Jean Van Hamme

Jean Van Hamme qui fut jadis mon auteur préféré, celui qui m'a fait véritablement venir à la bande dessinée grâce notamment au fameux « Le grand pouvoir du Chninkel » a désormais 85 ans. Il est surtout connu pour avoir créé et scénarisé les aventures de trois personnages de la bande dessinée belge à savoir Thorgal, XIII et Largo Winch. Non des moindres !



Son grand âge ne l'empêche pas de produire encore quelques BD notamment ce recueil de nouvelles confiées à différents auteurs de la génération actuelle : Bazin, Bertail, De Jongh, Djief, Durieux, Efa et enfin Munuera.



Sur les 6 nouvelles, la première sort incontestablement du lot pour nous proposer quelque chose de vraiment original. Les dents de l'amour m'ont un peu horrifié par rapport à la chute finale même si le scénario était plutôt basique. J'ai également aimé comment avoir sa statue sur la place Joachim XIII par son côté assez espiègle de l'arroseur arrosé.



Comme d'habitude dans ce genre d'exercice avec une multitude d'auteurs différents, il y a des hauts et des bas ce qui donne la moyenne.

Suite et fin de La forteresse de Makiling. Où elles tombent toutes dans les bras de Largo Winch, le tombeur universel. Où notre héros prend un engagement dont on sait qu’il aura des répercussions dans un autre épisode. Où l’on voit la puissance que donne notre héros à la valeur de l’amitié.

Ovronnaz est dans les ennuis jusqu’au cou. Son seul salut, Largo Winch. C’est sûr qu’avec son statut si particulier il est le centre de toutes les attentions.



Petit tour dans le triangle d’or, Thaïlande et Birmanie, De la combine politicienne sur fond de révolution dans la région de l’opium (histoire de parfaire notre culture sur l’héroïne).

Suite et fin de Voir Venise.

Je suis en train de me demander s’il y a un seul album où il n’y a pas un mort dans l’entourage de Largo Winch. Eh bien, pas dans cet épisode en tout cas où la note du boucher atteint des niveaux tout à fait respectables.

On retrouve quelques vieux personnages. Pas pour longtemps.

Suite et fin d’OPA. La dimension politique internationale fait son apparition.

Les même recettes pour la même efficacité. On y ajoute un ou deux lances-roquettes destinés à zigouiller notre héros pour faire bonne mesure. Délinquance en col blanc et finance de haut vol vue du côté de Van Hamme. C’est chaud et ça déchire et on aperçoit, pour la première fois, un Largo cœur d’artichaut.

Direction la montagne, ça vous gagne et petite histoire autour de stocks options.



Où l’on va vous montrer quelques magouilles financières, délinquance en col blanc et licenciements à la clé… Mais bien sûr avec Largo Winch, castagne et meurtres ne sont jamais loin.

Suite et fin de H. Où Ovronnaz, chaud lapin tombe toujours sur des filles intéressées. Où l’on découvre que Winch peut être froid, calculateur et absolument sans pitié.



La recette est désormais bien rodée. Un premier épisode où tout semble partir en couilles et un second tome où tout s’arrange, nécessitant pour cela, gros flingues, meurtres, sang versé à gogo et autres arsouilles. Un peu de finesse dans le plan dont on adore qu’il se déroule sans accroc, des gros moyens et le tour est joué.

Voici le troisième volume qui est censé nous expliquer comme les Winch ont bâti leur immense fortune à partir de rien. On se souvient de Vanko qui dans le premier tome avait quitté le Monte-Négro pour s'installer en Amérique.



Nous suivons cette fois-ci son arrière petit-fils qui nous est bien connu car il s'agit du fameux Nério, le père adoptif de Largo. On va avoir droit au chaînon manquant à savoir les conditions de l'adoption de notre héros de la série mère.



On se rend compte également des méthodes peu orthodoxes employés par Nério qui souffre d'un véritable complexe d'infériorité lié à sa petite taille. Il compense en devenant un homme immensément riche mais seul dans sa vie puisqu'il ne pourra pas avoir d'enfant.



C'est vrai que le tome se prénomme Danitza mais c'est surtout la mère de famille Aliana qui serait la véritable héroïne. Elle représente la partie de la famille restée en Yougoslavie où l'on ne rigole pas sous le joug du maréchal Tito.



On apprendra ainsi que l'arrière grand-père du côté maternel de Largo était un Tchetnik, c'est à dire un résistant à l'occupation nazi pendant que le roi Pierre II se réfugiait à Londres. Le combat des royalistes a été supplanté par celui des partisans de Tito qui s'est accaparé les victoires pour bien se faire voir des alliés. A la fin de la guerre, Tito a aboli la monarchie.



Le préquel de Largo Winch aura eu le mérite d'éclaircir tout ce lourd passé familial composé de trahison mais également d'une détermination à s'en sortir. On a rien sans rien.



L'originalité ne sera pas de mise s'agissant d'une saga familial mais on peut reconnaître une réelle efficacité pour plaire aux lecteurs. Les fans de Largo seront comblés d'autant que le dessin de Berthet assure incontestablement. Bref, on prend du plaisir à lire. C'est ce qui compte, non ?

Un premier volet d'une série «qui a fait son petit bonhomme de chemin!!».

Déjà le titre: «le jour du soleil noir» est alléchant. C'est avec ce livre que je me suis remis à la BD.



Tout le mérite en revient aux auteurs. Van Hamme au scénario est fantastique dès ce premier tome il nous prend par la main et ne nous lâche plus. Un véritable «page- turner» comme les Anglo-saxons en ont le secret.



Sur un thème qui peut paraître simpliste au départ, un naufragé est soigné par un couple de retraités, mais qui très vite nous transporte... ailleurs. Van Hamme a créé un style de narration novateur (en tous les cas je n'avais pas vu cela ailleurs dans une BD depuis JM Charlier et Blueberry).



Bien sûr il faut associer les dessins de Vance qui comme d'habitude pour ce dessinateur collent parfaitement au scénario.

On quitte les territoires et les charmantes demoiselles exotiques de l’Asie pour retourner en Europe. A Venise et sa haute. Et il va falloir prendre garde au Doge.



Deux histoires en une sur deux épisodes, comme on en a maintenant l’habitude.

Nouvel épisode des aventures de notre aventurier milliardaire.



Nous laissons de côté la finance pour nous intéresser à un pan tout particulier de l’économie souterraine et ô combien rémunératrice : La trafic de stup.

Un nouvel élément du passé de Largo nous permet d’introduire un très provisoire nouveau personnage et surtout les connaissances que Winch pourrait avoir à ce sujet.

Doit-on encore présenter Largo Winch, héritier d’un vaste empire financier et aventurier iconoclaste ?



Ce premier tome nous pose le personnage. 48 pages sans aucun temps mort, un personnage haut en couleur à qui il arrive, en un seul épisode de quelques heures de sa vie, toutes les aventures d’une vie même pas normale.



Tout ce que l’on sait d’un héritier à 10 milliards de dollars, c’est que c’est un vrai lascar.

La série Largo Winch. Thriller politico-financier, aventures débridées et belles pépées. Lancement réussi.

Sous sa dynamique couverture, Le dernier Espadon clôt brillamment le cycle commencé avec le premier récit-fleuve d'Edgard-Pierre Jacobs!... Cycle complété et précédé par l'excellent Bâton de Plutarque.

Dans cette sorte d'adieu aux armes de l'avion amphibie de légende, l'action et la tension ne se relâchent pas!

Le professeur Mortimer va retrouver Nazir et la base du Makran en plein démantèlement... Scaw-Fell ayant été reconstruite en un temps record.

Mortimer va aussi retrouver d'anciennes connaissances dont certain Razul de sinistre mémoire...

Blake, lui, a fort à faire avec l'IRA dont un responsable est manipulé par certain nazi revanchard.

Le dernier Espadon est donc un bel hommage au conteur hors-pair qu'était Edgard-Pierre Jacobs et à son Espadon futuriste et jamais démodé!

Et, scoop: L' Espadon possède un train d' atterrissage! By jove!

Suite et fin du Prix de l’argent. Enjeux un peu moins importants que d’habitude si ce c’est la liberté de Largo une fois de plus accusé de meurtre. Et pour une fois, il n’y est pour rien...

Largo Winch est sans conteste désormais, le maître du groupe W. Ce tome est la mise en place de nouveaux acteurs, truands de haut vol ? Services secrets ? Qui visiblement en veulent à l’unité de la société de notre milliardaire aventurier préféré.



Évidemment, il y aura toujours de l’action du sang et des nichons. Le fric c’est chic, mais surtout associé aux trois grands -Argent, pouvoir, sexe. Et cette BD, c’est du concentré.

Fin de série avec ce tome 13, (avec XIII on est sur de rien...) Jean Van Hamme en personne termine son œuvre.



Le scénario est un poil décevant, comment ces deux femmes avec le caractère qu'on leur connaît, peuvent-elles agir comme elles agissent dans ce tome?



J'avoue que la ficelle est un peu grosse, même si tout cela est bien écrit, bref un (probable) dernier tome qui n'était pas indispensable à la série.



Merci aux auteurs pour ce XIII qui restera l'une de mes séries préférées.

Cet épisode sera consacré à l’univers du vice et de l’audiovisuel. Direction Reno et un nouveau complot contre Largo Winch, qui s’annonce bien sordide.



L’argent, le pouvoir, la drogue, le sexe et la célébrité, on fait le tour de tout le vice en ce bas-monde et avec notre héros milliardaire préféré c’est du concentré et c’est pour cela que ça marche. Avec un petit bonus sur l’histoire de Freddy, le pilote israélien.

A la mort de son père, AmbrosiusVan Deer, l'un des plus riches éleveurs de l'ouest, a hérité de l'intégralité du ranch "Double D barré" qui s'étendait sur 600000 acres et comptait pas moins de 80000 têtes de bétail, son frère et presque toute sa famille ayant été massacrés par les indiens en 1858. Seul survivant, son neveu, Edwin, aurait été enlevé et élevé par les Sioux.

En ce mois de juillet 1868, il quitte son Kansas en compagnie de sa fille, Cathy, et se rend à Fort Laramie, dans le Wyoming. Il promet 1000 dollars à celui qui retrouverait son neveu. Il a donc rendez-vous avec Jess Chisum qui, soi-disant, l'aurait aperçu dans le camp des Lakotas. Les deux hommes, suivi de près par l'homme de main de Van Deer, se rendent en pleine forêt où ils découvrent un jeune indien ligoté et bâillonné. Ce que Jess ne savait pas, c'est que Van Deer n'était pas venu pour récupérer son neveu mais le tuer. Et ce que Van Deer ignorait, c'est que cet enfant n'était pas Edwin mais Nate, le petit frère de Jess, tous deux ayant combiné cette arnaque pour toucher la prime. L'homme de main tue Jess et l'enfant, pour se défendre, tire sur les deux hommes. Tout ça sous les yeux de Cathy qui a suivi en douce son père. Devenu un hors-la-loi, Nate n'a d'autre choix que de quitter le Wyoming...



Voilà un western dans la plus pure tradition: des hors-la-loi, des crapuleux et des bandits, de sombres histoires de vengeance, de fric et de secrets, un shérif, un saloon et des "Wanted Dead or alive". Jean Van Hamme nous offre un scénario efficace et bien huilé à l'intrigue passionnante et aux moult rebondissements, jusqu'à cette fin inattendue.

Le dessin et surtout les nuances de marron/ocre de Grzegorz Rosinski nous plonge parfaitement dans cette ambiance western, à la fois étouffante et poussiéreuse. De magnifiques aquarelles en double page ponctuent le récit. Et en bonus, le synopsis crayonné.

Une bande dessinée où le temps vole, il faut s'accrocher pour tenir le rythme, car les nourrissons deviennent adultes en quelques pages et certains personnages qui paraissaient intéressants disparaissent avec les années qui passent.



Néanmoins, cela m'a paru réussi car, précisément, n'est-ce pas l'art d'un créateur de rendre un personnage attachant, puis faire aussitôt passer le lecteur vers un autre, homme ou femme, tout aussi prenant.



J'ai bien aimé le héros, Vanko, séduisant, entreprenant, doté du sens de l'honneur et du respect de la vie, ses enfants, l'un n'étant pas le sien mais c'est tout comme, deux jeunes aux personnalités fortes.



Et puis, les héroïnes féminines ne sont pas des midinettes, mais elles aussi des gros caractères. Que ce soit dans la couture, par la fortune paternelle, la gâchette adroite, elles tirent leurs épingles du jeu et font valoir les droits féminins.



Les planches sont très évocatrices des différents univers que fréquentent les protagonistes, qu'il s'agisse de la ville, des paysages de montagne, des scènes de la guerre de Sécession ou des champs pétrolifères, leurs couleurs et la finesse des dessins sont très séduisants.



Hâte de découvrir la suite et de poursuivre le temps dans le deuxième tome.

Une BD au scénario captivant et une intrigue, basée sur une usurpation, dont l'intensité s'accroît au fil des pages. Mais ce sont avant tout les personnages -crédibles- qui retiennent l'attention dans ce western âpre... au niveau des caractères décrits bien-sûr (je pense surtout à Nate, le protagoniste manchot mais excellent tireur, pas franchement accompagné par une bonne étoile), mais aussi dans les remarquables dessins aux dominants sépia et sable, un peu comme des daguerréotypes vieillis, qui restituent par excellence l'ambiance du Far West...et sa rudesse...

Des doubles planches insérées, superbes peintures de paysages, découpent habilement l'histoire en chapitres et ajoutent une belle touche finale.