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Citations de Leonard Cohen (127)


Il va survenir très bientôt.
Le grand événement qui mettra fin à l’horreur.
Qui va mettre fin au malheur.
Mardi prochain, au coucher du soleil,
je vais jouer la Sonate à la lune à l’envers.
Ça va renverser les effets de la folle plongée du monde
dans la souffrance depuis les derniers
deux cents millions d’années.
Quelle jolie nuit ce sera.
Quel soupir de soulagement,
quand les rouges-gorges séniles redeviendront
rouge clair comme avant, et que les rossignols à la retraite
relèveront leurs queues poussiéreuses, et témoigneront
de la majesté de la création!
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L'ÂGE DE RAISON
dans ma culture
on célébrait notre entrée
en l'âge de raison
en nous proposant
une pléthore de mystères
nous assurant
qu'ils étaient incompréhensibles
& que la raison
devait céder
devant la foi

c'est ainsi qu'à sept ans
pour ne pas perdre la raison
j'ai perdu la foi
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Leonard Cohen
La gamme complète des arguments exposés dans ce livre est assez radicale, complexe et magnifique. Intercourse est le premier livre que j’ai lu par un auteur, masculin ou féminin, qui affiche une défiance qui soit profondément subversive au sens sacré – extraterrestre. Elle dit que notre monde est entaché par des préjugés humains, que les hommes et les femmes ont des idées erronées – même si ces idées ont dix millions d’années et qu’elles viennent de la bouche de dieu, elles demeurent erronées ! La position qu’elle adopte dans ce livre est si provocante et passionnante qu’elle crée une autre réalité et pourrait arriver à l’actualiser. Dans la situation actuelle, c’est ce genre d’attitude qui crée de nouveaux mondes – j’ai une profonde admiration pour Andrea Dworkin
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Ils racontaient tout au curé, ils craignaient l’Eglise, ils s’agenouillaient dans des chapelles moisies qui sentaient l’encaustique, et qu’on décorait avec des vieilles béquilles et des appareils orthopédiques. Tous travaillaient pour des industriels juifs qu’ils détestaient, et ils attendaient le jour de la revanche. Ils avaient de mauvaises dents parce qu’ils vivaient de sodas et de gâteaux au chocolat Mae West. Les filles étaient bonniches ou ouvrières d’usine. Elles portaient des robes criardes, et l’on voyait leurs bretelles de soutien-gorge à travers le tissu transparent. Cheveux frisotés et parfum bon marché. Ils baisaient tous comme des lapins, et en confession le curé leur pardonnait. C’était la populace. Si on leur avait fourni un prétexte, ils auraient foutu le feu à la synagogue. Les pepsies, les grenouilles, les Fransoyzen.
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We're only passing through
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Leonard Cohen
I spent my hatred everyplace,
On every work, on every face,
Someone gave me wishes
And I wished for an embrace.

Several girls embraced me, then
I was embraced by men,
Is my passion perfect?
No, do it once again.
(Teachers)
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Ah baby, let's get married
We've been alone too long
Let's be alone together
Let's see if we're that strong
Yeah let's do something crazy,
Something absolutely wrong
While we're waiting
For the miracle, for the miracle to come
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Il fut un temps où je pensais que je pourrais peut-être me créer une image comme une œuvre d’art. Mais je n’avais pas l’énergie nécessaire.
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Yeah we're drinking and we're dancing
but there's nothing really happening
and the place is dead as heaven on a saturday night
(Closing time)
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Comme le dira Leonard Cohen lors d'une entrevue accordée à Tony Dillon Davis, le livre de la miséricorde ne témoigne pas d'une conversion , ni d'un acte théologique ou évangélique.
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Son sang sur mon bras est chaud comme un oiseau
son cœur sur ma main est pesant comme du plomb
ses yeux par mes yeux brillent plus clair que l'amour
Ô donne le corbeau avant la colombe


Sa vie dans ma bouche est moins qu'un homme
sa mort sur ma poitrine est plus dure que la pierre
ses yeux par mes yeux brillent plus clair que l'amour
Ô donne le corbeau avant la colombe


Ô donne le corbeau avant la colombe
Ô chante dans tes chaînes enchaîné dans une caverne
tes yeux par mes yeux brillent plus clair que l'amour
ton sang dans mon chant fait s'écrouler la tombe

Ô chante dans tes chaînes enchaîné dans une caverne
tes yeux par mes yeux brillent plus clair que l'amour
ton cœur sur ma main est pesant comme du plomb
ton sang sur mon bras est chaud comme un oiseau

Ô brise parmi tes branches une verte branche d'amour
quand le corbeau sera mort pour la colombe
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Catherine Tekakwitha, qui es-tu ? Es-tu (1656-1680) ? Est-ce assez ? Es-tu la Vierge Iroquoise ? Es-tu le lis des rives de la rivière Mohawk ? Puis-je t’aimer à ma façon ? Je suis un vieil érudit, plutôt mieux de ma personne maintenant que lorsque j’étais jeune. C’est ainsi que l’on améliore ses traits à rester assis sur son cul. Je t’ai suivie, Catherine Tekakwitha. Je veux savoir ce qui se passe sous cette couverture rose. En ai-je le droit ? Je suis tombé amoureux d’une image pieuse de toi. Tu te tenais parmi des bouleaux, mes arbres favoris. Dieu sait jusqu’à quelle hauteur tes mocassins étaient lacés. Derrière toi il y avait une rivière, sans doute la rivière Mohawk. Deux oiseaux au premier plan à gauche seraient ravis que tu leur chatouilles la gorge, ou si seulement tu te servais d’eux dans une parabole. Ai-je le droit de te suivre avec mon esprit poussiéreux plein du fatras de peut-être cinq mille livres ? Je vais même si rarement à la campagne. Peut-être pourrais-tu m’apprendre quelque chose sur les feuilles ? Que sais-tu des champignons narcotiques ? Lady Marilyn est morte il y a quelques années. Puis-je dire qu’un vieil érudit, dans quatre cent ans, peut-être de mon propre sang, s’intéressera à elle comme je m’intéresse à toi ? Mais pour le moment tu dois en savoir plus sur le ciel. Est-ce que ça ressemble à ces petits autels en plastique qui brillent dans le noir ? Je jure que ça ne me choquerait pas. Est-ce qu’après tout les étoiles sont minuscules ?
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Une soupe délicieuse me brûle la main. Un geyser visqueux m’inonde le poignet. Une pluie magnétique met ma montre Bulova à l’épreuve. Elle vacille à la recherche de son équilibre, puis elle s’abat sur mon poing comme un filet à gorille. Je m’étais faufilé dans sa fourrure humide, que je pressais entre mes doigts comme de la barbe-à-papa. Je suis au centre maintenant d’une exubérante artésienne de collerettes, d’innombrables bulbes, d’une constellation de cœurs muqueux en train de pomper. Des messages en morse moite me remontent le long du bras, paralysant mon cerveau, par des zones obscures, ils choisissent de nouveaux rois pour les prétendants épuisés de l’esprit. Je suis un phoque inventant des ondulations dans une vaste piscine électrique, je suis un fil de tungstène dans un océan d’ampoules, je suis créature des cavernes de Mary, je suis écume sur vague, les fesses de nurse Mary applaudissent avidement comme elle manœuvre pour frotter le trou de son cul sur mon bras, le rose de son rectum glissant comme le rêve d’une rampe démoniaque.
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Petit matin à Mont Baldy

La sonnerie m'a réveillé à deux heures et demie du matin :
J'ai enfilé mes robes de moine
Kimono et hakama
dessinés d'après un costume
d'archer du XIIe siècle;
par dessus, le koroma
lourd survêtement
aux manches impossibles de largeur;
par dessus, le Ruksu
genre de bavoir en patchwork
comprenant un disque d'ivoire;
et pour finir
la ceinture torsadée d'un mètre vingt de long
attachée par un très gros nœud assez beau
ressemblant à un challah tressé
qui recouvre le bas du ruksu :
En tout pas loin de dix kilos d'habits
que je passe en hâte
à deux heures et demie du matin
par-dessus mon énorme trique
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Un autre poète

Des garçons changent de vie
marchant dans mon sillage
impatients d'étudier
d'insaisissables réalités
sous l'hypnose de mon indifférence
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Corbeille

Tu devrais aller
par ci par là
repêcher les poèmes
qui ont été écrits pour toi,
auxquels tu peux donner ta signature.
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Mais je jure de me tenir à portée de ton parfum.
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Leonard Cohen
Traveling lady, stay awhile
Until the night is over
I’m just a station on your way
I know I am not your lover
(Winter Lady)
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Le Grand Evènement (p. 133)

Il va se produire très bientôt. Le grand évènement qui mettra fin à l'horreur. Qui mettra fin au chagrin. Mardi prochain, quand le soleil descendra, je jouerai la Sonate au Clair de Lune à l'envers. Ceci inversera les effets de la folie du monde plongeant dans la souffrance depuis 200 millions d'années. Quelle nuit merveilleuse ce sera ! Quel soupir de soulagement, de voir les rouges-gorges séniles redevenir écarlates, et les rossignols à la retraite relever leurs queues poussiéreuses, pour affirmer la majesté de la création !
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Ces portraits sont bien au-dessous
de mon développement actuel
par exemple :
j’ai abdiqué le trône
le temporel
comme le spirituel
alors que
dans ces pages
j’ai l’air d’être
profondément
préoccupé
par une chose
ou l’autre
c’est seulement
une vieille habitude
du visage
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