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Critiques de Mariah Fredericks (119)
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Des gens d'importance

Un petit polar bien sympathique qui nous retrace la vie de Jane, femme de chambre, féministe, maline et intègre.



New York en 1910, Jane se voit confier la charge d'éduquer deux jeunes femmes, filles d'un riche industriel afin qu'elles puissent intégrer la haute société new-yorkaise. mais les choses ne vont pas se passer comme prévu.



Les personnages sont travaillés et attachants, surtout Jane.

Le côté historique est prenant. La présence de révolutionnaires anarchistes est bien mise en avant. Et l'opposition des classes marquée par l'intrigue.

En plus d'être un polar, on remarque une critique de la société de l'époque ( peut-être encore d'actualité de nos jours d'ailleurs !), ou le profit prime sur la santé et le bonheur des ouvriers.



L'enquête policière est intéressante, bien menée. Et si on se doute assez facilement de l'assassin, on ne connaît que très tardivement les causes de ces assassinats.

Et puis l'auteure a su réserver aux lecteurs quelques belles surprises.



L'écriture de l'auteure est agréable et fluide.

J'ai donc passé un très bon moment en compagnie de Jane. Je me réjouis d'avance des futures aventures du personnage principal, que je lirai assez vite d'ailleurs.

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Mort d'une fille de peu

Ce troisième volet des aventures de Jane Prescott est très clairement mon préféré.



Hormis l'intrigue policière qui est extrêmement bien menée et palpitante, l'auteure nous emporte dans le New York de 1913.

Elle nous décrit la bourgeoisie avec ses occupations, mais elle nous emmène également dans les quartiers mal famés.



Une description sans concession de l'époque entre les riches se trouvant des occupations inutiles et la classe ouvrière exploitée et diffamée.

Cette critique de la société n'oublie pas non plus l'immigration, mise en avant avec brio : l'idée que les riches ont des mœurs plus dignes que la base classe.

La réputation du bourgeois a plus de valeur que celle de l'ouvrier... et c'est encore pire quand celui ci est de couleur.



Des personnages très travaillés, très humains, et surtout Jane Prescott qui est un personnage fascinant que j'affectionne particulièrement.



Le tout intégré dans un policier prenant et intéressant.



Une écriture fluide , agréable et sans concession, mais toujours avec une grande douceur.

On sent les recherches de l'auteure pour nous faire revivre cette époque.



Un troisième tome que j'ai adoré.
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Des gens d'importance

Au début du roman, Jane Prescott est femme de chambre et conseillère au service des deux filles de la famille Benchley en 1910 à New York. Ceux-ci, nouveaux riches, l'apprécient beaucoup comme aide pour s'intégrer dans riche société new yorkaise.

Charlotte Benchley, va se fiancer à Norrie Newsome, fils d'un riche industriel qui a fait sa fortune dans le charbon. Hélas, la famille Newsome traîne le poids d'une catastrophe minière qui a coûté la vie à des enfants.

Bizarre, ces fiançailles, car le jeune Norrie était promis à une autre fille et le climat entre les deux nouveaux fiancés semble orageux.

Le jour de la soirée des fiançailles, Norrie est sauvagement assassiné.

Des années plus tard, Jane Prescott va nous relater l'enquête qu'elle a menée en compagnie d'un beau reporter.

Sont mêlés d'éventuels complots anarchistes, des possibles vengeances amoureuses, des haines qui remontent à l'enfance.

Où se cache la vérité ?

L'enquête ne manque pas de sel. On peut comparer aux enquêtes d'Anne Perry mais pour ma part, j'ai trouvé celle-ci plus vivante, avec de nombreux rebondissements.

L'importance de la presse y est très présente.

L'extrême fin est très surprenante et vient un peu chambouler le dénouement que je m'étais imaginé.

Mariah Fredericks, diplômée en histoire, vit à New York avec sa famille. "Des gens d'importance" est son premier roman policier avec une traduction de qualité de Corine Derblum.

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Une mort sans importance

J'ai retrouvé avec joie la jeune et jolie Jane Prescott.

Cette intelligente femme de chambre se retrouve une fois de plus confrontée à un meurtre.

J'adore ce personnage, très bien campé et hyper sympathique.



La période où se déroule l'histoire est aussi très intéressante. Elle permet à l'auteure de faire une critique de la société du début du XXeme siècle et de mettre en avant les manifestations féministes pour le droit de vote.



L'écriture de l'auteure est agréable et fluide.

J'apprécie également le jeu du chat et de la souris entre Jane et le journaliste ( qui je crois doit avec un secret).



Une série policière agréable et prenante.

Je vais me lancer assez rapidement dans le troisième opus des aventures de Jane Prescott.
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Des gens d'importance

Dans la même veine que les romans policiers historiques d'Anne Perry ou autres, ce roman se coule admirablement bien dans la période concernée, à savoir le début du XX ième siècle.



On est à New - York en 1910 et les nouveaux riches essaient de faire illusion auprès des familles aisées plus anciennes ( en quelque sorte " l'aristocratie " américaine ). Pour se faire, il arrive qu'ils se fassent aider par une domestique , et ici c'est la gouvernante Jane Prescott qui s'y colle . Chargée de "préparer " , de surveiller les éventuels faux pas de deux jeunes filles, elle assiste effarée aux fiançailles de la cadette avec le fils d'un riche industriel promis à une autre… Ou comment ruiner tous ses efforts en une décision… Scandale ?

Un coup de théâtre viendra tout bouleverser quand le jeune homme sera assassiné au cours d'une soirée. Jane Prescott qui connait tous les protagonistes et qui était présente à la fameuse soirée, enquêtera presque en binôme avec un journaliste.

J'ose espérer qu'on assiste à la naissance d'une série, car ce roman est d'une grande qualité historique et sobre. Pas d'effets romantiques du côté de Jane et du journaliste, l'auteur fait dans le réalisme, ou peut-être, se garde des "cartouches " pour la suite… J'ai aimé ça .

J'ai aimé aussi la répartition entre le suspens , les descriptions concernant l'époque et les portraits des personnages : tout est à sa place et bien dosé.

Un roman agréable et divertissant.





Challenge Mauvais Genres 2018/19.





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Des gens d'importance

Mais qui a donc tué le fiancé le plus en vue du Tout New-York ?

*

Une immersion totale dans le beau-monde new-yorkais du début du 20ème siècle mais vu à travers la lorgnette d'une femme de chambre.

Un 1er tome prometteur d'une trilogie de policier historique.

*

Jane, la domestique, futée et très observatrice sera notre guide et notre enquêtrice privilégiée. Pour cela elle va s'aider de quelques compagnons (un séduisant journaliste et un pharmacien rigoureux).

L'ambiance ressemble à la série anglaise Downton Abbey. Maîtres et valets seront sur un pied d'égalité quand il s'agit de les confondre face à un meurtre perpétré dans la bibliothèque d'un magnifique manoir.

Tiens, on penserait aussi à une partie de Cluedo !

*

Une enquête classique dont Jane fera la lumière sur des secrets bien enfouis, des rancoeurs, des trahisons, des chausse-trappes et découvrira enfin l'assassin.

L'atmosphère de ce début de siècle (le 20ème) est saisissante de réalisme. Les questions sociales sont bien mises en avant (montée du socialisme avec les conditions de travail déplorables dans les usines et mines, la fragilité des femmes, l'anarchisme en puissance....).

*

Dans un style net, parfois cynique et de dérision, l'aventure se laisse savourer avec un petit verre de brandy (ou de Rose Blush Cocktail).
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Une mort sans importance

Que j'apprécie les romans ou séries qui se déroulent dans les années 20 ou 30.



Ce livre n'a pas failli.

Un style d'écriture précis, concis dont je suis une grande fan.

Des personnages travaillés, recherchés.

New York, une histoire, un meurtre, une enquête qui ne m'ont pas laissée sur ma faim.

Une situation sociale, sexiste, anti feministe à souhait où les femmes subissent et sont tellement gangrénées qu'elles apprécient presque subir..

Cette ambiance qui rappelle la série Downtown Abbey !



Les deux enquêteurs étaient déjà apparus dans le livre de la même autrice Des gens d'importance. Je vais m'empresser de l'acheter.



L'avez-vous lu ?
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Une mort sans importance

L'an passé, j'avais lu " Des gens d'importance" de Mariah Fredericks avec beaucoup de plaisir.

Ici, j'ai retrouvé la dynamique femme de chambre Jane Prescott et le journaliste du Herald Tribune côte à côte pour résoudre le meurtre de la gouvernante des enfants de la famille Tyler.

Le décor est bien planté, en 1912, après le naufrage du Titanic, une belle villa de Long Island, une famille bourgeoise avec ses hypocrisies et un mariage qui va avoir lieu entre une riche héritière et un marié de grande famille fauchée.

Le personnage pour qui j'avais le plus d'empathie est Louise Benchley embarquée dans un futur mariage avec beaucoup de craintes.

Ce n'était pas pour me déplaire.

Ce qui est plus déplaisant à mes yeux, c'est la menace de la main noire : la mafia. Je ne me suis pas tellement amusée dans cette ambiance.

Le titre est vraiment bien choisi : le meurtre d'une gouvernante et l'auteure nous sort " Une mort sans importance".

Une lecture avec des qualités et des défauts qui m'a moins plu que " Des gens d'importance " le premier roman de l'auteur à paraître en français.

L'auteure a l'habitude d'écrire pour la jeunesse. Sans doute est-ce pour cela qu'on retrouve beaucoup de fraîcheur dans son écriture.
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Des gens d'importance

Ah ! Quel policier que celui-ci. Est-ce seulement un policier ? Certes, il y a un meurtre à élucider. Miss Prescott s'y est attelée. J'aimerais rendre hommage à cette perle rare, femme de chambre courageuse et perspicace à l'heure où je viens d'achever la lecture de ses mémoires, d'autant qu'elle s'est éteinte maintenant comme tous les autres protagonistes directs de cette macabre affaire qui remua tant la presse et la société, là-bas.





Ce n'est pas l'histoire d'un psychopathe, d'un monstre solitaire, d'un tueur en série … et pourtant une série de morts violentes.

Ce n'est pas une histoire de drogue, de policier alcoolique, d'addictions … et pourtant sans l'aide précieuse d'un pharmacien.

Ce n'est pas une histoire de folles poursuites, de sirènes hurlantes, de cavalcades échevelées … et pourtant la narratrice nous mène en bateau dès son arrivée.

Ce n'est pas une histoire de brouillards londoniens, de manoirs écossais, d'allumettes suédoises, de volcans islandais, c'est tout simplement Il était une fois en Amérique. Autrement.





New-York, 1910 ! Peinture sociale au scalpel. Il y a des pauvres. Il y a des riches, nouveaux ou établis notoires. Les pauvres, résignés ou révoltés. Les riches, arrogants ou rongés. Il y a des morts. Il y a des coupables. Le tribunal reconnait les pauvres, excuse les riches. Il y a des injustices, beaucoup. Il y a des anarchistes. Et parfois, surprise, une forme de justice. C'est l'histoire d'hommes et de femmes habitant ce lieu, cette époque, avec leur part de lumière, avec leurs zones d'ombre, avec ces lourds secrets emportés dans la tombe.





J'ai beaucoup aimé la narration classique dans sa construction, à la fois sobre et vive dans son écriture, mais bien plus encore je l'avoue la narratrice ; comment ne pas s'attacher à ses qualités, sa résilience, sa délicatesse, son humanité ? Oserais-je le dire, il y a un peu de Zola, de Dickens et de Shakespeare dans cette dramatique histoire dont la fin change tout … et pourtant vous constaterez en la lisant qu'au fond rien n'a changé.





Si ce n'est peut-être pas un crime passionnel, je l'aurai lu avec passion.

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Des gens d'importance

Avant toute chose, je remercie chaleureusement Babelio et les éditions 10/18 pour cet envoi qui m’a beaucoup plu.

Je connaissais déjà les polars historiques victorien de Ann Granger ou ceux d’Anne Perry, dans lesquels ce sont des femmes qui mènent des enquêtes.

Ici, l’intrigue se déroule à New-York en 1910 et c’est une femme de chambre qui va tenter de découvrir l’assassin d'un jeune homme de la haute société, lequel était sur le point d’épouser la jeune fille dont s’occupe Jane, notre héroïne.

Les rapports entre les riches et les pauvres sont bien décrits mais n’apportent aucun éclairage nouveau par rapport à beaucoup d’autres romans du même genre.

Par contre, j’ai beaucoup aimé le fait que les conditions économiques et sociales aient une place importante dans l’histoire. On y parle des conditions de travail déplorables dans les mines et dans les usines de confection, du travail des femmes et des enfants même très jeunes, des foyers pour femmes en difficultés, des anarchistes…

L’héroïne se pose des questions sur des questions sociales mais ça reste crédible du fait de son passé et de son éducation. Elle enquête sans se prendre pour une vraie détective non plus, sa position de domestique lui permet de découvrir les secrets de plusieurs membres de la grande bourgeoisie, car elle mène ses investigations au sein même de la domesticité de ces personnes si respectables. Une gouvernante, un majordome, une petite bonne ou un chauffeur sont toujours plus accessibles qu’un Lord ou une Lady.

Une belle découverte qui m’a emmené à New-York au siècle dernier le temps de quelques heures.

J'espère que l'auteur écrira d'autres romans avec la même héroïne.

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Des gens d'importance

Des gens d'importance est le premier roman policier et le premier livre traduit en français de l'Américaine Mariah Fredericks. La couverture m'a attirée, ainsi que l'époque et le cadre évoqués.



La narratrice, Jane Prescott, alors bien âgée, se propose de revenir sur une sordide histoire de meurtre. C'était alors dans le New-York de 1910. Elle entre, à la mort de son employeuse, au service comme femme de chambre chez les Benchley. Des nouveaux riches, des parvenus qui tentent de se faire une situation dans le beau monde new-yorkais. Chose difficile lorsqu'on n'appartient pas aux familles qui comptent... Surtout avec deux jeunes filles de plus sur un marché des bons partis déjà fort réduit.

La cadette Benchley, aussi jolie que douée en intrigues, devient ainsi la fiancée d'un des rejetons d'une grande famille fortunée, les Newsome. L'annonce officielle doit se faire à la soirée de Noël. Mais comme souvent, tout ne se passe pas tout à fait comme prévu. Loin s'en faut.



Avec ce roman, Mariah Fredericks offre une réjouissante plongée dans le monde de l'establishment new-yorkais. Ce, par les yeux bien ouverts et l'esprit vif de Jane, domestique hors pair et observatrice attentive et intelligente.

C'est le genre de récit qui ne peut que ravir les amateurs de Jane Austen, d'Edith Wharton ou, plus récemment, des ambiances dans le genre de la série Downtown Abbey ou, peut-être plus encore, le film Gosford Park de Robert Altman.



Le style est vif et dynamique, avec la pincée d'ironie qu'il faut pour rendre le tout irrésistible. L'intrigue policière proprement dite est intéressante sans être exceptionnellement originale. En revanche, Mariah Fredericks a placé son roman dans un contexte particulier. En effet règne à New-York la peur des anarchistes suite à un attentat à la bombe contre l'établissement d'un grand quotidien. La haute société voit des terroristes de cette sorte partout et se laisse gagner par une psychose mâtinée de velléités de fortes répressions.



Les personnages forment également un atout majeur, bien campés. Celui de Jane l'emporte bien sûr, en tant que narratrice. Mais l'on est surpris par d'autres, qui moins cynique que de prime abord, d'autres nettement plus ambigus.



Des gens d'importance offre une lecture addictive, que j'ai dévoré en deux traits. J'espère que l'auteure ne va pas s'arrêter là et nous régaler d'autres de ses ouvrages.
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Mort d'une fille de peu

J'avais quitté , Jane Prescott domestique dans une grande maison, pleine d'espoir pour son avenir. J'imaginais , vu la fin, qu'un autre destin l'attendait ... Et non ! La revoici, dans ce troisième tome , trois ans après, , toujours domestique, et bien exploitée !



On est en 1913 à New York et Jane est en vacances.

Oui , mais non !

Sa patronne lui demande de venir aider en tant que couturière dans un grand magasin ( l'équivalent de nos Galeries L...) , qui organise un spectacle et un concours de Miss (on en est aux balbutiements ) dans lequel , elle joue un rôle..

Pendant ce temps-là, une des filles ( qui fait partie des ex-prostituées , que son oncle pasteur héberge et à qui, il offre un nouveau départ ), est asssassinée. L'oncle de Jane est soupçonné par des voisins mûs par un vent de puritanisme ne supportant pas cette affreuse proximité. Son nom et sa réputation sont livrées en pature aux policiers et à la presse.





Alors, il y a beaucoup de choses dans ce roman,( beaucoup trop).



L'auteur s'éparpille et le tout donne l'impression de fouillis, plus que de profondeur, car elle n'a pas le temps de tout exploiter à fond. Un seul de ces thèmes m'aurait suffit. Car il faut en rajouter d'autres : celui de la ségrégation et du sort des Noirs dans ce début du XX ° siècle, qui même dans une grande ville en mouvement constant comme New York, n'est pas enviable...

Il faut aussi rajouter un personnage pianiste, qui change de lieu où exercer son art, tous les jours, tous les soirs, et rien que ce personnage et son environnement artistique ou noctambule aurait mérité un tome .

Donc, beaucoup de thèmes effleurés, beaucoup de personnages intéressants qui, soit vous feront trouver ce tome riche, soit vous feront trouver ce tome : fouillis. Une Anne Perry se serait régalée à explorer tous les méandres d'un métier présenté sous différentes facettes, se serait centrée sur ce thème (par exemple le métier de “fille de peu ”, les macs, les maisons closes, les indépendantes, les clients, “les repenties”, les anciennes prostituées, la religion dans tout ça , les associations ... ), et je serais ressortie de son roman en ayant l'impression d'avoir suivi un cours d'histoire sans m'en rendre compte .

"Mort d'une fille de peu", virevolte, se pose, repart pour finalement ne pas rentrer en profondeur.

Seul, le passage sur ce qui arrive à un jeune noir m'a émue...

Quand à l'intrigue policière, elle disparait derrière tous les faits racontés, et sa résolution ne m'a pas convaincue . C'est trop pratique que “le” coupable se trouve comme par hasard dans le champ relationnel de Jane.

Et puis, j'ai été agacée tout du long par le fait que Jane, en vacances , débarque ventre à terre pour sauver sa patronne ou plutôt , le propriétaire de ce grand magasin et son spectacle, sans que JAMAIS, on ne lui propose une rétribution financière ou qu'elle s'en plaigne. Ça ne lui affleure même pas l'esprit. . Jane est un peu trop soumise sur ce plan-là, alors qu'elle est pleine d'initiatives et de prise de risques, pour l'enquête : ça ne colle pas, avec son caractère.





Un avis mitigé sur ce tome.

A voir par la suite...





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Mort d'une fille de peu

Une domestique a-t-elle le droit à des vacances quand elle travaille pour une riche famille New-Yorkaise en 1913 ?

Alors qu’elle était censée profiter d’une semaine de congés, Jane Prescott, la dame de compagnie, mais aussi femme de chambre, couturière et bonne à tout faire de la très riche Louise Tyler, va devoir non seulement créer des costumes pour toute une troupe de théâtre amateur, mais aussi tenter de disculper son oncle d’une accusation de meurtre.

L’histoire nous emmène à la fois dans les maisons bourgeoises de l’époque, mais aussi dans les quartiers mal-famés, nous allons côtoyer de riches femmes oisives qui veulent mettre un peu de piment dans leur vie en jouant de petites scènes de théâtre mais également d’anciennes prostituées qui essaient de changer de vie en apprenant un métier honnête dans un foyer tenu par l’oncle de Jane, un pasteur défroqué.

Ce volume est le troisième de la série mais peut se lire seul.

J’ai bien aimé l’ambiance de l’époque, on voit bien la différence de conditions de vie entre les riches et les pauvres, mais aussi entre les employés et les domestiques et encore plus entre les gens dits “honnêtes” et les filles de mauvaises vies, alors qu’il suffirait de pas grand chose pour qu’une femme riche perde tout, son mari, sa fortune, sa maison et sa réputation et se retrouve à devoir faire n’importe quoi pour survivre.

Une bonne enquête avec une héroïne attachante.

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Une mort sans importance

Ce deuxième tome des enquêtes de Jane Prescott se déroule à New York en 1912, peu de temps après le naufrage du Titanic. Nul besoin d’avoir lu le premier tome pour comprendre celui-ci.

Jane Prescott est dame de compagnie et travaille dans une riche famille, et à l’occasion du futur mariage de la jeune fille qu’elle chaperonne, un meurtre va avoir lieu.

Comme toujours dans la haute bourgeoise, on a l’impression que les apparences comptent plus que la vérité, il ne sera donc pas facile de savoir qui a tué la jeune Sofia, la nourrice des enfants.

De plus, on se rend bien compte que pour ces messieurs dames bien sous tout rapports la vie d’un membre du personnel n’a pas beaucoup d’importance, même s’ils font croire le contraire et prétendent même que ces personnes sont « presque » de la famille.

C’est dans un contexte difficile que l’enquête policière va être menée, car des tensions sociales agitent New-York, la mafia italienne est soupçonnée d’avoir fait le coup, mais la vérité sera peut-être tout autre…

Un roman très agréable, mais pas révolutionnaire non plus.

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Des gens d'importance



Je lis très peu de policiers dits historiques, mais celui-ci m'attirait, et les critiques étaient plutôt enthousiastes. Alors, je me suis lancée et j'ai passé un très bon moment!



Un cocktail gagnant, façon New-York 1910 : prenez une femme de chambre observatrice, à l'intelligence fine, ajoutez une riche famille , ayant du sang sur les mains, où survient un crime odieux ( mais la victime l'était aussi un peu, odieuse...) , un soupçon de fausses pistes ( ah, ces anarchistes!) , quelques gouttes de secrets révélés, remuez, et vous obtenez une enquête officieuse bien frappée, menée de main de maître par une domestique, Jane , redoutable détective.



Je l'ai beaucoup aimée : perspicace, déterminée, écartelée car à mi-chemin entre deux mondes: celui de la haute bourgeoisie, où elle travaille, et des employés, des ouvriers, auquel elle appartient , ainsi que son amie Anna, syndicaliste. Elle fait preuve d'humour aussi. Et d'amour pour un certain journaliste...



La société américaine de ce début de 20 ème siècle est fort bien analysée, l'auteure est historienne de formation, cela se sent. Mais comme une autre babeliote l'a écrit avant moi, ne lisez pas la préface d'Historia, beaucoup trop explicite. Cela gâcherait votre plaisir.



J'aimerais découvrir le deuxième volet des enquêtes de Jane, cependant j'ai cru comprendre qu'il était un cran en-dessous. On verra...

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Des gens d'importance

J’aime beaucoup les romans policiers qui se déroulent dans des milieux sociaux favorisés, à une époque où la police a du mal à se faire respecter ou à être considérée comme un organe de justice indépendant. Je pense aux romans d’Anne Perry (la série des époux Pitt ), d’Ann Granger (la série des époux Ross !) et voilà que je découvre Mariah Fredericks avec cette série où une femme de chambre nommée Jane Prescott mène des enquêtes.



Dans ce premier opus, on fait connaissance avec Jane qui est au service de la famille richissime Bentley. Elle travaille pour Charlotte, la cadette, mais s’occupe aussi de l’aînée Louise, plus terne et plus timide. Le soir où les fiançailles de Charlotte doivent être annoncées, Jane retrouve le corps de Norrie Newsome –le fiancé- dans la bibliothèque, le visage mutilé. Qui a pu assassiner ce jeune homme ? Tout le monde est persuadé que c’est une vengeance de la part d’anarchistes, décidés à faire payer au père la mort d’une centaine de mineurs, abandonnés à leur sort pour des raisons économiques. Et la police de mettre la main sur un étranger, parlant à peine l’anglais mais anarchiste. Jane n’y croit pas et continue à chercher la vérité en compagnie d’un journaliste.



Si l’enquête en elle-même ne m’a pas passionnée, j’ai bien aimé en revanche la vie de Jane, le regard porté sur les milieux sociaux plus modestes, sur ces domestiques travaillant dans l’ombre, au courant des mille secrets de leurs patron (nes), sur ces ouvrières du textile enfermées dans des ateliers surpeuplés à la merci d’un accident ou d’un incendie (lire les dernières pages du roman), sur ces petites gens que les nantis ignorent et considèrent comme des moins que rien. Ce sont ces aspects du roman qui en font le charme.

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Mort d'une fille de peu

C’est un vrai plaisir de se retrouver à New-York en compagnie de Jane Prescott et de son oncle Tewin le pasteur défroqué gérant un foyer d’accueil offrant à d’anciennes prostituées la possibilité d’un nouveau départ dans la vie.

Nous sommes en 1913, George Rutherford le propriétaire d’un grand magasin de frivolités en tout genre organise un spectacle intitulé « Scènes émouvantes de l’émancipation » mettant en scène le contexte de la promulgation par Lincoln de la loi émancipant les esclaves. Le spectacle est l’occasion d’élire une Miss Rutherford parmi dix beautés américaines présélectionnées.

« Ensuite, chacune des Beautés vint réciter l’un des amendements, provoquant un brouhaha lorsque l’audience comprit que les candidates avaient été intégrées au spectacle. »

Le lecteur retrouve également les Tyler chez lesquels Jane a la charge d’assister leur fille Louise ; les Benchley, que l’on a découvert dans son précédent roman Des gens d’importance, sont également présents ainsi que la syndicaliste Anna Ardito dont Jane dit qu’elle est sa « plus vieille amie, la plus proche, aussi, en dépit de nos multiples différences. Je travaillais pour les riches ; Anna, employée chez Industrial Workers of the World, se battait pour les anéantir. »

Portrait réaliste de la bonne société américaine du début du siècle et ses dames patronnesses, femmes de capitaines d’industrie, menant des actions charitables et professant une morale ambiguë auprès des « pauvres », les enjoignant surtout de ne pas chercher à les singer.

Le New York du début du siècle sert de décor au roman, et l’auteure s’inspire d’événements que la ville a connus : « L’armurerie du 69e régiment ne se trouvait qu’à quelques pâtés d’immeubles de chez les Tyler, (…) Le bâtiment (…) accueillait les visiteurs par une bannière au-dessus de l’entrée : EXPOSITION INTERNATIONALE D’ART MODERNE. »

Jane y retrouve son ami Michael Behan journaliste

« — On commence par la Chambre des horreurs ?

Tel était le surnom de la Galerie I, dans laquelle les cubistes étaient exposés. »

Le roman fait la part belle aux musiciens de l’époque et aux danses « animalières (qui) faisaient fureur : le fox-trot venait de se voir rejoint par le bunny-hug, le turkey-trot, le squirrel et bien d’autres encore. Le grizzly-bear était censé reproduire les mouvements d’un ours en train de danser, de sorte que Sadie et moi évoluions l’une autour de l’autre, mains, ou plutôt pattes en l’air, en suivant le rythme. »

Jane déambule dans New York « Je descendis ensuite jusqu’à la 53e Rue, entre la 6e Avenue et la 7e, dans la « Bohème noire » où se réunissaient musiciens, comédiens, danseurs et écrivains célèbres. »

Une pensionnaire du foyer de Tewin Prescott, Sadie Ellis est « retrouvée, assassinée, dans une allée du Lower East Side après ce que la police décrit comme un meurtre particulièrement brutal et inhumain. »

L’enquête de la police, sous la pression des ligues puritaines et moralistes qui veulent faire fermer le foyer de Prescott, prend une direction que Jane s’efforce d’infléchir cherchant à faire éclater la vérité.

« Et la foule, avide d’en découdre, brailla des encouragements avec cette véhémence qui feint de se nourrir du sentiment de sa propre rectitude, alors qu’elle n’a soif que de sang. Qu’ils utilisent la mort de Sadie comme un argument en leur faveur me mit en rage. »

Elle veut non seulement découvrir qui est le criminel, mais aussi réhabiliter le travail de son oncle soucieux de réinsérer des femmes dont la société pense qu’elles incarnent le mal et qui ne peuvent en aucun cas se plaindre de leur sort, notamment lorsque des hommes les traitent comme les jouets de leurs fantasmes.

Le côté humain du personnage de Jane, avec sa candeur, sa naïveté, ses doutes et ses convictions permet à l’auteure, sous couvert d’une intrigue policière, de montrer comment les femmes se heurtent à la domination des hommes dans une société où la recherche honteuse du plaisir peut justifier toutes les dérives.

« Oui, Jane, ton vrai moi se trouve dans un chapeau de chez Paquin. Si seulement tu laissais l’argent te filer entre les doigts, tu accomplirais ta destinée sur terre. Si seulement George Rutherford te disait à quoi tu devrais ressembler, tu vaudrais la peine qu’on te regarde. »

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Une mort sans importance

Dans ce deuxième tome, j'ai retrouvé avec grand plaisir Jane Prescott dame de compagnie, au service d'une riche famille new yorkaise. Elle nous entraîne dans son enquête sur le meurtre d'une nurse d'origine italienne dont personne semble attacher de l'importance pour ce sinistre événement.

En fine psychologue, elle va interroger discrètement tous les protagonistes pour faire éclater la vérité sur cette tragédie.

Nous sommes au début du XX ème siècle et on a l'impression que certaines situations sont toujours d'actualité. Les différences économiques et sociales entre les riches et les pauvres, la place des femmes et leurs combats dans la société, les préjugés sur les exilés.

Plusieurs sujets passionnants sont évoqués dans ce roman foisonnant de détails. Notamment, la marche des femmes dans les rues de New York pour demander le droit de vote m'a particulièrement touchée.

Le style est fluide , agréable avec des rebondissements à chaque page, j'ai vraiment envie que les aventures de Jane Prescott se poursuivent, des indices nous le laissent penser à la fin de ce livre.

J'ai beaucoup aimé les échanges et les contributions de Jane avec le journaliste Michael Behan, qui était déjà présent dans le 1er tome, j'ai souri devant certaines situations, on sent qu'ils vont aller loin ensemble ces deux-là.

Je peux que vous recommandez ce roman si vous aimez les romans policiers historiques, vous ne le regretterez pas.
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L'Affaire du siècle

Betty Gow, vit en Ecosse, quitte l’école à 14 ans, son premier boulot est de prendre soin de la mère de son petit ami Rob Coutts.

« Je restais assise à son chevet pendant ce qui me semblait des heures, à fixer le vieux papier peint aux roses décolorées, que je comptais d’abord dans le sens de la longueur, puis de la hauteur. Je scrutais les visages dans les photos encadrées, trouvant chacun plus fermé qu’une huître. L’ennui était épuisant. Mortel. Les vieilles gens, ai-je décidé, étaient horribles. Aussi impuissantes que des bébés, le côté mignon en moins. Elles pendouillaient et fuyaient de partout, laissaient la nourriture tomber de leur bouche, leurs vêtements s’ouvrir, les révélant pour ceux qu’elles étaient : des sacs de vieille peau aux dents cassées et aux yeux voilés. »



A la mort de Mrs Coutts, elle rejoint son copain à Detroit, s’apercevant qu’il ne sera jamais fidèle, elle part pour le New Jersey, où une amie lui apprend qu’un poste de nurse est proposé dans la famille Lindbergh pour s’occuper de leur fils Charlie.



Un couple particulier, ils suivent la méthode Watson. « - Nous voulons que Charlie soit capable de se débrouiller seul, qu’il ait de l’assurance. Le Colonel et moi (elle lève les yeux vers lui) croyons qu’il faut encourager l’autonomie plutôt que la dépendance. Trop de câlins et d’empressement favorisent l’attachement et le besoin. » « Pendant que nous montons à la nurserie, elle m’explique à voix basse qu’il fait la sieste à midi. Le coucher est fixé à dix-neuf heures. Entretemps, il faut le laisser strictement seul.

- Et s’il pleure ?

- Eh bien il pleure. »



Elle doit garder le bébé durant une longue période, le couple Lindbergh doit s’absenter plusieurs mois, un projet de voyage en Orient. Ils vivent chez les Morrow, les parents de Mrs Lindbergh. Ils passent le plus clair de leur temps dans les airs, elle aussi vole, elle passera sa licence de pilote privé. Ils résideront aussi à Princeton, une vieille ferme, temporairement, puisqu’ils font construire leur propre résidence à Hopewell. Interdiction de parler du bébé, les photographes, les journalistes, sont tenus éloignés.



Durant leur absence, Betty et le bébé, iront vivre chez les grands-parents de ce dernier, à North Haven dans le Maine, au bord de la mer. Elle devra faire très attention, au prince héritier de l’Amérique. Elle nouera une idylle avec un marin Norvégien Henrik Johnson ou Red ou Henry.



Au retour du couple Lindbergh, ils se retrouvent tous chez les parents et un soir Charlie disparait, l’enquête sera longue et complexe. Betty sera bien sur suspecte aux yeux des médias. Je me suis ennuyée dans cette dernière partie, des répétitions, trop de longueurs.



« Il n’y a d’espoir que dans le ciel, que dans ce que l’homme n’a jamais touché. »

Charles Lindbergh.



L'Affaire du siècle de Mariah Fredericks : « En 1932, Charles Lindbergh et Anne Morrow Lindbergh formaient le couple le plus célèbre d’Amérique, adulé à travers le monde entier. Le 1er Mars, leur fils de vingt mois fut enlevé. Deux mois plus tard, on retrouva son corps dans les bois, non loin de leur maison. Un homme fut condamné et exécuté pour ce crime. Toutefois, beaucoup pensent que d’autres étaient impliqués, qui n’ont jamais été identifiés ni n’ont eu à rendre de comptes. »





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Des secrets de famille, deux enquêteurs atypiques, une intrigue bien menée et des descriptions splendides de ce New-York du début du XXe siècle.

Un style splendide, soigné et imagé.



Un régal !
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