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Citations de Julien Blanc-Gras (528)


"J'exige le respect pour mes rêves, aussi insensés puissent-ils paraître. Un fantasme, ça ne se discute pas."
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"La liberté est une drogue dure."
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A Lagos [ Nigeria ], les multiplexes ont fait leur apparition depuis une dizaine d'années dans les malls des beaux quartiers. Comme ailleurs, on y consomme du long-métrage pop-corn à la main dans un environnement climatisé. Toutefois, le rapport au divertissement n'est pas exactement le même que chez nous. Le public entre en cours de séance, téléphone sans vergogne, échange des commentaires sur l'action d'un bout à l'autre de la salle. 'Ne tire pas !' s'époumone notre voisine de fauteuil quand le héros se fait braquer. Auparavant, elle nous avait demandé de lui raconter le début du film et nous avions fait un brin de causette en toute cordialité. Le cinéma se déguste en société.
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Nous étions en plein 'terrible two', la fameuse phase des deux ans durant laquelle l'enfant s'affirme en défiant l'autorité, en s'immisçant dans les moindres failles de la muraille parentale. Il refusait d'entrer dans son bain, puis refusait de sortir de son bain. Chaque étape du quotidien pouvait engendrer un casus belli.
[...]
Son besoin d'opposition était d'autant plus épuisant qu'il ne s'activait qu'avec ses parents. Il se montrait angélique avec les autres adultes. Quand il tapait un scandale dans la rue (parce qu'une voiture rouge venait de passer alors qu'il préférait les voitures bleues), j'étais tenté de demander de l'aide à des passants pour le sermonner à ma place avec plus d'efficacité. 'Je vous en supplie, maîtrisez cet individu. Tenez, je vous file 10 euros.'
[...]
Avant, quand je voyais des gens s'énerver sur leur enfant dans la rue, je secouais la tête en pensant 'Allons, allons, ce n'est pas comme ça qu'il faut faire.' Depuis que je suis passé par là, j'ai envie de leur taper fraternellement sur l'épaule : 'Lâche rien'.
(p. 191-193)
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Le culte le plus fédérateur jamais recensé est un polythéisme au panthéon mouvant et exclusivement masculin. Née en Angleterre à la fin du XIXe siècle, cette religion universelle a conquis la planète grâce à une formule alliant l'intensité émotionnelle de ses grandes cérémonies et la simplicité de ses rites tournant autour d'une petite balle en cuir.
[...]
La Coupe du monde de football 2022 est la plus belle victoire décrochée par la marque Qatar, le glorieux aboutissement d'une stratégie de soft power menée façon Blitzkrieg. Le monde entier aura les yeux braqués sur l'émirat et des joueurs courant sous quarante degrés. Une légende prétend que lors d'un voyage en Europe du jeune Hamad Al Thani, futur émir, un douanier aurait demandé : « C'est où, le Qatar ? » Aujourd'hui, tout le monde le sait. On peut passer sa vie à réparer une vexation.
L'organisation de cette compétition dans le désert est une aberration sportive et écologique, cela va de soi, mais l'écologie et le sport ne sont pas des paramètres à prendre en compte lorsqu'on parle de choses aussi sacrées que le football.
(p. 55-56)
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Je voue une confiance mesurée à l'être humain. Ce niveau de confiance, fluctuant, tend à diminuer quand je me contente de rester chez moi en consommant de l'information. Dès que je pose le pied sur un autre continent, une bouffée d'optimisme me transporte. Vue de près, l'humanité n'est pas aussi laide qu'elle en a l'air.
(p. 9)
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Contrairement au français qui ne donne jamais un coin à champignons, le groenlandais est partageur.
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« Je m'appelle Eric Mustard. Ma solution pour l'humanité, c'est : qu'elle crève. Je suis un écologiste pur. J'ai milité contre les pesticides, j'ai essayé de reboucher la couche d'ozone, j'ai adopté un renard et j'ai pratiqué l'autovivisection par solidarité avec les lapins torturés par les labos des multinationales du cosmétique. Il est temps d'aller plus loin dans le combat. La planète est belle, l'homme est un parasite nuisible à l'ensemble de la biomasse. Deux espèces disparaissent à chaque heure qui passe. Il y a eu autant d'extinctions en une génération que durant les cent millions d'années précédentes. Halte à l'écocide. Une seule solution : il faut de toute urgence accélérer la disparition de l'homme par un programme approprié et efficace.
Sauvez les carottes, tuez un humain. »
- Mais pourquoi il commence pas par lui-même, ce connard ? hurla Lucy-qui-aimait-la-vie.
- Complètement d'accord avec toi, il a rien compris. (...)
(p. 167-168)
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Après m'avoir ainsi ouvert aux secrets de son âme, elle passa à l'attaque. La garce venait faire sa petite enquête à potins. Elle voulait des infos sur le boyfriend de Joana.
Je lui expliquai que j'étais itinérant comme garçon et elle a dit que c'était wonderful. Puis l'information est parvenue jusqu'à son cerveau et elle a eu l'air contrariée. Quelque chose la perturbait.

- Oui mais quand même, ça ne te dérange pas quand tu penses à tout ce que tu aurais pu t'acheter avec cet argent dépensé à voyager?
Peut-être qu'elle faisait un concours avec ses copines pour savoir qui pourrait proférer la + grosse connerie. Il ne fallait négliger aucune hypothèse. J'ai essayé de lui répondre avec des mots simples:
- Je suis pas très attaché aux objets. Je préfère acheter ma liberté. Je préfère être qu'avoir, si tu veux.
Elle m'a regardé comme si je venais de lui dire que j'aimais enculer des petits garçons. Elle a reculé de 2 pas, a bafouillé une histoire de RDV chez le docteur est s'est enfuie.
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Plus tard, je me suis intéressé aux religions, mais ça n'avait pas grand-chose à voir avec Dieu himself. L'idée monothéiste était bidon. C'était grossièrement calqué sur les structures familiales patriarcales des sociétés dans lesquelles elle s'était développée. Un père barbu tout-puissant, le fils qui prend la relève, les autres vos gueules.
(p. 149)
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La solitude, c'est la liberté. Mais la liberté, c'est la solitude.
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Dans quelques mois, je vivrai au côté de Moby Dick, submergé par un océan de contraintes nouvelles.
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La vie est un trésor, mais personne n'échappe au deuil, à la maladie, à la tristesse et à la table basse qui se cogne contre le petit orteil au réveil.
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Tout bien considéré, il n'y a que deux sortes d'hommes dans ce monde: ceux qui restent chez eux et les autres.
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Pas besoin de lister les dangers qui nous menacent ou d'ergoter sur notre propension à l'autodestruction, il suffit de lire la presse. Nous faisons un enfant sur le Titanic.
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"Les contractions se rapprochent. Assaillie de l’intérieur, elle tente tant bien que mal de se concentrer sur sa respiration. Ne pas confondre efficacité et précipitation. Je me dirige vers la cuisine car il faut prendre des forces. La femme surgit sur le pas de la porte, médusée :

-Mais qu’est-ce que tu fous ?

Je me prépare un bon petit sandwich.

Elle secoue la tête, avec un air qui signifie « suis-je vraiment en train de faire un enfant avec cet abruti qui tartine de la mayonnaise après avoir bien fait griller son pain, pendant que j’attends valise à la main dans l’entrée de l’appartement entre deux contractions ? "
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Je ne me demande pas où j'irai demain. Pour l'instant, je sais où je suis. Je suis adossé à la croûte terrestre, écrasé par le bonheur d'être vivant, ici et maintenant. Immobile, je me fonds dans le paysage. Je laisse une empreinte qui ne tardera pas à s'effacer. Je ne fais que passer.
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Le miraculé a précisé les circonstances de son salut. Un requin tournait autour de sa barque. Le poisson cognait du nez contre la coque, comme pour lui signifier quelque chose. Toakai a décidé de suivre le squale qui l'a mené jusqu'au bateau salvateur. L'histoire ne parait pas invraisemblable parce qu'il se trouve que l'un des ancêtres de Toakai est un requin. Voilà qui est bien commode. Avant de prendre la mer, il est donc prudent de parcourir votre arbre généalogique. Si par chance il y a un cétacé, un gros poisson, voire un poulpe parmi vos aïeux, vous pouvez partir tranquille.
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Ce que les gens ne disent pas à propos de Monaco, c'est qu'il est quasiment impossible de faire demi-tour en voiture. Si vous ratez votre embranchement, il faut ressortir du territoire national.
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"La démocratie, c'est l'aspiration d'une petite poignée de dissidents intellos. Le peuple s'en fout. En une génération, ils sont passés de "marche et crève" à "consomme et tais-toi". Ils n'ont pas perdu au change."
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