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Critiques de Maj Sjöwall (210)
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Roseanna

Ce livre m'a été conseillé par un participant au même café littéraire que moi. Comprenant que j'étais une inconditionnelle de romans policiers nordiques il m' a demandé le nom d'auteurs que j'appréciais. Constatant que dans ma liste n'était pas cité le couple Sjowwall / Wahloo, il m'a vivement conseillé de lire leurs ouvrages en commençant par Roseanna. j'ai immédiatement suivi son conseil.



Dans sa préface Hennig Mankell (dont j'ai plu pratiquement la totalité de ses ouvrages) précise que ce couple d'écrivains incarnent une rupture avec les tendances antérieures des fictions policières et qu'ils ont influencé tous ceux qui écrivent des romans noirs pour mieux parler des problèmes de société.



Déroutée par les premières pages j’ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Mon intérêt s'est réveillé lorsque la victime a été identifiée, j'ai alors dévoré le livre en une journée et demie.



Contrairement aux policiers qui peuplent généralement les nombreux romans que je lis, le personnage de Martin Beck ressemble au bon fonctionnaire qui prend du temps pour effectuer sérieusement son travail sans ostentation mais en prenant des risques si nécessaire. Ce n'est pas un héros c'est un homme normal avec ses petits soucis (santé, vie privée) et un hobby la construction d'une maquette de bateau.



Après cette lecture, j'envisage de mettre dans ma PAL d'autres ouvrages de ces auteurs.
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Roseanna

Nous suivons Martin Beck de la criminelle de Stockholm qui enquête sur le cadavre dénudé d’une jeune inconnue retrouvée dans un canal proche de la petite ville de Motala.



Ce polar fourmille de détails sur les ressentis et les observations de l'enquêteur, toujours subtiles sans être lourds ou ennuyants. Au contraire, ils rendent Martin Beck humain et authentique, notamment sur ses relations avec sa famille.

L’écriture est fluide, sans longueurs et sans fioritures, elle nous permet de rentrer facilement dans l’enquête. Celle-ci semble prendre son temps au fil des indices, dans le froid de l’hiver suédois, mais nous sommes tenus en haleine en avançant pas à pas au côté de Martin Beck à travers ses interviews et ses démarches propres à l’enquête.



J’ai beaucoup aimé ce polar authentique et prenant, qui dose avec juste équilibre l’enquête et la vie de Martin Beck auquel on s’identifie avec facilité. La fin m’a captivé, le suspens est total, impossible de m’arracher le livre des mains !

Maj Sjöwall et Per Wahlöö ont écrit, entre 1965 et 1975, une série de dix romans mettant en scène l'enquêteur Martin Beck et son équipe.
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Roseanna

Voici le meilleur livre des ancêtre du polar suedois contemporain, Maj Sjowall et Per Walho. Ce couple a donné vie à Martin Beck leur enquêteur fétiche , falot et inquiet, malheureux en ménage mais pourvu d'un solide bon sens et d'une tenacité remarquable ce qui lui permet de venir à bout des enquêtes les plus difficiles.

Alors que le corps nu d'une jeune femme est retrouvé dans une écluse, l'identification s'avère d'autant plus ardue qu'aucune personne disparue n'est signalée.La piste du bateau de croisière chargé de touristes est retenue et gràce à de minutieuses investigations ,il apparait que la victime originaire du Nebraska était une touriste en vacances.Adepte de l'amour libre,les photos prises à bord la montrent en compagnie d'un homme inconnu qui pourrait bien être le tueur...

Au fil des pages, les pistes se précisent et rien ne doit être laissé au hasard pour piéger le coupable qui n'est jamais celui que l'on pense

C'est peu dire que les suédois ont la culture du roman policier dans le sang, ils y excellent en tant qu'auteurs et le lectorat y est plus large que partout ailleurs. Il faut souligner que les intrigues sont particulièrement fouillées et se doublent d'une étude quasiment sociologique du milieu dans lequel elles trouvent leur place.

Bien avant Stieg Larsonn et Henning Mankell, on frissonnait déjà sur les rives de la Baltique
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Le policier qui rit (BD)

J'ai emprunté cette bande dessinée à la médiathèque mais je me suis aperçue au fil des pages que je l'avais déjà lue il y a quelques temps.

Peu importe. J'ai suivi avec intérêt l'enquête qui mène le commissaire Martin Beck et son collègue Lennart à rechercher le tueur qui a massacré neuf personnes dans un bus de nuit dont un autre de leurs collègues. C'est en recherchant sur quoi travaillait actuellement Ake Stenström qu'une piste s'ouvre à eux.
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Le policier qui rit (BD)

Adaptation d'un roman policier suédois, Le policier qui rit est une BD tendance polar solide qui se découvre avec plaisir. Le scénario est intéressant sans être embrouillé, pas forcément d'une originalité folle, mais c'est un genre tellement rempli qu'il est dur de le renouveler! Le style du dessin s'accorde bien avec l'ambiance de l'oeuvre, assez crépusculaire. J'aime assez l'obstination des policiers qu'on y trouve: cela se déroule pré informatisation massive et on voit le travail de fourmi d'éplucher encore et encore des vieux dossiers quand certaines nouvelles informations se manifestent...Loin du classique polar pas du tout crédible où le personnage de loup solitaire seul contre tous, surtout sa hiérarchie, résout l'enquête sans une seule enquête de voisinage ou un seul recoupement !

Une bonne lecture qui m'a donné envie de découvrir la série de polars d'origine !
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Le policier qui rit

C'est la première fois que je lisais ce couple d'auteurs. « Le Policier qui rit » a été écrit en 1968 et a été publié pour la première fois en France en 1970 sous le titre « Le massacre de l'autobus ». C'est le quatrième livre de la série.

Tout commence avec le mitraillage des passagers d'un bus à impériale de Stockholm, tuant huit personnes et en blessant grièvement une neuvième. Des passagers qui, a priori, n'ont rien à voir les uns avec les autres. Pas de témoins, pas d'indices et plus surprenant, parmi les victimes, l'inspecteur Ake Senstrom, jeune collaborateur de Martin Beck. Ce dernier avec son équipe d'enquêteurs va tout d'abord s'intéresser au passé des victimes, cela permet au lecteur de découvrir un certain échantillon de la société suédoise mais aussi le fonctionnement du commissariat et l'avancée pas à pas de l'enquête. L'intrigue est fort bien construite, des pistes nombreuses à explorer.

[...]
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Le policier qui rit (BD)

C'est une BD étonnante que nous offrent Viot et Seiter. A la fois sombre et réaliste, elle nous entraîne dans l'univers du polar bédéiste. Une adaptation du roman éponyme réussie qui allie avec force couleurs sombres et ambiance mélancolique. Une oeuvre intéressante et parfaitement réussie.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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L'homme qui partit en fumée

L'heure des vacances est arrivée pour l'inspecteur Martin Beck, il rejoint sa femme et ses enfants déjà installés. Mais dès le lendemain, il est rappelé par sa hiérarchie, un reporter a disparu lors de son séjour en Hongrie, derrière le rideau de fer. Une enquête doit être menée en toute discrétion.

D'abord peu enthousiaste, l'inspecteur débute ses recherches. Les difficultés qu'il recontre sont liées à la barrière de la langue et à l'etrangeté de l'enquête. Le journaliste a disparu le lendemain de son arrivée, sans avoir rencontré les personnes qu'il devait voir.

Une intrigue qui s'installe assez lentement, mais qui crée une ambiance d'un autre temps, le danger est bien présent. Un polar réussi.

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Roseanna

Premier tome d'une série de dix, ce roman dépasse de loin une simple introduction et présente, selon le quatrième de couverture, une similarité avec le “87e district” de Ed McBain. Dans un sens oui parce que l'enquête principale avance très lentement et que le résultat est le fruit d'un patient travail d'équipe. Par contre l'accent mis sur Martin Beck, la dimension internationale de l'enquête et le contexte européen distinguent cette série. J'ai aimé l'obstination de l'équipe, leur collaboration sans réserve avec les autres corps policier et ce souci du détails qui mènera finalement à des résultats. On est loin des thrillers haletants modernes, mais ce rythme plus calme, plus humain dirais-je, me plait. Assez du moins pour lire le deuxième opus, question de voir si ces deux auteurs ont autant de souffle que McBain.
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L'homme qui partit en fumée

Deuxième ouvrage que je lis de ce couple d'auteurs. Je pense ne pas en rester là..à suivre.



Première impression l'inspecteur Beck me semble plus jeune et plus dynamique que dans Roseanna.



L'inspecteur est chargé, confidentiellement par les Affaires Étrangères, de retrouver un journaliste suédois disparu à Budapest.



La plus grande partie du roman se déroule à Budapest. Avec l'inspecteur seul ou accompagné soit d'un de ses collègues hongrois soit d'une jeune femme énigmatique nous visitons Budapest, nous déjeunons à l'Hôtel. L'enquête au point mort s'accélère enfin.



De retour en Suède, les faibles informations et indices relevés à Budapest sont justifiés. L'affaire est résolue.



Avec ce livre écrit en 1966 on se retrouve dans un monde presque archaïque ! L’Europe était divisée en deux par le rideau de fer, la circulation entre ces deux Europe n'est pas simple tant au niveau fourniture de papier administratif que transport. Beck pour se rendre de Stockholm à Budapest prend un avion à Copenhague avec escale technique à Berlin-Es, puis arrêt à Prague pour enfin atterrir à Budapest avec autorisation de fumer dans les avions. Pour téléphoner il faut passer par des standards.

Excellent polar à l'ancienne.
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L'homme qui partit en fumée



Dans les années 60. Un journaliste suédois, alors en reportage en Hongrie, est porté disparu.

Un policier de Stockhlom se rend à Budapest pour enquêter. Il semble que l’homme soit parti en fumée…

Les auteurs sont connus pour avoir fait naître les lettres d’or du polar scandinave. Nous sommes dans du roman noir et très loin de Camilla Läckerg (tant mieux).

Pour autant, l’intrigue ne semble pas être le sujet principal du roman qui fait aussi office de guide du tourisme de Budapest. N’oublions que le mur de Berlin modifiait la conception des voyages et que c’est pourtant d’un œil bienveillant qu’est décrite l’atmosphère de la ville.

Le policier ressemble un peu à un Bogart suédois, le style est d’une qualité indiscutable mais j’avoue que je me suis ennuyée.

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L'homme au balcon

En l’espace de quelques jours, deux petites filles sont retrouvées assassinées dans des parcs de Stockholm. Martin Beck, le commissaire, et tous ses collègues sont sur le pied de guerre pour retrouver l’assassin et éviter qu’il y ait d’autres victimes. Troisième roman de ces deux pionniers du polar scandinave, « L’homme au balcon » aborde un sujet peu conventionnel pour l’époque (années 60), la pédophilie. Mais si ce roman est aujourd’hui encore passionnant, c’est parce qu’il cumule un certain nombre de qualités : tout d’abord les personnages des policiers, dont Martin Beck, sont attachants car terriblement humains. Loin d’être les super héros des romans policiers américains, ils s’attaquent aux enquêtes avec détermination (d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un enfant comme victime) mais ils le font avec leurs moyens, aussi modestes soient-ils. Doutes, fatigues, erreurs, relations parfois délicates entre certains ou dans leur vie privée, ces hommes sont on ne peut plus ordinaires. Ensuite, les auteurs décrivent une situation sociale loin des clichés de l’état providence suédois : la drogue commence à faire des ravages, les clochards pullulent dans les jardins publics, de jeunes filles vendent des photos d’elles à l’arraché. Une misère et une délinquance que la police ne peut que constater. Enfin, le style de ce roman est tout à fait particulier. Aucun mot de trop, les auteurs ne s’embarrassent pas de descriptions à n’en plus finir. Maj Sjöwall et Per Wahlöo vont à l’essentiel. Et finalement cette écriture sèche apporte une ambiance toute particulière à ce récit. Toutes ces caractéristiques se retrouvent chez de nombreux auteurs scandinaves d’aujourd’hui, influencés par ce couple de pionniers. Une série de 10 ouvrages à découvrir pour mieux apprécier Mankell, Nesbö, Stieg Larsson, Indridason et bien d’autres auteurs venus du nord.
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Le policier qui rit (BD)

Stockolm, un soir de novembre 1967. Un bus de nuit est mitraillé, les neuf passagers sont tués.

La Suède est bouleversée.

Martin Beck, inspecteur, est chargé de l'enquête.

Qui pouvait être visé par le tueur ?

Dans le bus, un collègue policier a été tué, mais pourtant il ne travaillait officiellement sur aucune affaire.

Pourquoi était-il dans ce bus ?

Une enquête détaillée sur chaque personne tuée permettra-t-elle de trouver le mobile et le tueur ?



Le duo Sjöwall et Wahlöö a écrit une série d'enquêtes dans les années soixante en Suède.

Ils y mettaient à mal le (déjà) fameux système social et politique suédois qui n'était pas si idyllique...

Cette BD reprend un de leurs ouvrages et le dessin met vraiment bien en valeur l'atmosphère là-bas.

Les couleurs sont pastels à l'extérieur (c'est l'hiver, il pleut ou il neige) et au Commissariat.

En revanche les couleurs s'animent dans les intérieurs suédois à l'approche de Noël.

L'enquête est menée de manière impeccable, sur le modèle des "police procedural" (c'est vraiment l'enquête pas à pas qui est décrite).



Je trouve que cet album est une vraie réussite et j'y ai retrouvé le plaisir que j'avais eu à découvrir les livres de ces auteurs il y a de nombreuses années.

Décidément cette collection, Rivages / Casterman / Noir ne déçoit jamais.

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L'homme qui partit en fumée

La deuxième enquête de Martin Beck envoie le policier en Hongrie, dans une Europe encore scindée en deux. Sans mission officielle, il marche sur des oeufs et finit par trouver son alter ego hongrois, avec lequel la collaboration fonctionne, en toute cordialité, et avec une belle pointe d'humour.



Comme pour Roseanna, le tempo est lent, mesuré. On progresse peu à peu et les auteurs donnent progressivement toutes les clés au lecteur pour qu'il débrouille l'écheveau.



Martin Beck réussit à y voir clair, grâce à son flegme et à son pragmatisme. Tenace, il ne lâche pas sa proie. La scène où il fait "craquer" son agresseur à Budapest, ou la confrontation finale, sont deux moments forts, démontrant l'âpreté de Beck lorsqu'il s'agit de découvrir la vérité. Comme dans le premier tome de la série, les dialogues sentent le quotidien et l'interrogatoire détonne tout à fait. Un grand moment.



Davantage qu'à Ed McBain, j'ai pensé à Simenon, car j'ai vu un parallèle avec la progression des enquêtes du commissaire Maigret. Ici, Martin Beck commence à prendre de l'épaisseur, sa famille, ses collègues aussi. On a un microcosme complet qui prend vie. Pas de super héros. Des hommes, des maris, des gens assez simples, presque banals. C'est cela qui fait la force du livre.



Ce roman illustre un excellent aphorisme de Didier Daeninckx, "le personnage le plus important dans un roman policier, c'est le disparu".



Enfin, lire ces romans 40 ans plus tard, cela permet de se figurer la vie d'alors. Les vols fumeurs, les formalités d'aéroport, d'hôtel, etc. Le livre prend alors la forme d'un témoignage, social, culturel, sociétal. Pour cela, déjà, il vaut la peine d'être lu.
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Les terroristes

Et la boucle est bouclée. Dix ans après Roseanna, Maj Sjöwall et Per Wahlöö mettaient un point final à la série Martin Beck - volontairement. Et ces Terroristes sont l'occasion pour eux de s'interroger sur l'évolution de la société suédoise.

Il est question de démanteler la brigade criminelle, non qu'elle soit inutile ou incompétente, mais parce qu'elle obtient de trop bons résultats. Ces forces pourraient être employées ailleurs, là où l'on en a vraiment besoin. Aberration ? Vu de France, bien sûr. En Suède, cela semble logique, tout comme le fait que la formation des policiers soit inexistante, et que la plupart soit des abrutis finis. D'ailleurs, le successeur que Beck s'était choisi a démissionné, occupe désormais un poste à mi-temps dans un musée, et se consacre principalement à ses rôles d'homme au foyer et de père, pendant que sa femme s'épanouit dans sa carrière - impensable en France aujourd'hui, alors en 1975, je vous laisse imaginer. Reste ce brave Gustav Larsson, insupportable, imbuvable, mais fiable - et il en vivra, des aventures, dans ce dernier opus.

N'oublions pas le sujet : les terroristes. Il est inimaginable que des terroristes osent agir sur le sol suédois, comme il est impensable que ces braves suédois n'accueillent pas à bras ouverts le sénateur américain, ardent défenseur de la guerre au Vietnam. Et pourtant... Ce roman se révèlera tout aussi palpitant que ces homologues américains. Ce n'est pas seulement une course contre la montre pour empêcher l'attentat et arrêter les suspects, c'est aussi le procès de la justice suédoise et de ses dysfonctionnements flagrants. Le procureur ? Il n'intervient que s'il est sûr de gagner. Les avocats ? Le meilleur se ferait sortir d'un tribunal français dès la seconde incartade - et même avant. Il prononce pourtant un vibrant plaidoyer, constat d'échec de la société suédoise à prendre soin des siens.

Les terroristes, une oeuvre majeure de la littérature policière suédoise.

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Roseanna

Premier d'une série de dix romans écrits entre 1965 et 1975 et republiés dans des traductions entièrement revues à partir de l'original suédois. Henning Mankell a écrit la préface de ce premier tome et nous apprend qu'il a lu celui-ci, une première fois, à l'âge de 17 ans. Pour les amateurs de roman policier suédois, cette série est un nouveau filon à exploiter ! Bien sûr, les portables n'existaient pas encore, et les inspecteurs devaient se servir des cabines téléphoniques, mais une enquête reste une enquête et l'enquêteur de la criminelle de Stockholm, Martin Beck est un personnage à découvrir.
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La voiture de pompiers disparue

Le policier Larsson voit l’immeuble qu’il était en train de surveiller exploser devant ses yeux. N’écoutant que son courage, il arrive à sauver 8 personnes avant d’être lui-même hospitalisé. Tout laisse à penser au suicide au gaz d’un des habitants. Mais Larsson est persuadé qu’il s’agit d’un crime. Car deux des victimes sont des trafiquants, l’un de voitures volées, l’autre de drogue. Et tous deux travaillaient pour un même homme, celui que cherchent justement Martin Beck et son équipe. Un rebondissement donnera raison à Larsson…

Un épisode qui se caractérise par plusieurs éléments : le héros n’est pas l’inspecteur Beck, qui subit dans un premier temps l’histoire, seule une petite prémonition l’empêche de boucler l’affaire immédiatement. Ensuite l’humour, omniprésent dans l’ouvrage, bien plus que dans les 4 précédents épisodes. Enfin, une part importante du récit est réservée à la vie personnelle et privée des différents policiers, notamment Beck, non loin du divorce, et Kollberg qui au contraire vit pleinement sa vie de couple.

Et puis, contrairement à beaucoup de romans policiers (sans parler des films et séries du même genre), les pionniers du polar scandinave Sjöwall et Wahlöö nous montrent combien une enquête peut être longue, très longue, avec des temps morts, et parfois des hasards qui permettent enfin d’avancer. Une enquête menée par des hommes ordinaires, avec leurs doutes et leurs erreurs.

Une enquête terriblement efficace et profondément humaine.
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Les terroristes

Les terroristes est, hélas, le dernier volume de la série Martin Beck de Maj Sjöwall et Per Wahlöö

C’est certainement le roman le plus politique du couple d’auteurs, comme si Wahlöö avait le pressentiment de disparaitre peu de temps après la sortie du roman. On retrouve tous les grands combats de la gauche – dont ils font partie – des années 70 : le Vietnam, la Palestine, le Chili… et critiquent férocement, au passage, les Etats-Unis et Israël. Quand on sait ce que ces deux pays réserveront au monde plus tard, on ne peut qu’admirer la clairvoyance des écrivains.

Ce roman est aussi une critique acerbe de la social-démocratie suédoise, accusée d’être le faux-nez du capitalisme, qui crée de telles désespérances, qu’elles conduisent aux pires extrêmes, comme le montre le roman. Car, finalement, ce n’est pas la coupable de l’assassinat du premier ministre suédois qui est présentée comme une meurtrière, mais bien le système qui l’a poussée à le devenir.

Tout le talent des auteurs est de nous raconter une histoire banale – celle d’une pauvre fille accusée d’un rocambolesque braquage de banque – dont on n’imagine pas le lien qu’elle aura avec un redoutable groupe terroriste lié aux régimes racistes blanc de l’Afrique australe. L’attention du lecteur est focalisée sur la visite d’un sénateur américain, cible probable des terroristes, à tel point, qu’on oublie que le danger peut survenir n’importe quand et, surtout, de n’importe qui.

Un roman de haute volée pour ce dernier volume. On n’ose imaginer quelle aurait été la teneur d’un volume suivant s’il avait vu le jour.

Chapeau bas et respect à ces deux grands du polar scandinave, Maj Sjöwall et Per Wahlöö, qui servirent de modèles à bien des auteurs nordiques contemporains.
Lien : http://www.polardesglaces.com/
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Roseanna

Ce roman est une première pour moi car c'est mon premier polar nordique. Je l'ai découvert grâce à babelio et c'est une vraie belle surprise qui m'incite à découvrir d'autres polars nordiques.

Dans celui ci, un cadavre d'une jeune inconnue est retrouvé dans un canal de la ville de Motala. L'inspecteur Martin Beck mène l'enquête qui s'avère complexe.

Malgré le rythme un peu lent du déroulement des événements, l'écriture est assez fluide et le style assez agréable.
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Meurtre au Savoy (Vingt-deux, v'la des frit..

Je lis les 10 enquêtes de Martin Beck par Maj Sjöwall et Per Wahlöö dans l'ordre chronologique. Je prends mon temps, ma lecture de Roseanna doit remonter à août 2017 et des vacances en Bretagne. Deux ans plus tard, je n'en suis qu'au sixième tome, et ça faisait presque 10 mois que je n'avais plus lu le duo d'auteurs. Sans doute La voiture de pompier disparue m'avait-il moins plus, ou alors un simple phénomène de lassitude : on s'habitue même à ce qui est bon.

Entre temps j'ai lu bien d'autres bouquins, certains très bons et d'autres anecdotiques. En me replongeant dans les enquêtes de Martin Beck, j'ai réalisé à quel point ces romans étaient bons. En tout cas ils offrent tout ce que je recherche en tant que lecteur. En attrapant cette chronique suédoise, après deux lignes, j'ai ressenti à nouveau les raisons profondes qui m'ont poussé à relire après un mois à peine ce roman étrange entre deux pays : l'homme qui partit en fumée. J'ai voyagé à Budapest complètement hanté par les images de la capitale hongroise décrites par Maj Sjöwall et Per Wahlöö.

Difficile de décrire en quoi c'est si bon. Peut-être déjà parce que c'est simple. Les faits sont posés dès le chapitre 1, l'enquête commence en suivant, nul artifice ne menace le lecteur de révélations fracassantes, non, on avance avec l'enquête. Le second point que je relèverai en faveur du duo d'auteurs, c'est cet humour de plus en plus présent. Lors de la scène où Larsson passe une soufflante à deux agents, le rire est proche de ce qu'on pourrait ressentir à la vision d''Alexandre Astier grimé en Arthur engueulant Perceval et Karadoc dans Kaamelott.

Le pire, c'est que la qualité d'écriture ne se dément pas de tout le roman, Maj Sjöwall et Per Wahlöö m'ont littéralement envoûté sur ce Meurtre au Savoy, à part peut-être lors d'un dialogue plus faible entre une flic et une prostitué où la caricature me sembla trop vulgaire. Pour le reste, c'est une merveille. Le rythme de l'enquête, ses temps morts, l'éveil de Martin Beck à certaines folies de la vie, le côté politique de l'enquête, sa raison sociale, tout est clair, bien amené, fluide dans l'écriture.

Pour le moment de mon point de vue c'est le meilleur de la série : une perle.
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