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Citations de Jean des Cars (205)


Dans un extraordinaire élan, les rudes montagnards, souvent illettrés, renouvelaient leur contrat d'amour avec leur souverain. Ils ne le comprennent pas toujours mais il est le roi. Et lorsqu'un roi n'est pas un tyran, lorsqu'un roi donne du travail à ses gens, lorsqu'un roi préfère les montagnes aux salons, lorsqu'un tel roi est en danger, l'instinct d'ordre, d'allégeance et de légitimité commande de le défendre.
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Quand le jeune Louis pose ses premiers regards sur le monde, rien - pas même ces tendances - n'autorise ses biographes à écrire qu'il ne peut être qu'une fin de race, que sa dégénérescence est inévitable, qu'il va résumer des générations d'excentriques, réaliser le paroxysme d'un déséquilibre latent.
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Tout est si paisible ici, ce silence si stimulant, alors que dans le bruit du monde, je suis si malheureux !
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Au bout du deuxième entracte, Nicolas II, accompagné d'Olga et Tatiana, quitte la loge impériale. A sa mère, le tsar racontera : "Il faisait si chaud ! Alors, nous avons entendu deux bruits, comme si quelque chose était tombé. Nous avons pensé qu'un miroir était peut-être tombé sur la tête de quelqu'un et nous nous sommes précipité dans la loge... Les femmes étaient affolées et juste devant moi, au parterre, se tenait Stolypine. Il s'est lentement effondré dans son fauteuil et a commencé à tenter de déboutonner sa tunique... Olga et Tatiana ont vu ce qui était arrivé." Stolypine, atteint de deux balles dans la poitrine, esquisse un grand signe de croix en direction de la loge impériale. Il a encore la force d'implorer la protection divine sur la famille souveraine et de bénir le tsar... Dans la foule hurlante, le général Alexandre Spiridovitch distingue un homme qui s'enfuit, le rattrape et le frappe avec son sabre de cavalier. Le général est stupéfait : il reconnait l'anarchiste Dmitri Bogrov. Ce dernier est aussi aux ordres de la police politique, la redoutée Okhrana. Un agent double servant la cause révolutionnaire ? On apprendra, lors du procès qui le condamnera à être pendu, que Bogrov, le 26 août, donc six jours plus tôt, avait dit à ses supérieurs que des terroristes préparaient un attentat contre le tsar lors du spectacle : il avait même donné le nom d'un révolutionnaire... Il fallait accroître la surveillance. La police crut à ce complot. Kuliabko, chef des services secrets à Kiev, lui avait donc remis un carton d'invitation pour la soirée. En réalité, Bogrov avait inventé une menace anarchiste pour pouvoir entrer dans le théâtre en étant armé et approcher celui qu'il était supposé protéger, mais qui était en réalité sa cible : Stolypine.
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À 35 ans, si Alexandra est encore très belle, "l'expression dure et hautaine de son visage décourage les sympathies", dit-on. En fait, elle est constamment sur ses gardes et craint de se trouver mal en société. À la moindre émotion, sa figure s'empourpre par plaques. Une soudaine faiblesse lui coupe les jambes. Alors, ses regards pour les invités, elle s'appuie au bras de son époux et murmure : "Nicky, now it is time to go." La Cour est triste. Bals et réceptions sont rares. À la peur des attentats s'ajoute la perpétuelle hantise d'une hémorragie d'Alexis. Si, parfois, un bandage serré peut comprimer et arrêter les saignements, les hémorragies de la bouche et du nez sont évidemment plus graves. L'accumulation du sang dans une articulation est insupportable. Le tsarévitch, d'un naturel si exquis, devient alors odieux, car on craint qu'il ne se heurte à un meuble ou ne tombe en jouant. Tout mouvement brusque, tout jeu lui est interdit et il fond en larmes quand on le lui rappelle. Son état de colère accable encore davantage sa mère. La morphine est proscrite à cause du risque d'accoutumance et les bains de boue chaude sont sans effet. Le drame d'Alexis est de ne pas pouvoir être un enfant comme les autres, turbulent, joyeux, inventif. Très tôt, il a appris qu'il n'était pas "normal". Il est en perpétuel danger de mort et sa mère frise l'hystérie. Son père, bien qu'accablé d'inquiétudes diverses, fait tout ce qu"il peut pour divertir le petit garçon qui, vêtu de blanc, coiffé d'un bonnet, est très fier de le saluer militairement.
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Le tsarévitch Alexis, âgé d'environ 2 ans, en 1906, dans le parc du palais Alexandre, à Tsarskoïe Selo. Malgré son hémophilie, on tente de lui organiser une vie la plus normale possible. Comme ses parents et ses sœurs, l'enfant est déjà inséparable d'un appareil photographique : c'est celui de sa mère, la tsarine Alexandra.
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Nicolas est impatient de commencer sa nouvelle existence sous le signe de son amour. le mariage religieux est célébré le 14 novembre 1894, quinze jours seulement après l'inhumation du monarque dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Paul. La Cour étant en deuil, l'Eglise orthodoxe a accordé une dérogation. Alix a 22 ans, Nicolas 26. Leur bonheurs peut-il atténuer la douleur du décès ? Nicolas vit son vieux rêve, enfin accompli : avoir son propre foyer avec la femme qu'il aime.
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Nicolas, qui a rejoint ses parents en Crimée dans leur résidence de Livadia, supplie Alix, toujours en Allemagne, de venir au plus vite. Elle arrive le 24 octobre. Pour la première fois, elle revoit le tsar et la tsarine en tant que ses futurs beaux-parents. Elle obtient, pour son mariage, la bénédiction du tsar, dont on redoute l'agonie, et veut surtout soutenir Nicolas. Le tsar, mourant, a tenu à revêtir son grand uniforme, car il jugeait essentiel d'accueillir non seulement celle qui allait devenir sa belle-fille, mais aussi une future impératrice. Celle-ci confirme qu'elle va se convertir immédiatement à l'orthodoxie. Alexandre III lui accorde alors un titre intermédiaire qu'elle portera jusqu'à ses noces, "la très croyante grande-duchesses Alexandra Feodorovna".
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La famille impériale prendra l'habitude de faire célébrer, chaque 29 avril, un Te Deum afin de remercier Dieu d'avoir épargné le tsarévitch. Mais nombreux sont ceux qui, dans son entourage comme à la Cour, voient dans cette agression un sinistre présage...
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Pas de fêtes sans jolies femmes, pas de valses non plus.
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La jeune reine est d’une stupéfiante curiosité intellectuelle et travaille douze heures par jour. À 10 ans, Christine reçoit les lettres de créance de l’ambassadeur du roi Louis XIII et lui répond en latin. À 14 ans, elle apprend l’astronomie et l’alchimie, assimilant avec facilité des enseignements ardus. Elle dira plus tard : « J’étais si enfant que je ne connaissais ni mon malheur ni ma fortune, mais je me souviens pourtant que j’étais ravie de voir ces gens à mes pieds pour me baiser la main.
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Si tu vois la lumière au bout du tunnel, fais attention: c'est peut-être un train qui arrive en sens inverse. Steve McQueen
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Le recul dont nous disposons permet de regretter que l'initiative courageuse mais mal introduite de Charles n'ait pas abouti. Elle aurait épargné des centaines de milliers de vies humaines, jusqu'à neuf cents par jour dans les rangs français. La guerre continue, car, par idéologie, Clémenceau ne veut rien devoir à un Habsbourg, de surcroît époux d'une Bourbon-Parme. Ni pitié, ni charité. Le "Tigre" ne peut être l'obligé d'un monarque bigot. Le républicain a un objectif qui dépasse la victoire, le démembrement des Empires.
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Charles Quint est le dernier souverain du Moyen Age dans une époque où les forces politiques étaient neuves. Il a donné à la maison d'Autriche une puissance inédite et permis ce paradoxe : lui, le Bourguignon, est devenu espagnol tandis que son frère Ferdinand, l'Espagnol, est devenu autrichien.
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Le grand choc, Louis II le reçoit à Versailles. Il ne peut s'arracher à ce témoin de la monarchie absolue. Pendant huit jours, Louis XIV, qu'il admire, et Marie-Antoinette, qu'il vénère, sont présents dans l'esprit du roi qui depuis son enfance lisait et relisait leur histoire. Voir ses héros dans leur décor réel, c'est tout le rêve de Louis II, un rêve qui le hante et qui va démesurément envahir sa vie. Le roi de Bavière aura son Pierrefonds, son Versailles et son Trianon en faisant construire les châteaux de Neuschwanstein, d'Herrenchiemsee et de Linderhof. A les visiter aujourd'hui, on mesure l'impact de ce séjour de Louis II en France.
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L'apparence a priorité sur l'existence. La vie extérieure dompte la vie intérieure.
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Tout semble sous contrôle avec ce spectacle que seule la monarchie britannique est capable d'offrir au monde entier. God save the Queen !
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La reine est la plus célèbre des "sans papiers", n'ayant aucune pièce d'identité, et la seule personne du royaume à conduire sans permis, ayant souvent roulé trop vite mais avec plaisir sur les allées forestières écossaises au volant d'une Land Rover, alors que dans sa Bentley de 2002 la vitesse de parade ne dépasse pas les 14 km/h.
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Souvent accusée de manquer de coeur à cause de sa retenue obligatoire, la reine a, pour une fois, uni dans son message de Noël sa compassion envers la population frappée par le terrorisme et sa vie privée.
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Tout son centre sera occupé par un extraordinaire escalier à vis et à double révolution.
(Chambord P187)
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