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Critiques de John Boyne (1111)
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Le garçon au sommet de la montagne

Avant de débuter cette critique, je voudrais remercier les éditions gallimard - on lit plus fort pour l'envoi de ce livre. John Boyne est un auteur que j’apprécie alors forcement j’étais ravie de découvrir ce nouveau roman à paraitre le 9 juin 2016.



On fait ici la connaissance de Pierrot, un jeune franco-allemand dans les années 30 a Paris. Son père est revenu ravager de la Grande guerre : "Même si le père de Pierrot Fisher n’était pas mort à la Grande Guerre, sa mère, Émilie, n'en démordait pas, c’était la guerre qui l'avait tué." Il finit d'ailleurs par se suicider tant la vie lui est devenu impossible. Quelques temps plus tard, c'est au tour de la mère de Pierrot de mourir. Le jeune garçon se retrouve donc rapidement orphelin. Il est d'abord placé dans un orphelinat puis la sœur de son père décide de l'accueillir dans la maison ou elle est gouvernante. Cette maison n'est autre que la résidence secondaire d'Hitler.



On assiste a la transformation du petit garçon innocent à l’adolescent monstrueux. L'influence du dictateur est affreuse sur Pierrot qui subit un véritable lavage de cerveau. Il fera des choix qui le hanteront toute sa vie.



C'est un roman passionnant, sur une triste période de l'histoire. Il plaira sans aucun doute au plus jeune comme aux adultes. Quand a moi, vous l'aurez compris, je suis a nouveau conquise.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Les fureurs invisibles du coeur

Comment être soi-même quand votre pays n'accepte pas qui vous êtes ? Quand la société vous rejette et que vous devez cacher votre nature profonde ?

Voilà tout le drame du narrateur, qu'il nous expose en racontant soixante-dix ans de son existence.

À travers ce personnage, John Boyne dresse un tableau peu reluisant de l'Irlande des décennies d'après-guerre : un pays sous le joug d'une église catholique particulièrement conservatrice et obtuse, dont le clergé veille farouchement aux bonnes moeurs des ouailles dont il entend régenter les vies.



L'auteur ne tergiverse pas. Il attaque bille en tête et poursuit tout au long de son roman avec une incroyable intensité.

Pas de répit, pas de temps mort.

Ce livre est un tourbillon, un vortex géant qui happe le lecteur et le fait passer par toutes les émotions existantes.

C'est tout à la fois : tendre et cynique, doux et cruel, drôle et ironique, cru et pudique, cocasse et dramatique.

John Boyne remue le couteau dans la plaie, une plaie vilaine et infectée dans laquelle il incise profondément pour mettre à jour la moindre trace à éliminer. En médecine, on appelle cela : "débrider" la plaie. John Boyne se fait médecin des âmes, et il exerce son art avec un grand talent.



Ce roman est formidablement bien construit, avec une grande maitrise du rythme.

Trois parties pour raconter une vie : Honte, Exil, Paix. Trois titres parfaitement trouvés.

Très incisif sur l'intolérance de la société irlandaise d'autrefois vis à vis des "filles-mères" (quel horrible mot !) et des homosexuels, l'auteur termine sur une note bien plus positive et souligne les évolutions des mentalités et des lois. Cette paix finale fait un bien fou, après toutes les turbulences traversées.



J'ajoute ici une réflexion personnelle : la religion catholique a beaucoup changé sur les sujets de société et même s'il reste encore des progrès à faire, il faut souligner cette évolution positive.

Il serait grand temps qu'une autre religion le fasse à son tour. Dans cette religion, l'homosexualité est toujours condamnée, et dans les pays qui appliquent la charia, les homosexuels sont considérés coupables d'un crime qui peut être puni de lapidation. Dans ces mêmes pays, les femmes sont invisibilisées, condamnées à vivre une vie de citoyennes de seconde zone n'ayant quasiment aucun droits.

Charmant, non ?

Surtout quand on voit que des sondages récents indiquent que 57% des jeunes musulmans français considèrent que la charia est plus importante que la loi de la République. (Voir lien ci-dessous)

Ça fait réfléchir, ou plutôt, ça devrait faire réfléchir...



Revenons à notre ouvrage.

Le héros est terriblement attachant et le lecteur suit ses tribulations avec empathie. de même pour ceux, nombreux, qui l'entourent ou qui le croisent : John Boyne a créé des personnages très réalistes, des hommes et des femmes de chair et de sang, qui éprouvent des sentiments, qui sont touchés par des émotions. Des personnages très humains.

Quelques invraisemblances dans le scénario, quelques coïncidences un peu trop "magiques", mais tout cela n'a aucune importance et ne nuit ni à la cohérence du texte ni au plaisir du lecteur. Quelques scènes un peu caricaturales ou exagérées, mais elles renforcent le propos et s'insèrent parfaitement dans la narration. Une juste dose d'humour et d'ironie soude tous les éléments, dans une construction très habile.

Il y a de la vie dans ce livre, ça palpite entre les pages !

Les fureurs invisibles du coeur doivent être invisibles parce qu'elles doivent rester cachées, mais John Boyne a décidé de les montrer au grand jour, et il a bien fait.



Voilà un bon gros pavé comme je les aime !

Une histoire furieusement romanesque qui vous emporte dès le début et ne vous lâche qu'une fois la dernière page tournée... et encore...

Un livre terriblement addictif, des heures de pur bonheur de lecture.



Pour terminer, je voudrais parler de la traduction, ou plutôt des traducteurs.

Je tiens à remercier ces gens de l'ombre sans qui nous ne pourrions pas nous régaler de tous ces livres écrits dans des langues qui nous sont étrangères.

Sans eux, je n'aurais pas pu lire Luz ou le temps sauvage d'Elsa Osorio puisque je ne connais pas l'espagnol. Pas plus que le pianiste de Wladyslaw Szpilman, écrit en polonais ou le fidèle Rouslan de Gueorgui Vladimov écrit en russe.

Sans traducteurs, mon champ de lecture serait considérablement réduit. Quelle tristesse !

Alors, un grand merci à ces indispensables !

Pour ce roman, c'est un peu spécial. Il figurait depuis longtemps sur ma liste et je comptais le lire en anglais. Le hasard, qui fait bien les choses, a fait que je l'ai vu dans ma bibliothèque ; en le feuilletant, j'ai lu le nom de la traductrice : Sophie Aslanides. Ni une ni deux, hop, je l'ai emprunté sans hésitation.

Pourquoi ? Parce que je connais personnellement Sophie. Nous avons enseigné dans la même classe prépa pendant plusieurs années. Une collègue charmante et ultra compétente. J'ai été ravie de la retrouver dans cet ouvrage et vais de ce pas lui envoyer un message pour la féliciter de la qualité de sa traduction. Qualité qui a largement contribué au plaisir de la lecture.

Bravo et merci !



https://www.lepoint.fr/politique/pour-57-des-jeunes-musulmans-la-charia-plus-importante-que-la-republique-05-11-2020-2399511_20.php#
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Les fureurs invisibles du coeur

Catherine vit dans un village près de Cork. On est en 1945 .16 ans , enceinte, elle est chassée du village par le curé , ce type qui a tous les droits, même celui d'être éloigné du droit chemin par des voix impénétrables.

Direction Dublin où elle accouchera d'un petit Cyril. C'est l'histoire de Cyril que ce livre va nous conter, et à travers lui celle de l'évolution des mœurs vis à vis de la communauté homosexuelle.



Grande saga que ces fureurs invisibles du cœur et comme toutes les sagas, si les personnages sont attachants, on a du mal à les lâcher.

On a rendez vous avec Cyril et sa vie tous les sept ans . Sa jeunesse avec ses parents, l'internat, les premiers boulots et nous voilà à 35 ans dans une autre vie.

On est bien sur affligé par les traitements des homosexuels en Irlande au moins jusqu'en 1980. Il n'y a cependant pas qu'en Irlande que l'homosexualité est considéré comme une maladie . Le coté sordide des amours faciles et futiles est mis en exergue par la répression morale de la société vis à vis des "gays".

Cependant, Cyril n'assume pas son état, et dieu sait s'il a des circonstances atténuantes. Qu'en aurait il été autrement? Cela lui aurait sans doute éviter de se comporter comme le plus sinistre des individus.

Je n'ai pas d'expérience en terme de littérature "gay" mais il me semble que l'auteur a montré le meilleur et le pire de ce que pouvait être la vie pour cette communauté. Les dilemmes moraux de Cyril ne peuvent qu'interpeler sur nos sociétés qui longtemps ont banni les homosexuels. Je suis fier d'être d'un pays où , me semble-t-il, les lois sont protectrices.

Il y a beaucoup d'autres choses dans ce livre. Une vie de rencontre. Les personnages qui gravitent autour de Cyril sont très attachants , avec des forces de caractères remarquables , rendant notre héro encore plus petit.

Charles, Maude, Julllian, Jack, Alice, Ignac, Baastian, Liam vont apparaitre et disparaitre au gré des rencontre et des années. Et Mary Margareth ? pas de mon standing, je passe .

Un peu trop de coïncidences à mon avis si l'on peut apporter un petit bémol. Dublin a beau être une petite ville , on se serait cru parfois dans un village tellement les gens s'y retrouvent facilement.

Tant qu'on est dans le bémol, les métaphores sont peu inspirées. Ce n'est pas du Hanouna mais ça dénote un peu au milieu de l'excellente histoire.



Et puis , il y a la relation fils/ mère qui finiront par se retrouver (c'est dit à la page 10 !). On comprend très vite qu'ils se croiseront très souvent , modulo 7 , et nous lecteurs aurions aimé les aider à se reconnaitre le plus tôt possible. C'est sans doute la force d'un livre de nous inciter à vouloir orienter les personnages. Et ,ami(e)s lecteurs, combien de fois avez vous parlé à l'oreille de Cyril, en le réconfortant parfois, en lui transmettant toute l'empathie possible ou en lui disant comme ça m'est arrivé que c'était le dernier des trouducs que la terre ait porté ??



De l'amour , beaucoup , du suspens, soixante dix ans d'une vie , des retrouvailles , des personnages très bien campés, un regard sans concession sur l'homosexualité , une Irlande puritaine qui tue ses enfants, une mère qui sacrifie sa vie pour essayer d'en sauver une. Et tellement d'autres choses.

Une très très belle histoire.

Merci à thedoc pour le partage.



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Le garçon en pyjama rayé

A 9 ans, Bruno doit quitter Berlin pour Hoche-Vite : en effet, le Fourreur vient de nommer son père commandant, et toute la famille doit partir s'installer là-bas. Mais Bruno s'ennuie et, lors d'une exploration des alentours de sa nouvelle maison, il rencontrera Shmuel, un enfant de son âge qui vit de l'autre côté des barbelés...

Un roman émouvant, bouleversant même, où le lecteur découvre à travers les yeux de Bruno, de sa jeunesse, de sa naïveté et de sa candeur, le drame des camps de concentration. Rien n'est vraiment dit, tout n'est qu'évoqué avec beaucoup de délicatesse mais transparait dans les discussions entre ces 2 jeunes garçons et les attitudes décrites.

Ce texte jeunesse ne peut être lu sans l'accompagnement d'un adulte mais il vaut vraiment la peine d'être découvert...
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Le garçon en pyjama rayé

Un livre qui m’a dérangée.



Ce livre est destiné à la jeunesse, on leur explique avec délicatesse les camps de concentration. Pour ce cas particulier, il s’agit d’Auschwitz.



Ce récit présente, à mon gré, beaucoup trop de restrictions, on cache trop de choses, je pense qu’un adolescent est capable d’en apprendre un peu plus et surtout est capable de supporter. Dans ce cas présent on prend trop de gants, à la lecture de ce texte on n’apprend rien !



C’est bien écrit mais un peu plus de profondeur sur la vie des camps serait, je pense une bonne chose.



Je suis née tout de suite après la guerre, mes parents ne m’ont jamais rien caché, j’ai su rapidement ce qu’il s’était passé et je n’en ai été nullement traumatisée.

Il est sûr que Bruno et son ami Shmuel sont très attachants, la chute n’est peut-être pas non plus une bonne idée.



En fait ce livre me laisse mal à l’aise et perplexe.

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Les fureurs invisibles du coeur

Je suis une nouvelle fois conquise par John Boyne.

Des années 1940 à nos jours, ce roman retrace la vie d'un homosexuel dans une Irlande répressive et brutale.

Ce récit aborde également l’intolérance, la position des femmes, le pouvoir de l'Église, l’hypocrisie de la société, l'amour, l'amitié et la fraternité à travers un personnage humain et attachant.

C'est émouvant, déchirant mais drôle aussi parfois notamment par la qualité des dialogues.

Il est question d'identité bien sûr mais aussi de résilience et de ce qui constitue une famille.

La plume de l'auteur est précise et élégante.

Malgré ses 600 pages, l’histoire est rythmée, les personnages sont haut en couleurs et émouvants.

J'ai souri, j'ai été émue, j'ai été captivée.

J'ai adoré.
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Les fureurs invisibles du coeur

*****



Cyril voit le jour à Dublin en 1945. Sa mère, une jeune fille de 16 ans chassée de Goleen, petit village près de Cork, a été obligée de quitter sa famille pour la honte qu'elle a jeté sur ses parents. Démunie, elle décide très vite d'abandonner ce fils qu'elle ne pourra pas élever. Adopté par les Avery, dont il ne sera toujours que le fils adoptif, Cyril grandit dans une Irlande puritaine et rigide. de son homosexualité, il ne pourra jamais parler et encore moins la vivre au grand jour. C'est en quittant son pays, en voyageant, qu'il pourra doucement se construire. Mais c'est sans compter sur son destin plus que chaotique...



Durant plus de 500 pages, John Boyne nous livre le roman poignant de la vie de son personnage. Si l'homosexualité de Cyril est la toile de fond, on est avant tout plongé dans le quotidien irlandais, hollandais et américain de ces jeunes hommes rejetés de tous, sans avenir et pour qui le droit de vivre était un combat.

Par étape de 7 ans, nous suivons l'évolution de Cyril, sa conquête vers la liberté, son envie de bonheur et les regrets des mensonges qu'il a du multiplier.

C'est avec un magnifique écriture, fluide et limpide, que John Boyne nous enchante... Un roman fort et vrai...



Un grand merci à NetGalley et aux éditions JC Lattès pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
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Le garçon en pyjama rayé

C'est simple comme une fable, mais puissant comme un tremblement de terre. Cela remue, émeut, chamboule et reste gravé dans un coin de nos mémoires de lecteurs.

Je me suis retrouvée suspendue aux lèvres du petit Bruno qui découvre avec ses yeux d'enfant de 9 ans une réalité à laquelle aucun être humain ne devrait jamais être confronté.

On anticipe les événements car on connaît la fin de l'Histoire et on voudrait le protéger, lui épargner cette souffrance. "Hoche-vite" c'est l'antre du Mal et les questions de Bruno sont les nôtres : Pourquoi ? Comment ?



La fin nous sidère littéralement. C'est une fable glaçante qui vous entaille et vous serre à la gorge.



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Le garçon au sommet de la montagne

"Le garçon au sommet de la montagne" s'adresse à un public adolescent, mon adolescence est terminée depuis bien longtemps mais cela ne m'a pas empêchée de ressentir de l'effroi devant la transformation de ce petit Pierrot en Pieter.



Pierrot devenu orphelin à l'âge de 7 ans quitte Paris pour rejoindre un orphelinat en attendant d'être adopté. Il partira finalement très vite en Autriche rejoindre sa tante Béatriz. Il va vivre auprès d'elle au Berghof dans une des résidences de Monsieur et Madame qui ne sont autres que Hitler et Eva Braun.

Ce petit Pierrot tendre, sensible, timoré va se laisser endoctriner et endosser avec joie et fierté le costume de l'horreur.

John Boyne décrit avec beaucoup d'adresse la façon dont ce petit bout d'homme de 7 ans va se faire manipuler et basculer dans l'indicible.

Le personnel qui gravite dans cette demeure a un regard beaucoup plus distancié, lucide et voit avec tristesse et horreur la metamorphose de Pierrot qui n'hésite pas à trahir les siens.

Embrigadé, rien ne semble l'arrêter. La dernière partie du roman montre l'après. Pieter va-t-il pouvoir reprendre son costume de Pierrot et se sentir à l'aise ?

«Ne fais jamais semblant de ne pas savoir ce qui se passait. Ce serait le pire de tous les crimes. »
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La vie en fuite

Londres 2022, dans un quartier chic et paisible. Gretel, veuve de 91 ans, vit seule dans son appartement du premier étage, tout en veillant sur Heidi, sa voisine de palier, dont la mémoire flanche de plus en plus souvent.

Le quotidien de ces deux vénérables dames est perturbé lorsqu'un couple et leur petit garçon de 9 ans emménagent dans l'immeuble, juste en-dessous de chez Gretel. Bien malgré elle, qui n'aspire qu'à la tranquillité, celle-ci va se trouver mêler à la vie de famille de ses nouveaux voisins, quand elle réalise que le mari et père, célèbre producteur de cinéma, maintien sa femme et son fils sous une emprise brutale. Gretel voudrait pouvoir agir, mais son intervention risque de révéler au grand jour le secret de ses propres origines, celui qu'elle a caché à tout le monde (sauf à son mari), pendant près de 80 ans, malgré son poids : elle est la fille d'un officier nazi de haut rang.



Je n'avais pas compris en choisissant ce livre qu'il est la suite de « Le garçon en pyjama rayé » (que je n'ai pas lu, ni vu l'adaptation), Gretel étant la soeur aînée de Bruno, personnage central de ce best-seller, mais cela ne gêne pas la compréhension.

« La vie en fuite » alterne deux fils narratifs, le contemporain, qui raconte les déboires de Gretel avec ses nouveaux voisins, et celui du passé. Dans celui-ci, où l'on remonte à 1946, on suit Gretel et sa mère, réfugiées à Paris dans l'anonymat après leur fuite d'Allemagne, puis le bref exil de Gretel à Sydney, avant son retour et son installation définitive à Londres.

Ce livre me laisse une impression de malaise. Il repose tout entier sur l'immense culpabilité que ressent Gretel du fait des crimes de son père, et sur la dissimulation au fil des années de son identité, par crainte d'être poursuivie en justice. Mais cette prémisse, selon laquelle Gretel, 12 ans quand son père bénéficie de sa terrible promotion, pourrait être tenue responsable des actions de ce dernier devant un tribunal, me semble pour le moins incertaine. Juridiquement, je pense que cela ne tient pas la route, et moralement, je ne sais pas... qu'aurait-elle pu faire après la guerre, toute jeune adolescente ou plus tard, une fois majeure ? Collaborer avec les chasseurs de nazis pour les aider à identifier les bourreaux ? Peut-être, je n'ai pas de réponse. Certes, elle comprend a posteriori qu'elle est la fille d'un monstre, et ne parvient toujours pas, 80 ans plus tard, à se défaire de ce poids, de cette culpabilité héritée.

Toujours est-il que cette question de l'improbable responsabilité pénale d'une enfant dans les crimes de son père m'a taraudée pendant toute ma lecture et a entamé la crédibilité de cette histoire à mes yeux. Et ce n'est pas tout, puisque le pompon du malaise arrive à la fin, quand Gretel, qui à 91 ans (excusez du peu) n'a jamais trouvé le moyen de se débarrasser de son sentiment de culpabilité, commet un acte censé racheter une part (ô combien infime, en tout état de cause) de ladite culpabilité. C'est bancal, sans compter le fait que je n'ai pas compris ce que l'auteur essayait de faire avec cet épisode : nous rendre sympathique celle qu'il fait se considérer comme un monstre, et minimiser ses « crimes » ? quelle curieuse "morale"...

Bon, il faut reconnaître à John Boyne un très grand talent de conteur, car ce livre est un page-turner, d'une lecture agréable et captivante malgré tout (d'où les 2 étoiles).

Mais en dehors de Gretel, les personnages (surtout les nouveaux voisins) sont des caricatures. Et il y a trop de coïncidences pour que l'histoire soit vraisemblable.

Moi qui avais beaucoup apprécié « Les fureurs invisibles du coeur », me voilà fort déçue. Et au vu des critiques négatives dont « le Garçon au pyjama rayé » a fait l'objet, y compris de la part du Musée d'Auschwitz* (et de fait, à en lire le synopsis, cette histoire ne m'apparaît pas non plus très crédible), je m'interroge sur l'opportunité pour John Boyne de continuer à exploiter le thème de l'Holocauste.



*la lecture de ce livre « ...should be avoid by anyone who studies or teaches about the history of the Holocaust »



En partenariat avec les Editions J.-C. Lattès via Netgalley.

#Lavieenfuite #NetGalleyFrance
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L'audacieux Monsieur Swift

« II nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et la France sera sauvée ! » : qui ne connaît pas ces célèbres paroles prononcées en 1792 par Danton devant l'Assemblée ?

Un architecte audacieux peut concevoir un bâtiment de génie.

Un général audacieux peut mener ses troupes à la victoire.

Un politicien audacieux peut oser une réforme difficile qui sera bénéfique pour son pays.

L'audace, lorsqu'elle mène au succès est généralement louée ; les audacieux sont admirés lorsque leur stratégie s’avère gagnante.

L'audace est une qualité.



Alors, qu’en est-il de monsieur Swift ?

Il n'hésite pas à prendre des risques, et réussit, professionnellement et socialement, c’est indéniable. Mais peut-on vraiment le qualifier d’audacieux ?



Plus la lecture avance, et moins le lecteur le pense. Parce que si Maurice Swift peut sembler audacieux dans un premier temps, sa véritable personnalité se dévoile au fur et à mesure.

Et elle n’est pas belle !

C’est un être froid et sans scrupules. Mû par une ambition démesurée, il est prêt à tout pour arriver à ses fins. Absolument tout. Quitte à tout piétiner sur son passage. À tout écraser.

Sans l'ombre d'un remord.

Plus on tourne les pages, et plus le titre apparaît trompeur et ironique.

Grand séducteur, Swift utilise ses charmes pour manipuler son entourage et obtenir ce qu’il veut, n’hésitant pas à user de tous les moyens imaginables, honnêtes ou pas, moraux ou pas, légaux ou pas.

John Boyne a créé là un magnifique salaud !



Jusqu’à peu, je n’avais lu de cet auteur que Le garçon en pyjama rayé, excellent ouvrage qui permet d’introduire auprès des jeunes l’histoire de la Shoah.

Et là, après Les fureurs invisibles du cœur, voilà un second roman que j’ai dévoré et qui m’a régalée. Un livre qui illustre parfaitement ce qu’est le plaisir de lire.

Tous les ingrédients sont réunis : une construction impeccable, un héros original, des personnages secondaires fort intéressants et une intrigue prenante de bout en bout.

Avec en prime une présentation réjouissante du métier d'écrivain et une réflexion très intéressante sur l'inspiration, la concurrence dans le milieu littéraire, la course aux honneurs et aux prix.

Enfin, je tiens à nouveau à féliciter la traductrice, Sophie Aslanides, que j'avais déjà mentionnée pour Les fureurs invisibles du cœurs. Parce que si le roman est si bien écrit, si agréable à lire, c’est qu’il a été à la fois très bien rédigé en anglais ET formidablement bien traduit.

Donc, une fois de plus, merci !



Maurice Swift est un homme abject, qui suscite le mépris le plus profond, mais je vous recommande pourtant de venir faire sa connaissance dans ce livre.

Vous allez adorer le détester !

Plus vous en apprendrez sur lui, plus il vous dégoûtera.

Mais plus il vous fascinera aussi, car il incarne à la perfection le cynisme le plus absolu.
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Les fureurs invisibles du coeur

Un roman, dense et très profond où l’auteur aborde plusieurs thèmes sur plusieurs décennies. On s’aperçoit surtout que malgré les années qui passent, certaines choses demeurent immuables.



Nous partons à la rencontre de Cyril Avery, né d’une fille-mère, d’à peine seize ans, en Irlande, pays catholique, ultra conservateur, juste après la guerre. Une situation impensable, impossible… Bannie, elle n’a qu’un choix : celui de fuir et faire adopter son enfant…



À partir de là, l’auteur fait alterner les chapitres en les faisant correspondre à sept ans de la vie de Cyril Avery, en brossant la société dans laquelle il évolue.



À travers ce livre, l’auteur dénonce les injustices sociales, les discriminations, le rejet et les accusations dont sont victimes les homosexuels, la façon dont ils sont traités, par l’ Église ou par la société, en pointant les aberrations auxquelles son personnage principal sera confronté



Avec un vocabulaire cru, cynique, l’auteur aborde la violence physique ou morale dans tout ce qu’elle peut avoir de révoltant, surtout avec notre point de vu de lecteur de 2019. Il brosse, non pas l’Irlande des cartes postales, mais l’Irlande méprisante pour ceux qui s’affranchissent des codes établis. Et là, tout y passe, les femmes, les hommes, les filles mères… Tout est sujet à controverse ou jugements de la part des Hommes ou de l’ Église. Il n’est pas loin le temps, où la transposition pouvait se faire (elle peut encore) à la France… Il n’est pas loin ce temps, où les homosexuels étaient pointés du doigt, rejetés, parfois rués de coups, tués. Il n’est pas loin le temps où l’église parlait de la punition de Dieu, pour imputer le SIDA aux homosexuels…



Une magnifique plume au service d’un grand roman émouvant, où l’auteur aborde plusieurs thèmes de manière légère et rythmée, malgré les évènements tragiques, les répliques sont parfois drôles, car tout est tourné en dérision. Une manière de montrer que tout doit être pris du bon côté pour garder foi en l’être humain et foi en la vie.



Près de 600 pages que je n’ai pas vu passer, puisque l’auteur nous entraîne vers une large palette d’émotions, puisque j’ai à la fois été amusée, émue, et bouleversée.



Un roman qui se dévore sur la vie, l’amour, la tolérance, la liberté, mais surtout sur les combats que l’on doit mener pour être heureux.


Lien : https://julitlesmots.com/201..
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La vie en fuite

Eh bien oui ! Il est possible de fonder un roman au ton léger sur les horreurs de la Shoah, sans qu'il soit pour autant choquant ou insultant à l'égard de sa Mémoire. John Boyne, un écrivain irlandais connu pour ses ouvrages conçus pour la jeunesse, s'y était déjà attelé en 2006, avec le garçon en pyjama rayé, un grand succès de librairie. Il récidive des années plus tard avec la publication de la vie en fuite, un roman plus long, destiné cette fois-ci aux adultes. L'auteur en a confié la narration à Gretel, l'une des protagonistes du précédent livre.



Les deux ouvrages se lisent toutefois indépendamment l'un de l'autre, sans le moindre problème.



De très nombreuses années ont passé. Dans La vie en fuite, Gretel est âgée de quatre-vingt-onze ans. Veuve, propriétaire depuis plusieurs décennies d'un grand appartement au sein d'une petite résidence située dans un quartier chic de Londres, elle vit un nouvel épisode mouvementé d'une vie longue et tourmentée. Non seulement sa voisine de palier, plus jeune de vingt-trois ans, semble perdre la boule, mais il se passe des choses bizarres dans l'appartement du dessous. Gretel a des principes, notamment sur la responsabilité des parents envers leurs enfants. Faudra-t-il intervenir ?



Les nouvelles aventures de Gretel alternent avec d'anciennes pages de son existence, ayant compté pour elle ; à Paris, dans les mois qui ont suivi la capitulation de l'Allemagne ; à Londres et jusqu'en Australie, au début des années cinquante, face à des hommes qu'elle a aimés, un Juif tchèque dont la famille avait été déportée puis anéantie, et un ancien sous-officier nazi plus préoccupé d'oubli qu'envahi de regrets. Apparaissent en filigrane des souvenirs de ce qu'elle appelle l'Autre Endroit, de son père, de sa mère et surtout de son petit frère.



Gretel est née allemande en 1931 et l'on comprend dès le premier chapitre que, pendant la Seconde Guerre mondiale, son père avait dirigé, en Pologne, le plus sinistrement célèbre camp de concentration et d'extermination nazi. La famille vivait sur place. Gretel était alors une préadolescente. Une tragédie personnelle l'avait profondément marquée en 1943. Mais pour le reste, que savait-elle, que comprenait-elle ? Qu'aurait-elle pu faire, sur le moment ? Et plus tard, qu'aurait-elle pu ou dû faire ?… Et nous-mêmes, qu'aurions-nous dit ou fait à sa place ?



Les thèmes sous-jacents principaux du livre sont la culpabilité, la responsabilité, la complicité, en particulier la complicité passive, celle qui consiste à ne rien dire, à ne pas réagir face à des situations inacceptables. Des problèmes de conscience qui auront poursuivi Gretel toute sa vie et auxquels, lectrice, lecteur, des événements peuvent te confronter à tout moment. Elle finira par les régler en tranchant dans le vif d'une manière inattendue, dont je ne te conseille pas de t'inspirer.



J'ai souvent dit et écrit qu'écouter les victimes de tragédies criminelles suscitait une empathie et une émotion irrépressibles, mais que cela ne permettait pas de comprendre comment ces tragédies avaient pu survenir. Pour essayer d'en saisir les principes actifs, il est préférable de s'intéresser aux bourreaux ou, comme dans le cas présent, aux spectateurs restés passifs. Chez certaines personnes, le sentiment de culpabilité ne peut pas être indéfiniment refoulé.



La construction romanesque de l'ouvrage est très originale et intelligente. Au-delà de leurs qualités indirectement didactiques, les expériences vécues et racontées par Gretel se lisent très agréablement, d'autant qu'elles sont enrichies d'anecdotes et de digressions plaisantes. Les péripéties s'articulent en toute cohérence, ce qui n'empêche pas les nombreux et courts chapitres d'apporter leur lot de surprises. le ton de la narration est fluide, enlevé, avec une pointe d'humour british.



Voilà donc un roman excellent à tous points de vue. Aucun point faible. Une lecture accessible à tout le monde.


Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Il n'est pire aveugle

Roman écrit avec un talent qui, je pense, est indiscutable.

J'ai plusieurs titres de cet auteur dans mon pense-bête mais c'est le premier que je lis de John Boyne et je suis vraiment séduite.

Séduite par la construction du roman mais aussi par la sensibilité qui se dégage à chaque page, par la finesse des sentiments et par les descriptions psychologiques des personnages. Leur complexité est extrêmement bien rendue et jusqu'à la fin on est, nous lecteur, envahi par le doute. Nous sommes pris en témoin de l'aveuglement du narrateur, aveuglement qui me paraît tellement cruel lorsque la cécité s'estompe pour laisser place à l'horreur de la clairvoyance.

Ce n'est pas le premier roman que je lis sur le sujet et je suis toujours aussi écœurée par le silence de l'église et même plus que le silence, la protection des hommes d'Église détruisant la vie d'enfant et de leur famille, en revanche le fait que cela se passe en Irlande apporte quelque chose de différent lorsque l'on connaît le poids de l'Église catholique dans ce pays.

C'est un roman puissant, honnête et bouleversant.
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Il n'est pire aveugle

« Et pourtant, et pourtant.... il y avait tellement de contradictions qui fourmillaient dans ma tête. Tellement de soupçons. Des événements pendant ces années, des choses que j'avais remarquées et ignorées, mais qui me hantaient, encore aujourd'hui. Avais-je une part de responsabilité là-dedans ? »



Une vie de prêtre et une histoire de l’église catholique irlandaise dans ce roman militant, nuancé, qui dénonce les abus d’une église omniprésente à travers le récit du père Odran, séminariste un peu naïf, totalement dans le déni de ce qui se passe autour de lui. Il n’est pas pire aveugle…

Un récit instructif, terrible, sur les méfaits commis en toute impunité par des prêtres pédophiles, bien souvent couverts par leur hiérarchie.

Un texte sans chronologie apparente, dur et très éclairant, qui me conforte dans l’idée que John Boyne est une valeur sûre de la littérature britannique.

Hâte de lire les fureurs invisibles du coeur !
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Les fureurs invisibles du coeur

Les fureurs invisibles du cœur de John Boyne est un roman de la rentrée littéraire 2018 qui m'a été envoyé par les éditions J.-C. Lattès via net galley.

Cyril Avery est né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi.

Cyril est devenu le fils adoptif des Avery mais ces derniers lui font bien comprendre qu'il ne sera jamais un "vrai Avery".

Mais s’il n’est pas un vrai Avery, qui est-il ?

Ballotté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d’où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore...

Les fureurs invisibles du cœur est un excellent roman qui traite notamment de l'homosexualité, de la quête d'identité..

Nous sommes dans une Irlande puritaine et le fait pour Cyril d'être homosexuel (en plus d'être adopté sans pour autant être considéré comme leur fils) est compliqué. Il se perd, il va voyager, il va peu à peu accepter ce qu'il est..

Ce roman est assez long mais je n'ai pas vu le temps passer :) J'ai beaucoup aimé le personnage de Cyril. J'ai apprécié de découvrir la vie dans cette Irlande très puritaine, vraiment peu tolérante pour ceux qui ne rentrent pas dans le moule..

L'histoire est bien ficelée, il se passe énormément de choses et je ne me suis pas ennuyée une minute.

C'est un très bon livre de la rentrée littéraire, j'ai apprécié ma lecture et je mets cinq étoiles :)
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Les fureurs invisibles du coeur

Après il n’est pire aveugle, j’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir le talent de conteur de John Boyne dans ces fureurs invisibles du cœur.

L’histoire d’un garçon né après la guerre, abandonné par sa mère, élevé par des parents adoptifs excentriques, qui se découvre homosexuel dans un pays où il est acceptable en 1945 de tuer son fils pour ce motif.

Malgré une enfance solitaire, Cyril va nouer de solides amitiés et tenter d’être toujours lui-même (non sans mal tant les circonstances sont parfois difficiles)

Récit sensible, caustique et follement romanesque, radiographie d’un pays qui s’émancipe, ces fureurs ne m’ont pas laissée indemne.

Plutôt mélancolique et révoltée

Et totalement conquise 😉
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Le Syndrome du canal carpien

Ouah! Quelle claque!

Je vous présente la famille Cleverley, britanniques, fortunés, médiatisés .. le père Georges, animateur depuis 30 ans d'un talk-show à la B.B.C, se considère comme un trésor national. Son épouse Beverley, romancière, créative jusqu'au bout des ongles, publie des romans "populaires" écrit en profitant du talent de prête-plumes .. parlons un peu de leurs enfants. Elizabeth, l'ainée ,inféodée à son portable essaye de se faire un nom et tous les coups sont permis seul compte le nombre quotidien de likes et le nombre de followers. Nelson , son frère, est en quête de l'uniforme le plus seyant possible et lui garantissant protection et assurance de soi . Quant au benjamin, Achille, plus beau que beau , il a déclaré une addiction à l'argent et aux petites arnaques..

, Mais voilà dans le monde dans lequel ils évoluent, dans un monde médiatisé à outrance, dans un monde où le téléphone d'utile est devenu indispensable et vital, dans un monde où les réseaux sociaux omniprésents se croient omniscients, il ne fait pas bon se retrouver sous le feu des projecteurs. Plus dure sera la chute..

Une fois encore je me suis laissée embarquer par la plume de John Boyne, une plume à la fois drôle, caustique et provocatrice . John Boyne aborde à chaque fois et sans tabous les thèmes et travers de notre société. Je vous laisse savourer et qui sait méditer ses propos. Bonne lecture.







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Le garçon en pyjama rayé

Le nazisme et les camps de contrition vus par un jeune Allemand naïf.



Il vivait à Berlin dans une belle maison, il avait des amis pour jouer et son père avait un bel uniforme. Un jour, ils doivent déménager parce que son père va travailler à un endroit qui s’appelle « Hoche vite ».



Une petite maison, au milieu de nulle part, pas de voisins, pas de copains pour jouer, pas de boutiques ou de café. Il s’ennuie. Il décide d’explorer les alentours. Il marche et marche le long de la grande clôture, puis au moment où il en a assez et est prêt à retourner chez lui, il voit un garçon de l’autre côté. Il est tout maigre et porte un pyjama rayé, mais cela ne l’empêchera pas de devenir un ami malgré tout ce qui les sépare…



Ce n’est pas le témoignage d’un survivant, mais une histoire imaginée bien des années plus tard. Un livre qui ne raconte pas tant l’horreur des camps que leur absurdité, comme dans la fable, l’enfant voit bien que « le roi est tout nu ».



Mais cela n’empêche pas le texte d’être triste et émouvant.

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Les fureurs invisibles du coeur

Irlande, année 45...Un foetus, de son nid censé être douillet, nous conte le bannissement de sa mère, à grands coups de pied, par un curé pas très catholique, au sein d'une église ni consolatrice, ni rédemptrice. Cette jeune fille de seize ans, enceinte, répudiée par les siens, trouve refuge chez un couple d'homos...jusqu'à ce que survienne une autre tragédie, une bastonnade, sévère et meurtrière, d' un père vengeur surprenant son fils en pleine scène d'infamie.....Et voici , en plein carnage, Cyril Avery qui pousse son premier cri, "décidant" de faire son entrée (ou plutôt sa sortie) dans un environnement chaotique et quelque peu problématique. Soixante dix ans ( de 7 en 7 ) de sa vie vont défiler, nous émouvoir, nous captiver.

Quelques invraisemblances, extravagances, coïncidences, mais aussi de la fantaisie, voire cocasserie, un style enlevé, un langage pas très châtié.....un cocktail littéraire bien à mon goût !

Je ne peux donc que vous inviter à vous atteler à ce roman-torrent, charriant bien des tourments, et des fureurs contre les préjugés, hélas, encore d'actualité.







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