Citations de Manon Fargetton (692)
Accroche-toi à tes rêves et fonce. Ne lâche pas. Remonte mille fois la montagne s'il le faut, puisque tu es si sûre que c'est de l'autre côté que tu dois aller. Peut-être que ce sera de l'autre de l'autre côté, derrière la montagne qui se trouve derrière la montagne. Qu'importe. Ne lâche pas, c'est là-bas que poussent tes rêves, sur le fil de l'horizon. Tu as peur ? Alors crie, hurle, chante à tue-tête. Va chercher cette gorgée d'air qui te manque. Ce feu qui te dévore, qui court dans tes veines, tu le sens ? Cette énergie qui couve en toi, cette impatience dans chacun de tes gestes ? Bien sûr que tu le sens. Accepte ce feu. Fais-en ton moteur.
Parce qu'on est beaucoup plus que ce qu'on montre aux autres. Bien plus que ce qu'on imagine nous-même. En dedans, on est des milliers de possibilités, Alix en est persuadée. On peut être n'importe qui, accomplir n'importe quoi, réagir de centaines de manières différentes aux situations que l'on vit. Il suffit d'oser. D'essayer.
C'est parfois lorsqu'on ne sait pas ce que l'on cherche que l'on découvre ce dont on avait besoin.
L’amour fait agir d’étrange manière. Il ne s’encombre pas des conséquences.
J'ai pas envie de gagner ma vie. Je veux dire, c'est quoi ce concept débile ? Gagner quelque chose qu'on possède déjà ?
[...]
Elle se laisse tomber à côté de lui. Il sourit, puis pioche dans le panier la tour de verres en plastique qu’il distribue autour du feu.
— Lili, tu veux quoi ?
— Je ne bois pas.
Il lève les yeux au ciel.
— Évidemment.
— Je t’emmerde.
— Pourquoi tu as descendu ces bouteilles, si ce n’était pas pour les boire ?
— J’ai pensé que ça vous ferait plaisir. Je ne pense pas qu’à moi.
Valentin éclate de rire.
— Si, Lili, souffle-t-il assez bas pour qu’elle soit la seule à l’entendre dans le fracas des vagues. Tu ne penses qu’à toi, depuis le début tu ne penses qu’à toi. Et ce n’est pas un reproche, hein.
— Ce n’est pas vrai, proteste-t-elle vivement. J’ai pensé à ma nièce, à ma sœur.
— C’est pour toi que tu es venue ici, pas pour elles.
— Tu fais chier, Valentin.
— Rhum ou Vodka ?
Les mâchoires de Lili-Ann se contractent un instant. Puis elle lâche :
— Rhum.
- D’habitude, tu la connectes où ? demanda-t-elle à Timothée.
- Sur l’ordinateur des infirmiers, au bout du couloir. Mais j’ai une meilleure idée. Cachez-vous sous mon lit.
Izia le dévisagea, amusée.
– Tu as des fantasmes bizarres.
Timothée rougit et marmonna quelques mots qui se terminaient par :
-… juste appeler une infirmière.
- Deux filles sous ton lit et une infirmière en prime ! le taquina Izia. Eh ben mon grand…
- Si tu ne trouves pas quelque chose de plus excitant que ce qu'on vient de vivre dans les trente secondes, je te previens, tu passes ton tour.
- Hey ! Arrête de changer les règles !
- Les règles du jeu évoluent en permanence, Mina. Ça s'appelle vivre. On s'adapte, ou on crève. Et comme on s'est mis d'accord pour rester vivants jusqu'à l'aube...
Peut-être qu'on sait qu'on aime quelqu'un lorsqu'on a l'impression que chacune de ses paroles, même la plus insignifiante, est importante ; que chacune de ses questions, même la plus commune, impose une réponse vraie.
Ou peut-être que ce sont des conneries.
– Tu sais pourquoi il est… comme ça ?
– Aussi con, tu veux dire ?
Morgane sourit.
– Aussi paumé, plutôt.
– Il est assez sûr de lui, le dude.
– Tu parles ! Il fait comme s’il se fichait de tout et de tout le monde, mais c’est que de la gueule. Il a tellement la trouille d’être jeté qu’il s’arrange pour qu’on le déteste. C’est plus simple.
'Zia, je suis ton père, mon job n'est pas de t'empêcher de faire ce qui te tient à cœur. Mon job, c'est de t'aider à grandir et de te rattraper au vol quand tu déconnes.
– Tu sais pourquoi il est… comme ça ?
– Aussi con, tu veux dire ?
Morgane sourit.
– Aussi paumé, plutôt.
– Il est assez sûr de lui, le dude.
– Tu parles ! Il fait comme s’il se fichait de tout et de tout le monde, mais c’est que de la gueule. Il a tellement la trouille d’être jeté qu’il s’arrange pour qu’on le déteste. C’est plus simple.
- Qu'est-ce que tu fais dehors à cette heure, toi ?
- Je fuis ma vie.
(…)
- Je connais ça, dit-il. C'est utile, la fuite. Parfois, on n'est pas prêt à affronter une situation, alors on s'éloigne, pour se préparer, pour comprendre ce qu'on ressent.
- Ouais, voilà...
- Mais on ne peut pas fuir pour toujours. La vie nous rattrape, qu'on le veuille ou non.
Ceux qui meurent ne nous laissent pas. Ils nous accompagnent. Ils restent en nous, toujours.
Les gens font semblant d'être "comme les autres". En réalité, chacun étouffe, en silence, son individualité pour ne pas sortir du rang, parce que le rang est si rassurant qu'il est plus simple d'y rester.
Les inconnus sont les seules personnes qui ne me décevront pas, à condition qu'ils le restent.
H - 225
— Et si on allait manger dehors ? propose la mère de Valentin en rassemblant le jeu de cartes. Ça fait si longtemps...
Elle n’a pas quitté l’appartement depuis trois semaines, et soudain, aujourd’hui que la fin du monde a commencé, elle veut sortir... Dans le genre timing pourri, elle se pose là.
- On pourrait étudier les chiens battus ? propose-t-il.
- Population HUMAINE, Jules.
- Les chiens sont plus humains que nous. La preuve : ils continuent d'aimer leurs cons de maîtres.
- Rien à voir. Je ne suis pas comme toi. Je ne déteste pas le monde entier.
Samuel se releva et avança vers elle.
- Tu rigoles ! T’es tout le temps toute seule, t’aimes pas les gens.
- J’aime certaines personnes. Pas les crétins, c’est tout. S’ils sont débiles ce n’est pas leur faute. Mais je préfère rester loin de leur connerie. D’ailleurs, t’as pas autre chose à foutre ? Tu pollues ma chambre, là.
Je crois qu’en amour la liberté est le pire des poisons lorsqu’il porte la contrepartie du secret. C’est intenable. Toujours l’amour veut être connu, reconnu. S’il se noue dans l’intimité, il a besoin d’exister au regard des autres – pour moi, du moins, j’en ai besoin –, et le contraindre au silence des alcôves est un poison qui ronge les amants.