D'Hildegarde de Bingen aux écrivains contemporaines françaises ou étrangère, Laure Adler nous présente des femmes qui à ses yeux ont marqué leur temps et l'historie. Toutes se sont retrouvées à un moment de leur vie en porte-à-faux dans leur société pour pouvoir assumer ce qu'elles étaient vraiment et leur écriture.
Tout ce qui est ici présenté donne envie de lire les écrits les plus forts de ces femmes, un certains nombre de titres vont donc rejoindre ma pile de livres à lire, et j'ai déjà commencé avec Olympe de Gouge.
Un beau livre à se faire offrir!
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Quelle femme ! Bravo à Laure Adler pour cette enquête passionnante et sans concession pour tenter de mettre à jour les secrets et les failles de cette femme exceptionnelle et passionnée. La passion, c'est effectivement ce qui semble diriger sa vie, pour ce qui est du domaine public, passion pour son métier au point de s'imposer dans un univers masculin et passion pour un homme, Jean Jacques Servan Schreiber, aussi intense que dévastatrice. Françoise Giroud a beaucoup fait pour le journalisme et pour les femmes journalistes dont toute une génération se réclame de son influence. Laure Adler insiste sur tout cela mais s'attache à fouiller les recoins plus sombres de l'histoire de Françoise Giroud pour tenter de comprendre certains de ses actes et comportements qui laissent perplexe. Car un tel personnage ne peut pas être simple et c'est tout le talent de l'auteur que d'en montrer la complexité, avec tact mais sans trembler, ce qui contribue à dresser un riche portrait d'une femme qui a compté et compte encore de nos jours. Une lecture passionnante !
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En s'appuyant sur une série de reproductions d’œuvres d'art montrant des femmes en train de lire (des lettres, des journaux, des romans), Laure Adler nous retrace l'histoire de la lecture féminine à travers les siècles et c'est passionnant. J'y ai retrouvé une grande part de mon propre rapport à la lecture et ce magnifique livre m'a donné envie de m'intéresser de plus près à l'histoire de la lecture (je vais me replonger dans Alberto Manguel !)
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Je me suis intéressée au sujet des maisons closes après une visite guidée sur les hauts lieux du plaisir dans Paris à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle. La guide nous avait conseillé ce livre pour nous documenter plus en profondeur si nous le souhaitions. C'est ce que j'ai fait.
Ce livre raconte l'histoire des prostituées sur la période citée, soit 1830-1930. On peut y lire la vie, ou plutôt les conditions de vie, de ces dames à une époque où la prostitution avait encore pignon sur rue, puis le passage de la pratique dans la clandestinité.
C'est très bien écrit et ce n'est pas vulgaire. Ce livre donne un point de vue historique sur la prostitution de cette époque.
Pour ceux qui sont intéressés par l'histoire (et un peu de la sociologie) des péripatéticiennes.
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Vie nourrie de rencontres exceptionnelles, jalonnée de personnalités marquantes et cernée par de nombreuses femmes, la biographie de Françoise Giroud se lit comme un roman d'aventures !!
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Les années 60-70 furent des années difficiles, surtout pour les jeunes. Mai 68 ne fut pas un hasard. La Guerre était encore présente dans les esprits, d'autant que cette jeunesse était née pendant ces années terribles. Il y avait un fossé entre les parents qui voulaient imposer à leurs enfants la discipline qu'ils avaient reçue et qui était devenue obsolète, et ces jeunes qui voulaient "vivre et être libres". Dès lors le sentiment d'amitié est devenu très fort : la famille, c'était désormais les amis.
Roman autobiographique ? Sûrement car sur certains points il faut avoir vécu soi-même avec force ce besoin d'amitié qui reliaient ces trois filles à la narratrice.
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Pendant des siècles, la correspondance a été l’unique moyen de garder le contact avec les êtres aimés partis au loin. Beaucoup de femmes s’en sont donc emparées, mères écrivant à leurs enfants, voyageuses racontant leurs périples à leurs proches, intellectuelles dissertant sur leurs sujets de prédilection…
C’est une belle introduction au monde de la littérature épistolaire féminine que nous proposent Laure Adler et Stefan Bollmann avec ces plus belles lettres de femmes. L’édition, très soignée et de bonne qualité, est vraiment agréable à parcourir. Le choix des textes est riche et varié. Toutes sortes de lettres sont ici présentées : lettres d’amour échangées par Elizabeth Barrett et Robert Browning, correspondance amicale entre Hannah Arendt et Mary McCarthy ou récits de voyage envoyés par Alexandra David-Néel à son mari Philippe… Elles sont accompagnées de textes introductifs efficaces présentant leurs auteurs et le contexte dans lequel elles ont été écrites et envoyées (ou pas).
Le seul ennui avec Les plus belles lettres de femmes, c’est que c’est un ouvrage qui donne envie d’en savoir plus, et donc de passer ensuite des heures à lire l’intégralité des correspondances citées. C’est en tout cas une excellente anthologie que l’on devrait trouver dans toutes les bonnes bibliothèques.
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Ô femme dangereuse, ô séduisant climats
"Les fleurs du mal" Charles Baudelaire.
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Belle écriture ! l'enfant en survie devient un véritable corps à corps. Une souffrance mentale lancinante qui atteint la chair de toute mère.
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De Laure Adler je connais et j'ai lu: "Simone Weil,l'insoumise,"Les femmes qui lisent sont dangereuses".....
Je viens de découvrir une autre Laure Adler.Si vous avez un ou une meilleur(e) ami(e) , ou plusieurs,si vous avez rêvé d'en avoir,
alors vous entrerez dans ce roman avec reconnaissance.
Elles s'appellent Florence,Suzanne, Judith.
Elles ont des personnalités aussi différentes qu' attachantes.
Des destins poignants .
Dans son souvenir ,elles sont"immortelles".
Le lecteur ou la lectrice n'est pas près de les oublier.
C'est un roman tendre,attachant,une ode à l'amitié,à la force de la jeunesse,à l'apprentissage de la désillusion, une évocation émouvante des années 60.
Je ne peux en dire plus ,cela gâcherait le plaisir de lecture de ceux ou celles qui désirent lire cet ouvrage.
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Ce livre trace des portraits de femmes des années 60 et 70. En racontant le parcours de ces trois femmes, Laure Adler fait un bel hommage à l’amitié. Florence, Suzanne, Judith sont différentes, mais chacune a influencé la narratrice. Judith a passé son enfance en Argentine, issue d'une famille d'origine juive polonaise. Florence, pour sa part, cherche son salut dans les spectacles, dans le théâtre et Suzanne intègre le milieu médical et l’humanitaire. Ce roman est aussi une peinture de l’époque avec ses références littéraires, théâtrales et musicales, mais il raconte aussi la drogue, l’avortement.
Citation : «La faucheuse n'a pas été tendre avec notre génération. Pas de plan de vie, pas de désir particulier de rester en vie. Nous n'y pensions même pas. Nous nous sentions IMMORTELLES.»
C’est le premier roman de Laure Adler qui a surtout écrit des biographies. Y.R.
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Très beau livre instructif et admirablement illustré !
Cependant,le titre de la page 111 m'a fait grincer les dents :
"Pour palier à la monotonie... " Non seulement le verbe s'écrit avec deux L mais il est transitif !
"Pour pallier la monotonie" est correct !
Dommage !
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Sans avoir besoin de lire, les femmes sont toujours dangereuse ! dixit les hommes.
Ceci dit, ce livre est magnifique tant en ce qui concerne la qualité des textes que le choix des tableaux.
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J'apprécie Laure Adler ; je l'écoute tous les soirs à la radio mais j'avoue que cette... biographie sur (ou plutôt cet hommage à) Françoise Giroud m'a laissée sur ma faim.
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Bouleversant et très bien écrit.
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