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Critiques de Marc Fumaroli (32)
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Chateaubriand : Poésie et Terreur

Ce maître-livre est comparé, en quatrième de couverture, à ces bibliothèques portatives qu'emportaient les voyageurs du XIX°s, coffret d'oeuvres choisies des meilleurs auteurs dans un format maniable. De même, le Chateaubriand de Marc Fumaroli restitue le paysage intellectuel, littéraire et humain des Lumières finissantes, le nouvel exotisme et le nouveau romantisme naissant, et tout ce qui fait le paysage familier de Chateaubriand de 1800 à 1848. Nulle dispersion dans ce livre univers, mais une immense variété de figures et de langages qui se retrouvent, réfractés, dans l'oeuvre de l'auteur, essentiellement dans ses Mémoires d'Outre-Tombe(mais aussi les essais, les romans, les pamphlets beaucoup moins lus aujourd'hui). Donc l'analogie proposée par la quatrième de couverture est profonde : c'est à un véritable voyage au long cours que nous sommes invités, d'émerveillements en émerveillements, mais aussi de questions en questions, autour d'une interrogation de fond : que peut le poète pour la société et la nation qui sont les siennes, et quelle action lui est réservée par les puissants ? Chateaubriand dit tout sur l'engagement et ses mirages, un siècle avant Sartre et les artistes communistes.
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La République des Lettres

Un ouvrage d’histoire du milieu lettré, de la Renaissance à la fin de l’âge classique.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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La Grandeur et la Grâce

Cher vieux Perrault! Il est le Français par excellence, cet ami qui, depuis plus de trois siècles, nous attend tout souriant sur le seuil de sa porte, nous priant de retrouver avec lui la maison de notre jeunesse. Jamais il ne nous sera indifférent.
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Trois institutions littéraires

La France s'est voulue et se veut toujours une nation littéraire : la Grèce des Modernes. Royauté, Église, Républiques ont concouru à cette fierté. Elles ont favorisé les Lettres dans l'éducation des jeunes Français et respecté les forme sociales accueillantes aux gens de lettres.

Quelles sont-elles ces trois institutions ?

D'abord, l'Académie française, institution d'État, a été le creuset d'une véritable magistrature nationale de la Littérature.

Puis, la conversation, institution privée, s'est élevée en France au rang d'un art : elle y a ouvert un forum des esprits dont le lieu et le lien communs étaient la littérature.

Enfin, dans "Le génie de la langue française", il explique comment celle-ci supplanta le latin à l'époque de Malherbe.

Trois essais revigorants.


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Quand l'Europe parlait francais

On l'oublie souvent : le français était la langue de la diplomatie. Remplacée par la suite par l'anglais, langue du commerce.
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Baroque et classicisme

J'ai lu ce livre fameux, il y a très longtemps : excellent et passionnant. J'aime encore en lire certains passages.
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Baroque et classicisme

Véritable somme sur les deux courants architecturaux, baroque et classicisme, des XVIIème et XVIIIème siècles.

Victor-Lucien Tapié définit les normes, retrace l'historique du développement de ces courants et les idéologies sous-jacentes.

Accompagné de nombreuses photographies en noir et blanc éclairant les propos de l'auteur.
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Le sablier renversé: Des Modernes aux Anciens

Trois essais érudits de la part d’un de nos académiciens, spécialiste du XVIIe siècle, réputé pour sa critique de notre modernité.


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Le livre des métaphores : Essai sur la mémoire ..

Que la lecture d'un tel dictionnaire soit agréable, qu'on soit surpris en plus d'être informé, voilà le supplément d'âme.
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Le Poète et le roi

J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique

La ville et la campagne, enfin tout ;

il n’est rien qui ne me soit souverain bien

Jusqu’au sombre plaisir d’un coeur mélancolique



Notre culture poétique, nos réminiscences scolaires, sont imprégnés des oeuvres de cet homme. Parfois incapables de dire les textes en leur entier, nous les reconnaissons pourtant dès les premiers mots.

L'auteur est une mine pour les professeurs en mal de sujets de dissertation...



La Fontaine est c’est homme là, l’homme qui aime Boccace, l’Arioste et par-dessus tout Montaigne.

L’homme dont les amis s’appellent Madame de Sévigné, La Rochefoucauld, Madame de La Fayette. Un écrivain lié à la vie intellectuelle et politique de son temps.



Laissez vous emporter par la plume savante de Marc Fumaroli, vous découvrirez un La Fontaine inconnu, un homme qui « a été l’objet d’amitié encore plus que d’admiration », dont Léon-Paul Fargue disait : « un ami de tout les instants ; qui pénètre le coeur sans le blesser. »



Ici pas de parcours biographique classique, on est d’emblée confronté à l’évènement majeur pour La Fontaine : l’arrestation de Nicolas Fouquet, son mentor, le mécène auprès de qui il fit ses premières rimes.

Immédiatement le ton est donné car La Fontaine bravant l’autorité toute neuve de Louis XIV, va tenter de défendre Fouquet avec une belle détermination et un certain courage.

La Fontaine était en bonne compagnie à Vaux le Vicomte comme pensionné du surintendant, tout ce que la France comptait d’artistes de valeur est là, Poussin et Le Nôtre, Molière et les frères Corneille.

Le procès de Fouquet que La Fontaine estime inique est pour lui l’occasion de s’élever avec talent contre l’arbitraire royal. On peut presque dire que le procès, voulu par Louis XIV, a participé à la naissance de l’écrivain !



L’homme se fait ainsi quelques ennemis et en particulier Colbert qui a maintenant la haute main sur les largesses en faveur des écrivains.

La Fontaine va passer sa vie sans être admis à la cour et revendiquant de manière très prudente mais permanente, la liberté de l’artiste face à l’autorité de l’Etat.

Son langage, ses écrits seront donc un perpétuel pied de nez aux grands, aux vaniteux, un pied de nez teinté d’érudition, d’inspiration des poètes antiques, préférant l’insinuation et la malice à la diatribe hargneuse.

Ses amis seront en même temps ses soutiens financiers, Madame du Bouillon, Madame de la Sablière permettent à son talent de s’épanouir tout en lui assurant une indépendance d’esprit, soutiens qui lui permettront de n’avoir jamais à glorifier le roi comme le fera un Racine avec son apologie de Louis XIV.



On voit se dessiner le portrait d’un homme qui a le goût du bonheur, qui aime le « gai savoir ».

Ses contes puis ses Fables vont le rendre célèbre, même Colbert finira par s’incliner en l’acceptant à l’Académie Française.

Le poète que l’on imagine la fleur à la bouche, dilettante de génie, volage à l’occasion est en fait nous dit Marc Fumaroli un philosophe épicurien, adepte de l'amitié à la manière d’un Montaigne

« En dépit de la douceur que La Fontaine avait imprimée à sa prose et à sa poésie, il était clair qu’elles émanaient d’une arrière boutique toute franche construite sur le même modèle que celle de Montaigne. »



’est l’indépendance conservée qui va lui permettre de composer ses fables« quintessence de poésie, fruit de l’expérience d’un artiste qui n’avait écrit qu’après avoir passé la quarantaine : une goutte de miel, un grain d’encens, qui donnait saveur et parfum à tout le livre »



Des textes simples en apparence, mais c’est une simplicité trompeuse :



« J’ai fait parler le loup et répondre l’agneau.

j’ai passé plus avant : les arbres et les plantes

Sont devenues chez moi créatures parlantes. »



Les mots sont parfois féroces vis-à-vis du pouvoir mais comment pourrait-on le reprocher à la fourmi, la cigale et autre belette.

Le ton est parfois cinglant, cruel, la langue est d’une telle élégance qu’elle sert de masque aux propos.

Ses amis s’amusaient à mettre un nom derrière l’animal, à deviner la cible des attaques, riant des ruses de La Fontaine pour dire sans dire et mettre les rieurs de son côté.



Superbe livre, où Marc Fumaroli sait nous faire le tableau de cette période qui est un tournant important dans la vie politique de la France, pour lui La Fontaine est le dernier des poètes de la Renaissance, à la sortie du livre les critiques ont vu en lui un Saint Simon moderne et cela lui va bien.



A côté des Fables, faites une place à ce livre dans votre bibliothèque
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L'Ecole du silence : Le sentiment des image..

Suite à la visite de l'expo "Louis Cretey" au musée des beaux arts de lyon le 28/12/2010
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Paris-New York et retour : Voyage dans les ..

Critique de Cécile Guilbert pour le Magazine Littéraire



À qui aurait goûté naguère son exceptionnel et hors norme Chateaubriand. Poésie et Terreur, rappelons qu'il existe deux veines chez Marc Fumaroli. L'une, étourdissante d'érudition, imbattable sur l'histoire de l'Ancien Régime, de la rhétorique, de l'art et de la littérature, déclinant le nuancier de sa palette exquise dans d'admirables ouvrages ; l'autre, quasi pamphlétaire, d'inspiration réactionnaire, inlassablement dirigée contre les ridicules d'un certain « social-culturel » contemporain, telle qu'elle s'est exprimée dans L'État culturel, ainsi que dans diverses tribunes de presse où M. Fumaroli vitupère de temps à autre notre époque de nains. Que ces deux courants s'alimentent l'un l'autre, c'est l'évidence dont témoigne Paris-New York et retour. Aux risques et périls de l'auteur ? Au grand désarroi surtout du lecteur qui, au seuil de ces 626 pages serrées, croyant lire le « Journal 2007-2008 » d'un amateur buissonnier, se trouve embarqué dans un fourre-tout thématique que le découpage en chapitres, détaillé mais faussement rigoureux, peine à canaliser. Ce qui prouve, tant le texte se révèle au final déséquilibré dans ses masses, lassant par ses innombrables redites et bourré de coquilles, que même un auteur de la stature de M. Fumaroli aurait eu besoin d'un éditeur.

Ces irritations et contrariétés déblayées, de quoi s'agit-il ? Disons, d'une réflexion savante se voulant flânerie baudelairienne qui, partant des « différents régimes d'images dans lesquels nous marchons tous aujourd'hui à l'aveuglette » (images profanes et sacrées, picturales, photographiques et publicitaires), se ramifie au gré de l'actualité comme du passé en mêlant impressions urbaines, comptes rendus d'expositions et de lectures, souvenirs esthétiques, considérations sur le système des beaux-arts, la politique culturelle, le marché, les musées et les oeuvres d'art des deux côtés de l'Atlantique. En résulte une succession alternée de délectations et d'indignations, de ravissements et de sarcasmes. En résulte aussi (et c'est plus fâcheux) une écriture à deux vitesses dont on aimerait que les variations d'intensité soient inversées. En clair : la méchanceté donne souvent des ailes au style de l'auteur dans ses propos les plus contestables, alors que tout ce qu'il raconte de passionnant est trop souvent plombé par la tonalité morne d'un cours magistral. Du coup, on s'ennuie dans ce qu'il y a de plus noble et on s'amuse du plus dérisoire, authentique effet pervers dont on peut douter que son involontaire instigateur l'ait prévu.

Impossible en tout cas de résumer ce « monstre » où le concept d'otium (le loisir studieux) permet de passer d'une méditation sur la villa des Mystères de Pompéi à un développement inattendu sur Phineas Taylor Barnum, d'exercices d'admiration sur Seurat et Lucian Freud à une dissertation sur les « megachurches », d'un cours sur le style néoclassique dans l'architecture américaine aux écrits tardifs du président Adams, du modernisme artistique parisien et new-yorkais au régime des images dans le catholicisme et le protestantisme jusqu'à des considérations sur le système des Académies royales et l'invention de la perspective. À de belles pages inspirées par l'élégance joueuse de Duchamp, la beauté de Paris ou les paysages du Lorrain, succèdent des énormités réductrices concernant Bataille et Blanchot, un pilonnage tous azimuts de Malraux ministre, les sempiternels ricanements sur Warhol. Mais, bien plus que les éventuels différends de goûts (chacun les siens), gênent ici le défaut de probité et la faiblesse de l'argumentation chez un auteur aussi intelligent et cultivé. Que l'art contemporain (qu'il n'écrit jamais par dérision qu'entre guillemets) soit son dada inversé, sa jouissance négative, son ver rongeur : soit. Mais encore faudrait-il citer des noms, nuancer, moduler. Hormis Jeff Koons et Damien Hirst, dont il conspue ad nauseam, respectivement, la présence à Versailles et les « formoleries », l'ennemi est dilué dans une pléthore de métaphores qui amusent peut-être les lecteurs de Jean Clair et de Philippe Muray mais ne désignent personne : « dogme anti-artistique d'une créativité et d'une expression partant de zéro », « activité semi-industrielle, toute commerciale et carnavalesque, dont le wagon s'est rattaché à la locomotive à grande vitesse de l'industrie du luxe », « valorisation du rien par de la théorie bavarde » mais « qui coûte cher », etc. De même - pas sérieux et trop facile -, M. Fumaroli englobe dans le fourre-tout du « postmodernisme » la totalité de ce qui est survenu dans l'histoire de l'art après 1950. Déception encore quand il esquisse un intéressant distinguo entre cet « art contemporain » et « l'art d'aujourd'hui qui ne se montre ni ne se voit », fait d'artistes vivants n'ayant l'honneur ni des institutions, ni des médias, ni donc du marché : les développements sont manquants. Par ailleurs, est-il recevable d'attribuer aux artistes américains un pop art né en Angleterre ? d'affirmer qu'après 1950 rien d'intéressant n'a été créé sur le plan cinématographique et artistique mondial ?

Quant aux importants peintres français récemment disparus comme Pincemin et Rebeyrolle, ou étrangers bien vivants comme Richter, Kiefer, Barceló ou Doig, pas un mot. Il est vrai que, pour M. Fumaroli, le modernisme artistique prend fin avec la mort de Francis Bacon. Rien à voir ni à aimer depuis, donc, sinon le patrimoine et l'art ancien, occasion d'une méditation sur les vocations naturelles qui seraient respectivement celles des États-Unis et de la France. Que les premiers spéculent donc sur les valeurs aussi mobilières qu'éphémères de l'art contemporain tapageur et vulgaire ! À l'État français incombent le sauvetage et la conservation des beautés artistiques héritées de l'État royal ! Fermez le ban. Plus contestable encore, mais constituant un ressort important de son propos et méritant d'être citée tant elle irrigue nombre de ses raisonnements, l'idée selon laquelle « la démocratisation du grand art du modernisme s'est révélée, au cours de son demi-siècle d'exercice, un accélérateur de cela même qu'elle se proposait d'écarter des frontières françaises : l'afflux d'une culture de masse mondialisée et nivelée par le bas et le torrent des images publicitaires et commerciales déracinant tout ce qui pouvait exister en France, dans l'après-guerre 1940-1945, de vraie culture enracinée comme une seconde nature par des siècles de civilisation ». Il est vrai que, ayant la tête plus académique que métaphysique, M. Fumaroli a souvent tendance à attribuer à des courants ou à des institutions ce qui relève de ce que Heidegger appelait le passage des « Temps modernes » à « l'Ère planétaire » : soit un destin proprement occidental rendant caduc tout distinguo d'essence entre l'Amérique, l'Europe, et désormais le reste du monde. C'est à cette aune que le lecteur jugera comme il convient la proposition de M. Fumaroli de revenir au « système des beaux-arts » défendu jadis par Valéry, Alain et Maritain.
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