L'intrigue se déroule entre Hoboken, un quartier en pleine gentrification et New York, un inspecteur de police du nom de Brian Vincenti est en pleine crise existentielle. Il erre à la recherche de réponses dans le paysage urbain post 11 septembre 2001. A côté il doit enquêter sur ce qui semble être un
suicide, le tout en tentant vainement de sauver son mariage. C'est une histoire assez pessimiste, sombre, en nuance de gris mais qui pose des questions sociétales intéressantes. Il y a également l'un des tout premiers policiers transgenre, Tom Flaherty devenue Ellen Smith, une ancienne coéquipière de Vincenti. Personnage bien travaillé, loin des clichés habituels sur les personnes transgenres et ça fait du bien car je ne m'y attendais pas en lisant ce roman.
Plus qu'un roman policier, le livre développe une philosophie cynique qui m'a beaucoup plu. C'est d'ailleurs son gros point positif, la manière qu'a
Mark SaFranko d'aborder un thème douloureux pour les Etats-Unis, autrement le flic en déroute qui picole…bon… c'est pas nouveau, il n'a rien inventer de ce côté-là. C'est vraiment son aspect désabusé, presque mélancolique qui m'a fait éprouver une certaine pitié mais aussi de la compassion pour Vincenti.
Les chapitres sont assez longs et découpés par date, du mardi 16 mars 2002 au mardi 23 mars, mais le rythme suffit à me faire tenir jusqu'au bout de ce court roman. Si notre héros reste avec ses questions sans forcément trouver de réponses, la fin m'a plu et elle m'aurait plu quoi qu'il arrive car c'est bien le chemin parcouru qui compte plus que la destination.