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Critiques de Jean-Noël Blanc (93)
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Fil de fer, la vie

Un livre qui m'a déçu, dont j'avais entendu parler, en bien, durant un stage.

14 nouvelles sont racontées dans ce recueil, 2 pour chaque jour de la semaine. On retrouve dans ces nouvelles un thème commun qui est l'adolescence mais que j'ai trouvé esquissé avec cruauté, cynisme, d'une façon presque malsaine. Ces histoires m'ont mises mal à l'aise dans la violence des rapports entre les individus, garçons et filles, adultes enfants, condisciples.

De plus on retrouve dans certaines nouvelles un personnage récurrent, un jeune garçon nommé Henry, qui semble donner un fil conducteur au recueil mais je n'ai pas trouvé de lien aux autres nouvelles.
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Polarville : Images de la ville dans le rom..

La ville en noir.



Avis aux amateurs de polars !

Jean-Noël Blanc a sorti sa panoplie de détective privé pour mener une enquête passionnante sur les relations tumultueuses entre la ville et le polar.

Et pour cela, il va remonter aux sources du polar, genre littéraire à part entière que Léo Malet voulait rebaptiser en raison de sa connotation un peu trop osée.

Cet essai truffé de références vous donnera envie de découvrir ou re-découvrir les grands classiques américains du genre, de Burnett à McCoy en passant par Hammett, mais aussi les maîtres du néo polar européen et du polar conservateur.



Initialement paru en 1991, il est de nouveau édité, enrichi d'une préface de Dominique Manotti et d'une postface qui revient sur le constat sans concession établi à l'époque.

Un ouvrage référence pour tous ceux qui désirent comprendre les rouages du roman noir ainsi que son évolution.



Par contre, je me dois de vous mettre en garde...

Votre pile de livres à lire risque de monter à une hauteur vertigineuse.



Lu dans le cadre de la masse critique.

Je remercie Babelio et Les Presses Universitaires de Lyon pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage que j'ai particulièrement apprécié.





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Mes vies de chats

Merci à Babelio et aux éditions Archipel pour la lecture de ce livre dans le cadre de masse critique. L'envoi était très soigné, j'ai reçu un joli petit carnet en cadeau, ainsi qu'un petit message (j'aime bien quand il y a un petit message de l'éditeur, même générique :)).

Forcément, j'ai choisi ce livre parce que j'adore les chats. J'étais curieuse de lire la vision de l'auteur qui a connu plusieurs "vies de chat". Je me suis parfois retrouvée dans certaines situations (ces moments où on reste dehors toute la nuit dans l'espoir de voir notre chat revenir... Et que celui-ci revient 2j plus tard l'air de rien :'D ou encore ces moments de deuil dont on ne se remet jamais... les chapitres abordant la "fin" des chats étaient tristement difficiles à lire). Parfois mon avis divergeait mais dans l'ensemble j'ai bien apprécié ma lecture, j'ai aimé découvrir l'histoire de ces chats, plus ou moins courtes. On a envie de savoir ce que vont devenir les chats :)

(J'ai tout de même trouvé un peu plus long le chapitre axé sur l'histoire et la théorie.)
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Tête de moi

«Tête de moi» est l’œuvre de Jean-Noël Blanc, c’est un recueil de nouvelles. Ces dernières ont pour thème commun le sport. Ce recueil contient quinze nouvelles. Je vais le résumer de deux d’entre elles se qui m’ont les plus marqué.



Le première nouvelle que j’ai choisie est: «Soigne les préparatifs mon vieux»

C’est donc une personne qui dit avoir participé deux fois au Paris-Dakar mais sans avoir réussi. Par rapport aux années précédentes, il est persuadé que s’il soigne ses préparatifs il peut remporter la première place. Ensuite il parle de sa voiture, de ses entraînements et de ses habitudes. La fin est vraiment comique, c’est pour cela que cette nouvelle est courte, c’est la fin qui donne un sens à l’histoire. Elle est vraiment imprévisible. Pour finir j’ajouterais que la langue est très facile à comprendre, on plonge donc facilement dans cette histoire.



La deuxième nouvelles que j’ai choisie est: «Les trois jours du champion»

Ce sont quatre personnes dont un champion qui parlent dans un chalet dans les bois. Les trois personnages aidant le champion à s’entraîner, à se remettre en forme après un accident qui aurait pu lui faire arrêter la boxe. Pour ça ils sont choisis le plein air. Le meilleur passage, est le moment où le champion part faire un cross. Il prend beaucoup de temps, les trois personnages s’inquiètent et discutent. Le suspense tien le lecteur en haleine. Va-t-il revenir? Cette nouvelle est plus longue, elle utilise une langue plus difficiles mais est compréhensible



Ce recueil contient des nouvel qui sont toutes différentes. Elles possèdent très peu de similitudes. Je n’ai pas apprécié tout les nouvelles mais beaucoup m’ont plus, malgré que lire n’est pas ma passion. C’est donc pour ça que je recommande ce livre car vous trouverez obligatoirement une histoire sur les quinze qui cous correspond. Si les histoires ne vous plaisent pas, les personnages eux, peut être, vous attireront.







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Tête de moi

C'est une bande de copains qui sont très sportifs. Ils connaissent la victoire, la défaite, l'exploit et l'effort. Ils sont contre la triche. Mais ils vont toujours au bout de leur force pour ne pas être déçus.
Lien : http://www.amazon.fr/T%C3%AA..
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Mes vies de chats

L’auteur donne ici toutes ces lettres de noblesse au chat, un animal qui possède une véritable présence et dont je suis la plus grande admiratrice. Entre ceux à l’allure princière, les baroudeurs, les câlins, les casaniers, les facétieux, les joueurs, les communicatifs, les réservés, les espiègles, les grimpeurs, les râleurs, les pots de colle… difficile de ne pas trouver un chat qui saura conquérir votre cœur et vous offrir une chaleureuse compagnie.



Si nous sommes des millions à vouer une véritable passion à ces félins de salon, l’auteur rappelle néanmoins que l’histoire et les civilisations n’ont pas toujours été tendres avec ceux-ci : superstitions engendrant des actes de cruauté et des violences innommables, griefs injustes, mauvaise image… Mais face à leurs détracteurs, plus ou moins violents, les chats ont pu et peuvent toujours compter sur une ribambelle d’auteurs et de penseurs prêts à défendre leur honneur et à vanter leurs mille et une vertus. J’ai d’ailleurs apprécié que l’auteur inclue des poèmes, des citations et de multiples références à des ouvrages et à de célèbres personnalités. De Colette que l’on associe volontiers aux chats à Inaba Mayumi et son magnifique 20 ans avec mon chat, le panel est large et varié, et devrait satisfaire les lecteurs de tous les horizons.



Mais loin de n’être qu’une longue succession d’emprunts littéraires, Mes vies de chats est avant tout un hommage et un magnifique message d’amour d’un homme à tous les chats qui ont traversé sa vie, que ce soit pour quelques mois ou de très longues et heureuses années : Mirette, Spassiba, Bacchus, Pagnot, Beauseigne, Bissignet, Catolle, Matru, Gribouille, Chicote, Quinarelle, Picpus…



Tout autant de personnalités félines qui s’inscrivent et résonnent dans notre cœur et notre esprit à mesure que l’on apprend à les connaître. Derrière chacun de ces noms choisis avec soin, se cache une histoire que l’on découvre avec une certaine émotion, et parfois avec le sourire aux lèvres, notamment si, comme moi, vous habitez la région stéphanoise. L’auteur n’hésite, en effet, pas à piocher des noms dans le gaga, le parler local ! Appeler un chat Beauseigne (traduction : le pauvre), j’avoue que je n’y aurais pas pensé, mais ça a le mérite de tout de suite briser la glace et de donner envie de rencontrer le chat et son adoptant…



Jean-Noël Blanc nous plonge avec beaucoup de délicatesse et de générosité dans sa mémoire qu’une vie passée aux côtés de chats a rendue riche en souvenirs et en anecdotes félines. Certains souvenirs émeuvent, intriguent, étonnent, épatent ou amusent comme celui de cette minette reine de son quartier qui terrorisait même les chiens qui osaient s’approcher de son territoire. D’autres témoignent de la grande tendresse et de l’amour indéfectible qui peuvent unir un chat et son adoptant. Je pense notamment à cette chatte qui attendait sagement, au coin de la rue, que le grand-père de l’auteur rentre du travail.



Au milieu des souvenirs joyeux, des moments de complicité, voire de félicité féline, des habitudes et particularités de chacun sur lesquelles il revient avec une certaine nostalgie, l’auteur évoque également les moments d’angoisse, les fugues, les blessures, ces visites chez le vétérinaire qui signent la fin d’une belle histoire, la culpabilité de ne pas avoir vu les signes de la maladie, la tristesse d’avoir perdu un compagnon de vie… Pour ma part, j’ai été plus particulièrement touchée par cette question du deuil animal qui peut se révéler très douloureux d’autant qu’il n’est pas toujours compris par tous. Mais je ressors surtout attendrie par cette lecture qui nous fait ressentir avec force tout le bonheur qu’un chat peut apporter dans un foyer, à condition de respecter sa personnalité et la nature de la relation qu’il désire instaurer avec chacun.



Toutes les personnes qui ont, ou qui ont eu, la chance d’avoir un chat dans leur vie devraient se retrouver, même en partie, dans cet émouvant récit. Elles devraient également parfois reconnaître leur(s) propre(e) compagnon(s) félin(s) dans ceux de l’auteur… Après la lecture de ce livre teinté de poésie, vous tomberez définitivement en pâmoison devant ces fiers moustachus qui, une fois entrés dans votre vie, n’en ressortent jamais tout à fait !



En plus de nous offrir une plongée pleine d’émotions dans sa vie aux côtés de nombreux chats, l’auteur nous ensorcelle par sa plume fine et poétique qui vibre au rythme des nombreux souvenirs qu’il partage avec une certaine nostalgie, et beaucoup de tendresse et de délicatesse. Beau, touchant et très agréable à lire, voici un livre qui se dévore d’une traite le sourire aux lèvres et, pour les plus chanceux, avec un chat sur les genoux !



En conclusion, les chats sont des êtres à part, multiples, facétieux, attachants et complexes… Une vie à leurs côtés, c’est la garantie d’avoir des pages et des pages de souvenirs et d’anecdotes à raconter. Merci donc à Jean-Noël Blanc d’avoir pris sa plume et de nous avoir conviés à un joli voyage dans les arcanes de sa mémoire emplie, à ne pas en douter, de miaous et de minous en tout genre. Cri du cœur, déclaration d’amour et carnet de souvenirs à la fois, Mes vies de chats est un ouvrage fait par un amoureux des chats pour les amoureux des chats !


Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Mes vies de chats

N° 1423 - Janvier 2020.



Mes vies de chats Jean-Noël Blanc - Édition Écriture.



Je remercie Babelio et les Éditions "Écritures" de m'avoir permis de découvrir ce livre.

Parler de la complicité entre l'écrivain et son chat est une évidence L'animal favorise l'écriture par l'apaisement de ses ronronnements et de ses longues périodes de sommeil, joue avec le stylo un peu comme s'il voulait attraper les mots qui s'accumulent sur la feuille blanche, intrigue aussi par ses neufs vies et le culte divin dont il faisait jadis l'objet chez les Egyptiens. Si d'aventure notre homme préfère le clavier d'un ordinateur, il est bien rare que son animal favori ne vienne pas le troubler, ne serait-ce que pour marquer son opposition à la modernité, à cause sans doute du drôle d'engin qu'on nomme "souris" et qui sans doute le déconcerte, sa préférence allant à l'odeur de l'encre, à la douceur du papier et à la quiétude de la pièce où, bien entendu, il ne peut être que l'invitant puisqu'il est chez lui!

Qu'il soit pedigree ou de gouttière, un chat ne laisse jamais indifférent à qui sait lui prêter attention, ne tolère rien qui remette en cause ses prérogatives et même partage avec l'homme nombre de caractéristiques, notamment celle d'être passionné et mortel, ce qui nous le rend plus attachant encore et tisse souvent avec lui de véritables histoires d'amour. le chat est comme tous les animaux de compagnie, une "bête à chagrin" selon le dicton populaire puisque l'homme a en principe plus de chance de lui survivre et c'est pour cela que le perdre c'est perdre un véritable compagnon.

Qu'il soit adepte des indépendantes escapades nocturnes où le temps n'existe plus ou casanier voire pantouflard, friand de douces caresses, il retombe sur ses pattes et nous surprend toujours. On peut avoir avec lui des conversations mystérieuses faites de clignements d'yeux ou de miaulements plaintifs, de caresses langoureuses ou de coups de tête affectueux, de toilette méticuleuse et de patte passée sur l'oreille pour, dit-on, annoncer la pluie, il est bien souvent le dépositaire de nos secrets les plus intimes et tout cela signe une complicité chaque jour renouvelée. Notre auteur qui a une préférence pour les chats, on s'en serait douté, n'en célèbre pas moins la fidélité du chien et convoque volontiers hommes de lettres et célébrités, l'histoire, la géographie et la sociologie pour célébrer la complicité de l'homme avec ces animaux.

L'auteur, dans un style simple et spontané refait à l'envers le chemin de cette cohabitation, activant sa mémoire qui pourtant ne retient pas tout, égrenant des anecdotes où il note des attitudes, l'élégance, la personnalité et la pertinence des connaissances de chacun de ces félins qui ont croisé sa vie, en n'omettant rien de ce qui a fait cette existence commune, pas toujours idyllique mais toujours passionnée. C'est dans l'esprit du livre mais je dois dire que cette énumération s'est révélée à la longue assez fastidieuse et ce nonobstant si toutes mes lectures, et celle-ci en particulier, sont ponctuées de massages de pattes et de ronrons affectueux.

Lui qui a souvent écrit pour les enfants nous offre ici des témoignages où bien des adultes amoureux des chats se retrouveront.



©Hervé Gautier http:// hervegautier.e-monsite.com
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Le football

Pas énormément de rêve dans cet ouvrage consacré au football. Pourtant la série est plutôt connue pour son excellence. On n'a pas d'étoiles plein les yeux. Pas de stars, de sportifs de haut niveau, de tronches, pas de clubs récompensés de plusieurs titres ou de pays ayant brandi la coupe à plusieurs reprises.



Non, rien de cela. Les règles, les dimensions du terrain, etc. Donc du très formel et de l'informatif.



Hélas l'exemplaire emprunté à la bibliothèque date un peu... pas de mention du VAR et de l'arbitrage vidéo.

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Avec mes meilleurs sentiments

Livre lu dans le cadre de l'opération Masse critique.

Ne connaissant ni l'auteur (Jean-Noël Blanc), ni la maison d'édition (le Réalgar), je partais à la découverte avec ce livre. Quand je l'ai reçu, j'ai tout de suite été séduite par la couverture et les peintures d'Elvézir. Cela faisait d'ailleurs bien longtemps que je n'avais plus lu de livre illustré !



Il s'agit d'un recueil de 3 nouvelles

1- Ce que c'est que le printemps

2- Madame veuve

3- Bonjour Mademoiselle

Je précise que j'ai souvent du mal avec le genre littéraire des nouvelles parce que c'est difficile pour moi de me plonger dans l'univers dont il est question. Je trouve souvent que c'est trop court. J'ai donc été agréablement surprise d'accrocher dès les premières lignes. J'avais l'impression d'entendre mon grand-père me raconter 3 histoires. Ce retour dans le passé a peut-être été d'autant plus fort que l'auteur et la maison d'édition sont stéphanois. Je passais mes vacances dans les monts du Forez. On est donc un peu pays !

Chaque nouvelle aborde un sujet différent : la maladie liée au grand âge, les filles victimes de bourreaux des cœurs et enfin l'adultère. Ma préférence va aux deux premières. La dernière m'a glacée.

Le papier et la typologie m'ont fait penser à Sabine Wespieser éditeurs, une maison d'édition dont j'apprécie le catalogue, le papier et le format des livres. Dans ce livre Avec mes meilleurs sentiments, je déplore que la police de caractère soit aussi petite, et aussi peu contrastée car je me dis que cela peut fatiguer certains yeux, notamment ceux de nos aînés. Or, de mon point de vue, le style et les sujets qui y sont abordés peuvent les intéresser. Dommage.

Je constate qu'il a été publié en 2015. Aussi suis-je intriguée de le voir figurer dans une opération Masse critique plus de 2 ans après sa parution. Serait-ce pour lui redonner comme une nouvelle jeunesse ?
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Tête de moi

Un magnifique roman signé par un écrivain talentueux et plein de ressources. De prime abord, n'étant pas ni une supportrice ni une grande sportive, je n'était pas forcément convaincue que cette lecture me plairait. Et bien, j'ai été positivement surprise. J'ai été étonnée par la profondeur de ce livre qui m'a vraiment touché.

Immergé dans la vie et la tête de sportifs en tout genre, on découvre peu à peu ce monde select et exigeant. Que ce soit les moments de pression et de désespoir où les instants de haute-voltige et de transe, l'auteur nous dévoile tout avec une précision et un ressenti admirable.

Un vrai petit voyage dont l'atterrissage se fait tout en douceur et en spiritualité. Une petite mine d'or qu'il faut absolument découvrir, si ça n'est pas déjà fait !
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Des opéras de lumière

François-Auguste Ravier (1814-1895) est destiné au notariat par son père qui l'envoie faire des études de droit. Mais François-Auguste ne rêve que de dessiner et peindre. Toute sa vie sera consacrée à chercher la bonne lumière, à tenter de peindre ce qu'il a dans la tête, exigeant et insatisfait.



Félix Thiollier (1842-1914) est un industriel stéphanois, fils d’industriel qui se passionne très tôt pour la photo et les arts en général. Il rencontre beaucoup d'artistes, de peintres dont Ravier. Ils deviennent amis.



Personnellement, je ne connaissais aucun des deux personnages, j'ai beaucoup appris. Jean-Noël Blanc a choisi le roman pour parler de leur amitié, se donnant donc quelques libertés avec la vérité, peut-être assez peu d'après ce qu'il écrit en post-face. François-Auguste Ravier fut un peintre en perpétuelle recherche d'absolu, de représenter sur la toile ce qu'il avait en tête. En attendant son "grand ouvrage", il produit des "casseroles" : "... jusqu'ici je n'ai fait qu'accumuler des notes et des documents, et le grand ouvrage, mon Dieu, le grand ouvrage, je crains que la mort ne soit là bien avant." (p.159). Pour atteindre cet objectif, il refusa de montrer ses œuvres dans des expositions, des salons, ne voulant montrer que le meilleur. Bien que, devenu une référence, voire même un précurseur aux yeux de beaucoup de ses contemporains, une sorte de Turner avant Turner, un peintre qui peignait la lumière comme personne, jamais il ne dérogea de sa règle au risque avéré de ne jamais être reconnu et connu. Un peu misanthrope et peu sociable, la vie à l'écart qu'il avait choisie lui alla parfaitement.



Au contraire, Félix Thiollier toucha à tout, fut un hyperactif qui voulut bouger sa ville de Saint Etienne peu ouverte aux arts et à la culture. Il photographia, peignit, produisit du ruban dans son usine, édita des monographies, acheta et tenta de faire connaître des peintres comme Ravier et bien d'autres.



Ce sont ces deux hommes opposés qui deviendront amis, des hommes sans détours, francs et honnêtes. Jean-Noël Blanc les décrit, parle de la peinture et de la création artistique, de la recherche permanente de l'œuvre parfaite qui a obsédé Ravier sa vie durant, en des termes magnifiques. L'écriture emporte le lecteur et ne le lâche jamais, c'est une vraie merveille. Une langue d'une élégance rare qui varie la longueur des phrases, qui use de termes parfois rares. Voilà par exemple sa description du Paris que François-Auguste peine à peindre : "Le ciel, surtout, le déçoit : ce n'est pas un ciel sérieux, il s'effarouche pour un rien et s'afflige au moindre prétexte. Un courant d'air descendu des canaux du Nord, un souffle venu de l'Ouest et de la mer, une bourrasque bénigne, une bise, une chiquenaude de l’atmosphère, et ça y est les nuages rappliquent, le ciel prend la mouche, tout vire à la grisaille, s'assombrit, s'attriste, s'éteint. Pas de colère, pas d'orage, pas de nuées vindicatives, pas de vastes bousculades de cumulus, ou alors si rarement. Ce sont plutôt des susceptibilités de pluie mince, des chagrins citadins, des mélancolies patinent les rues d'une ombre d'alcôve, dans un chien et loup de plein mitan du jour." (p. 35)



Roman qui parle d'art, de peinture, de photographie, d'équilibre d'une œuvre, de sa création, des échecs, de la recherche de la perfection. Un coup de coeur que Le Réalgar a la bonne idée de rééditer. Pour les amoureux de la peinture, de la littérature, pour tous ceux qui ont envie de s'instruire dans la beauté et l'élégance et de sortir des sentiers battus.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Mes vies de chats

Mes choix de lectures portent souvent sur des sujets que j'aime, qui me passionne, qui m'interpelle.

Alors ce titre "Mes vies de chat" ne pouvait que finir dans ma bibliothèque.



Malgré ma passion pour les félins, j'avais juste une appréhension : que le récit soit trop technique, trop en surface et qu'il ne soit question que d'informations que je connaissais déjà.



Mais en lisant le résumé, j'avais déjà la conviction que le récit me plairait. Les sentiments, les attitudes, les postures faisaient déjà écho dans ma vie.



Tout naturellement, j'ai commencé la lecture et je me suis retrouvée entourée de nombreux chats en plus des miens.



Chaque page apporte son lot d'aventures félines, de bêtises, de caresses et autres subtilités propres aux chats. L'auteur nous livre sa propre expérience avec ses chats et c'est écrit de manière spontanée et franche.



Tout pour plaire en somme !



J'ai aimé retrouvé des similitudes avec mes 4 chats et me dire que comme pour les humains, chacun est différent mais au fond il y a toujours des détails qui font leur reconnaissance.



Le chat est majestueusement représenté tel qu'il est : indomptable, difficile à cerner, malin mais tellement attachant. Je suis comme l'auteur. J'aime les chats pour cette particularité qu'avec eux rien, au grand jamais rien, n'est acquis !





L'auteur analyse sa relation au Chat et pour tous les amoureux de ces petites bêtes-là c'est donc un grand plaisir de lire cette ôde à l'amour pour son animal. Chaque relation est différente et s'apprivoiser demande du temps mais c'est tellement beau à construire qu'on oublie facilement les éventuels petits obstacles.





J'ai été conquise par cet ouvrage qui m'a fait aussi poser mon regard sur mes 4 aventuriers qui composent notre famille. C'est un texte que vous pouvez lire par bribes ou d'un seul coup car il se laisse savourer selon votre propre rythme.





La seule condition pour accéder aisément à l'ouvrage est d'avoir une sensibilité aux chats, si l'allergie (au propre comme au figuré) vous guette ça risque d'être plus compliqué.





Ce livre m'a donné envie d'écrire sur mes chats parce que je trouve qu'on ne parle pas assez de ces belles rencontres qui parfois changent la vie ou la bouleversent, en tout cas qui ne laissent jamais indifférent.





Avec ce livre, gardez en tête cette citation de Antoine de St Exupéry :



Tu es responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Qu’est-ce que signifie «apprivoiser»? C’ est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie «créer des liens…»

Bonne lecture !
Lien : https://leslecturesdelailai...
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Tête de moi

Toujours plus loin



Ce livre est un recueille de nouvelles basées sur le sport , il y en a 15 dont les personnages sont tous d'ages différents qui ont en commun , la compétition dans le sport . C'est un genre contemporain sportif.

Ce livre m'a plu car il parle de sport mais attention si vous n'aimez pas le sport ne le lisez pas !!!!

Il y a des chapitres qui m’ont beaucoup plu ( graines de vainqueurs et gueule d'ange ) alors que d'autre ne m’ont pas captiver ( A ton age) .

captivant , réalistes , sportifs , hétérogènes...

citation : page 96 " Il s'essuyait le sang sur son visage , demandait

s'il était parvenus à échapper à l'élimination et , comme un journaliste lui assurait qu'il était bien dans les délais , il eut un grand sourire "
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Langue de chat

Quand les adultes devraient croire ce que disent les enfants...



Résumé : Un soir, le chat de Jérémie se cache, semble effrayé puis se met soudain à parler à son jeune maître et lui annonce des choses terribles. Le jeune garçon tente de rassurer son chat, de comprendre ce qu'il annonce et d'éviter peut-être une catastrophe. Il entame un voyage compliqué. Mais qui va le croire ?



Genre : Animalier - aventure

Thématique : Quotidien modifié par un élément extraordinaire



Décor : Dans les années 90 (présence du minitel entre autre). L'histoire débute dans une petite ville proche de Paris et se poursuit dans la Capitale.



Personnages : Jérémie, un élève de 6e nul en maths, qui a peu de copains et adore son chat noir. Moustache, le chat.

Les parents de Jérémie, et quelques personnages croisés dans son parcours dont Felipe, un chanteur dans le métro. Ce dernier va être le seul à l'écouter vraiment, mais pourra-t-il l'aider ?



Avis personnel : Une histoire assez sombre qui finit en drame mais qui pousse à la réflexion. Pourquoi ne pas écouter davantage les enfants ? Pourquoi ne pas garder son âme d'enfant et croire aux choses étonnantes ?

L'écriture est plaisante. J'ai beaucoup aimé les descriptions du chat et de sa relation avec Jérémie. Encore un auteur qui aime cet animal et qui l'a bien observé.

L'intrigue est habilement menée : on suit le récit sans savoir où l'on va et l'auteur nous porte de surprises en surprises.



Il ne peut hélas pas y avoir que des fins heureuses. Le monde est ainsi fait !

Pour ceux qui aiment croire aux histoires un peu « folles ».

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Tailles douces : Nouvelles

ce sont des nouvelles jeunesse, mais agréables à lire par des adultes. L'auteur y dévoile ses ficelles pour écrire une nouvelle à chute ou non, les consignes qu'il s'ajoute dans certains cas. Il se montre souvent cruel avec ses personnages. Mes préférées: "le hamster", fin cruelle, pas un mot de trop; également "avec tous nos voeux de bonheur" et "rien de spécial, pour l'exploitation des points de vue "(on dirait le style d'Annie Saumont) et "Notice", pas narratif mais savoureux et décalé. J'apprécie un peu moins les jeux de mots des fins de nouvelles très courtes. a la fin du recueil, on a même un antimode d'emploi si on veut soi-même écrire des nouvelles.
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Tête de moi

j'ai donné la note de 5 sur 5 car j'aime bien le sport et il est bien représenté dans le livre. Cela parle de sportifs ( skieurs,boxeurs,footballeurs,cyclistes) qui ne veulent pas abandonner et toujours persister. Pour eux, la défaite n’existe pas. Ils veulent à tout prix la victoire même s' ils doivent en payer le prix, les sensations écrites dans le roman, on les ressent quand on fait du sport. Le roman est plutôt facile à lire,il n'y a pas trop de mots difficiles.
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Tête de moi

Il ma attiré par sa couverture : un jeune homme sur un ring en tenue de boxe , car c'est ma passion depuis 12 ans . Il y ' a plusieurs sports dans ce livre , dont j' ai bien aimé la partie foot et la boxe .

2 nouvelles : l ' homme les cages et tete de moi dans ces 2 nouvelles j ' ai aimé la description des personnages était realiste
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L'inauguration des ruines

A défaut d'être non identifié car c'est bien d'un roman qu'il s'agit avec un récit, un contexte, un sujet et des personnages, "l'inauguration des ruines" est un objet littéraire plutôt original dans son style, sa charpente et la diversité des thèmes qu'il aborde.



Certes, on y narre sur quatre générations l'avènement, le développement puis la chute d'un empire industriel puissamment attaché à la ville de Neaulieu (no where, en gros) depuis la fin du XIXè siècle jusqu'à nos jours.



Du patriarche fondateur Loïc Le Bries, l'entrepreneur qui vient bousculer la caste établie de la ville en construisant les bases de l'édifice à coup d'intuitions et de velléités d'élever "ses" masses travailleuses, à son successeur de neveu, amateur d'art et de sa propre grandeur, gestionnaire dans l'âme qui organisera l'intégration verticale du groupe.

Une consolidation que son fils consolidera par un développement horizontal de l'affaire, avant que le dernier avatar de la lignée, adepte de flux et d'immatérialité, ne conduise l'empire à l'effondrement.



On y parle donc bien d'économie, d'industrie, d'histoire sociale du XXè siècle, mais pas que de cela, loin de là!



Même si quelques chiffres et notions économiques sont bien présentes dans l'ossature de la narration, c'est essentiellement par la pierre, la construction, l'architecture et leurs relations à l'urnaisme de la ville de Neaulieu que cette épopée industrielle nous est racontée.



Le Travital, monument du Travail et du Capital édifié par le fondateur et réinterprété par ses successeurs, en est le symbole : tous les membres de cette lignée, personnages qui haut en couleur, qui miasmeux vélléitaire, qui dévoré d'ambition, ont en effet tous a cœur de construire et laisser par la pierre ou par l'art, leur trace personnelle dans l'histoire.



Mais ce n'est encore pas tout : ce roman protéiforme qui ne craint pas de sortir des codes convenus (un patron qui pète; un auteur qui s'adresse au lecteur,...), emmêle dans le récit extraits de livres et de journaux, et poésie.



Une poésie qui marque de bout en bout ce récit enlevé et au final, éminemment sympathique.



A découvrir!





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La petite piscine au fond de l'aquarium

« Je me suis offert une expédition faramineuse dans les petites rues de mon quartier. Je les connais toutes. J’y ai joué pendant l’enfance, et adolescent, j’y ai erré. Mes amarres ont toujours été courtes. Ou alors, c’est que je suis né sans ailes : le destin m’a très tôt amputé de toute vocation de migrateur. Je n’aurais jamais été qu’un piéton de la vie. Et alors ? Si le périmètre où je piétine mes pas anciens manque d’immensité, si mon bout du monde n’est pas au bout du monde, et si je n’en possède qu’un tout petit morceau, au moins je m’y retrouve. Quelques ruelles, une place, des immeubles familiers, des perspectives san,s surprise, des lieux tranquilles : un paysage à voix basse. Ici, les rues ignorent l’agitation. Elles sont hors des circuits importants. Les grandes voies évitent cette partie de la ville. Le plus souvent, l’automobiliste égaré qui s’y risque ne sait pas exactement où il va. Ce sont des rues d’inadvertance. Oui je ressemble bien à mon quartier. Nous ne cherchons vraiment pas à attirer l’attention.



L’on se promène dans cette histoire comme le narrateur se promène dans les rues de son quartier natal, avec nostalgie, humour et parfois tristesse. En avançant cahin caha, au gré des mutations de l’entreprise, de l’être humain, en passant au travers des mâchoires carnassières des nouveaux requins toujours plus performants, Pierre observe en direct les temps qui changent, et les gens avec. Il joue avec les mots comme ses supérieurs jouent avec sa carrière. Non pas qu’il soit un mauvais élément, au contraire, mais que voulez-vous, vous n’êtes pas assez agressif, pas assez mordant. De quoi en attraper une rage de dents. Mais lui c’est plutôt les intestins qui s’agitent, qui le chamboulent. Il y a bien Hélène, avec qui il vit une relation aussi intense qu’une correspondance, mais aux lectures assez espacées. Et pourtant. Plumier, son DRH, qui se fera plumer parmi les premiers. Sa nouvelle patronne, en liens étroits avec sa secrétaire attitrée. Aussi étroits que l’impasse dans laquelle il vit maintenant. « J’habite une impasse. On ne sait pas ce que c’est qu’une impasse avant d’y avoir mis les pieds. Le profane imagine que ce n’est qu’une rue empêchée, un morceau de voie qui va donner du nez contre un obstacle et qui reste là, interdite, désemparée, sans savoir où aller. Une rue sans avenir et sans descendance : une vieille fille urbaine. »



Une vie pas vraiment noire, tirant plutôt sur le gris, comme la robe de la directrice, avec quelques éclaircies, comme les joues des femmes, de Juliette, sa secrétaire à lui, joues contre lesquelles il aimerait passer ses journées, pleines de promesses de sourires, de douceur. Pleines.







(amours, belles amours), nostalgie des ébats volés à quelques corps souples et acrobates, vigueur de plantes encore bien vertes, « le diable au cœur ». Jeunesse envolée, restructuration de la société, il en faut des ailes pour survoler, voir tout ça de haut. Cœur à l’envers, intestins trop ingrats, hôpital, billard, charcutage, arrêt maladie, retour difficile, effectif renouvelé, bureau déjà occupé, collègues sacrifiés, exténués.







Jeux de mots alambiqués, pour ne pas piquer du nez, ne pas sombrer, surtout. Humour toujours, corrosif, tendre, blasé, l’humour au secours de la détresse, et Hélène, qui voudrait capter ses signaux de fumée.



« Ensuite, je n’ai fait ni une ni deux, j’ai fait trois », « sachez que j’ai ici-même un émile, une belle adresse avec un bel acrobate au milieu », « cohoutchinne d’image », francisation de l’anglais pour dénoncer le jargon souvent ridicule des sociétés françaises qui veulent être « in », mais qui sont déjà « out ». L’auteur déplore sans jamais se plaindre le manque d’humanité, enfin plutôt la perte de celle-ci, dans un monde socio-économico-marketingo-financier dur, froid, gris. « Ne dite plus terminer, achever, mettre au point, fignoler, aboutir, conclure, conduire à son terme, mener à bien, finir, arrêter, clôturer, parachever : dites finaliser. » « on finalise bien les chevaux ». « Et temps réel alors ? Ne dites plus café instantané, dites du café en temps réel. » C'est ça le "méchant daïzinngue"







Quand le nouvelliste se met au roman, c'est un pur régal.. on ne reste pas sur sa faim. Quoique.. de ce style j'ai grand appétit.. Et le narrateur, quoiqu'il en dise, garde une belle soif de vivre.. ça tombe bien, ce livre m'a mis l'eau à la bouche.. Il y a des chances pour que je remonte à la source...
Lien : http://www.listesratures.fr/..
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Le nez à la fenêtre

Avec ce roman Jean-Noël Blanc nous offre une expérience unique : participer à une étape du Tour de France, de l’intérieur, sous les traits de Maurice, dit Momo. Avec lui, on souffre. Le roman est construit sur une double série de séquences narratives, l’une autour de la jeunesse de Momo, l’autre autour de cette étape clé du Tour de France.

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