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Critiques de Jean Renaud (33)
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Sagas légendaires islandaises

Les saga légendaires , ce sont des textes qui relèvent du genre Sagas . Mais ils ont la particularité de d'aborder de front et de se complaire dans l'univers divin ,légendaire et mythique vieux norrois . Des textes donc qui pénètrent au fond de l'imaginaire du nord au même titre que l'Edda poétique .

Les sagas ( un genre islandais ) , disons le franchement , sont des textes difficiles à aborder , surtout , mais presque seulement , à cause des noms de toutes sortes (de lieux , d'objets , noms propres et lignages) qui rendent la lecture de ces textes pas mal ardue . Non pas à cause des plans ou encore à cause des idées qui sont énoncées dans ces récits . Car les concepts y sont maniées avec un sens des mots, clairement évocateur. le plus souvent ce sont des textes animés d'une volonté scénique à l'efficacité redoutable et soignée .Dans tous ces textes il y a le besoin instinctif de savoir comment les choses , les gens , les sons et les mouvements , s'entrechoquent et comment ils se répartissent dans l'espace et dans les mémoires du public.

Ce sont des textes très travaillés , imagés , qui s'inscrivent dans le prolongement d'une tradition poétique germanique ancienne , plus spécifiquement scandinave évidement , cf. L'Edda poétique pour les Sagas légendaires.

Ce sont des textes singuliers du point de vue des autres productions écrites scandinaves et ce sont des textes absolument uniques dans le moyen-âge européen. Ils sont précocement un genre accomplis qui exprime et mêle des dynamiques , qui relèverais ailleurs , d'une chronologie d'histoire littéraire , avec des strates et des paliers , pas forcément entremêlés dans les récits . le genre saga affiche d'emblé une grande homogénéité structurelle. Il poursuit cependant l'élan d'un monde de l'oralité.

Il y a dans les sagas des attributs et des dynamiques qui relèveraient pêle-mêle , de la Chanson de Rolland , des récits arthuriens , des traditions galloises ,des romans de Chrétien de Troyes ou bien encore des différentes chroniques historiques lapidaires anciennes des iles britanniques (les écossaises et les noroises d'Ecosse), comme la navigation de saint Brendan par exemple.

Dans les sagas , quelque en soit le genre , la narration permet d'accéder spontanément à du sens , voire à de l'intimité , un peu comme dans un récit romanesque contemporain .Vous y identifierez facilement des personnages assez individués malgré une expression codée, des messages , des paroles , de l'humour , des raisonnements , des sentiments bruts , ainsi que différents niveaux de manipulations psychologiques , du franc parlé .Un univers de procédures assez formelles , qu'elles soient publiques ou bien qu'elles soit privées . Ces textes contiennent des informations, et ils s'adressent souvent clairement et franchement à ceux à qui ces informations sont destinées. Les Sagas sont vraiment des ponts jetés à travers le temps et tendus vers les gens de ce passé médiéval norois ( scandinave ) , qui deviennent pour nous très proches au fil des mots. Nous les voyons arpenter leur univers . Un univers aussi riche qu'il est vaste . Il est souvent l'échos troublant d'une époque ancienne où l'Europe était déjà l'Europe , mais où elle n'était pourtant pas encore l'Europe ( sourire ) .

Ce sont des textes vivants , qui définissent des lieux , de petites sociétés isolées , des familles , des individus , qui viennent et s'expriment avec la volonté d'être clairs pour tous , avec celle aussi de respecter des règles d'expressions et de vie en commun ,.Des règles qui sont des procédures de communication , dont les effets portent encore le plus souvent aujourd'hui . le but principal d'une Saga sera systématiquement de rendre tel ou tel aspect du réel (tangible ou bien imaginaire) communicable et palpable , notoire , fondé et connu de toutes les personnes concernées , présentes ou futures.

Certaines recettes de communication sont intemporelles , le lecteur s'en rendra vite compte .

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Les Vikings et les Celtes

Sujet éloquent et bruyant si l'on s'en tient à ce que soulèvent comme images ce sujet , naturellement installé au milieu des landes , avec : le vent et la mer agitée . Les rochers énormes qui dessinent des iles et des criques perdues dans des tons ocres une bonne partie de l'année , sauf quand les jours sont longs et quand l'obscurité inonde le long hiver ( même en Ecosse ) . Les langues sont toujours âpres et rugueuses , qu'elles soient celtiques ou nordiques .



Concernant les vikings ils ne faut pas s'en tenir au images de bandits assassins . L'occident s'est effectivement trouvée plongée dans une périodes de violences ( entre autres ) extrêmes et désorganisatrices . Mais les norois furent aussi des marchands plus ou moins par opportunisme . Ils furent aussi conquérants établissant à certains endroits de véritables états , influençant les langues et les cultures , car il y eu en certains endroits des peuplements mixtes assez important comme en témoigne la toponymie .

Les mondes celtiques au VIII e siècles ne firent pas exception . Les situations culturelles et religieuses y sont très variés , de même que les structures politiques et leurs échelles de grandeur : des royaumes ou des principautés plus ou moins christianisées , des sociétés avec plus ou moins de structures orales ou bien , déjà dans l'écrit méticuleux , des clergés monastiques dominants , un univers faiblement urbanisé , ou encore la centralité des évêchés ailleurs , avec le mystère des Pictes , et puis aussi l'Islande , largement celtique dans son peuplement car très mixte , malgré une dominante scandinave à tous les niveaux .)



Cet ouvrage , c'est l'exploration de deux civilisations qui s'entremêlent avec plus ou moins de bonheur . Les textes sont rares mais variés . Ils permettent d'entrevoir en profondeur les processus d'acculturation réciproques , qui furent à l'oeuvre et souvent même de creuser au niveau anecdotique et édifiant de l'individu .C'est l'occasion de découvrir un haut-moyen-âge assez marginal qui est de manière générale pas très connu du grand public et de plus ici très maritime . Ces transgressions politiques , maritimes et religieuses sont également aussi une étape importante dans construction de la civilisation européenne post-antique .



Imaginez l'Irlande et ces centres monastiques , les bouts de terre Ecossais au populations très vite mêlées , la Bretagne continentale , encore très monastique mais de plus en plus paroissiale , avec une noblesse discrète territorialement . L'impact des invasions noroises fut très diffèrent dans cette aire culturelle celtique et maritime certes , mais très terrienne pour les fonctionnements économiques , mais cet impact fut toujours assez marqué . Mais cet univers celtique est très varié . En conclusion donc , je dirais que ce qui caractérise le sujet c'est la variété , la richesse , la fusion et la naissance de nouvelles données politiques et civilisationnelles , qui eurent une fortune diverse mais dont les processus d'élaboration sont éloquents et exemplaires .



Un sujet agréable et un ouvrage assez adapté au grand public .

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La saga des Féroïens

Faereyinga Saga est un document historique passionnant et c'est le bréviaire d'une des plus petites nations du monde. Cette Faeringa saga joue aux Féroé le même rôle que ,Le livre de la colonisation de l’Islande , le Landnamabok en Islande.

Ce texte antérieure au genre saga est une histoire de la colonisation des iles Féroé avec le plus gros tu texte cependant qui évoque les alentours de l'an 1000.

Les textes qui permettent de restituer une version complète de cette saga des forroyars sont tous islandais. Cette saga des féroïens, traite ( en principe ( sourires) ) de la fondation de la nation des iles Féroé par Grimur Kamban , deuxième moitié du IX e siecle .Il met en avant une dynastie de jarls locaux . Au fil des mots le texte aborde la conversion du pays au christianisme et il désigne les modalités de fonctionnement global des relations de la Norvège ( sur un siècle ) , avec les iles .

Les motivations et les ressources des colons ne sont pas absents même si ce texte ne tient pas sa promesse d'être un récit d'histoire , une chronique .

En fait c'est souvent un pugilat à base de testostérone , cheveux au vent où les personnages tentent de vous convaincre de ne pas leur casser les pieds , exemples et témoignages à l'appuis .

L'iode et les rochers sous le vents , souvent couverts d'algues poisseuses , ne sont jamais bien loin . Les dames y ont un caractère d'acier et un franc parler très franc et très libre .

Donc , ça swingue au beau pays de Grimur , pays aux noms imprononçables et rugueux comme le granit.

Grimur par exemple , ne rigole pas et il possède un humour qui martèle à froid et qui cogne fort aussi . Les médiévistes savent que l'Islande est née au moyen-âge , et que l'Islandais n'a pas bougé d'un iota ( très peu en fait ) depuis .

Si c'est incontestablement vrai , il faut savoir que c'est presque le cas également pour le parler des iles Féroé , qui ont de même que l'Islande , leur langue originale presque figé dans le temps . Un parler qui est inter Intelligible avec l'islandais médiéval ou contemporain , mais à l'écrit uniquement . C'est valable pour le vieux norois continental ou ses variantes insulaires. Cette compréhension se fait sans problème significatif et insurmontable (toujours à l'écrit) .

Cette saga , qui relève donc de ce genre islandais ) , disons le franchement , est assez difficile à aborder , à cause des noms de toutes sortes ( de lieux , d'objets , noms propres ) qui rendent la lecture de ces pages un peu ardue ( pas mal en fait ) . Cette saga est donc assez difficile aussi pour des raisons d’énoncé de généalogie . La généalogie de la nation naissante des forroyars , comme de celle des grandes familles de l'archipel.

Ces pages sont un véritable pont jeté sur le fleuve du temps . C’est un lien tendus par les habitants de ce passé norois insulaire .Les personnages y sont des gens qui deviennent pour nous très familier au fil des mots . Nous voyons ces Forroyars arpenter leur univers constitué d’iles hautes toute en falaises , venteuses et parsemées de grèves caillouteuses , qui font un univers aussi riche qu'il est vaste et bruyant , avec l’appel du large . Ce pays se situe sur la route du grand nord ( Groenland , Vinland ) .

Bref , voici un texte vivant et remuant ,où sont définis les lieux où , cette petite société est relativement isolées , mais non pas dénuée de grandes familles , hautes en couleurs .

Le but principal de cette histoire nationale poétique , de cette Saga , est de faire vivre les principaux acteurs de la fondation de ce terroir rude qui est dans ces vers ( en prose en Français) , un évènement noble , notoire , retentissant ,qui se doit d’être connu de toutes les âmes concernées , sur les îles et en Norvège .

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La Saga de Ragnarr Lodbrok

Récemment remis à l'honneur par l'intermédiaire du petit écran, le personnage de Ragnarr Lodbrog est la figure même du viking conquérant, sans pitié et courageux.

"Il sillonne les mers, prépare ses incursions et aborde les côtes de l'Angleterre où l'attend son tragique destin".

Ce petit ouvrage de 144 pages est la traduction littérale du "norrois" de trois textes composés au XIIème et XIIIème siècle : la "saga de Ragnarr aux braies velues", le "dit des fils de Ragnarr" et le "chant de Krakar".

Il été publié avec l'aide du ministère de la culture Islandais.

Il retranscrit une des plus célèbres sagas légendaires des temps anciens : les "fornaldarsögur".

Le "dit des fils de Ragnarr" fait suite au premier récit.

Il raconte le destin de ses trois fils : Hubbo, Ingvar et Afden.

Le "chant de Kraka", est un poème "scaldique", un chant funèbre qui conte les exploits guerriers de ces explorateurs d'un autre temps.

L'ouvrage, postfacé par Jean Renaud, n'est pas une réécriture.

C'est une traduction.

Le document perd en modernité ce qu'il gagne en fidélité à son modèle.

Mais sa lecture, par moments un peu abrupte, est tout de même captivante.

Ragnarr Lodbrog est le fils d'un norvégien et de la fille du roi de l'une des îles danoises. "La fortune sur terre lui étant contraire", il partit sur les mers se tailler un royaume à la mesure de son ambition.

Ses premières courses eurent lieu dans la Baltique, sur les côtes de Frise et de la Saxe.

Très vite, il se dirigea vers l'ouest et fit de nombreuses incursions en "Bretagne" et en Gaule où il acquit de grandes richesses et un grand renom....

Un superbe et ancien livre d'Augustin Thierry, "Histoire de la conquête de l'Angleterre par les normands", évoque, lui-aussi, le personnage de Ragnarr Lodbrog, lorsqu'il raconte la présence normande en Angleterre, antérieure à sa conquête par Guillaume le conquérant ...
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La Saga de Ragnarr Lodbrok : Suivi du Dit d..

Bah voilà... Lire les traductions de Jean Renaud de "Ragnars saga lodbrokar" (j'ai pas les lettres islandaises, lol, donc pas d'accents), "Pattr af Ragnars Sonum" et "Krakumal", ça m'a donné envie de regarder la série Vikings (sur laquelle j'ai jamais réussi à dépasser l'épisode 2 (ou 3, je ne sais plus). Il va falloir que je m'accroche un peu plus, d'autant qu'une de mes séries favorites, The Last Kingdom, est en quelque sorte sa "suite".



Ce petit bouquin est très bien fait.

On commence par un lexique phonétique des lettres spéciales norroises, histoire de savoir comment se prononcent tous ces noms "barbares", lol !

Ensuite, la note avant qu'on commence la saga proprement dite, resitue Ragnarr Lodbrokar par rapport aux chansons de geste précédentes, puisqu'elle vient à la suite de la "Volsunga Saga", et nous offre un petit résumé des épisodes précédents...



Ensuite on entre dans le vif du sujet. Comme il y a du texte en prose, on n'est pas tout à fait dans la chanson de geste (entièrement versifiée, normalement). Ici, seuls certains dialogues (où les héros, rois etc parlent) sont versifiés. Evidemment la traduction peine à retranscrire le rythme et les rimes, mais on a un bon aperçu du style métaphorique des scaldes nordiques.



Cela donne aussi une mesure de la "sauvagerie" (vu d'ici) de ces hommes du nord, qui avaient vraiment une culture du sang et de la bataille qui parait réellement barbare et exagérée, mais est absolument passionnante. du coup, cela aide à la compréhension de certaines réactions des personnages vikings dans "The last Kingdom" (où l'on retrouve certains des fils de Ragnarr Lodbrok), et peut-être serais-je un peu plus attentive lors de mon prochain visionnage de "Vikings" (l'histoire de Ragnarr lui-même, donc), qui, semble-t-il, ne cède pas du tout à une quelconque sensiblerie ni "purge" de cette violence, une fois passés les premiers épisodes où je m'ennuie et qui m'ont fait arrêter de la regarder, lol.



Evidemment, "les dits des fils de Ragnarr" (version danoise) répète la première traduction (version islandaise), avec quelques menues différences. le chant de Krakaa, lui, est vraiment intéressant, différent, puisque le scalde fait parler Ragnarr, tout en vers.



Ensuite à la fin nous avons un récapitulatif des réalités et recoupements historiques (et différences mythologiques) vraiment très très intéressant, j'avoue que cette période me fascine.



coup de coeur !



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L'épopée Viking

Après avoir apprécié le livre documentaire Vikings clairement orienté jeunesse ou scolaires, je continue avec L'épopée viking, nettement plus adulte. Si les thèmes abordés sont récurrents (les invasions, les migrations, l'écriture, l'art, leurs influences en France et ailleurs, leur déclin, etc.), le traitement est plus poussé, plus référencé, moins catégorique, tout en nuances et suppositions. L'ouvrage est illustré par des documents, des photographies, des toiles, des sculptures ou des objets exhumés par les archéologues (on regrettera un peu l'absence de cohérence entre les textes et les illustrations qui coexistent mais ne se font pas toujours référence).

Remise à niveau des connaissances relatives aux Vikings, exploration en profondeur de certains aspects de leur culture (les parties abordant l'art, les sagas ou la fin des Vikings par exemple), ce court livre documentaire (28 p.) n'aurait pour seuls défauts que l'absence d'une carte du monde, et de ne pas faire figurer ses auteurs autrement que par la mention « Abbaye de Draoulas » (même si la Préface est signée Jean Renaud). Mais ce n'est que « détails » quand on voit la somme d'informations dont regorge l'ouvrage.

La présence d'un précis de prononciation sous forme de tableau (précisant à la fois la version ancienne norroise et la version moderne) est un plus indéniable. Outre les informations claires et précises sur le monde viking, on apprécie également la mise en évidence de toutes les influences qui lui sont dues, tant dans l'imaginaire populaire que dans les arts (cinéma, bande-dessinée, littérature, etc.).

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Les Vikings en France

Quand on lit le titre de l’ouvrage, on imagine les raids vikings sur les fleuves français, le siège de Paris en 885, le traité de Saint-Clair sur Epte en 911, quand Charles le Simple livre une province, la basse Seine, au chef Rollon et à ses guerriers, à charge pour eux de stopper les incursions des autres groupes vikings, puis l’étude de la présence normande dans cette province qui porte aujourd'hui leur nom : la Normandie.



Cet ouvrage, très complet, va bien au-delà, et montre à quel point l’arrivée des vikings, danois ou norvégiens, a bouleversé l’Europe carolingienne aux IX et X éme siècle. A compter du début du IX éme siècle, les expéditions viking se succèdent. Dans un premier temps, il s’agit juste d’opérations rapides : pillage de villes et de monastère (provoquant l’effroi des religieux). Les guerriers du nord de l’Europe arrivent dans leurs snekkja (drakkars), remontent les fleuves, pillent et tuent. La litanie de ces raids couvre tout le siècle, partout en Europe, et de plus en plus loin au-delà des rivières, car les Vikings s’enhardissent et s'enfoncent profondément à l’intérieur des terres. Le contexte leur est favorable : les héritiers de Charlemagne se disputent, se battent entre eux et se partagent ses possessions. Au même moment, la Bretagne atteint son apogée et en fonction de son intérêt s’allie parfois temporairement avec les envahisseurs.



Dans un second temps, les Vikings restent plus longtemps sur place. Ils établissent une base et hivernent sur place. De petites colonisations vont commencer, notamment dans le Cotentin. On apprend aussi que la région de Nantes a été occupée par les Vikings pendant plusieurs années.



Le basculement intervient avec la présence en continu de Hrolf et ses guerriers, et l’extension progressive de leur influence, jusqu’à former la Normandie actuelle, qu’ils légueront à leur plus célèbre descendant : Guillaume le Conquérant.

Toutes les régions françaises auront été concernées durant ces deux siècles par l’arrivée des Vikings, mais les traces les plus durables, notamment dans le nom des villes et des hameaux concerne évidemment la Normandie.



Le texte est accompagné d’une magnifique iconographie, utilisant photos, cartes, dessins, extraits de bande dessinée. Le choix des photos est pertinent : les lieux sont là, l’emplacement des restes d’occupation (comme à l’île de Groix, ce que j’ignorais), les artefacts retrouvés…

Voilà un sujet traité dans le détail et sous une forme plaisante, facile à lire.
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Saga de Ragnarr aux Braies velues : Suivie ..

Récemment remis à l'honneur par l'intermédiaire du petit écran, le personnage de Ragnarr Lodbrog est la figure même du viking conquérant, sans pitié et courageux.

"Il sillonne les mers, prépare ses incursions et aborde les côtes de l'Angleterre où l'attend son tragique destin".

Ce petit ouvrage de 144 pages est la traduction littérale du "norrois" de trois textes composés au XIIème et XIIIème siècle : la "saga de Ragnarr aux braies velues", le "dit des fils de Ragnarr" et le "chant de Krakar".

Il été publié avec l'aide du ministère de la culture Islandais.

Il retranscrit une des plus célèbres sagas légendaires des temps anciens : les "fornaldarsögur".

Le "dit des fils de Ragnarr" fait suite au premier récit.

Il raconte le destin de ses trois fils : Hubbo, Ingvar et Afden.

Le "chant de Kraka", est un poème "scaldique", un chant funèbre qui conte les exploits guerriers de ces explorateurs d'un autre temps.

L'ouvrage, postfacé par Jean Renaud, n'est pas une réécriture.

C'est une traduction.

Le document perd en modernité ce qu'il gagne en fidélité à son modèle.

Mais sa lecture, par moments un peu abrupte, est tout de même captivante.

Ragnarr Lodbrog est le fils d'un norvégien et de la fille du roi de l'une des îles danoises. "La fortune sur terre lui étant contraire", il partit sur les mers se tailler un royaume à la mesure de son ambition.

Ses premières courses eurent lieu dans la Baltique, sur les côtes de Frise et de la Saxe.

Très vite, il se dirigea vers l'ouest et fit de nombreuses incursions en "Bretagne" et en Gaule où il acquit de grandes richesses et un grand renom....

Un superbe et ancien livre d'Augustin Thierry, "Histoire de la conquête de l'Angleterre par les normands", évoque, lui-aussi, le personnage de Ragnarr Lodbrog, lorsqu'il raconte la présence normande en Angleterre, antérieure à sa conquête par Guillaume le conquérant.











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La Saga de Ragnarr Lodbrok

Ragnarr aux braies velues - Une saga qui m'était inconnue mais qui vaut la peine d'être découverte. D'un abord facile, sans doute moins passionnante que la saga d'Egill, fils de Grímr le Chauve, elle n'en est pas moins intéressante. La postface par le traducteur clarifie les liens entre les différentes versions et les faits historiques qu'il a été possible de reconstituer.
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Les Vikings et les Celtes

Jean Renaud, maître de conférence à l'université de Caen est l'un des spécailistes français de la littérature et de la culture nordique. Il tisse dans la présent ouvrage les liens qui ont existé entre vikings et celtes, les territoires de ces denriers étants sur les routes de commerce et de pillage des seconds. Le livre contient une première partie consacrée aux vikings à l'assaut du monde celtique, puis une chapitre sur les rapports entre les deux mondes avec les échanges humains ou culturels, mais aussi la langue et la toponymie. La rencontre de ces deux cultures aux mythologies riches nous a donné un terreau culturel très denses comme en témoignent ensuite les lettres islandaises.

Ouvrage très intéressant.
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Les dieux des Vikings

Jean Renaud est un excellent spécialiste des lettres du nord et nous livre un ouvrage très éclairant sur la mythologie des Vikings. Ce livre est divisé en deux parties : celle consacrée aux dieux et celle consacrée aux pratiques religieuses. C'est une bonne première approche de cette mythologie du grand Nord au travers des principales figures que sont Odin, Thorr, les Vanes, Baldr, Heimdallr (sans doute l'un des moins connus), Loki ou encore Tyr et Ullr qui furent aussi des Dieux oubliés. Un passage est consacré au Ragnarök : la fin du monde (et le début d'un nouveau) dans la mythologie scandinave. La fin d el'ouvrage permet d'explorer la transition entre ce monde nordique ancien et le christianisme. Le tout est très intéressant.
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Sagas légendaires islandaises

Un livre qui nous plonge dans les sagas qui ont - en partie - inspiré Tolkien. De superbes textes étayés par des explications/notes toujours pertinentes pour découvrir un autre monde et une autre littérature.
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La saga des Orcadiens

La sage des orcadiens, comme son nom ne l'indique pas forcément est une saga islandaise, miracle de la littérature médiévale. La traduction que nous offre Jean Renaud est d'excellente qualité et permet de mieux comprendre comment les peuples du Nord venus peupler l'Islande faisaient escale dans les orcades avant d'aller sur l'île de Glace. Cette escale a permis un mélange des cultures entre celel de populations scandinaves et celtiques et a donné au final une littérature d'une grande force et d'une richesse incroyable. Il faut venir découvrir cette histoired es jarls des orcades et son côté épique.
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Les dieux des Vikings

Les dieux des Vikings sont connus par beaucoup d'entre nous. Mais ce que l'on connait moins c'est leur fonction et leur niveau hiérarchique.



Dans le livre de Renaud, on en apprend beaucoup plus. Son écrit se base sur des sources scandinaves écrite après la christianisation de la région. Renaud s'attelle au descriptif des principaux Dieux mais n'oublie pas les "dieux secondaires".

Renaud décrit aussi les pratiques religieuses de ces Hommes du Nord : les lieux de culte, les objets et les rites. Il va aussi jusqu'au prémisce du christianisme nordique.



C'est un livre très riche, parfois difficile à lire ( et à suivre) si on ne connait pas quelque base.
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Le norvégien en 20 leçons

Apprendre le norvégien en 20 leçons, c'est un peu court me direz-vous et vous avez raison. On ne peut envisager avec uniquement cette méthode de parler, comprendre et lire le norvégien. Je l'utilise uniquement en complément

car son gros avantage, ce sont ses cours de grammaire précis et complet en français. Je n'avais jamais trouvé auparavant que des explications en anglais.

Le niveau est assez élevé, on doit en caser en 20 leçons! donc évidement le degré de difficulté monte assez rapidement!

Je le considère malgré tout comme le livre à avoir en sa possession car il contient vraiment le principal à savoir tant en grammaire qu'en vocabulaire.
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L'épopée Viking

Épopée de 28 pages préfacée par Jean Renaud (Pr à l'Université de Caen Normandie) et imprimée à Bayeux ... 100% made in Normandie, terre des Vikings.



Ce court ouvrage va à l'essentiel dans diverses thématiques (dans le désordre) : qui sont-ils ?, leurs croyances, l'art, la divination, les assauts en Europe (Nord et Sud), les Drakkars, l'imaginaire qu'ils suscitent depuis toujours ... et leur fin.



Même si ce n'est pas ma première lecture sur ce sujet, j'ai appris deux choses qui me paraissent importantes à mes yeux.



Premièrement, la Normandie a été occupée par les Vikings Danois ! Même si on ne connait pas l'origine de Rollon, se sont les Danois qui se sont installés en Normandie, principalement en Haute-Normandie. Et ils ont été un exemple d'intégration car ils se sont "mélangés" avec les locaux. Le métissage a plutôt bien fonctionné et aujourd'hui il reste encore des traces de leur occupation. Notamment dans le patois normand et dans les noms des villes ( Harfleur et Honfleur par exemple), de famille.



Deuxièmement, leur fin. Je n'avais jamais fait attention que leur déclin est directement induit par le christianisme. Il est vrai que l'invasion mène à coloniser des territoires puis commercer avec les peuples et de facto, ces autres peuples prennent aussi la mer pour commercer avec les Vikings. C'est comme ça que Anschaire moine de Corbie a commencé sa quête en 826. Il est (selon les archives) le premier "convertisseur" du Nord. Et c'est ainsi que tous les pays nordiques se sont convertis au christianisme ... Cela aura pris deux siècles mais c'est inexorablement la chute des Vikings.



Je pourrais continuer encore longtemps, ce sujet me passionne ...



Une petite dernière avant de se quitter. A la toute fin de l'ouvrage, il y a des éléments de prononciation. Comme les noms sont tous écrits en norrois, il est possible de les prononcer correctement en allant jeter un œil sur le tableau. Et vous pouvez même choisir de le prononcer à l'ancienne (norrois) ou à la moderne (islandaise).



Cette fois, c'est terminé. Je mets 4.5 étoiles car j'aurais bien voulu avoir des références, une bibliographie pour pousser la lecture plus loin. Mais ce n'est pas essentiel pour apprécier l'épopée.



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La saga des Féroïens

Des sagas islandaises que j’ai lues, la saga des Féroïens est une de mes préférées. D’abord sur le fond, puisqu’elle relate l’opposition entre Thrand et Sigmund, issus de deux branches d’une même famille. Comme souvent dans les sagas, leur désaccord – politique, religieux – s’étend à tous ceux qui leurs sont liés, par le sang, par intérêt ou par devoir. A travers cette lutte, on découvre le microcosme de la société des îles Féroé aux alentours de l’an 1000, une société en cours de christianisation. La saga relate quelques pratiques de magie païenne, et on découvre aussi le fonctionnement de cette société. Sur la forme aussi cette saga est agréable à lire, elle est relativement courte, et les personnages plutôt peu nombreux, en comparaison avec d’autres sagas. La saga des Féroïens serait un excellent choix pour quelqu’un qui n’aurait encore jamais lu de sagas mais qui aurait envie de se lancer !
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Les vikings vérités et légendes

J'étais très tenté par ce livre pour en découvrir plus sur les Vikings. On peut dire qu'il est très riche en informations et en sources, ce qui est parfait pour en apprendre plus. Toutefois, je n'ai pas trouvé l'ensemble du livre captivant, m'ennuyant par moment, et étant totalement perdu à d'autres moment, à cause d'un trop grand nombre de termes "Viking".

Malgré tout, cela reste un livre intéressant pour ceux voulant en apprendre plus sur les Vikings.
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Les Vikings en France

Voici donc un livre de base intéressant consacré au passage des Vikings en France. Quelques mots sur l'auteur pour commencer. Jean Renaud est professeur de langues, littérature et civilisations scandinaves à l'université de Caen où il dirige le Département d'études nordiques. Je suppose donc qu'il connaît bien son sujet !



Saviez-vous que le drakkar est un nom fantaisiste, inventé par les Français pour désigner les bateaux Vikings dont les proues s'ornaient de têtes de dragons (la racine drak signifie dragon) ? En réalité cette embarcation s'appelait le Knorr.

L'invasion viking ne représente qu'une brève période dans l'histoire de France et s'étale sur un siècle environ, de 800 à 940, mais laissa des traces durables aussi bien dans les esprits (la terreur du barabare nordique) qu'en politique ou sur le plan culturel. Les bases Vikings étaient installées dans tous le pays. En remontant tous les fleuves, tous les cours d'eau, les "barbares" venus du Nord poussèrent très loin leurs incursions à l'intérieur des terres. Souvent, ces expéditions étaient facilitées en raison du contexte politique. Par exemple, les Bretons cherchèrent à nouer des alliances avec les Vikings pour contrer le pouvoir royal. Les abbayes et autres édifices religieux furent souvent les premières cibles de ces peuples venus du froid, si bien que c'est aux gens d'Eglise que l'on doit cette imagerie populaire, du barbare blond, coiffé de son casque rond, pillant, tuant et violant sans jamais épargner qui que ce soit.



Evidemment, la réalité était quelque peu différente, et le plus bel exemple que l'on puisse donner est celui de la Normandie.

Un chef Viking du nom de Hrolfr, qui pillait la région, et eut même l'audace d'assiéger Paris, fut finalement reconnu par le traité de Saint-Clair sur Epte, en 911, par lequel Charles le Simple lui conféra le titre de duc et prince de Normandie. Hrolfr prit alors le nom plus chrétien de Rollon et sut apporter paix et prospérité à son petit royaume. La plupart des Normands ne sont que les descendants de ces envahisseurs.



Sur le plan archéologique, peu de vestiges malheureusement, et les plus beaux sites vikings se trouvent principalement en Bretagne. En fait, ce sont surtout les traces d'ordre linguistique et toponymique qui nous restent.



Le livre est enrichi de photos, de cartes et de gravures anciennes, et constitue une première approche de qualité pour le lecteur qui s'intéresse à cette civilisation.


Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Les vikings vérités et légendes

Mise à jour sur les Vikings.

Les Vikings! Voilà bien un nom évocateur. A la réflexion , cependant, nos connaissances demeurent souvent lacunaires, elles font plutôt appel à un certain folklore, une certaine renommée, une certaine mythologie qu'à des faits historiques solidement établis. Jean Renaud, ancien directeur d'études nordiques à Caen, vient remédier utilement à ces carences dans la limite des connaissances actuelles. Sous la formes de réponses à 30 questions, qui forment autant de chapitres, il essaie de nous faire partager ce que l'on peut savoir de la vie des Vikings, de leur histoire, des traces qu'ils ont laissé perdurer en s'appuyant sur les textes norrois, l'archéologie, la linguistique, les anthroponymes et les toponymes.

Il dresse des Vikings un portrait contrasté. Ils pouvaient être frustres : marchands d'esclaves, esclavagistes, pillards, magiciens, sacrifiant des vies humaines lors de leurs cérémonies. Ils savaient aussi être raffinés,: ils sont propres (lavage du samedi), ils ont un art élaboré (art animalier), ce sont des marchands avisés ( de fourrures, d'ivoires, d'ambre), ce sont aussi des fabricants de navires hors pairs et grâce à différentes techniques, ils parviennent à se guider en haute mer. Ils eurent une zone d'expansion exceptionnelle allant vers l'ouest, de l'Islande et de l'Amérique du nord jusqu'à l'Espagne et la Méditerranée, et vers l'est, de la Finlande à la Mer noire. Il faut malgré tout abandonner certaines idées (romantiques?): les Vikings ne naviguait pas sur des drakkars qui étaient des bateaux de prestige et n'ont jamais servi aux conquêtes et ils ne portaient pas de casques à cornes: la réalité est parfois bien dure à admettre!!

Dans ce livre, l'auteur me semble demeurer trop extérieur au sujet qu'il traite et cette objectivité froide nuit au plaisir de la lecture, même si c'est un gage de sérieux. On lui reprochera de ne jamais défendre une thèse quelconque, ou, du moins, de ne jamais s'engager, même prudemment, dans des hypothèses qui font la vitalité et le piquant de la recherche, surtout sur un sujet si fréquemment détourné à diverses fins. Jean Renaud s'en tient strictement aux données connues et avérées, il manque un peu de légèreté et de fantaisie. de plus, l'absence de conclusion générale se fait cruellement sentir. Heureusement, cette mise à jour d'un sujet, bien plus complexe qu'il n'y paraît à première vue, tend toujours à être la plus complète possible et donne envie de consulter une histoire chronologique des faits et gestes des Vikings (merci pour la bibliographie sélective!).


Lien : http://www.benoitrondeau.com..
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