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Citations de Maj Sjöwall (240)


Gunvald Larsson, pour sa part, ne dit rien. Il détaillait intérieurement l'habillement de Bulldozer Olsson et cela au prix d'un très intense déplaisir. Costume bleu clair tout fripé, chemise couleur cochon de lait, cravate large à motif floral, chaussettes noires et chaussures brunes, pointues et surpiquées, très mal cirées.
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Il accrocha son manteau à la patère, salua ses collègues d'un coup de menton grave puis alla s'asseoir devant la machine à écrire d'Ahlberg et glissa une feuille dans le cylindre. Après avoir tapé quelques lignes, il la sortit, la signa et la rangea dans la chemise posée sur le bureau.
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- Au début, la plupart des crimes sont des mystères.
Et la conférence de presse prit fin sur ces mots.
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Tout le monde est au courant de la comédie qu'est la démocratie en Suède : Les sociaux-démocrates et autres partis bourgeois et capitalistes -- prétendus partis, devrais-je dire -- extorquent à la population des sommes considérables qui servent à faire voter les gens, en apparence en toute liberté, pour une politique tout entière en faveur de la bourgeoisie actuelle, c'est-à-dire l'économie capitaliste, les politiciens professionnels et les gros bonnet des syndicats, qui sont tous unis par un intérêt commun, à savoir l'argent. Et qui servent à cautionner la même politique, quel que soit le parti pour lequel ils votent.
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Un État de droit.
Cette expression était tellement suspecte, depuis les scandales judiciaires des années 1950, que bien des Suédois ne voulaient plus la prononcer et que d'autres éclataient de rire en entendant quelqu'un l'employer sérieusement. Bien sûr il existait des lois, dans ce pays, mais l'évolution de ces dernières années avait prouvé que celles-ci pouvaient être mises à toutes les sauces par les autorités et par le régime en place. Celui qui n'y retrouvait pas son compte c'était, comme d'habitude, le simple citoyen.
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C'est là où tu fais erreur, dit Nöjd en riant. Aux États-Unis elle existe bel et bien. Dès que la police tue quelqu'un, là-bas, ça passe sous la rubrique justifiable homicide. Homicide légitime, ou quelque chose comme ça. Ça arrive tous les jours.
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Même les journalistes les plus nouveaux dans la profession n'avaient pas daigné se traîner jusque-là afin d'enrichir leur existence en jouant aux cartes, en mangeant des saucisses bouillies jusqu'à perdre tout semblant de goût et en buvant des sous-produits de l'industrie chimique pompeusement baptisés boissons rafraîchissantes.
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Tout ce que l'on pouvait trouver, dans cette caricature d'aéroport, c'était un marchand de saucisses qui vous servait une parodie de nourriture immangeable et garantie exempte de tout élément nutritif, un kiosque à journaux vendant des magazines pornographiques et des préservatifs, des tapis roulants déserts destinés aux bagages et un certain nombre de chaises qui semblaient avoir été fabriquée aux plus beaux jours de l'Inquisition.
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Le liquide que l'on avait servi dans des gobelets en carton porter bien le nom de café mais son seul effet était de donner immédiatement envie de vomir.
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Mais l'essentiel était que quelqu'un ait pu placer quelques millions de couronnes sur un compte en Suisse. Quelqu'un qui occupait dans le pays un poste si élevé que chaque citoyen avait honte de la petite part qu'il détenait lui-même, de façon toute formelle, dans la pseudo-démocratie suédoise et dans cette faillite qui ne tarderait pas à être complète.
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À quoi d'autre pouvait-on s'attendre ? Une fois la population déportée, cet aéroport avait été installé à l'endroit le plus exposé au brouillard de toute la Suède. Pour plus de sûreté, on l'avait placé en plein sur l'un des itinéraires les plus fréquentés par les oiseaux migrateurs et à une distance particulièrement peu pratique de la ville qu'il desservait.
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En Suède, quand les classes supérieures boivent, on parle de culture œnologique, tandis que les autres sont immédiatement qualifiés d'alcooliques et de cas médicaux, ce sur quoi on s'empresse de les abandonner à leur triste sort.
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La seule branche disposant de ressources supérieures était la Säkerhetspolis, qui au fond ne servait à rien puisqu'elle s'obstinait à mettre en fiche les communistes tout en ignorant diverses organisations fascistes plus ou moins exotiques.
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Les grands criminels n’attaquent pas les banques. Ils restent assis confortablement dans leurs bureaux, se contentant d'appuyer sur des boutons. Ils ne courent pas de risques. Ils ne s'en prennent pas aux vaches sacrées de la société, préférant se consacrer aux formes légales d'exploitation, qui ne touchent que les individus.
Ils profitent de toutes les façons possibles et imaginables: ils empoisonnent la nature et la population et font ensuite semblant de réparer les dégâts au moyen de remèdes qui ne font qu'aggraver le mal, mais ils transforment également en taudis des quartiers entiers qu'ils abattent ensuite pour y construire d'autres logements qui, dès le jour de l'inauguration, sont encore pires et plus malsains que les anciens.
Mais surtout: ils ne se font jamais prendre.
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Vieillir seul, pauvre et dans l'incapacité de prendre soin de soi-même, cela revient à se voir soudain privé de son identité et de sa dignité, après une longue vie de travail, et à être condamné à attendre la fin dans un établissement quelconque, en compagnie d'autres vieillards tout aussi abandonnés et anéantis.
Bien sûr, on ne parlait plus d'asiles ni d'hospices, maintenant. On appelait cela maisons de retraite ou même hôtels pour retraités, afin de masquer le fait que la plupart de ces vieillards n'étaient pas là de leur propre volonté, en fait, mais qu'ils étaient condamnés à vivre dans ce genre d'établissement par une prétendue société de bien -être qui ne voulait plus d'eux.
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Ce n'est pas drôle d'être dans la police, se dit Lennart Kollberg.
Que peut-on faire quand on voit sa propre organisation se décomposer sous ses yeux ? Quand on entend les rats du fascisme courir derrière la cloison ? Il avait servi loyalement cette organisation pendant toute sa vie adulte.
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Un an auparavant, on avait entrepris de lutter contre les chèques sans provision. [...] La direction de la police nationale prescrivit alors de ne plus accepter les chèques comme moyen de paiement. Tout le monde savait quelle serait la conséquence d'une pareille mesure: contraindre les gens à se promener avec de l'argent liquide dans leurs poches et donc encourager les agressions sur la voie publique. Et ce fut bien ce qui se produisit. Mais les chèques sans provision disparurent - faute de chèques - et la police put faire état d'un succès bien douteux. Le fait que des tas de gens se faisaient agresser en ville n'avait guère d'importance à côté.
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Il en reconnut immédiatement l'auteur. Il s'agissait d'Einar Rönn, qui semblait devoir beaucoup, sur le plan linguistique, à ce collègue resté célèbre pour avoir affirmé, dans le règlement concernant la circulation, que l'obscurité tombe lorsque s'allument les réverbères.
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Dommage simplement...
- Que quoi ?
- Que tu ne lises pas de romans policiers.
- Pourquoi ça ?
- Parce que tu l'aurais peut-être apprécié un peu plus, alors. Rönn et Larsson croient que tout le monde lit des romans policiers.
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Les manifestations politiques de la fin des années 1960 avaient constitué, de ce point de vue, un véritable cadeau de la Providence. Bien que réclamant la paix, ces manifestations furent réprimées par la violence; bien que n'étant armés de rien d'autre que de leurs pancartes et de leurs convictions, les manifestants furent accueillis à coups de gaz lacrymogènes, de canons à eau et de matraques. Chaque défilé non violent finissait par tourner à l'émeute.
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