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Citations de Louise Glück (195)


De même que nous avions tous été chair ensemble,maintenant nous étions de la brume.De même que nous avions été auparavant des choses ayant des ombres,maintenant nous étions de la substance sans forme, comme des produits chimiques volatiles.Hon, hon, dit mon cœur,ou peut-être était-ce non, non –  c’était difficile à dire.
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Louise Glück
Je sentais que j'étais mystérieusement soulevée au-dessus du monde.
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L'ego devait être appelé l'âme.
L'action avait lieu dans le corps.
Les étoiles représentaient tout le reste : les rêves, l'esprit, etc.
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cela ne me fait aucun bien
de me faire du bien à présent ;
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On doit trouver son pied d'appui
avant de mettre son poids dessus.
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alors qu'on pouvait voir
la neige commencer à tomber,
pas tomber exactement, plutôt se balancer d'un côté à l'autre,
glisser en volutes dans le ciel —
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À l'intérieur il y avait mon passeport.
Il y avait mon visage, ou ce qui avait été mon visage à une certaine période, enfoui dans le passé.
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POÈME

Le jour et la nuit arrivent
main dans la main comme un garçon et une fille
s’arrêtant seulement pour manger des baies sauvages dans un plat
décoré de peintures d’oiseaux. 

Ils gravissent la haute montagne couverte de glace,
puis ils s’envolent au loin. Mais toi et moi
ne faisons pas de telles choses — 

Nous gravissons la même montagne ;
je prie pour que le vent nous soulève
mais cela ne fonctionne pas ;
tu caches ta tête afin de ne pas
voir la fin — 

Toujours plus bas, toujours plus bas, toujours plus bas, toujours plus bas
voilà où le vent nous emmène ; 

j’essaie de te réconforter
mais les mots ne sont pas la réponse ;
je chante pour toi comme mère chantait pour moi — 

Tes yeux sont fermés. Nous dépassons
le garçon et la fille que nous avons vus au début ;
maintenant ils sont sur un pont de bois ;
je peux voir leur maison derrière eux ; 

Comme vous allez vite nous crient-ils,
mais non, le vent nous rend sourds,
c’est lui que nous entendons — 

Et puis, nous tombons tout simplement — 

Et le monde passe,
tous les mondes, chacun plus beau que le précédent ; 

je touche ta joue pour te protéger —
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L’IRIS SAUVAGE

Au bout de ma douleur
il y avait une porte.

Écoute-moi bien : ce que tu appelles la mort,
je m'en souviens.

En haut, des bruits, le bruissement des branches de pin.
Puis plus rien. Le soleil pâle
vacilla sur la surface sèche.

C'est une chose terrible que de survivre
comme conscience
enterrée dans la terre sombre.

Puis ce fut terminé : ce que tu crains, être
une âme et incapable
de parler prenant brutalement fin, la terre raide
pliant un peu. Et ce que je crus être
des oiseaux sautillant dans les petits arbustes.

Toi qui ne te souviens pas
du passage depuis l'autre monde,
je te dis que je pus de nouveau parler : tout ce qui
revient de l'oubli
revient pour trouver une voix :

du centre de ma vie
surgit une grande fontaine, ombres
bleu foncé sur eau marine azurée.
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How quiet the garden is;
no breeze ruffles the Cornelian cherry.
Summer has come.

How quiet it is
now that life has triumphed. The rough

pillars of the sycamores
support the immobile
shelves of the foliage,

the lawn beneath
lush, iridescent—

And in the middle of the sky,
the immodest god.

Things are, he says. They are, they do not change;
response does not change.

How hushed it is, the stage
as well as the audience; it seems
breathing is an intrusion.

He must be very close,
the grass is shadowless.

How quiet it is, how silent,
like an afternoon in Pompeii.
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It is the critics, he said,
the critics have the ideas. We artists
(he included me) - we artists
are just children at our games.
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"Shall I be raised from death", the spirit asks.
And the sun says yes.
And the desert answers
your voice is sand scattered in wind.
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First divesting ourselves of worldly goods, as St. Francis teaches,
in order that our souls not be distracted
by gain and loss, and in order also
that our bodies be free to move
easily at the mountain passes, we had then to discuss
whither or where we might travel, with the second question being
should we have a purpose, against which
many of us argued fiercely that such purpose
corresponded to worldly goods, meaning a limitation or constriction,
whereas others said it was by this word we were consecrated
pilgrims rather than wanderers: in our minds, the word translated as
a dream, a something-sought, so that by concentrating we might see it
glimmering among the stones, and not
pass blindly by; each
further issue we debated equally fully, the arguments going back and forth,
so that we grew, some said, less flexible and more resigned,
like soldiers in a useless war. And snow fell upon us, and wind blew,
which in time abated — where the snow had been, many flowers appeared,
and where the stars had shone, the sun rose over the tree line
so that we had shadows again; many times this happened.
Also rain, also flooding sometimes, also avalanches, in which
some of us were lost, and periodically we would seem
to have achieved an agreement; our canteens
hoisted upon our shoulders, but always that moment passed, so
(after many years) we were still at that first stage, still
preparing to begin a journey, but we were changed nevertheless;
we could see this in one another; we had changed although
we never moved, and one said, ah, behold how we have aged, traveling
from day to night only, neither forward nor sideward, and this seemed
in a strange way miraculous. And those who believed we should have a purpose
believed this was the purpose, and those who felt we must remain free
in order to encounter truth, felt it had been revealed.
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Toute sa vie, on attend le temps propice.
Puis, le temps propice
se révèle être action accomplie.

______________
All your life, you wait for the propitious time.
Then the propitious time
reveals itself as action taken.
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Ce que les autres trouvent dans l'art,
je l'ai trouvé dans la nature. Ce que les autres ont trouvé
dans l'amour, je l'ai trouvé dans la nature.
Très simple. Mais là, il n'y avait pas de voix.

[...]
la mort ne peut me faire souffrir
plus que tu ne m'as fait souffrir,
ma vie bien-aimée.

------------------
What others found in art,
I found in nature. What others found
in human love, I found in nature.
Very simple. But there was no voice there.

[...]
death cannot harm me
more than you have harmed me,
my beloved life.
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Cela ne me fait aucun bien ; la violence m'a changée.
Mon corps s'est refroidi comme les champs dénudés ;
à présent il n'y a que mon esprit, prudent et fatigué,
et le sentiment d'être testée.

Une fois de plus, le soleil se lève comme il se levait en été ;
abondance, baume après la violence.
Un baume après que les feuilles ont changé, après que les champs
ont été moissonnés et retournés.

Dis-moi que c'est cela le futur,
Je ne te croirai pas.
Dis-moi que je suis en vie,
Je ne te croirai pas.

----------------
It does me no good; violence has changed me.
My body has grown cold like the stripped fields;
now there is only my mind, cautious and wary,
with the sense it is being tested.

Once more, the sun rises as it rose in summer;
bounty, balm after violence.
Balm after the leaves have changed, after the fields
have been harvested and turned.

Tell me this is the future,
I won't believe you.
Tell me I'm living,
I won't believe you.
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Tu ne voulais pas de mon cœur;
Tu étais en route pour mon corps.
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Le silence à travers lequel tu te meus est ma voix qui te poursuit
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MARGUERITES

Vas-y : dis ce que tu penses. Le jardin
n'est pas le monde réel. Les machines
sont le monde réel.
[...]
Ce n'est
pas assez moderne, le bruit que fait le vent
dans un champ de marguerites : l'esprit
ne peut briller à sa poursuite. Et l'esprit
veut briller, de façon brute, comme
les machines brillent, plutôt
qu'aller en profondeur, comme, par exemple, des racines.

_______________
DAISIES

Go ahead : say what you're thinking. The garden
is not real world. Machines
are the real world.
[...]
It is
not modern enough, the sound the wind makes
stirring a meadow of daisies : the mind
cannot shine following it. And the mind
wants to shine, plainly, as
machines shine, and not
grow deep, as, for example, roots.
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MATINES

Quelle importance mon coeur a-t-il pour toi,
que tu te sentes obligé de le briser encore et encore
comme un botaniste testerait
sa nouvelle espèce ? Entraîne-toi
sur quelque chose d'autre

___________
MATINS

What is my heart to you
that you must break it over and over
like a plantsman testing
his new species ? Practice
on something else
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