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Citations de Mark SaFranko (67)


Y a rien de plus fascinant que le malheur, surtout quand c'est pas le tien...
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On dit qu'avoir de l'argent c'est la racine de tous les maux, mais j'ai jamais bien compris pourquoi. Comme chacun sait, c'est exactement le contraire qui est vrai.
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Quand il se fait tard, je regarde les infos locales. Tremblements de terre, famines, ouragans, crashs aériens, meurtres. Ça aide de savoir que des gens partout dans le monde sont confrontés à bien pire que moi. En comparaison, mes problèmes ne sont rien - des broutilles.
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Tous les clichés archi-usés concernant les femmes me sautèrent à la cervelle. Irrationnelles. Frivoles. Impénétrables. Complètement déraisonnables. Mon pote, j'entravais que dalle à celle-là. Mais quand t'es amoureux, t'es censé faire quoi ? Tu restes dans son ombre et tu la regardes comme la huitième merveille du monde digne d'être tout à la fois crainte et admirée mais comprise, ça, jamais.
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Livy se plaignit que ses cours la barbaient et annonça qu'elle envisageait de laisser carrément tomber ses études. Tous les grands étaient-ils pas autodidactes de toute façon ? Hemingway, Steinbeck, Faulkner, Miller, Kerouac : tous avaient fui les murs de l'université !
Le pire destin serait de finir en Joyce Carol Oates confortablement installée dans une tour d'ivoire peinarde, à gribouiller page sur page de mots desséchés, privés de tout lien avec quoi que ce soit d'organique, de vivant.
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De temps à autre, je réussissais à démarrer un roman, une nouvelle, une pièce de théâtre, dans un brusque élan d’inspiration confiante, mais va savoir pour quelle raison – c’est qu’en général je me trouvais mystérieusement à court pour la suite – chaque projet avait avorté dès les prémices de sa gestation. Dix ou quinze pages incandescentes, puis le court-jus et un grillage de fusibles déconcertant. Je tentais de m’en dépatouiller pour finir empêtré tel un poisson dans la nasse de mes propres interrogations sans fond.
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- Les syndicats sont la cause de tous les problèmes de l’Amérique, Max, et ceux qui disent le contraire sont des ânes ! Pourquoi est-ce que ces fichues bagnoles coûtent une fortune à ton avis ? A cause des exigences des syndicats, pour sûr ! Est-ce que tu peux m’expliquer pourquoi un simple plombier gagnerait autant qu’un homme qu’a fait des études pendant des années pour devenir médecin ou savant ? A cause du communisme, bon Dieu ! Ces sangsues veulent le beurre et l’argent du beurre ! Ils sont allés à l’école jusqu’à seize ans, ils posent du béton ou remuent de la merde, et il faudrait qu’on les traite comme des rois ! Ils voudraient empocher le pactole ! Faut qu’y se réveillent ! Le dernier des couillons pense qu’il a droit à sa part du gâteau ! C’est la rapacité, mon garçon, la rapacité qui sera la ruine de ce pays !
- Ah bon…
- C’est comme ces bamboulas… Leurs bonnes femmes envahissent les services de l’aide sociale, ils ont dix, douze gosses, et ils voudraient que ce soit le gouvernement qui raque ! Mais qui leur a demandé d’avoir tous ces chiards ? Et je serais coupable parce que je suis blanc ? C’est pas moi qui les ai mis sur ces satanés bateaux négriers ! Qu’on m’accuse pas de ce qui s’est passé il y a quatre cents ans ! J’ai jamais rien fait pour les persécuter ! Regarde-moi ! Merde ! J’avais rien du tout quand j’étais gosse, mais est-ce que tu m’entends me plaindre ?

J’ai eu droit à ce discours des centaines de fois. Et rien de tout ça n’a le moindre rapport avec ce qui est arrivé à la Biscayne. Mais je ferme ma gueule et je hoche la tête. Je sais qu’il me range du côté de « l’ennemi », quel qu’il soit, et je sens monter en moi une haine féroce contre le paternel, même si c’est son sang qui coule dans mes veines.
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La mort, comme chacun sait, n’épargne personne, ne respecte aucune heure et aucun lieu précis.
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J’avais toujours eu l’œil pour la beauté : imbécile que j’étais, je croyais que c’était un truc qui comptait. Tel le mendiant qui convoite le palais du royaume, je désirais ce que je pouvais pas posséder. Mais j’étais las de convoiter l’inaccessible.
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C'est usant d'être déçu encore et encore. Tu finis par te dire que rien ne changera jamais. Que toute ta vie les choses ne feront que s'aggraver, et que c'est normal. Tu t'habitues à te faire flinguer. Et peu à peu tu réalises que t'en as plus rien à battre.
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 C’est possible. Tout est possible. Mais c’est peu probable. Seuls les maîtres ont le pouvoir de surmonter l’influence des planètes. Pensez à Paramahansa Yogananda, ou Krishnamurti. Et même eux ont eu leur part d’ennuis.
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Si les gens savaient ce que vous avez derrière la tête la plupart du temps, ils seraient stupéfaits, voir consternés.
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LE NŒUD

Au milieu de la nuit
Toutes les nuits vers trois ou quatre heures
Juste avant que mes yeux ne s’ouvrent tout rond et
Que je me sorte de mon lit pour m’amener pisser un coup

J’ai cette vision
Une vision simple
D’un nœud de pendu vide

Gracieusement je monte sur l’échafaud du bourreau
Je passe ma tête
Je sens la corde se serrer doucement autour de mon cou

La suite ne nécessite aucune explication

Mais quand même je ne comprends pas ce que signifie cette vision :

Si c’est ma dépression clinique et chronique
qui ramène sa sale gueule
Ou si elle est censée vous représenter vous, ma femme
et le même qui dort paisiblement dans la chambre d’à côté

Ou alors qu’un jour c’est moi qui vais me retrouver sur la potence
après que j’aie perdu la raison une bonne fois pour toutes et commis
un sanglant carnage

Ou peut-être que ce nœud n’est rien d’autre qu’un (c’est ça, rien d’autre que !)
Un symbole de nos dilemmes existentiels sur terre ici-bas

Et donc je me retrouve allongé là, bloqué
À attendre, le souffle court,
Qu’une explication surgisse des ténèbres

Elle ne vient jamais
Et j’ai perdu tout espoir qu’elle vienne un jour

Et puis je trouve mes jambes
Je bute contre la commode
Et je m’assois sur ce putain de chiotte comme une femme

Et je laisse faire

De retour dans la chambre
Les chiffres iridescents du réveil indiquent qu’il me reste
Deux ou trois heures
Avant que je n’aie à me lever de nouveau
Et passer ma tête
Dans le nœud
D’un autre jour.
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EDDIE – Je détestais L.A. Détestais ce putain de soleil. Chaque jour le même putain de truc – soleil et ciel bleu. Dis-moi – quel genre d’endroit te fait détester le soleil ? Cette putain de ville m’a presque fait basculer. Il n’est pas de plus grande solitude que s’asseoir sur le sable de Santa Monica entouré de tous ces winners et ces wannabes à regarder le soleil plonger dans le Pacifique. Surtout quand tu es au chômage. On a une impression de… de fin du monde.
HANK – On a pourtant eu du bon temps là-bas, non ?
EDDIE – De temps à autre. Mais putain, malgré ça j’ai détesté. C’est mieux ici, à New York. La foule, la crasse, les rats, les terroristes. En dépit de ce qui m’est arrivé avec Sinead et le gamin, c’est toujours ce que je ressens. Au moins… au moins, ici c’est vrai. Au moins, ici tu vois la saleté sous les ongles ; ce n’est pas recouvert par du vernis. Au moins, ici un acteur doit monter sur scène de temps à autre et faire ses preuves, il ne peut pas seulement se contenter d’exhiber sa bonne tête devant une putain de caméra. Hé, Hank ?
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EDDIE – Merci… Hank, qu’est-ce que j’étais censé foutre, putain ? Obéir au doigt et à l’œil ? Je suis quoi, un homme ou… ou autre chose ? Bien sûr, elle a été à mes côtés toutes ces années, elle s’est occupée de ma mère quand elle était en train de mourir. Sinead est un véritable ange de miséricorde, Hank, je l’ai toujours dit. Mais je suis comédien. La place des acteurs est ici à New York, même s’ils ne travaillent pas. Parce que, finalement, j’ai de l’espoir ici. Même si c’est un faux espoir. Qu’est-ce que j’irais foutre dans cette putain de ville de Ballybunion, en Irlande, regarder brouter les vaches ? J’y ai passé du temps, je sais. C’est un endroit où les rêves meurent. Tu sais pourquoi ? Parce que trop de beauté c’est la mort. Tout ce vert, et la mer et Dieu – C’est la mort. Tu passes quelques semaines à Ballybunion et tu comprends méchamment vite pourquoi tous ces poètes irlandais se sont saoulés à mort ou sont partis. Et je suis mort, sans rêve, Hank. Mort.
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L’absence d’alcool me rendait nerveux. Je m’étais rempli une flasque de Cutty avant de quitter l’appartement et je l’avais glissée tout au fond de ma poche intérieure de caban mais j’avais pas encore pu taper dedans. Être coincé dans une réception mondaine sans une goutte d’alcool, c’est le cauchemar : un peu comme débarquer sur une plage sans sable. Mais pour ces disciples du Programme, l’alcool était un poison proscrit, banni, et tu risquais pas d’en trouver une goutte à des lieues à la ronde.
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Entre la chaleur et ce fait peu glorieux, autant dire que j’étais un chacal en rut. J’aurais bien tenté une ouverture sur Mrs London mais elle était du genre boulot-boulot, pas un soupçon de flirt dans l’air.
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Mais cet après-midi-là, avant de pénétrer dans la cour, il compta dix étages avant de fixer le regard sur une longue rangée de fenêtres noires, et il ne put s’empêcher de frémir à l’idée qu’un corps humain ait été projeté de l’une d’elles à peine quelques heures auparavant.
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Un rythme se crée en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire. Et alors que la chose s’accélère jusqu’à la frénésie, la porte s’ouvre soudain d’un coup sec sous une rafale de vent.
Puis je l’entends au loin : la mer.
Tout juste au point de non-retour, nos explosions coïncident avec le fracas d’une vague. Puis nous nous relâchons, deux bateaux dans la silencieuse écume blanche salée, comme les larmes d’une vieille statue, pour quelque chose, quelqu’un, dont on ne se souvient plus. (« Le fracas d’une vague »)
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Quoi qu’il en fût, c’était bien la vérité – Rick Weston avait été le guitariste soliste de Lance Niles au tout début de sa carrière. Mais ça, évidemment, c’était loin derrière, au moins vingt-cinq ans, et ils n’avaient plus joué une note ensemble depuis. Lance, grâce à son talent, son ambition et sa chance inouïe, était devenu une superstar et avait récolté tout ce qui allait avec. La vie de Rick, en revanche, avait emprunté une tout autre trajectoire : il était passé du groupe originel de Lance à Trenton dans le New Jersey, Saber-toothed Cat, à des groupes nettement moins formidables, jusqu’à ce qu’il finisse par complètement délaisser la guitare en faveur de la pedal steel dans une succession de différents groupes de country music, se marier et avoir des gosses, divorcer et se remarier. Et puis un beau jour, quand enchaîner les tournées des bars à shooters avait fini par se faire trop épuisant, il alla se faire couper les cheveux bien courts, suivit une formation d’agent immobilier, et se retrouva dans la situation improbable de servir de chauffeur – entre deux visites de maisons Tudor ou fédérales – à de jeunes mères au foyer. (« Refrain maudit »)
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