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Critiques de Matt Suddain (16)
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Chasseurs et collectionneurs

Avant toute chose je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Au Diable Vauvert pour cet envoi.

J'ai mis un peu de temps à lire ce roman car la police de caractère est toute petite et les pages sont très denses.

Avis aux éditeurs : il faudrait songer que tous les lecteurs de SF n'ont plus 20 ans et des yeux de lynx, merci de penser aux moins jeunes, aux myopes, aux lecteurs fatigués par une journée de travail sur écran et merci de faire l'effort d'éditer des livres un peu plus lisibles par tous.



Le résumé parle des aventures d'un critique gastronomique à travers l'univers, ça avait de quoi me plaire. Sauf qu'en réalité, il ne s'agit pas tout à fait de ça…

Le protagoniste principal, Jonathan Tamberlain, appelé le Tomahawk ne relate pas du tout ses expériences culinaires, ni même ses voyages à travers l'espace, enfin, pas vraiment.

Il raconte sa vie, ses péripéties, ses souvenirs, ses rêves et son obsession pour un étrange hôtel dans lequel il rêve de séjourner. Mais cet hôtel semble davantage mythique que réel, il est situé on ne sait trop où, on ne peut y aller que sur invitation et il est interdit d'en parler.



J'ai beaucoup aimé les digressions sans fin du héros, mais j'ai hésité à plusieurs reprises à abandonner la lecture car tout part très rapidement dans tous les sens, on ne sait plus ce qui est réel et ce qui ne l'est pas, ce qui relève du rêve, de l'abus de médicaments, de drogue ou d'alcool, ou des élucubrations des personnages tous aussi bizarres les uns que les autres.

Malgré tout, je suis allée jusqu'au bout et la fin apporte quelques éléments de compréhension à l'ensemble, même si le roman est quand même sacrément déjanté.

Je ne suis pas certaine d'avoir tout compris, mais j'ai cependant passé un bon moment à suivre les aventures complètement tordues du Tomahawk.
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Chasseurs et collectionneurs

Ce livre retrace la vie d'un critique gastronomique médico-légal (cette dernière dénomination a son importance) qui parcourt le monde en quête d'absolus délices et/ou souffrances. Il trouve peut-être ce qu'il cherche dans un étrange hôtel sous-marin, aux serviteurs qui se révoltent une fois par an (et, comme par hasard, notre "héros" débarque à ce moment-là).

Plusieurs femmes gravitent autour de lui, massacres et érotisme sont décrits tour à tour, dans une ronde macabre.

Ce récit est empreint de violence (je ne le recommande pas aux âmes sensibles).

J'ai eu du mal à lire jusqu'au bout cette histoire embrouillée, misogyne aussi, où s'affrontent, s'entraident et dialoguent des clones, des tueuses, des mecs paumés, un ogre débonnaire.



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Théâtre des dieux

Avec "Le théâtre des Dieux", Matt Suddain nous propulse dans un maelström de folie pure. Drôle souvent, irrévérencieux parfois, ce texte ne manque pas de piquant.



L'histoire en elle-même nous transporte dans un Space Opera saupoudré d'un peu de steampunk, de quelques goûtes de hard science et d'une bonne dose d'aventure.



J'ai bien apprécié cette ambiance particulière qui s'en dégage malgré une intrigue parfois complexe, et ce dû à une écriture riche en digressions, j'ai bien failli m'y perdre, mais heureusement la trame principale reste assez claire, et vu la brique qu'est ce roman du haut de ses plus de 850 pages, je dirais "heureusement", vous imaginez abandonner pour incompréhension massive au deux tiers du livre ? Moi non.



Les personnages sont assez intéressants sans non plus m'avoir fait une énorme impression, la chose à retenir de ce roman, de cette épopée même, réside ailleurs, tout simplement dans sa folie et son audace.



Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Chasseurs et collectionneurs

Wouah !



Déjanté, époustouflant, magnifique, psychédélique, les mots virevoltent et s'envolent comme les notes de musique sur une partition vive et l'on entend clairement les sons de cette poésie.



Un stylo de qualité, du papier bien grammé, un roman épistolaire ; une tête bien faite au cerveau hanté, habité, dérangé, obsédé, un roman psychologique ; un voyage pseudo-spatial, une intelligence artificielle qui bugge, la cryogénie digitale, un roman de science fiction ; des cadavres et du sang, des meurtres sans queue ni tête, un thriller palpitant ; une quête mystique, un essai ésotérique ; des restaurants à gogo, fil du roman, un guide gastronomique ; voilà, c'est à peu près tout, c'est juste génial.



Un roman « meuble à tiroirs » ; un chapitre, un tiroir, ouvert d'une manière aléatoire sur un indice qui éclabousse l'histoire d'une lumière nouvelle. A chaque personnage son histoire, et chaque histoire se recoupe pour finalement se recentrer sur le fil de la quête insensée, infernale du personnage principal. Et c'est passionnant.



Ébouriffant, amusant, décalé, perturbant, une plume fluide, riche et colorée, un rythme soutenu, un humour souvent grinçant, des personnages étranges et attachants, un style carrément unique et enfin, une histoire rocambolesque et infinie.



J'ai adoré :-)
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Théâtre des dieux

Attention Objet Littéraire Non Identifié ! A tel point que je ne sais pas vraiment quoi écrire pour vous raconter cette lecture que je qualifierai de déconcertante.

Si j'ai craqué pour ce roman, c'est à cause de la couverture, bien évidemment ! C'est un bel objet-livre avec des illustrations. Bon, j'ai aussi vu que le résumé promettait un récit loufoque mais je me suis dit pourquoi pas... sauf que cela n'a pas vraiment fonctionner excepté dans la dernière partie du roman.

La raison ? Un univers très (trop ?) riche, l'auteur a visiblement beaucoup d'imagination et d'humour, mais oublie de donner les clés au lecteur pour comprendre cet univers foisonnant. Il le reconnaît lui-même par l'intermédiaire du narrateur (page 78 « Oh, je sais, je sais, je sais, c'est l'enfer à comprendre. […] Mais en attendant, tenez bon. Ça deviendra plus clair avec le temps, je vous le promets. »)

Je reconnais qu'une fois que je me suis laissée porter par l'histoire sans chercher à tout comprendre, la lecture est devenue plus plaisante.

C'est un livre qui je pense ne plaira pas à tout le monde mais si vous aimez les univers décalés, les personnages bizarres et loufoques, et les aventures rocambolesques, laissez-vous tenter.
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Chasseurs et collectionneurs

très drôle, très étrange...vraiment un excellent moment de lecture.
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Chasseurs et collectionneurs

Cette lecture a été réalisée dans le cadre de l'opération Masse Critique organisée par Babelio. Merci aux éditions Au Diable Vauvert pour leur confiance.



Après ma réjouissante – et décalée – balade dans l'espace dans Théâtre des dieux, j'étais curieuse de voir ce que nous réservait Matt Suddain dans son second roman. Eh bien, je dois dire que l'auteur reste fidèle à lui-même ! Il pousse même le vice jusqu'à rester fidèle tout en faisant un pas de côté. Qu'est-ce que je veux dire par là ? Je vais y venir.



Commençons d'abord par le commencement. Chasseurs & Collectionneurs démarre de manière abrupte. Tellement que j'ai même cru, au début, qu'il manquait une page à mon édition. On découvre, sur une centaine de pages, des fragments du journal et des lettres de Jonathan Tamberlain, dit le Tomahawk, un critique culinaire aussi renommé qu'il est craint et détesté dans toute la galaxie. Ces fragments rendent la lecture surprenante et nécessitent un petit effort pour s'accrocher, car touts ces petits bouts désordonnées qui semblent, au début, n'avoir ni queue ni tête finissent par former un tout cohérent au bout d'un moment. Vu que j'avais eu aussi du mal à rentrer dans Théâtre des dieux parce qu'il faisait le saute-mouton entre les temporalités, je soupçonne l'auteur de le faire exprès pour trier son lectorat et être sûr que ceux qui iront jusqu'au bout de l'intrigue auront fait l'effort de tout lire (non, pas de petit jeu comme le « homoncule » de son précédent roman. Mais ça reste une fierté une fois la dernière page tournée de n'avoir jamais succombé à la tentation de sauter des paragraphes. Car malgré tout, ces fragments mettent petit à petit dans l'ambiance).



À partir de la page 144, le propos n'est plus fragmenté. C'est aussi à partir de là que la principale aventure de notre personnage principal – que l'on aura appris à aimer détester via les fragments lus – va démarrer pour de bon malgré quelques péripéties non négligeables survenues auparavant. le Tomahawk est obsédé par l'Hôtel Grand Skies, un hôtel mythique situé dans un lieu inconnu, où les clients ne peuvent entrer que sur invitation. Un Hôtel qui serait une merveille indescriptible, surtout son restaurant, où a dîné jadis l'idole du critique dont on suit les pas.



Ce n'est pas un spoiler, Jonathan trouvera cet hôtel. Mais il n'est pas au bout de ses suprises – et nous non plus ! L'Hôtel Grand Skies s'avère… particulièrement spécial.



Je n'en dit pas plus pour préserver le suspense. Je dois dire que ça m'a laissée sans voix, surtout quand j'ai continué, page après page, à suivre les mésaventures du Tomahawk et de ses compagnons : son agent Bête et sa garde du corps Gladys. Malgré les péripéties délirantes et le récit décousu des débuts, Matt Suddain a un plan bien précis en tête et tout cela nous apparaît au compte-goutte (c'est pour cela que je parlais de fierté lorsqu'on ne saute aucune phrase. L'auteur distille ses révélations jusqu'à la dernière page, en manquer une serait comme avoir un puzzle auquel il manque une pièce). Lorsque toute l'étendue du plan machiavélique apparaît, on est déjà à la toute fin du roman. Et on frémit.



Chasseurs & Collectionneurs prévient d'emblée avec sa couverture où un gros couteau brille. Ce n'est pas une lecture pour âmes sensibles. D'ailleurs, je suis soulagée d'avoir terminé le roman. Nous ne sommes pas dans la même atmosphère que Théâtre des dieux. Ici, les personnages sont cyniques, même le héros ; l'ambiance est froide, presque sinistre, tout est imprégné d'une espèce d'ironie glacée qui donne froid dans le dos. Il y a aussi des scènes de violences – beaucoup – mais lorsqu'on découvre leur explication, on frissonne encore plus. le propos final de Matt Suddain, en filigrane, fait malgré tout réfléchir à notre société actuelle et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'y va pas avec le dos de la cuillère. le fait que le récit soit extravagant ne retire rien à sa noirceur.



Pour résumé, Chasseurs & Collectionneurs est dans la même lignée que Théâtre des dieux en terme d'écriture maîtrisée à la structure fantaisiste mais cohérente. Il s'en détache cependant par la noirceur de son propos et ses héros désabusés. Malgré mes difficultés avec ce ton clinique – petite âme sensible oblige – je reste admirative de la façon d'écrire de Matt Suddain. Je serai curieuse de lire ses prochaines oeuvres (et de voir si mon hypothèse de « tri des lecteurs » se confirme ou non XD).
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Théâtre des dieux

Théâtre des dieux, en plus d’être un bon pavé pour avoir de quoi lire tout l’été, va aussi vous faire voyager ! Sur cette rime bien involontaire, penchons-nous un peu plus sur la bête. Bien que la couverture indique Matt Suddain comme auteur de la dite-oeuvre, la page de titre, elle, en attribue la paternité à un certain Volcannon, qui a interrogé le célèbre Francisco Fabrigas pour restituer la formidable aventure qu’il a vécue. Vous l’aurez compris, dans Théâtre des dieux, on retrouve l’usage de l’auteur fictif ! L’auteur (le vrai) a même poussé le vice jusqu’à interpeller le lecteur à plusieurs reprises en parlant de sa vie (fictive) (vous suivez ?).



Quid de l’histoire ? On est d’emblée mis dans le bain avant de bénéficier d’une exposition tranquille. L’intrigue se situe dans un univers où l’humanité a conquis l’espace, où elle est capable de transformer des étoiles en sphères habitables, où les voyages se font à bord de navire portant voiles et moteurs à essence. Le tout, dirigé par une reine. Et tout le monde peut respirer dans l’espace grâce à un implant, d’autres ont amélioré leurs capacités physiques qui, avec un bras artificiel, qui, avec une jambe artificielle, etc. Bref, vous l’aurez deviné, on se situe dans un roman de science-fiction qui mêle allègrement space opera, dieselpunk et transhumanisme.



Nous suivons la fantastique épopée de Francisco Fabrigas, convaincu que d’autres dimensions existent et sont même accessibles. Savant fou, mais pas que, il engage le capitaine Lambestyo pour mener une expédition, sur ordre de la reine (l’alternative étant la mort). Rapidement, ils vont découvrir deux passagers clandestins à bord de leur vaisseau : Lenore, jeune aveugle à la peau verte et aux capacités surprenantes, et Roberto, sourd et capable lui aussi de choses surprenantes. Ce n’est que le début d’une suite de péripéties toutes aussi bariolées et dangereuses les unes que les autres…



Je dois dire qu’au début, j’ai eu un peu de peine à m’immerger dans l’histoire. L’univers imaginé par l’auteur brassant plusieurs sous-genres, j’avais du mal à me représenter tout cela. Mais j’ai fini par me laisser prendre par les aventures et mésaventures de nos héros, au point qu’une fois passé le premier écueil d’envergure, j’étais impatiente de retrouver l’équipage aussi rocambolesque qu’exceptionnel du Nécronaute. Il faut dire qu’entre deux saillies de l’auteur (fictif) (parfois entre deux moments palpitants, et vu comment je râlais tout haut, ça me prouvait que j’étais bien ferrée ;)), on a droit à un festival aussi inventif que fou : plantes carnivores aussi exotiques que létales, tribus cannibales (ou pas), sweety à tentacules qui porte mal son nom (ou alors si, mais la différence de taille explique les dégâts), un Homme bien habillé qui donne le frisson (brr), un pape à côté de la plaque (et donc dangereux), le tout saupoudré d’une bonne dose de folie mais aussi d’émotions. Oui, vous serez non seulement emporté dans un tourbillon mais aussi dans les émotions. Une fois prise dedans, je ne pouvais plus être indifférente au sort de Fabrigas, Lambestyo, Lenore, Roberto ou même la mystérieuse botaniste.



En bref, si vous avez envie de dépaysement, d’ébouriffement, d’émotions (pour les âmes sensibles, l’auteur a pensé à vous : une Petite Page de Calme est prévue pour retrouver sa zénitude entre deux passages trop violents), Théâtre des dieux est fait pour vous. Il sera difficile de l’emmener en vacances (pavé oblige), mais il vaut le coup de parcourir ses 669 pages !



Je concluerai ma chronique par un mot : homoncule (les vrais savent). [Lire la critique sur le blog]
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Théâtre des dieux

Armée de bourdons, fièvre dansante, homoncule, air en toile d’araignée… le moins qu’on puisse dire c’est que M. Suddain a de l’imagination à revendre. Il faut s’accrocher au départ pour suivre l’intrigue, pas si complexe mais foisonnante, et surtout les multiples digressions de son auteur : chants, apostrophe au lecteur, page publicitaire, récit d’une légende fondatrice d’une cité évoquée… Suddain ne laisse rien au hasard* !



Un space opera à mi chemin entre le conte philosophique et le steampunk, très déconcertant au départ mais au rythme effréné, qui finit par emporter dans sa dernière partie. Les personnages, qui flirtent volontairement avec le grotesque, ne resteront pas à mon panthéon mais sont attachants.



*Les éditions Au Diable Vauvert non plus : le livre est agrémenté de très jolies pages personnalisées.
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Chasseurs et collectionneurs

Le commentaire de Cathy :

Après avoir lu " théâtre des dieux " que j'avais particulièrement aimé, je me trouve très chanceuse de pouvoir lire à nouveau Matt Suddain. Un début de lecture qui m'a un peu déstabilisé, j'ai eu l'impression que ce que je lisais n'avait pas vraiment de sens, mais je me suis accrochée et j'ai enfin compris qu'il me fallait passer par cela pour que tout me paraisse avoir une cohérence. Une fois que l'histoire commence, le plaisir de lecture était intense, j'ai aimé suivre les aventures et mésaventures de Jonathan, l'auteur parsème son récit de révélations qui misent bout à bout, nous dévoile un plan machiavélique. L'ambiance de ce roman est plutôt sombre, violente par moments, l'extravagance est au rendez-vous. Les différents personnages m'ont paru faire preuve d'un certain cynisme, mais j'avoue, j'aime bien ce genre de personnes. Je conseillerais la lecture à un public averti, âme sensible s'abstenir, vivement le prochain roman de cet auteur, deuxième roman que je lis de Matt Suddain, ils sont tous les deux différents, mais la qualité est là.


Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Théâtre des dieux

M. Francisco Fabrigas est un personnage haut en couleurs qui cumule les casquettes : explorateur, philosophe, physicien, hérétique… Rien que ça ! Ce roman suit cet étrange personnage et embarque le lecteur à bord d’un navire spatial pour un voyage redoutable à destination d’une autre dimension. Au sein de l’équipage, on compte enfants, esclaves, aristocrates, criminels, botanistes et deux passagers clandestins : un jeune homme sourd contrôlant l’électricité et une fillette aveugle à la peau verte. Ne nous demandez pas pourquoi, c’est comme ça ! Et la suite est encore plus originale car tous ensemble ils poursuivent le Pape de l’Univers, un magnétiseur coquet ou encore une pieuvre géante…



Pourquoi on aime :



L’imagination de Matt Suddain ne semble avoir aucune limite. Son histoire vacille entre complots obscurs, cultes démoniaques, jungles meurtrières et pagailles quantiques, mais bien plus encore : ce récit cosmique défie les lois de la réalité. De Stevenson et Jules Verne à Douglas Adams, Suddain mixe siècles, techniques narratives et influences dans un patchwork psychédélique et satirique qui ravira tous les fans de science-fiction et les plus curieux, en quête de voyage interstellaire.
Lien : http://app.youboox.fr/share/..
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Chasseurs et collectionneurs

J'ai déniché ce roman grâce à une critique dans les pages de la revue canadienne Solaris, je m'attendais donc à découvrir un univers décalé, atypique, parsemé d'humour, et il faut dire que je n'ai pas été déçue !



On rentre dans l'histoire à travers la correspondance de Jonathan Tamberlain, un gastronomiste médico-légal qui se met en quête de l'Undersea, un restaurant aussi secret que sélect où l'on sert le meilleur repas de l'univers.







Chasseurs & collectionneurs fait partie de ces romans qui peuvent avoir plusieurs niveaux de lectures tout comme de multiples interprétations. En effet, l'auteur décrit de tristes réalités sur de lointaines planètes pour dénoncer le quotidien que vivent des enfants et des adultes sur notre propre planète.



Je dois avouer qu'il m'était difficile de m'attacher à Jonathan qui semblait se pourlécher de son statut de diva misanthrope, jusqu'à ce qu'il soit rejoint par Daniel, son avocat surnommé « bête », et Gladys, sa garde du corps, qui, par leur présence, parviennent à lui faire révéler son humanité enfouie et sa camaraderie tout en sarcasme.



Pour conclure, Chasseurs & collectionneurs est un roman qui mérite qu'on prenne le temps, le temps d'intégrer les nombreuses informations,



Alors, prêt pour le meilleur repas de votre vie ?
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Théâtre des dieux

Est ce que j'ai aimé ce livre ?

Je ne sais pas répondre.

Je me suis senti un peu perdu par son caractère loufoque oscillant entre l'absurdité totale d'un mauvais rêve et une certaine forme de poésie.

Perdu également entre des clins d'œil bien sentis à la physique quantique, la relativité générale, la théorie des cordes, aux dimensions parallèles d'un côté et une absence de cohérence avec ce qui nous lie au réel, qui nous permettrait de se raccrocher à quelque chose d'un peu usuel d'un autre côté.

Déstabilisé, désorienté mais amusé par certaines répliques, certaines situations, certaines interactions entre des personnages tous plus charismatiques et attachants les uns que les autres.

Le mot qui m'est revenu le plus souvent en tête lors de la lecture de ce livre est "onirisme" : "ensemble des phénomènes liés au rêve" "pathologie caractérisée à l'état de veille par la production d'hallucinations comparables à celle du rêve" ...

Il était plutôt plaisant de savoir que dans quelques millénaires, une certaine chanson culte de Kurt Cobain deviendra une chanson de marins. Il était moins plaisant d'imaginer que le Pape sera un dictateur tyrannique et fou entre autres ...
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Chasseurs et collectionneurs

Voilà une lecture bien étrange qui peut désarçonner. Une aventure atypique (je n'ai pas en mémoire d'autre roman de SF centré sur la nourriture), au rythme et à l'ambiance changeants, qui aborde au final des thèmes auxquels le début du roman ne m'avais pas préparé. J'ai plutôt apprécié !



La première partie se compose d'extraits épistolaires. Je n'utilise pas le terme "échange épistolaire" car on ne lit (quasiment) que les écrits de Tamberlain, jamais ceux qu'il reçoit. Et quand je dis "extrait", c'est pour indiquer qu'on n'a parfois ni le début, ni la fin du courrier ! Au lecteur de reconstituer à partir de ces bribes l'interlocuteur du Tomahawk ou les évènements auxquels il fait allusion. Un vrai travail de détective ! Et entre ces courriers, il y a ces étranges dessins pleine page, faits de courbes et de points.



Peu à peu, on voit naître la légende du critique culinaire le plus craint de la galaxie. Via des phrases lapidaires, Jonathan nous trimballe de boui-bouis secrets en restaurants huppés, qu'il égratigne (voire égorge) en quelques phrases joliment tournés. Il échange aussi quelques mots avec une amie d'enfance, se débarrasse de fans collants et de journalistes curieux, et fait de longues déclarations à propos la nourriture.



Ces divagations m'ont décontenancé, mais c'était plutôt agréable. Par contre, je ne voyais pas trop où est-ce que tout ça allait me mener.



Et puis, une péripétie a lieu. Tamberlain se met à la recherche d'un restaurant aux plats supposément délicieux, dans un hôtel prétendument disparu. [...]
Lien : https://vaisseaulivres.wordp..
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Théâtre des dieux

Théâtre des Dieux est un livre étrange. C'est un voyage délirant, mêlant les genres et les intrigues, en devenant parfois indigeste mais en retrouvant toujours la ligne au bout de quelques pages. C'est un univers riche, pleins de personnages attachants. Et au final, on est d'abord perplexe, mais on commence à s'amuser. Puis on devient sérieusement intéressé. Et quand le livre se referme, on est véritablement ému. C'est le genre de livres qu'on voudrait continuer à lire, c'est le genre de livres auxquels il est difficile de dire au revoir.

Bon, je ne suis pas hyper objectif non plus. J'ai lu ce livre à un moment assez noir de ma vie et il m'a apporté de la lumière et du réconfort. Je pense qu'il m'a peut-être même sauvé la vie.

Ah, et "homoncule". Comme dit dans une autre critique, "les vrais savent".
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Théâtre des dieux

Un excellent livre de science-fiction. La traduction est très bonne, l'écriture est fluide, la mise en page soignée, l'univers intéressant, la galerie de personnages est immense et bien développée. J'apprécie le principe de vaisseaux qui sont comme des bateaux volants, avec tout le vocabulaire associé et l'ambiance qui s'en dégage. L'histoire est passionnante, tour à tour drôle, épique, triste, fascinante. Malgré un nombre de pages qui peut sembler impressionnant, ce livre se lit très vite, tant l'histoire nous pousse à continuer pour savoir ce qui arrive à tous ces personnages auxquels on s'attache. Les différentes planètes explorées, les protagonistes rencontrés et les retournements de situation m'ont gardé captivée jusqu'à la fin.
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