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Critiques de Jean Sévillia (83)
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Le dernier carré

Soporifique.



25 moments d’histoire, 25 derniers carrés (le plus souvent des défaites). Des moments qui n’ont pas changé le cour du temps mais qui ont marqué les esprits.



Hélas, les plus célèbres (Waterloo, Camerone, Saumur et Dien bien phu ne seront pas de la partie).

Pour le reste, tout se résume au titre. C’est de l’histoire, faite par des historiens, des universitaires, à qui il manque la fibre littéraire. Là où un Jean Teulé où un Cornwell m’ont passionné pour Azincourt, (moins pour Waterloo), je m’endors sur ce dernier carré. L’histoire peut être passionnante quand elle est bien racontée, il faut parfois mettre un peu d’emphase pour magnifier l’épique au lieu d’énumérer platement et d’être didactique à l’extrême.

Tout ça me donne une furieuse envie de retourner à mes chers derniers carrés imaginaires de la black library. Au moins on peut vibre un peu. Allez les fantômes.
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Le dernier carré

Bernard-Henri Lévy, évoquait la bataille de Marioupol, le 13 mai dernier, dans Le Point « le dernier carré du bataillon Azov livre son baroud d’honneur. (…). On songe à un Massada à l’envers qui ne serait plus 100 mètres au-dessus mais 40 mètres au-dessous d’une terre jonchée de cadavres et de ruines. À la bataille des Thermopyles, rapportée par Hérodote, qui vit 300 Spartiates tenir tête à une armée d’ « esclaves perses » et, en retardant leur avance, préparer les victoires de Salamine et de Platées. Et, quand on est français, on ne peut pas ne pas avoir en tête le fameux « La garde meurt mais ne se rend pas » de Waterloo dont Victor Hugo disait que, couplé au « Merde » qui était le « fuck » de l’époque, il foudroya jusqu’au tonnerre des armes ennemies. »



Les combattants ukrainiens de l'aciérie Azovstal ont écrit de leur sang ce qui sera sans doute le vingt-sixième chapitre de « Le dernier carré » lors d’une réédition, car leur sacrifice a freiné durant près d’un trimestre la progression des armées russes et leur a mérité de rejoindre ce panthéon des combattants de l’honneur qu’une équipe d’historiens, sous la direction de Jean-Christophe Buisson & Jean Sévillia, rassemble dans ce remarquable ouvrage.



Débutant par la bataille des Thermopyles, puis le siège de Massada, cette histoire de l’héroïsme rafraichit les mémoires ayant un peu oublié les épisodes antiques auxquels BHL se réfère, puis élargit sa vision aux cinq continents en survolant deux mille cinq cents ans d’histoire de tragédie et de combats perdus.



Ayant tout perdu, sauf l’honneur, ces héros sont tombés mais leur courage et leur panache restent éternellement célébrés par ceux qui croient en la liberté et combattent pour leur indépendance.



J’ai apprécié ces chapitres, rédigés par vingt cinq historiens venus de tous horizons, qui m’ont permis de découvrir, par exemple, le combat des derniers indiens du Roi de France, ou des derniers amérindiens confédérés, et de relire l’épopée des Zouaves Pontificaux ou la résistance ces combattants de la Ligne Maginot. Ce dernier exemple illustrant que l’on peut être contraint à un armistice honorable pour préparer une future victoire.
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Zita impératrice courage

« Zita, impératrice courage ». Perrin 1997.



Zita Impératrice. En fait, Zita de Bourbon-Parme, épouse de Charles 1er de Habsbourg, dernière Impératrice d’Autriche, Reine de Hongrie et de Bohème.

Une femme qui aura traversé son siècle : née en 1892, elle verra la fin de l’Empire Austro-Hongrois après la guerre de 14-18, elle connaîtra l’exil et misère, la relégation à Madère... Veuve à 30 ans, elle se consacrera à l’éducation de ses huit enfants. Elle mènera combat contre le nazisme et se réfugiera aux Etats-Unis. Enfin, elle sera, après soixante-trois années d’exil, acclamée à son retour en Autriche, en 1982. Elle décédera en 1989, à l’âge de 97 ans. Rien ne sera épargné à cette femme admirable.



Jean Sévillia n’a pas son pareil pour nous faire revivre la « carrière » de Zita de Bourbon-Parme, tant sa documentation est riche, minutieusement présentée. Portés par la plume alerte de l’auteur, on suit pas à pas les grandes tragédies qui ont ensanglanté le siècle ; de l’intérieur, si j’ose dire. Et tout s’éclaire, de tractations plus ou moins secrètes en lutte pour le pouvoir, en passant par les trahisons et manigances…



Un ouvrage qui nécessite de prendre son temps pour en apprécier tous les aspects ; et tellement riche en enseignements sur notre « triste » XXème siècle.

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Le terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours

Voilà un ouvrage indispensable à tout observateur de l'actualité et de la politique au sens noble du terme.



Jean Sévillia retrace et commente les 60 dernières années de notre Histoire sous l’angle du « terrorisme intellectuel » et de la pensée unique. Point de rancœur dans le propos, mais un éclairage salutaire sur les aveuglements collectifs qui ont émaillé la période.



Quand on pense qu’en 2005, la presse bien pensante affublait le Pape Benoît XVI, fraîchement élu, du surnom de « berger allemand », lui qu’on appelait déjà « Panzer Cardinal » avant son élection…

…Et la même presse bien pensante qui qualifie, au jour de l’anniversaire (30 ans) de l’entrée de l’armée communiste du Nord Vietnam à Saïgon le 30 avril 1975 de « libération »…



Il est à craindre que le « terrorisme intellectuel » ait encore de beaux jours devant lui… et qu’il faille des historiens comme Jean Sévillia pour contrebalancer le propos.



Une petite définition pour bien situer le propos : « Le terrorisme intellectuel est une mécanique totalitaire. Pratiquant l'injure, l'anathème, le mensonge, l'amalgame, le procès d'intention et la chasse aux sorcières, il fait obstacle à tout vrai débat sur les questions essentielles qui engagent l'avenir. »



Un ouvrage rafraichissant pour qui ne boit pas comme du petit lait les infos distillées (voire matraquées) tout au long de la journée au rythme des journaux télévisés (ou téléguidés, c’est selon…).

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Historiquement correct : Pour en finir avec..

Sous-titre que je propose : réhabilitation de l’Église catholique, méconnue et malaimée.

Jean Sevillia, journaliste au Figaro, reprend pour les pourfendre dix-huit évènements de l’histoire qu’il estime être des mythes. Je n’ai lu que des commentaires laudateurs. Alors tant pis je vais mettre les pieds dans le plat mais je ne suis pas totalement convaincue par la pensée de l’auteur.

Il est certain que l’histoire n’est pas une science exacte et qu’elle est régulièrement utilisée pour justifier des choix ou rassembler autour d’une idée vraie ou fausse. Donc revenir sur des croyances transmises de générations en générations est une bonne idée, encore faut-il que celui qui veut rétablir la vérité soit parfaitement neutre. C’est là que le bât blesse, j’ai des doutes sur son impartialité.

L’ouvrage me parait suivre deux idées : l’Église catholique a été toujours méjugée, accusée de tous les maux, alors que son action n’était que bénéfique ce qui n’était pas le cas de ses adversaires ; la France, à cause de la gauche, méprise son passé et surestime ses erreurs sans reconnaître ce qui a été bienfaisant.

Ainsi par exemple concernant la première tendance, le chapitre sur la croisade contre les Albigeois et l’Inquisition. Selon lui la violence n’était pas du seul côté des catholiques, les Parfaits n’étaient pas non plus des tendres envers ceux qui les avaient quittés. Quant à l’Inquisition, elle aurait été beaucoup plus clémente que la légende noire ne le laisse croire. Bernardo Gui qui a prononcé 930 sentences, n’a condamné à mort que 42 personnes, soit environ une sur sept. Les acquittements et peines religieuses (prières, pèlerinages…) sont au nombre de 425. Il réhabilite aussi Torquemada, et fait un sort à l’image de l’utilisation systématique de la torture, l’inquisition espagnole l’aurait utilisé 12 fois au cours de 300 procès. Tout cela est sans doute vrai, mais la défense systématique de l’Église rend le propos suspect.

Pourtant au détour du chapitre sur l’esclavage, il y est dit que si des papes ont fait des déclarations contre l’esclavage « personne ne les écoute : l’appât du gain est le plus fort. Au royaume de Louis XV, pour ce qui est du silence, les ecclésiastiques ne sont pas en reste. »

J’ai eu en particulier l’impression que selon lui, la religion catholique et surtout son clergé ont été dépréciés à tort alors que tout au long de l’histoire, ce sont les autres, musulmans, protestants, … qui ont été injustes envers elle qui n’a apporté que des bienfaits.

J’ai ressenti la même gène qu’en lisant Onfray, qui lui chargeait la religion de tous les maux. En soutenant de façon implicite que l’Église catholique est la meilleure chose qui soit arrivée à l’occident, il empêche d’apprécier un livre qui par ailleurs, pour autant que mon peu de culture historique me permette d’en juger, est exact.

Je précise que je ne fais absolument pas partie de ceux qui « bouffent du curé ».

Concernant la deuxième affirmation, par exemple, Jean Sevillia rappelle que si le commerce triangulaire était une iniquité, l’esclavage n’a pas été inventé par les Européens et que les Africains eux-mêmes, qui le pratiquaient d’ailleurs aussi, ont fourni les contingents. C’est un fait et j’ai apprécié de lire ce qui me semble évident depuis longtemps.

Le chapitre sur la guerre d’Algérie semble remettre aussi les pendules à l’heure sur les responsabilités de chacun. Mais il m’est difficile d’émettre un avis, je ne connais pas ou si peu ce pan de notre histoire.

Mais c’est toujours le côté systématique de défense de l’action de la France et de dénigrement de la gauche qui pousse à s’interroger sur une lecture orientée de l’histoire



Et encore une question quelle est sa légitimité. A-t-il une formation historique ? Sans compter qu’un historien spécialiste de toute l’histoire de France me semble suspect. Le fait de critiquer pas mal d’historiens, qui selon lui auraient manipulé les faits tandis que lui tel Saint George terrassant le dragon, aurait mis fin à des décennies de mensonges historiques, me laisse pour le moins perplexe. Je dois dire que j’ai acheté ce livre sans connaître l’auteur me fiant à la qualité de la collection (Tempus).

Quelques affirmations rencontrées qui me semblent manquer de nuances : « ...une même chaine sanglante relie Robespierre, Lénine, Staline, et Hitler » p. 221. « Blanqui vieil agitateur » p. 231



Ceci dit je ne regrette pas d’avoir lu cet ouvrage mais avant de souscrire à ce qu’il allègue, je chercherai à creuser à travers d’autres écrits, mais de véritables historiens spécialistes d’une période ou d’un genre.

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Les derniers jours des reines

Cet ensemble de courtes présentations s’intéresse aux conditions dans lesquelles sont mortes des reines, et partant de là, évidemment, à la façon dont elles ont vécu.

La diversité des portraits dressés est intéressante, mais ce qui ressort le plus, c’est la différence de traitement entre les reines qui ont connu des sorts tragiques (Marie Stuart, Marie Antoinette, Alexandra Fedorovna, Astrid de Belgique…) et celles qui sont mortes de vieillesse (Aliénor d’Aquitaine, Victoria, Eugénie de Montijo…).



Les premières permettent aux auteurs qui les présentent de passer rapidement sur leur activité royale, avant de suivre pas à pas les événements qui ont conduit à leur décès. Les pages que consacre Didier Le Fur à Marie Tudor sont de ce point de vue passionnantes. On perçoit mieux la duplicité d’Elisabeth I ére, qui laisse ses conseillers et ses ministres mener la charge contre sa cousine écossaise, monte un procès dont le verdict est déjà écrit, puis feint d’avoir été abusée en signant la mort de sa captive. La mort d’Elizabeth d’Autriche (Sissi) en Suisse est bien connue, mais la façon qu’a Jean des Cars de la raconter est prenante. Quant à l’assassinat en 1903 de Draga Obrenovic, reine de Serbie, lors d’un coup d’État, c’est l’expression de la haine populaire que traduisent les lignes de Jean-Christophe Buisson face à une arriviste, aux origines douteuse, plus âgée que son mari, et suspectée de guider ses choix politiques... Une histoire peu connue.

Du côté des morts « naturelles », Marie-France Schmidt évoque les derniers moments d’Isabelle la Catholique, Didier Le Fur ceux de Christine de Suède, née protestante, morte catholique au plus prés du Vatican, et Jean Tulard celle de Joséphine de Beauharnais, dont les derniers moments publics à la chute de Napoléon surprennent par sa proximité avec les vainqueurs de l’Empereur.



Le sujet le plus complet concerne sans doute Cléopâtre. Pierre Renucci explique très bien comment la dernière Ptolémée a cherché au-delà de ses relations charnelles avec César ou Marc Antoine à garantir l’autonomie de l’Égypte vis à vis de Rome. Entre l’imagerie popularisée par le cinéma et la réalité de ses actes, il y a un gouffre.



Cet ensemble s’avère finalement bien plus intéressant que le sujet morbide pouvait le laisser penser.

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Historiquement incorrect

Péché dans une sélection littéraire pour l'été 2013 du Figaro Magazine, je pensais aborder un essai peu conventionnel mais rédigé par un historien. Il n'en est rien puisque Jean Sévilla est journaliste au… Figaro (merci les collègues pour cette aide dans la promotion !). J'ai donc trouvé incongrue une telle intrusion dans la critique de l'histoire et des historiens quand on n'en est pas un.



Jean Sévilla se positionne dans une droite chrétienne, un peu vieille France, ce que les gens de gauche appelleraient probablement un « réac ». Rédacteur au Figaro Histoire, il est donc intéressé par la matière. Après avoir écrit un historiquement correct, il a naturellement fait éditer un historiquement incorrect dans lequel il aborde des thèmes sensibles, presque tous en lien avec le religieux.



D'abord, il s'agit de savoir si Jésus incarne vraiment la foi chrétienne ou si c'est un personnage faire valoir crée après sa mort par la nouvelle église. Ensuite, il s'agit de relativiser l'idée de clémence et d'esprit d'ouverture de l'Islam médiéval. Après cela, il montre que l'Eglise n'a jamais été contre la science alors qu'elle a refusé les théories de Galilée, mais c'était pour d'autres raisons.



Autres sujets, La France est-elle coupable dans la colonisation ? Pas la meilleure démonstration, je conseille l'essai de Raoul Girardet sur ce thème. Puis Sévilla aborde les polémiques sur la Grande guerre et la volonté de certains d'affirmer que la plupart des Français n'en voulait pas. Thème actuel puisqu'hier c'était le 11 novembre.



Le Second conflit mondial avec une défense du Vatican vis-à-vis de son positionnement face à l'Allemagne Nazi. Enfin, Jean Sévilla achève ses réflexions en se demandant ce qu'est l'identité nationale en France et ce que sont les rapports entre la France et l'Islam de nos jours.



Des sujets, ô combien sensibles, qui vont dans le sens de l'essai en étant traités à rebrousse-poil d'un politiquement correct, sûrement, d'une volonté de précision historique, pas certain. Méfiant, j'ai essayé de ne pas donner prise au non-écrit et de rester toujours critique. Pas simple. Jean Sévilla, comme d'autres, de droite, de gauche ou de nulle part, manie les chiffres comme un lanceur de couteaux. Je n'ai pas la prétention de tout mettre en doute. Donc tout est doute pour moi. Cela me questionne, cela participe à l'équilibre des points de vue.



Au bilan, difficile d'être objectif sur les faits. Comme souvent la vérité est probablement au milieu. Donc le mérite de cet essai est de proposer une autre vision et d'enrichir la réflexion personnelle.
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Historiquement correct : Pour en finir avec..

l, historiquement correct ne cherche pas à comprendre le passé pour éclairer le présent. il par du présent pour juger le passé. jean Sevilla par a travers dix-huit histoires, depuis le moyen âge, a la guerre d,Algérie, en passant par les croisades, les cathares, l, inquisition, la résistance, & a nous exposé des événements en les replaçant dans leur contexte.il rappelle des fait oublié ou dissimulés qui bousculent les schémas préétablis.

car en histoire, le mal n'est pas toujours,

où l'on dit, le bien n'est pas toujours ou l, on croit.

je regrette que certaines histoires n'est pas était plus approfondis.

c'est quand même un livre plaisant.
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Quand les catholiques étaient hors la loi

Il en agace plus d’un, Jean Sévillia à remuer ces vieilles histoires que le politiquement correct a « ré-arrangeés à sa sauce »… ! En publiant « Quand les catholiques étaient hors la loi » l’année du centenaire de la promulgation de la loi de « séparation des Églises et de l’ État », dite loi de 1905, il frappe à nouveau un grand coup. Son propos : montrer, contrairement aux idées reçues, que la laïcité ne fut pas conçue que pour apaiser les esprits, mais qu’elle fut aussi et surtout le couronnement de vingt-cinq années de politique anticléricale.



On l’aura compris, Jean Sévillia n’a pas fini d’agacer encore longtemps ses détracteurs.



Dans un livre au titre évocateur, « Quand les catholiques étaient hors la loi », tout à la fois polémique et très documenté, Jean Sévillia nous rappelle crûment l’atmosphère extrêmement conflictuelle dans laquelle cette loi fut votée, tout en rétablissant quelques jalons historiques que la pensée unique s’efforce de gommer.

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Zita impératrice courage

Voir l'Histoire depuis le point de vue d'un autre pays est toujours très intéressant. Et dans cette biographie, l'auteur nous relate la fin de l'empire austro-hongrois et la première guerre mondiale du point de vue autrichien, et plus particulièrement aux côtés des derniers empereurs.



Dire que je connaissais mal le contexte historique de la fin de cet empire serait déjà un euphémisme. C'est donc une partie de l'Histoire que j'ai découverte aux côtés de Charles et Zita de Habsbourg. Plus que la biographie de Zita ce livre est une remarquable explication de ce pourquoi Charles de Habsbourg, sa femme et leurs enfants n'ont cessé de se battre. D'abord la paix, puis l'indépendance de l'Autriche. L'auteur s'attache à nous présenter les différents épisodes et choix politiques et à nous exposer le plus synthétiquement possible le contexte.



Sans pouvoir prendre parti, n'ayant pas assez de connaissances, je ne peux qu'être impressionnée par le destin de ce couple et de cette femme.



Quelle force que celle de cette dernière impératrice européenne!



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Moralement correct : Recherche valeurs désesp..

« Moralement correct » forme en quelque sorte le troisième volet d'une trilogie entamée avec « Le Terrorisme intellectuel » et « Historiquement correct ». Point commun de ces trois livres : mettre en lumière des vérités que l’on nous cache ou que l’on ignore...



Jean Sévillia poursuit ici son patient travail de décryptage de l’ idéologiquement correct commencé avec « Le terrorisme intellectuel ». Il aborde en une douzaine de courts chapitres des sujets aussi distincts que la désagrégation familiale, celle de la nation, la progression des addictions dans le domaine de la santé, ou la banalisation de la violence.



La démarche est courageuse, car il en faut du courage pour se mettre en travers de tous ceux qui ont réussi à faire croire que l’envers vaut l’endroit, que toutes les dérives, tous les dérapages sont licites, et que, du passé, il fallait définitivement faire table rase…

Droit à la différence, devoir de mémoire, tyrannie du plaisir, relativisme moral, etc., rien n’échappe à son regard aigu sachant, au-delà des apparences trompeuses, déceler une profonde crise intellectuelle et morale.



Le diagnostic est sévère ? Peut-être, mais le mal n’est pas incurable : témoin engagé et désenchanté de son époque, Jean Sévillia nous livre malgré tout, dans le dernier chapitre, quelques raisons d’espérer.
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Historiquement incorrect



Selon Jean Sevilla, les contre-vérités historiques sont liées à trois approches erronées de l'Histoire.

La première est l'anachronisme, qui nous fait interpréter les époques passées à partir de nos valeurs contemporaines. La seconde d'ordre idéologique nous pousse à imposer le cadre de notre vision du monde, particulièrement la lutte entre le bien et le mal, à toute l'histoire humaine. Et enfin le fait de choisir un ou deux thèmes et de ne pas envisager l'histoire dans sa complexité et son intégralité.

A partir de cette analyse, Jean Sévilla va débusquer plusieurs fausses certitudes concernant notre passé, comme la légende de Galilée, l'apport de l'Islam à la culture occidentale, la perception de la première guerre mondiale par les soldats qui l'ont vécue...Il nous montre également les dangers d'une réinterprétation matérialiste de la religion - qui va jusqu'à nier la divinité du Christ - et les dérives de la tentative de nous imposer une histoire revue et corrigée - celle de la colonisation et de l'immigration - pour banaliser le nouveau visage de la société française et diaboliser ceux qui émettent quelques réserves quand à sa réussite.

Il revient également sur l'histoire de la seconde guerre mondiale qui selon lui, et malgré l'horreur absolue que cette dernière a représenté, ne se limite pas à la Shoa. Il donne un autre éclairage sur les relations du Vatican et du régime hitlérien, montrant que le pape a toujours condamné aussi bien l'antichristianisme que l'antisémitisme de ce dernier.

Un livre courageux, qui puise aux sources des recherches historiques actuelles et met l'accent sur le risque d'une histoire idéologisée à sens unique qui nous conduit par exemple à dénoncer l'esclavage et l'intolérance religieuse chez les Chrétiens mais pas chez les Musulmans.

On est d'accord ou pas. Certains chapitres sont plus intéressants que d'autres, mais dans l'ensemble c'est un livre d'une lecture très accessible tout en étant érudit. Chaque sujet est replacé dans son contexte historique qui lui donne sa signification profonde.

Un ouvrage qui fait réfléchir.

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Une histoire inédite de la France en 100 cartes

Il y a des années que je collectionne les « Histoire de France », depuis le vénérable Ernest Lavisse jusqu'à cet ouvrage abondamment illustré qui va de la préhistoire aux ravages de la Covid.



De l'auteur, j'ai déjà lu plusieurs ouvrages, et je sais qu'il est un historien catholique, royaliste, donc plutôt marqué à droite. C'est nanti de cette précaution que je me suis plongée dans ce livre qui résume en 100 courts chapitres toute l'épopée de notre patrie, des grandes réussites aux désastres pitoyables, en passant par des redressements spectaculaires et les revirements de l'opinion publique les plus récents.



L'apport majeur de ce livre de grand format (26 x 32, relié en dur) est la succession de cartes qui nous montrent immédiatement comment a évolué la géographie politique du pays, avec des légendes très claires et des couleurs parfaitement rendues. Sur la couverture, on "voit" par exemple l'avancée des incursions vikings ...



Particulièrement « visible » est aussi la conquête progressive du territoire vers l'est au cours des siècles. Nous avons du mal aujourd'hui à imaginer notre pays en dehors de ses frontières actuelles. C'est oublier qu'à l'origine, la France – et c'est encore plus vrai du domaine royal au moyen-âge – était « coincée » entre Bretagne et Saint Empire et Bourgogne … C'est l'incessante activité guerrière de Louis XIV qui, avant de ruiner les finances du royaume, a assuré les frontières fortifiées du Nord et de l'Est – merci à l'inlassable Vauban !



On note que la Guerre de Cent Ans a constitué une phase cruciale de l'édification de l'Etat en France puisque la royauté a triomphé des partis princiers et des factions populaires (Armagnacs, Bourguignons, révolte de Jacques Coeur …). La France se dote alors d'un début d'armée permanente et d'un système efficace de collecte de l'impôt.



Luttes incessantes, fronde des parlementaires et des princes, conspirations des frères cadets du roi, guerres de religions, recours à l'aide étrangère : la France, pays de divisions, ce n'est pas une nouveauté. La centralisation du gouvernement selon l'esprit des Lumières et parachevée par Naloléon à l'échelle de l'Europe non plus.



Mais la résilience est forte : après les plus terribles défaites, les envahissements et occupations d'un territoire ou d'un roi tenu en otage, le pays a toujours été capable de reconstruire et de s'acquitter des fortes pénalités infligées par les vainqueurs bien avant le délai qui lui était imparti.



Autre intérêt de l'ouvrage : le rappel des cinquante dernières années de vicissitudes politiques, avec les cartes des scrutins successifs et des phénomènes de mutations les plus récents : désindustrialisation, Gilets jaunes, attentats islamistes, déclin du catholicisme … On retrouve ici les thèses les plus récentes présentées entre autres par Jérôme Fourquet.



C'est à la fois un livre d'histoire ramassé et un atlas très « parlant » que j'offrirai volontiers à mes petits-enfants qui s'intéressent à l'histoire et pourquoi pas, déjà, à la politique, bon sang ne saurait nentir … Et, en définitive, très objectif – selon moi – ce qui n'est pas si fréquent chez les historiens !




Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Les derniers jours des reines

Tout comme Elvynaa, j’avoue n’avoir pas lu la totalité de ces vingt destins de reines, n’étant pas pour ma part, particulièrement férue d’histoire ; mais j’avais choisi cette lecture pour l’un des auteurs, Jean Sévillia….

J’ai en particulier beaucoup apprécié les chapitres concernant Brunehaut, la reine suppliciée, Catherine de Médicis, une fin solitaire, Marie-Antoinette par le Jean Sévillia précité, et surtout Aliénor d’Aquitaine, l’énergie du grand âge, sous la plume de Georges Minois.



Dans la foulée, ironie des choses, il y avait une brocante de l’association des paralysés de France dans mon quartier, et voilà que je tombe sur le Aliénor d’Aquitaine de Régine Pernoud que je venais juste de mettre dans mon pense-bête ! Et toc, il passe dans "à lire" ! Elle est pas belle la vie ?

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Historiquement correct : Pour en finir avec..

Dans cet excellent livre , Jean Sévillia passe en revue 13 grands faits ou problèmes historiques qu'un certain courant de pensée , pour mieux étayer sa démonstration , a déformé , truqué souvent de façon grossière . L'auteur fait oeuvre de salubrité intellectuelle en replaçant les évènements dans leurs contextes , en corrigeant les erreurs et en montrant ,qu'en général ,tout a rarement été tout noir ou tout blanc , mais plutôt uniformément gris et que les torts , la plupart du temps , étaient partagés .Manichéisme , quand tu nous tiens ...

On fait de nombreuses découvertes dans ce livre : l'anti-sémitisme de Voltaire , par exemple , l'intolérance des philosophes du XVIIIème , la méfiance des révolutionnaires envers le peuple ...etc..."C'est une erreur de croire qu'on honore sa patrie en calomniant ceux qui l'ont fondée" a dit Renan . De combien d'erreurs semblables le politiquement correct ne s'est-il pas rendu coupable ? Un livre à ne pas rater ne serait-ce que pour l'honnêteté de la démarche .D'autant plus que dans le domaine historique , seuls les faits établis sur des documents doivent être pris en compte . On ne devrait donc pouvoir leurrer que les naïfs et les illettrés .

Un livre clair , facile à lire et qui remet les pendules à l'heure . On en redemanderait même .
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Historiquement correct : Pour en finir avec..

L’ historiquement correct, c’est le politiquement correct appliqué à l’histoire : une interprétation idéologique et politique du monde d’hier, visant à lui faire dire quelque chose à nos contemporains, avec les mots et les concepts d’aujourd’hui notamment en matière de séparation du bien et du mal. Bref, l’ historiquement correct un anachronisme assumé…

De plus, l' historiquement correct ne cherche pas à comprendre le passé pour éclairer le présent. Il part du présent pour juger du passé : au café du Commerce ou à la télévision, pire encore, à l’école, l’ historiquement correct règne en maître… proposant une histoire tronquée, falsifiée, manipulée. C’est ainsi que l’on voit l' historiquement correct traquer l’obscurantisme, l’impérialisme, le colonialisme, le racisme, l’antisémitisme, le fascisme ou le sexisme à travers les siècles, même si ces mots n’ont de sens que dans un contexte précis. L’ historiquement correct n’en a cure : son but n’est pas la connaissance mais la propagande.

Du Moyen Age à la guerre d’Algérie, « Historiquement correct » étudie dix-huit points chauds de l’histoire française et européenne, dont plusieurs concernent directement l’histoire du catholicisme : les croisades, les cathares et l’Inquisition médiévale, l’Espagne des Rois Catholiques, les guerres de Religion, l’Ancien Régime, les Lumières et la tolérance, la Révolution et la Terreur, les catholiques sociaux au XIXe siècle, l’abolition de l’esclavage, la colonisation, l’antisémitisme et l’anticléricalisme des années 1900, l’affaire Pie XII. Exposant les événements en les replaçant dans leur contexte, cet ouvrage rappelle des faits oubliés, volontairement ou non, qui font voler en éclats les idées reçues et les jugements préconçus. Une démonstration aussi passionnante que convaincante ; ce livre s’emploie à réfuter, preuves à l’appui, les versions dites officielles de l’Histoire, dont les programmes scolaires n’offrent trop souvent qu’une saisissante caricature.

Salutaire, rafraîchissant et même réjouissant… Parfois.

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Le dernier carré

Livre très intéressant, où on apprend une foule de choses. En outre, le livre est clair et accessible, sans érudition superflue. A côté des grands classiques ( le dernier carré de la Garde, Camerone, les Thermopyles, Massada ), on découvre des épisodes mal connus et qui méritent de l'être davantage ( les Cristeros mexicains, Ceux de la Forêt en Lituanie, les maquis républicains espagnols, les Zouaves Pontificaux).

Faute de pouvoir tout commenter au risque de paraphraser, je parlerai d'une histoire qui m'a particulièrement touché : la résistance de Chef Pontiac qui continua plusieurs années à combattre les Anglais après la perte du Québec par la France au terme de la Guerre de Sept Ans. de nombreux auxiliaires indiens combattirent en effet aux côtés de la France, car celle-ci leur réservait un bien meilleur sort que celui qu'ils connaissaient dans les colonies anglaises. (Il existait une association entre les communautés sans spoliation des Indiens, les mariages mixtes étaient fréquents ) . Au temps pour le prétendu racisme systémique des Français qu'il est à la mode d'invoquer)

Ce n'est pas dans le livre, mais on peut ajouter que, lors de la Guerre d'indépendance américaine les Indiens se battirent alors pour l'Angleterre, qui leur paraissait encore préférable aux colons américains. A raison. Mais je sors du sujet.

Pour être complet, j'ajouterai que la plupart des auteurs ont une sensibilité marquée à droite, qui transparaît sans nuire à l'honnêteté du récit. Et en ces temps de wokisme et de polotical correctness c'est bien reposant à lire

A noter quand même que Jean-Christosophe Buisson, directeur de la publication, est sans rapport avec son homonyme Patrick Buisson (bon historien lui-aussi d'ailleurs indépendamment de ses engagements politiques quelque peu extrémistes)
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Les derniers jours des reines

Livre reçu en cadeau de Noël et lu en alternance avec romans, essais ou autres, puisque chaque chapitre est autonome.

On peut considérer ce volume comme une mise en bouche, ou une révision de culture générale, selon les héroïnes évoquées.

Certaines de ces femmes qui ont fait l'histoire me sont plus connues que d'autres. Dans ce cas, des biographies plus complètes m'ont familiarisée avec leur destin.

D'autres sont des découvertes, comme Brunehaut, Draga

Obrenovic, Charlotte de Belgique ou Astrid aussi adulée que lady Di.





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Histoire passionnée de la France

Pour tous ceux qui veulent se documenter sur l'histoire de France, ce livre est pour vous. En quelques centaines de pages, vous aurez le panorama de ce beau pays qu'est la France.

Sans être pour les historiens purs jus, ce livre à le mérite de bien vulgariser l'histoire, et ça ce n'est pas rien.
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Le terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours

Un livre qui devrait être lu par toute personne bien pensante persuadée de détenir les clefs qui lui permettront de résoudre les problèmes de ce monde...Ou par toute personne dont la mémoire s'arrêterait aux années 2000, en oubliant les héritages et inspirations de certains partis politiques !

Dans cet essai, Jean Sévillia décortique les mécanismes pervers qui, en décrédibilisant des questionnements honnêtes systématiquement qualifiés de "racistes", "fascistes" ou "totalitaires", renforcent ces mêmes travers.

Avec, comme ligne de mire, une gauche bien pensante qui refuse tout débat identitaire ou migratoire, et en fermant les yeux sur ces questions réclamées par les populations, pousse ces dernières vers des partis qui semblent les seuls prêts à entendre leur revendication.



Cet entêtement à considérer des interrogations ou des remarques légitimes s'inscrivent également dans les campagnes présidentielles ou législatives, où les politiques laissent délibérément dans l'ombre ces dernières, de peur de perdre un électorat prompt à hurler au racisme et à la honte. Ces mêmes questions sont donc sans cesse repoussées, mais se poseront forcément un jour, et sûrement de manière extrêmement violente...
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