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Critiques de Marie-Aude Murail (2715)
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Simple

Simple, alias Barnabé, est un jeune homme de 22 ans qui a l’âge mental d’un enfant de 3 ans. Kléber, son frère de 17 ans, entre en terminale au lycée, mais décide de s’occuper lui-même de son frère. Leur mère étant morte et leur père refusant de s’encombrer de sa progéniture afin de vivre pleinement sa nouvelle vie, Kléber refuse d’abandonner son frère à Malicroix, l’institution où il dépérissait. Se mettant tant bien que mal à la recherche d’un appartement pour vivre avec son frère, Kléber tombe sur un logement en colocation où d’autres étudiants vont vite découvrir que vivre avec Simple n’est pas toujours… aisé !



La grande force de ce roman jeunesse est la capacité de Marie-Aude Murail à brosser des personnages profondément humains et foncièrement attachants. Il y a tout d’abord Simple et son meilleur ami, Monsieur Pinpin, son lapin en peluche qui parle, qui font fondre les cœurs des lecteurs et de tous les autres personnages au fil des pages. Il y a ensuite ce frère qui se plie en quatre et qui sacrifie une grande partie de sa jeunesse pour s’occuper de son frère. Des colocataires au voisin un peu bougon, en passant par l’assistante sociale, les personnages secondaires ne sont d’ailleurs pas en reste, avec un petit coup de cœur pour le sympathique Enzo.



« Simple » invite à suivre la relation émouvante entre deux frères condamnés à se soutenir, tout en livrant une magnifique ode à la tolérance, à la différence et au handicap mental, sans tomber dans le pathos ou dans les clichés. Riche en émotions et débordant d’humour, ce roman jeunesse parvient à aborder des sujets délicats avec grande justesse et en toute simplicité.



La tolérance n’ayant pas d’âge, cette lecture est conseillée pour les jeunes et pour les moins jeunes…
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Oh, boy !

Un papa parti il y a déjà longtemps et une maman qui se suicide, voilà comment la fratrie Morlevent, Siméon, Morgane et Venise, âgés respectivement de 14, 8 et 5 ans, se retrouve seule. Malgré leur "jurement" de toujours rester ensemble, ils redoutent que "l'assistante sociable" ne les sépare, d'autant qu'aucune famille ne semble prête à adopter trois enfants d'un coup. La situation étant tragique, le directeur du foyer de la Folie-Méricourt n'a d'autre choix que d'accepter la fratrie entre ses murs. La juge des tutelles, en charge de leur dossier, trouve deux autres Morlevent habitant Paris. Ce nom n'étant pas commun, elle décide de les rencontrer. Quelle n'est pas sa surprise d'apprendre que Barthélémy est le demi-frère de la fatrie et que Josiane a été reconnue et adoptée par Georges Morlevent. Barthélémy et Josiane ne s'entendent malheureusement pas, cette dernière n'a d'yeux que pour la jolie et douce Venise et Barthélémy, un brin irresponsable, semble ne rien vouloir avoir affaire avec ses soi-disant demi-frère et sœurs...





Voilà une fratrie hors-norme : Siméon, surdoué, frêle, passe son bac à 14 ans, Morgane, intelligente et vive se sent un peu seule et Venise, la petite dernière, est adorable et mignonne. Cette fratrie, qui s'est juré de toujours rester ensemble, va être tiraillée entre Josiane, ophtalmologiste en mal d'enfant, et Barthélémy, antiquaire habitant le Marais, irresponsable, gay et frivole. Même si la situation de ce dernier semble peu propice à l'épanouissement des enfants, rien ne semble jouer pour Josiane. D'autant que la juge des tutelles et l'assistante sociale auront leur mot à dire. Marie-Aude Murail nous offre un roman intelligent, drôle et cocasse, habité par une galerie de personnages aussi fantasques et surprenants qu'attachants. Elle aborde divers sujets, à la fois graves et légers, avec finesse et intelligence, notamment la famille, l'enfance, l'adoption, l'homosexualité, le suicide, la maladie, la violence conjugale ou encore la mort... Ce roman s'avère être une bonne bouffée d'air frais tant les dialogues sont savoureux, les situations tantôt drôles tantôt émouvantes et l'innocence de Venise touchante.



À noter que ce roman a été adapté pour la télévision sous le titre "On choisit pas ses parents" par Thierry Binisti.

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Oh, boy !

Pour continuer dans ma découverte d’auteurs en tous genres et pour changer de mes lectures habituelles, j’ai choisi cette fois-ci un roman jeunesse au titre plutôt original.



C’est l’histoire d’une fratrie.

Les trois enfants Morlevent.

Siméon, un surdoué de 14 ans.

Morgane, une jeune fille de 8 ans qui rêve de suivre les pas de son frère.

Et Venise, une jolie fillette de 5 ans qui fait craquer tout le monde.

Suite à un drame, ils se retrouvent orphelins, sans aucune famille.

Ensemble, ils font le pacte de ne jamais être séparés.

La juge des tutelles cherche alors l’existence d’une éventuelle famille éloignée. Elle trouve deux personnes portant le nom de Morlevent.

Deux personnes littéralement opposées, Josiane et Barthélemy.

On va leur proposer de voir comment prendre la tutelle de cette fratrie.

Sauf que Josiane est catégorique et ne veut que la petite Venise, alors que Bart du haut de ses 26 ans ne pense qu’à s’amuser.

On va alors suivre le destin de ces enfants entre ces deux adultes.



Ce livre m’a un peu fait penser au roman Nos étoiles contraires.

Malgré les difficultés que doivent traverser les enfants, j’ai été touchée par leur courage.

L’auteure fait toujours en sorte qu’il n’y ait aucun moment d’abattement ou d’apitoiement et ça fait du bien.

On a toujours une touche positive pleine d’humour, notamment avec les répliques de la petite Venise qui donnent une touche de fraîcheur à ce roman.

Mais c’est surtout le personnage de Bart qui est pour moi, un vrai rayon de soleil dans cette histoire. Ce jeune homosexuel totalement assumé est un véritable cliché ambulant. Mais il est tellement drôle, maladroit et extrêmement attachant.

Il se met toujours dans des situations rocambolesques qui donnent du rythme à cette lecture. J’ai beaucoup ri avec ce personnage qui est selon moi au centre de ce roman avec Siméon.

En dépit de son stéréotype, j’ai trouvé qu’au niveau psychologique ce protagoniste est le plus développé car on le sent vraiment grandir au fil des pages.

Je m’attendais à des passages douloureux à cause des différents thèmes abordés.

Mais la plume de Marie-Aude Murail est subtile. Elle sait faire passer des messages tout en douceur sans brusquer le lecteur.

J’ai aussi aimé son humour, notamment avec le chapitre 13.

Par contre, j’ai senti une légère perte de rythme un peu avant la fin mais comme le roman est assez court, cet effet n’a pas duré.



C’est un roman plein de tendresse.

L’espoir, le combat, la persévérance et le positivisme sont ici les maîtres-mots.

C’est aussi une belle histoire sur l’apprentissage de l’amour.

Un bon roman jeunesse à découvrir si ce n’est déjà fait.
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Sauveur & fils, tome 1

Peu accoutumée à lire de la littérature jeunesse, j’ai sorti ce livre sans m’attendre à l’apprécier autant.



On suit ici l’histoire de Sauveur Saint-Yves, un grand gaillard noir, psychologue, dans ses différends rendez vous avec ses patients. On s’attache à ce monsieur au grand cœur qui essaie de rendre le monde un peu meilleur. On découvre une panoplie de personnages mal dans leur peau, leur tête, leur famille et le tout nous offre le panel des bleus de la société. Dépression, parents divorcés, homosexualité, maltraitance, on voit les maux de chacun de ces petits personnages.



Quant à Lazare, le fils de Sauveur, telle la petite souris qui écoute aux portes est un personnage bien sympathique, entre ses blagues potaches et sa manie d’écouter tout ce qui se raconte à côté.



Sauveur et fils est une belle série qui plaira aux petits comme aux plus grand. C’est tendre, drôle, réaliste aussi.



De temps en temps, un livre qui se laisse lire, nous donne le sourire et l’envie d’aider un peu autour de soi, c’est déjà pas si mal.
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Simple

Barnabé, surnommé Simple, porte plutôt bien son surnom. Car si son corps a 22 ans, son esprit, lui, n'en a que 3. Kléber, qui a 17 ans, a décidé, contre l'avis de son père, de s'occuper de lui afin de lui éviter Malicroix, une institution dans laquelle son frère n'est pas heureux du tout. En attendant de trouver un appartement, les deux frères vivent chez leur grand-tante mais Simple ne l'aime pas du tout et envisage même de la tuer avec son « vérolair ». Avec les agences de location, ça ne se passe pas tellement mieux, Simple semblant quelque peu effrayer les agents. Lorsque Kléber tombe sur une annonce de colocation, il se présente aussitôt avec son frère. Si Aria et son petit ami, Emmanuel, Corentin et Enzo, deux amis d'enfance, sont déstabilisés au début par le comportement de Simple, ils se prennent assez vite d'affection pour lui et tous les quatre décident de les accueillir à bras ouverts... ainsi que monsieur Pinpin !



Ah, on ne peut pas dire que la vie est simple avec Simple... Ce n'est pourtant pas le courage, la force, la persévérance mais surtout l'amour qui manquent, à Kléber ! Mais, parfois, son grand frère a des réactions imprévisibles, spontanées, difficiles à gérer. D'ailleurs, son propre père n'a pas trouvé d'autre solution que de l'interner, ne voulant pas « s'embêter » avec un fils pareil. Heureusement que Kléber peut dorénavant compter sur ses nouveaux colocataires. Si Kléber, un jeune homme courageux, et Simple sont au cœur de ce roman, entretenant une relation particulièrement touchante, empreinte d'un amour certain, les personnages secondaires ne sont pas en reste. Aussi bien Enzo, qui veut devenir écrivain et est secrètement amoureux d'Aria ; le voisin, monsieur Villededieu, un homme rustre et bougon qui cache bien son jeu ; Zahra qui tombe amoureuse de Kléber ; la petite Amira qui devient une compagne de jeu pour Simple ou encore monsieur Pinpin, un lapin qui n'a pas sa langue dans la poche... Une galerie de personnages colorée, remarquable, empreinte de bienveillance et de tendresse. Marie-Aude Murail dépeint avec finesse, humour et sensibilité, divers thèmes tels que le handicap, l'acceptation de la différence, le regard des autres mais aussi l'amour et l'amitié.

Un délicieux roman...
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Oh, boy !

La fratrie Morlevent est dans une situation délicate : leur père a disparu depuis plusieurs années sans laisser de traces, et leur mère vient de se suicider. Ils font un pacte pour se jurer de ne jamais être séparés ("Les Morlevents ou la mort"). Pourtant, difficile de leur trouver une famille d'accueil, tellement leurs caractères sont différents : l'aîné, Siméon, a 14 ans et est surdoué : Il prépare son bac ; Morgane, 8 ans, première de classe et double de son frère, que personne ne remarque jamais ; et Venise, 5 ans, petite fille modèle, mais très préoccupée par la vie amoureuse de ses barbies.



Sentant venir le foyer arriver, Siméon fait des pieds et des mains pour qu'on retrouve ses demi-frères et soeurs. Mais ce n'est pas gagné d'avance non plus. La première, Josiane, est incapable d'avoir des enfants, et est uniquement intéressée par la garde de Venise, sans beaucoup se préoccuper des deux autres enfants. le second, Barthelemy, enchaîne les aventures d'un soir et n'aime pas trop les responsabilités. de plus, il est homosexuel, ce qui fait un peu tiquer les gens bien intentionnés, qui se demandent si c'est un cadre épanouissant pour la fratrie.



Pour ne rien arranger, on découvre que Siméon est atteint de la leucémie. Barthelemy va petit à petit s'attacher à son demi-frère et tenter d'obtenir la garde des enfants, en demandant un peu d'aide à sa voisine du dessus, battue comme plâtre par son époux. Josiane de son côté, va également faire des pieds et des mains pour ne pas laisser Venise à Barthelemy.



Beaucoup de sujets graves sont traités dans ce petit livre : les enfants abandonnés par leur père, l'homosexualité et ses clichés, la lutte contre la maladie, les femmes battues, la mesquinerie des adultes pour obtenir la garde des enfants (on peut transposer la situation aux couples divorcés). Malgré tout, toutes ces situations sont décrites par des mots simples, et le ton est léger. On rit beaucoup, on écrase une larme de temps en temps. "Oh, boy!" est à découvrir et faire circuler dans votre entourage.
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Sauveur & fils, tome 1

Il y a quelques temps, j'étais en panne.



Panne de lecture. J'ouvrais un livre, qui quelques jours auparavant me donnait sacrément envie, je lisais dix pages et je le refermai. Impossible de m'y mettre.



Puis, mon Sauveur est arrivé …



Drôle de livre avec ce cochon d'Inde en couverture ! Appel du pied marketing ? Tant que ce n'était pas un chat, je pouvais me laisser tenter !



Le héros de ce livre s'appelle Sauveur, oui. Et il est psychologue pour enfants. Ça ne s'invente pas !



Il écoute les enfants des autres, parle avec eux les aide. Il écoute les adultes, ne juge pas mais les fait avancer. Quitte à parfois ne plus être vraiment disponible pour son propre fils, Lazare …



On entre dans le quotidien de ce papa solo et de son petit garçon et immédiatement, on les aime. On a le sentiment de les connaître. Ou du moins, on aimerait réellement les côtoyer !



Les jours s'écoulent et le lecteur voit défiler les séances, dans le bureau de ce héro au coeur immense.



J'ai été scotché par la façon donc Marie-Aude Murail aborde des sujets difficiles, sans clichés et sans manichéisme. le racisme, la différence, le suicide … Vous vous dites que ce n'est pas réjouissant tout ça et pourtant, ça l'est tellement !



Ça pourrait être casse-gueule et pourtant, elle évite tous les écueils et fait de ces sujets graves une ode à la vie et à la différence. Ces choses, plus ou moins immenses, qui rendent uniques chaque être.



J'ai souvent été ému, j'ai beaucoup souri. Ce roman est une petite pépite d'humanité, comme on en lit peu, tous genres confondus. Et surtout, c'est un roman qui se dévore , impossible à lâcher et qu'on referme à regret !

J'adhère donc dès maintenant à l'immense fan-club de Sauveur & Fils et vais m'empresser de lire la suite.



Mon Sauveur, je vais le suivre jusqu'au bout du monde !


Lien : https://labibliothequedejuju..
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Simple

Il est, à mon sens très difficile de ne pas aimer ce livre car il est difficile de ne pas se prendre d'affection pour ces deux frères que tout oppose mais qui ne sont rien l'un sans l'autre. Les personnages sont en effet, les pions majeurs de ce livre, bien que j'aime également beaucoup le style fluide et dynamique de Marie-Aude Murail.



L'histoire est simple : ce sont deux frères qui réclament le droit de vivre ensemble. Alors que le plus vieux a 21 ans et est handicapé mental, le plus jeune est au lycée et souhaite devenir le pivot de famille, mais c'est loin d'être facile. Saura-t-il jouer ce rôle, quitte à perdre sa liberté ou son indépendance ? Quel est le regard des gens et les réactions autour de Simple ? Autant de questions dont on trouve quelques pistes de réponse à travers ce petit livre.



La relation entre les deux frères est vraiment le cœur de cet ouvrage. On peut deviner toutes les émotions par lesquelles passe chacun des deux frères, que ce soit les bonnes comme les mauvaises car on a beau vouloir faire le bien, il n'est jamais facile d'abandonner ses envies, ses plaisirs voire même sa vie pour aider autrui, quand bien même il serait votre frère.

On voit donc Kléber (le jeune frère) se débattre avec l'équilibre qu'il essaie de mettre en place, on voit Simple qui vit sa vie sans se poser de question, qui suit les conseils souvent mal avisés de son conseiller le plus précieux monsieur Pinpin ou encore qui par moment est extrêmement touchant d'intelligence !

Les personnages secondaires sont également remarquables, chacun avec son histoire, chacun avec ses doutes et ses espoirs. J'ai beaucoup aimé Enzo qui sans l'air de rien mène son petit bout de chemin au contact de Simple, de même que monsieur Villedieu.



Les thèmes qu'on trouve dans ce livre jeunesse sont la tolérance, le handicap, le regard des autres, autant de thèmes difficiles et importants qui peuvent et/ou doivent être abordés lors de cette période de la vie.



Un très beau coup de cœur qui entre rires et larmes met du baume sur notre cœur contre les intempéries de l'hiver mais aussi de la vie !
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Sauveur & fils, tome 1

Lorsque Sauveur Saint-Yves ouvre la porte de son cabinet, certains ont un mouvement de surprise tant le bonhomme, du haut de son 1,90m pour 80 kg et de sa couleur de peau, noire, en impose. Défilent au fil des jours des enfants et des adolescents dont l'homme a à cœur de s'occuper. Il traque les blessures, à l'âme et au corps, pour certains, de ces jeunes emplis de mal-être. Que ce soit Margaux qui se taillade les bras, Gabin que la maman dépressive peine à éduquer, Ella, phobique scolaire, qui peine à être soi, ou encore Lucile, Marion et Élodie, trois sœurs qui souffrent de leur nouveau schéma familial. Heureusement, Sauveur est là pour les écouter. Mais, visiblement, l'homme, qui a perdu sa femme il y a 5 ans, est plus démuni lorsqu'il s'agit de s'occuper de son fils de 8 ans, Lazare. Souvent livré à lui-même, le petit garçon, par une porte dérobée, ne perd pas une miette de ce qui se confie au cabinet...





Ça se bouscule à la porte de Sauveur Saint-Yves, psychologue clinicien. Il faut dire qu'avec un tel prénom, ses patients ont grand espoir de l'être, sauvé. Chaque adolescent qui entre dans ce cabinet a quelques soucis, des bleus a l'âme ou au cœur. Que ce soit la phobie scolaire, l'énurésie, le mal-être ou encore la dépression, ce cher docteur a bien du travail. Marie-Aude Murail dépeint, avec finesse et, à la fois, avec gravité et légèreté, les blessures et les bobos de chacun. Que ce soient les patients ou Sauveur lui-même. D'origine martiniquaise, veuf, il a quitté, avec son fils, Lazare, son île pour la métropole. Peu à peu se dessine son passé et les mystères se lèvent. Chaque personnage apporte du souffle à ce premier tome prometteur. Des personnages très attachants qui, pour certains, se dévoilent au fil des rendez-vous hebdomadaires, et d'autres que l'on suit quotidiennement, notamment Lazare et son meilleur ami, Paul. Il se dégage, de ce roman, beaucoup d'humanité et de tendresse, non sans une pointe d'humour.
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Oh, boy !

"Oh boy!" de Marie-Aude Murail est une petite perle de 200 pages trouvée dans le bac des livres voyageurs de ma gare.

Roman à destination des adolescents, j’ai été inspirée par le titre évocateur et la photo des barbies de couverture. Gamine, j’adorais ces poupées surtout parce qu’on n’avait pas les moyens de les acheter !

Au fil des pages, on suit la vie de 3 enfants âgés de 5 à 14 ans, orphelins, qui s’unissent pour combattre de douloureux problèmes : assistante sociale, placement en foyer, juge, tutelle, adoption... Ils se découvrent un frère et une sœur beaucoup plus âgés, tellement différents, issus d'une première union du père. Invraisemblable au départ, ils arrivent, ensemble, à tisser de véritables liens familiaux.

On s'attache à la fratrie, aux "oh, boy!" et "hypersex" de Barth, aux histoires glauques des barbies de Venise, aux cafés-Temesta, aux pow-wows. A noter aussi les titres des chapitres. Par exemple au chapitre treize, une simple page vierge : « Chapitre 13 qui n'existe pas pour ne pas porter la poisse aux Morlevent », comme on le fait à l’hôpital (il n’y a jamais de chambre 13 ou d’étage 13 dans les hôpitaux)



C’est une fresque sociale réaliste car les sujets abordés sont graves : le suicide, le deuil, l’adoption, les hauts potentiels, le cancer, l’homosexualité, la violence conjugale… sans que le développement soit dérangeant parce qu’écrit avec beaucoup de sensibilité et d'humour. Un livre aux multiples facettes qui alterne les émotions de façon décalée, fantaisiste et qui reste positif.

Une belle bouffée d’air frais !









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Simple

C'est avec mon petit-fils que j'ai découvert l'histoire de Simple de Marie-Aude Murail bien connue pour ses romans "Jeunesse".

Kléber et Barnabé sont deux frères. Kléber a 17 ans et va entrer en terminale. Barnabé a 22 ans. On le surnomme "Simple" car il a un âge mental de 3 ans.

Leur mère est décédée et leur père refuse de s'occuper d'eux car il décide de vivre sa vie. Il veut placer Simple dans un institut nommé "Malicroix".

Grâce à la somme léguée par la maman, Kléber espère garder son frère avec lui.

Simple est très sympathique malgré toutes ses bêtises.

Ils trouvent un logement en colocation avec d'autres étudiants qui sympathisent avec les deux frères.

Le livre est rendu vivant grâce au vocabulaire de Simple qui transforme les mots , à son interprétation du quotidien, aux quiproquos qui s'installent entre Simple et les personnages qui entrent en scène.

Il est aussi touchant pour un jeune qui fait connaissance avec le handicap.

J'ai pensé directement au film "Rainman" qui a sûrement été une source d'inspiration pour l'auteure.

C'est une belle lecture et une belle occasion d'échange avec mon ado de petit-fils.

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Sauveur & fils, tome 1

Sauveur Saint-Yves exerce la profession de psychologue clinicien dans son cabinet privé à Orléans.

Il est veuf et vit seul avec son fils Lazare, 8 ans et un hamster.

Lazare a la particularité d'écouter les consultations de son père lorsqu'il rentre de l'école. Il suffit de se faufiler dans un étroit couloir. Dissimulé derrière une tenture, il entend tout.

Nous, lecteurs, nous lisons la version des grands et l'interprétation du petit, cela donne du piment à l'histoire.

Sauveur reçoit des adolescents, des adultes et ne les laisse jamais tomber quitte à recevoir un ado chez lui.

Autre problématique, Sauveur, né aux Antilles, est noir. Lazare est métis. Ils doivent faire face à des réflexions des personnes qui les fréquentent et sont donc confrontés au racisme sous la vision sereine de Sauveur qui ne prête jamais de mauvaises intentions aux personnes.

Mais notre Sauveur n'est pas sans problème. Il reçoit des signes qui le ramènent à la mort de sa femme et n'ose jamais parler de sa maman au petit.

Un peu de mystère dans tout cet humour distillé par Marie-Aude Murail qui nous montre dans ce livre, la parfaite connaissance qu'elle a des enfants comme la particularité que certains ont d'essayer de comprendre le monde des adultes.

On retrouve aussi l'humour de l'auteure à travers ses jeux de mots, ses blagues, ses devinettes.

J'avais déjà rencontré son style dans "Simple".

Marie-Aude Murail montre un très grand sens de l'observation des enfants, des ados et si on a gardé son âme d'enfant, on ne sait qu'adhérer à son livre.

J'ai connu le livre en lisant une critique de Canel il y a quelques temps. C'est ce qui m'a donné envie de le lire.



Challenge plumes féminines
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Miss Charity

Roman de Marie-Aude Murail. Illustrations de Philippe Dumas.



Miss Charity Tiddler est une petite fille solitaire. Ses sœurs sont mortes en bas âge et elle n’a pour seule compagnie que sa bonne Tabitha et des petits animaux qu’elle recueille et sauve de la mort, quand elle le peut. « Peter révéla tout de suite sa nature confiante et malicieuse. Il adorait enfouir sa tête sous mon aisselle en rabattant les oreilles et passer de petits coups de langue sur mes joues. » (p. 75) Dans la nursery du troisième étage de la riche maison de ses parents, Charity se constitue une ménagerie d’animaux blessés ou destinés à la casserole. Ainsi défilent Madame Petitpas, Mme Tutu, Master Peter, Julius le rat, Darling le crapaud, Jack le hérisson, Cook le canard, Petrucio le corbeau. Charity est désespérément solitaire, incapable de se lier avec les enfants de son âge et rarement bienvenue dans les réunions d’adultes. En public, elle trompe son ennui en se récitant les pièces de Shakespeare qu’elle apprend pour son plus grand plaisir. Ce qui ne fait pas l’unanimité. « Elle récite du Shakespeare au milieu de tout un ramassis de bestioles. » (p. 93)



Pour Mrs Tiddler, il n’est plus possible de laisser l’enfant sans gouvernante. Arrive alors Mademoiselle Blanche Legros qui lui offrira le plus beau des cadeaux, celui de lui apprendre l’aquarelle. Dès lors, Charity ne cesse de croquer la nature dans les environs de la demeure de Dingley Bell et de dresser le portrait de ses petits amis à plumes et à poils. L’enfant se passionne pour l’étude des animaux, des champignons et de la nature. « À partir de ma huitième année, mon amour des animaux se doubla d’un véritable intérêt scientifique. » (p. 31) Même accompagnée d’une gouvernante, cette singulière enfant est une piètre pianiste et une médiocre danseuse. Elle est loin d’être une compagne à la hauteur de ses cousins Philip, Lydia et Ann. Et elle éprouve une singulière attraction pour le jeune Kenneth Ashley. « Ce garçon, qui se donnait des allures de dandy, devenait de plus en plus insupportable en vieillissant. » (p. 109)



De chapitre en chapitre, Charity grandit. La voilà adulte et toujours aussi solitaire, un peu perdue, uniquement passionnée par les animaux, la peinture et ses carnets d’étude. « Je crois que j’avais une terrible envie d’écrire quelque chose, mais je ne voyais absolument pas quoi. » (p. 201) Qu’à cela ne tienne, son amour pour les petits animaux sera sa source d’inspiration. Elle écrit les aventures de Master Peter, de Désirée la souris ou de Madame Tutu. Ses petits livres font fureur auprès des enfants et son avenir financier est assuré, au grand dam de sa mère qui désespère de la voir travailler et rester célibataire. Les années passant, Charity souffre de sa solitude, mais refuse de renoncer à son indépendance. Qu’il s’agisse du beau Kenneth Ashley ou d’un autre homme, Charity n’est pas de celles qui se laissent enfermer.



Miss Charity était une petite personne trop grave pour son âge et elle est devenue une jeune fille, puis une jeune femme parfaitement consciente de ses défauts, de son caractère de cochon et de sa volonté de vivre à sa guise, même si, certains jours, sa neurasthénie prend le dessus. « Je suis dans ma vingt-troisième année. Mais je me sens plus âgée. Et pourtant, je n’ai presque rien vécu. Les années immobiles comptent peut-être doubles. » (p. 425) Née et élevée dans une bourgeoisie oisive, l’enfant va à l’encontre des projets de sa mère, mais elle incarne une nouvelle génération de femmes. Elle fait de sa tendance à la folie et de son originalité sa force et c’est cela qui fait d’elle un personnage si attachant et si aimable.



Les dialogues sont de forme théâtrale, mais la narration est celle du roman. C’est tout l’esprit de cette petite fille qui met en scène ce qui lui tombe sous la main, mais qui pose aussi un regard grave et réfléchi sur sa vie et son entourage. En introduction, Marie-Aude Murail remercie le lapin de Beatrix Potter. Et tout son texte est un hommage à l’auteure des aventures de Peter Rabbit, mais aussi aux textes de Frances Burnett et de Kenneth Graham où l’enfance et les animaux sont des sujets à la fois tendres et profonds. Les illustrations de Philippe Dumas sont douces et pointues, comme celles de Quentin Blake, célèbre illustrateur des romans de Roald Dahl. Elles parsèment le texte et lui confèrent une extraordinaire capacité d’émerveillement. Chaque page devient l’occasion d’une aquarelle, à la fois drôle et pétillante. Le texte distille un humour très anglais et pince-sans-rire, mais également un humour enfantin à la fois innocent et cruel. Ce roman de plus de 500 pages est un petit bijou de littérature jeunesse qui ravira également les parents. Il est à mettre entre les mains des jeunes lecteurs qui plongeront sans difficulté dans l’histoire de cette enfant fantasque, soupe au lait et adorable.

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Simple

Simple est un beau livre.

Simple est un bon livre, qui vous réchauffe le cœur et vous mouille un petit peu les yeux.

Simple est le surnom de Barnabé, le grand frère de 22 ans de Kléber.

Kléber, coûte que coûte, s'occupera, veillera sur Simple. C'est leur mère qui, avant de mourir, l'a demandé à Kléber.... Parce que, voyez-vous, Simple a trois ans d'âge mental (trois ans et demie , les bons jours).

Alors, Kléber a 17 ans et est en terminale au lycée. Ce ne sera pas du gâteau de veiller sur Simple (je n'ose dire que ce ne sera pas simple).

Mais pour Kléber, Simple et Monsieur Pimpin son lapin et ami de peluche ne retourneront pas à Malicroix. C'est hors de question.

Ce postulat posé, Marie-Aude Murail installe Kléber, Simple et Monsieur Pimpin dans une coloc! Avec Simple et Monsieur pimpin, ce sont les bêtises et les quiproquos qui vont animer l'appartement. Ce sont aussi des cœurs qui vont s'ouvrir et se révéler: Kléber ne sera plus seul et Simple aura de nouveaux amis... Mais cela ne sera pas facile, et l'ombre de Malicroix (Honni soit qui? Malicroix!) plane au-dessus de Simple.

Simple est un bon livre, que j'ai quitté à regret. Un livre parfois secoué et discrètement poignant... Mais jamais larmoyant ni moralisateur. Juste juste et simple.

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Sauveur & fils, tome 1

C'est un moment très agréable que je viens de passer grâce à Canel qui m’avait prévenue que je serais séduite par Sauveur ! ma sympathie pour les psy, qui est déjà grande, n’a fait que s’amplifier …

Sauveur & fils est un roman frais, qui fait du bien. Les personnages sont attachants, même si on rencontre quelques « cas » dans le cabinet de notre psy ! C’est d’ailleurs l’occasion de nous faire prendre conscience ( si besoin) du mal être de beaucoup d’enfants ou adolescents et des difficultés que peuvent engendrer les familles recomposées et les différentes formes d’unions.

Mais tout ceci est traité avec humour, tendresse , tolérance et bonne humeur.

La relation entre le père, Sauveur et son fils Lazare est, elle aussi , touchante et ne fait que confirmer qu’il est plus facile d’aider ou de traiter les problèmes des personnes qui nous sont étrangères que ceux de ses proches ( Ne dit-on pas que les cordonniers sont les plus mal chaussés ?) et ceci est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit de psychologie .

Idéal à lire un jour gris, pluvieux et tristounet puisque l’on ne lève pas le nez du livre et qu’on ne remarque donc pas la pluie sur les vitres et le gris qui envahit tout l’horizon ! C'est également un jour idéal pour aller chez son psy ;-) Merci encore Canel !

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3000 façons de dire je t'aime

Ce n'est pas une simple romance,

C'est bien mieux !



Ce n'est pas qu'un roman jeunesse,

Cette étiquette ne veut rien dire...



Ce n'est pas non plus un roman d'amour,

C'est beaucoup plus subtile.



Ce n'est pas une pièce ce théâtre,

Et pourtant de théâtre, il en est beaucoup question !



Ça pourrait être une belle histoire d'amitié,

Mais ce serait bien trop réducteur.



C'est un roman initiatique...

Oui, ça on peut le dire. Mais ce n'est pas seulement ça !



C'est quoi alors ?

Un roman de MAM, pur jus !

Comme on les aime !
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Angie ! Tome 1

Début 2020, la ville du Havre ne se débat pas seulement avec l'épidémie de Covid qui s'abat sur la planète, mais aussi avec une affaire criminelle aux ramifications multiples. Riches commerçants du port, dockers, joueurs de poker, truands et policiers avancent masqués, pas facile pour la police de tirer les choses au clair ! Et voilà que le capitaine Augustin Maupetit se retrouve confiné entre ses quatre murs, cloué sur un fauteuil-roulant. Heureusement qu’il y a Angie, sa jeune voisine de palier qui semble plus motivée pour débuter sa formation d’enquêtrice que par l’école à la maison…



L’intrigue policière est si parfaitement construite pour nous tenir en haleine que même en lecture à voix haute, on voit à peine passer les 440 pages de ce roman. Mais là n’est peut-être même pas l’essentiel ! Le chemin pour arriver au dénouement est si réjouissant qu’on réfrène son envie de connaître le fin mot de l’histoire pour prendre le temps d’en savourer chaque page. De profiter de la délicieuse galerie de personnages, dont se révèlent progressivement les rêves, les failles et les petites manies intrigantes. Angie, bien sûr, douze ans de perspicacité et de joie de vivre, et un don inné pour poser les bonnes questions ! Sa mère, si secrète, dont le quotidien d’infirmière libérale nous a beaucoup intéressés car nous avons plusieurs infirmières dans la famille. Et tous les autres, humains et animaux…



Angie !, comme tout roman muraillesque qui se respecte, nous parle d'une époque, en l'occurrence la nôtre. Les villas huppées et les quartiers populaires où des dockers syndicalistes distribuent des tracts de la CGT contre la réforme des retraites, les différents services de police, les grues vertigineuses du port comme les colonnes de Paris Normandie offrent à cette histoire un décor normand et contemporain que les deux auteurs brossent avec lucidité, et toujours ce qu’il faut de tendresse et d’humour.



« Ils entrent masqués, car on ne viole pas un domicile à visage découvert, c'est un principe qui n'a rien à voir avec le Covid. »



Ce roman est donc aussi la chronique de l'annus horribilis 2020, des rumeurs d’un « virus chinois » à l’annonce solennelle du confinement, en passant par les débats sur l’utilité du masque et l’essor des visioconférences et des checks du pied. Vous vous dites peut-être qu’on n’a que trop entendu parler de tout ça ? Je me suis posé la question, navrée que je suis de voir mes garçons privés de leurs copains depuis maintenant un an (chez nous, en Allemagne, les écoles sont de nouveau fermées depuis plus de deux mois…). Et bien figurez-vous qu’ils ont été absolument ravis de reconnaître dans l’histoire leur vécu de cette année hors-normes dont ils ont volontiers ri de bon cœur (« Mais non, Maman, on ne peut pas aller se coucher au moment de l’école à la maison ! »).



Un roman vivant, captivant et réconfortant dont nous allons suivre avec attention la suite – puisque les dernières pages nous révèlent que, ô belle surprise, ce sera une série !
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Sauveur & fils, tome 2

Après des vacances en Martinique, c'est l'heure de la rentrée... Aussi bien pour les enfants que pour Sauveur Saint-Yves, psychologue clinicien installé à Orléans. Parmi ses patients, il retrouve Blandine, l'hyperactive qui cache ses angoisses, notamment depuis la TS de sa soeur, Ella/Elliot qui peine à se définir et finit par accepter sa part de masculinité ou encore Alexandra qui a quitté son mari pour une femme, Charlie, avec qui elle essaie de faire un enfant. Quelques petits nouveaux font leur entrée comme Gervaise Germain qui souffre de TOC et est persuadée que son beau-frère l'a quimboisée, Samuel qui ne supporte plus la surprotection et l'intrusion de sa mère ou encore Dina et sa petite fille, Raja, qui ont fui la guerre... Une année qui commence sur les chapeaux de roue pour Sauveur d'autant que Gabin, de plus en plus déscolarisé, semble s'installer définitivement chez lui depuis que sa mère est internée... Côté vie privée, sa relation avec Louise se concrétise...



L'on retrouve avec plaisir Sauveur et Cie dans des aventures pour le moins pas si banales. Marie-Aude Murail dépeint une galerie de personnages tout aussi attachante mais qui, évidemment, connaît son lot de déboires. Notamment tous ces adolescents et leurs problèmes au quotidien : déscolarisation, hyperactivité, mal-être, intégration, famille décomposée et recomposée... Les adultes ne sont pas en reste au vu de l'incompréhension qui règne parfois dans les familles. Cette saison 2 révèle également son lot de surprises et de rebondissements. Toujours avec bienveillance, humour et tendresse, l'auteure radiographie brillamment une société parfois en perte de repères. Une saison tout aussi enlevée et haute en couleurs...
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3000 façons de dire je t'aime

Une vraie surprise !

Avec ce titre gnangnan je m'attendais au pire... Mais en fait non, c'est loin d'être mièvre. Tout au contraire. ce trio d'adolescents, de jeunes adultes en fait, est plutôt mature. Leur passion pour le théâtre va les faire réfléchir à leur vie, leur avenir, leurs amours.

J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt et de curiosité le parcours de Chloé, Bastien et Neville, leur évolution, leurs prises de conscience, leurs décision. J'ai beaucoup apprécié de ne découvrir qu'à la toute fin qui était le narrateur de cette histoire (tout au long, apparaît le "nous" de la narration pourtant chaque personnage est décrit d'un point de vue extérieur).

Une histoire de maturité, très réussi.
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Ma vie a changé

Madeleine Bouquet, professeure documentaliste dans un collège, respire l'ennui. Sa vie est froissée d'infidélité, de déception et de morne routine.

Mais un jour un parfum de muguet flotte dans son appartement et sa vie commence à prendre un autre tournant. Elle se pétale d'un brin d'espoir, de frivolité, de désordre, mais surtout de fantastique, pour le plus grand bonheur de son fils Constantin, élève de 5e.

Pour autant elle ne voit pas la vie naïvement en rose, mais la vie en vrai, avec ses fenêtres ouvertes sur d'autres couleurs.



Un roman qui décrit avec humour les goûts littéraires des collégiens, lorsqu'ils lisent, et avec tendresse le malicieux Timothée, elfe insupportablement attachant.

Il y a juste un petit truc qui m'a fait tiquer. Pourquoi la femme de ménage écrirait-elle forcément des notes avec des fautes ?

« Il y a un court-circuit dans votre cafetière. Je m'ai presque électrocuté. » « Votre machine à laver fuit. Je m'ai presque tué en glissant. »

Bon c'est vrai, cela m'a fait sourire, alors je passe.



J'aime beaucoup la fraîcheur des noms des différents personnages.



Pour conclure, si vous voulez mettre un parfum léger dans votre journée, lisez « Ma vie a changé » et peut-être l'elfe Timothée emménagera-t-il chez vous le temps de vous apprendre à sourire ? À prendre la vie comme elle vient puisqu'au fond on n'y peut rien si un jour il fait pluie ou bien soleil.







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