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Critiques de Michael Cunningham (246)
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Les heures

Je n’ai pas encore réussi à lire Virginia Woolf, malgré quelques essais, trop loin de moi. Et pourtant je suis rentré dans ce roman de Michael Cunningham, qui raconte la genèse de l’écriture du premier succès de Virginia, Mrs Dalloway, à travers le récit parallèle de la journée de trois femmes à trois époques. Et je pense avoir compris les sentiments de ces femmes s’interrogeant sur leur existence et le rôle que leur impose la société.

A travers les petits riens d’une journée apparemment ordinaire se joue leur destinée.

Happée par l’écriture, cela m’a fait découvrir Virginia Woolf et envie d’essayer de la relire, mais peut-être pas en anglais, la délicatesse des sentiments étant trop difficile à appréhender quand on ne maîtrise pas la langue.
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Les heures

Livre au rythme tout simplement hallucinant. L'espace temps trône en maître sur 4 destins. Si le destin de ces 3 femmes sont bouleversant et tisse toute la trame, il en reste les heures et l'angoisse de ce petit garçon qui ne grandira pas. Enfermé dans ses angoisses d'enfant, il a peine à vivre comme submergé par ses émotions. J'ai, certains jours de mon enfance, compté les heures pour des raisons similaires. Ce livre a d'abord touché mon coeur pour très vite touché mon âme au plus profond. Pour moi, c'est un ouvrage magistral qui ouvre les portes de l'universalité que quelques auteurs seulement réussissent à toucher. A lire, à offrir, à relire et à partager autour d'une discussion.
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Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfan..

Quand je suis tombée sur ce petit recueil de Michael Cunningham intitulé Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfants et puis ..., le titre m'a accrochée car je déteste le fait que les contes de notre enfance présentent le mariage et la procréation comme une fin en soi. Lassée du prince charmant qui arrive la rose aux dents sur son fidèle destrier pour sauver une jeune fille brillant généralement exclusivement par sa beauté, je me suis laissée tenter par la promesse d'un coup de pied aux histoires d’antan, bien curieuse de découvrir le cynisme dont pourrait faire preuve l'auteur pour imaginer leurs suites. Malheureusement, il faut croire que je n'ai pas misé sur le bon cheval.



Contrairement à ce que fait espérer le titre, les nouvelles contemporaines de ce recueil ne ...

[suite sur le blog !]
Lien : https://www.chezlaurette.org..
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Les heures

Belle découverte. Le style est fluide, et malgré la tristesse du propos, ce roman est beau. La construction du livre fait s'entremêler la vie (en fait une seule journée de la vie) des trois femmes. Qui n'ont pas pour seul point commun le livre de l'une d'elles Mrs Dalloway, de Virginia Woolf. Mais il faut attendre la toute fin de l'ouvrage pour tout connaître. Il y a beaucoup de non-dits dans ce livre, et pourtant on comprend les interactions des unes et des autres. Au début, le propos finalement assez noir peu rebuter, mais la beauté du livre et surtout le fait qu'il puisse parler à chacun (est-ce que nous ne jouons pas tous un rôle?) laisse une empreinte durable au lecteur.
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Les heures

3 destins de femmes : Clarissa Vaughan, éditrice à New York à la fin du 20ème siècle ; Virginia Woolf, écrivain à Londres dans les années 1920 ; Laura Brown, mère au foyer à Los Angeles en 1949.

Les Heures racontent une journée de chacune de ces 3 femmes. Ces trois femmes, reliées par un lien, le roman de Virginia Woolf : Mrs Dalloway.

Magnifique roman de Michael Cunningham rempli de mélancolie. On ressent les sentiments, les regrets de chacune des héroïnes, même si elles n'arrivent pas à les formuler. Le personnage de Laura Brown est celui qui m'a le plus ému.

Je n'ai pas lu Mrs Dalloway de Virginia Woolf, je pense que je vais combler ce manque.

Le film, The Hours, avec Meryl Streep, Julianne Moore et Nicole Kidman est superbe également. Certes avec moins de détails mais avec une Meryl Streep toujours aussi parfaite !
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Les heures

Trois femmes : Clarissa (éditrice), Virginia (écrivain), Laura (sans profession).



Trois lieux, trois époques : New-York-fin du XXème siècle, Angleterre (1923), Los Angeles (1949).



Trois réfexions :



Clarissa, cinquantenaire, lesbienne, amitié/amour avec Richard malade du sida, aimante, enthousiaste, au bilan de sa vie sans aucune amertume, quelque peu fataliste devant les heures qui s'égrènent.



Virginia, écrivain tourmenté, obsédé par les mots, le style, l'idée précise au détriment de sa santé mentale ("On a en permanence en soi un meilleur livre que ce que l'on parvient à coucher sur le papier"), une souffrance en butte continuelle contre la réalité banale des heures quotidiennes. Femme fragilisée par une lucidité hors norme.



Laura, femme qui se révolte devant un destin où toutes les heures sont pareilles, avec son lot de joies et de peines, de niaiseries, de fumisteries, d'interdits, d'obligations, sans véritable choix personnel. Elle n'hésitera pas à entraîner dans la tourmente de ses questionnements, un être innocent, son fils.



Une présence : Mrs Dalloway, fil conducteur de ce roman subtil dont l'aboutissement nous révèle la correspondance entre les trois histoires.



Mon ressenti : destins parallèles sans l'être, ces trois portraits nous entraînent dans les méandres de trois esprits en proie à des doutes existentiels dont la lecture peut provoquer un malaise. Malaise du bilan de la vie, malaise de la présence de la mort, malaise de l'incommunicabilité entre les êtres, malaise devant tout ce l'on imagine donner et qui n'est jamais suffisant, tout ce que l'on imagine recevoir et qui n'est jamais assez. Ce livre se lit facilement, campe bien lieux et personnages et atteint son but : ne pas laisser indifférent. Il perdure de sa lecture un questionnement qui atteint notre propre vie, nos relations..., cela dépend peut-être de l'âge du lecteur. Quelques observations nous renvoient à notre façon d'être, observations si humaines... Enfin,cette présence continue de Mrs Dalloway nous pousse à lire ou relire l'ouvrage de Virginia Woolf pour tenter de comprendre encore un peu plus, encore un peu mieux.



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Les heures

Sans avoir lu l'oeuvre de Virginial Woolf, on peut néanmoins apprécier la plume et la poésie de Philippe Cunningham. J'ai eu un peu de mal à entrer dans le roman, étant peu habituée à son style d'écriture et au vocabulaire employé par l'auteur. Cependant, la poésie et l'élégance de l'auteur m'ont vite séduite.



Dans ce récit, on suit le quotidien de trois femmes. Trois héroïnes au quotidien lié par une relation entre auteure, personnage, et lectrice. Mais aussi par des liens plus profonds, dont on ne comprend pas tout à fait la nature jusqu'à la fin du livre. Suivre ces héroïnes, leurs combats quotidiens, leur psyché et leurs états d'âme, révèle à la fin l'histoire d'un personnage secondaire caché, dont on comprend l'importance dans les dernières pages du livre.



Au final, Les Heures me laisse avec sur la langue un goût de mélancolie et de pétales de rose. Un parfum doux et insidieux qui m'emmène irrémédiablement dans le courant de la rivière dans laquelle plonge Virginia Woolf, une pierre dans sa poche.
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Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfan..

J'aime bien les réécritures de contes, qui donnent aux classiques de nouvelles perspectives et les remettent au goût du jour. Dans ce cas-ci, toutefois, je dois dire que mes impressions sont plutôt mitigés. L'idée de présenter les contes sous un angle plus prosaïque, voire cynique, m'a beaucoup plu, mais je n'ai pas trouvé le résultat particulièrement drôle ni percutant. L'écriture manquait peut-être un peu de punch, selon moi – ou il s'agit peut-être d'un problème de traduction... Bref, ni captivantes ni mauvaises, ces nouvelles versions de contes classiques m'ont plutôt laissée indifférente.



Ce recueil m'a quand même permis de découvrir une artiste fabuleuse. Les images en noir et blanc de Yuko Shimizu sont sublimes, sombres et étranges, parfaites pour illustrer ces contes de fées désenchantés. J'aurais aimé qu'il y en ait plus!
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Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfan..

J'ai flashé sur ce livre pour le thème central : la réécriture des contes de fées, un sujet qui me passionne. Je trouve ça formidable de voir la manière dont chaque auteur imagine et retravaille des mythes et des légendes qu'on connaît sur le bout des doigts. de plus, je suis une fan de Michael Cunningham depuis que j'ai lu son chef d'oeuvre : Les heures (réécriture de Mrs Dalloway) et j'avais envie de voir ce que l'homme était capable d'imaginer dans ce domaine. Et puis j'adore les nouvelles.



L'auteur ne réécrit pas seulement l'histoire, il réinvente la fin, change les époques, remodèle les caractères et insuffle un cynisme et un humour décalé en fonction des histoires. L'amour dure-t-il toujours ? Que se passe-t-il après le mot "Fin" ? Chaque conte est une plongée dans un imaginaire sombre, parfois assez terrifiant, parfois assez réaliste, où légendes et magie se mêlent aux contraintes de l'existence. le gros point négatif pour moi, c'est la morale, souvent peu subtile, parfois ridicule, certaines idées, certains concepts que j'ai déjà pu lire ailleurs se trouvant ici mal exploités.



Certaines histoires m'ont vraiment embarquée, comme Inébranlable; en plomb (belle peinture du couple), La patte de singe (bijou de noirceur) ou Empoisonnée (glaçant). Alors que je suis passée totalement à côté d'autres, comme La bête ou La Vieille Folle dont la trame n'était pas très originale et manquait de force.



Un ensemble de petits récits assez sombres, de qualité assez inégale, qui plaira aux amateurs du genre. Pas le meilleur échantillon que j'ai pu lire dans le domaine (si vous cherchez des contes, ne passez pas à côté des Contes de Crime de Pierre Dubois par exemple ou du merveilleux La Compagnie des loups d'Angela Carter qui sont des summum de réécritures), mais un bon recueil de nouvelles quand même. À déguster entre deux lectures plus imposantes.



(Et une mention spéciale à Yuko Shimizu pour les illustrations de toute beauté)
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The Snow Queen

Une fois de plus, j’ouvre un roman d’un auteur étranger moderne et commence à remarquer en lisant que ce n’est pas du tout un roman, mais plutôt une nouvelle, que les personnages ne sont pas décrits mais juste esquissés — et le lecteur imagine le reste par la force de l’habitude — , et qu’il est impossible de se départir du sentiment que vous lisez le script d'un film ou d'une série d'auteur à petit budget. Toute la narration consiste essentiellement en des dialogues, l'histoire est fragmentaire et même les passages les plus brillants sont soigneusement pensés pour rajouter un peu de mysticisme, mais sans en faire trop, Dieu nous en préserve, pour ne pas ennuyer le lecteur avec des longueurs, une complexité de phrases...



A propos du mysticisme. Les personnages de ce livre, comme un seul homme, sont disposés à la perception de choses bien mystiques, ce qui n’est probablement pas étrange, mais très monotone. L'auteur se concentre sur l'histoire de deux frères, Tyler et Barrett. Barrett est gay et Tyler est marié à Beth, une patiente atteinte d'un cancer. Après avoir vu une étrange lumière dans Central Park à New York, Barrett vit avec l'anticipation d'un miracle sur le point de se produire. Ce miracle est la guérison de Beth du cancer. Ce pressentiment ne dure cependant pas longtemps. A la suite d'une querelle avec Tyler, Beth rechute et meurt, mais on ne voit pas ça, tout se passe dans les coulisses, l’auteur travaille comme un monteur de cinéma et ne nous montre que des morceaux d’histoire et des discussions qui suivent. Nous voyons l’attitude des personnages vis-à-vis des événements qui se sont produits, mais nous ne voyons pas les événements eux-mêmes, ici les dialogues sont plus importants que la réalité, dans laquelle, curieusement, il se passe toujours quelque chose.



Le texte de Cunningham nous entraîne dans une sorte de rétrospective: réflexions sur les réflexions, faible reflet de la lumière sur une surface opaque, éructation de la culture de masse urbaine pseudo-intellectuelle dans laquelle le roman moderne a dégénéré.



Comme Baudrillard avait raison en donnant naissance à l’idée du simulacre, qui nous remplace la notion de réalité. Du concept même du «roman», Cunningham n'a emprunté que des attributs extérieurs: que vouliez-vous, à l'époque postmoderniste?
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The Snow Queen

Tout commence la nuit où Barett aperçoit une lumière dans le ciel. Une lumière inhabituelle, comme un message. Il se balade dans Central Park et traîne comme un poids son dernier échec sentimental. Cette lueur apparaît comme un espoir, la possibilité de toute autre chose. Un signe peut-être. Et il a envie de croire à ce signe. Parce que Barett vit avec Tyler, son frère musico-toxico et la femme de ce dernier, Beth, atteinte d’un cancer.



« Snow Queen » est un roman empreint d’une lente douceur qui me donne l’impression que rien ne se passe mais qui pourtant me donne des coups au cœur. Sur quatre années, j’ai suivi ces trois personnages ainsi que quelques-uns de leurs amis. Quatre années qui semblent être une éternité comme une toute petite seconde. Ce roman, c’est tout et son contraire. C’est une poésie qui nous enveloppe de la première à la dernière page, une douceur de vivre malgré les déceptions mais également un coup dans le ventre, le cœur… C’est un roman hors du temps, parfois hors du monde.



Ces personnages ne sont qu’eux et en même temps, ils pourraient être tout le monde. On s’attache donc à leurs personnalités particulières et parfois on retrouve en eux un bout de notre être. J’ai aimé les découvrir tout au long des années, même si les transitions n’en sont parfois pas. On passe d’une année à l’autre, d’un moment à un autre mais cela n’a pas d’importance. Ce qui compte, c’est ce qu’ils sont au moment où nous sommes avec eux. Hier est déjà loin, demain est encore incertain.



D’ordinaire, je n’aime pas les romans qui me laissent sans réponses. Mais certains auteurs ont un don. Ils ne laissent pas de questions en suspens, plutôt une envie de croire que tout est possible. Alors embarquez avec « Snow Queen » et la prochaine fois que vous verrez une lumière dans le ciel, ne cherchez surtout pas une explication logique. Vivez ce moment, tout simplement.
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The Snow Queen

J'ai retrouvé dans "Snow Queen" la voix, la profondeur de réflexion et la mélancolie qui m'avait subjugué dans "Les Heures", le roman le plus connu du même Michael Cunningham.



Elégie où l'amour et la mort s'entremêlent pour mieux imprégner le lecteur d'un sentiment diffus de mélancolie et d'admiration pour le merveilleux mystère de la vie, "Snow White" m'a séduit par son écriture acérée, contemporaine et toute en circonvolutions pour épouser la pensée des protagonistes. On s'attache très vite à Tyler et Barret, à leur étrange histoire d'amour fraternelle, ainsi qu'aux différentes figures qui les entourent. Car l'auteur nous invite à les connaître de l'intérieur, à pénétrer les trémulations de leurs âmes.



La prose est rythmique, haletante, parcourue de respirations poétiques qui nous entraînent dans les mondes intimes des personnages faits de renoncements, de soubresauts du coeur et d'espoir chevillé au corps. S'il est parfois lyrique, le romancier sait aussi employer la trivialité pour nous rappeler que nos vies ne sont pas seulement dominées par la pensées mais aussi par la sensualité et des désirs venant nous surprendre et nous remuer.



A travers un récit ténu, dont le résumé tient en quelques lignes, l'auteur s'attache à penser autour de la question : qu'est-ce au fond que l'être humain, cet être de chair et d'os, de sentiments et d'inquiétudes métaphysiques. Après quoi courrons-nous, les uns et les autres ?



Je suis ressorti de cette lecture envoûtante avec l'impression d'avoir fait un beau voyage en terre étrangère. Remué et apaisé en même temps.
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The Snow Queen

Encore une fois, la poésie et la mélancolie qui se dégage des romans de Michael Cunningham nous touchent au cœur dans Snow Queen. A travers cette galerie de portraits, l'auteur nous propose un puzzle d'émotions et de sentiments qui nous bousculent et nous charment. Comment ne pas s'attacher à Barrett, Tyler, Beth, Liz, Andrew, Sam ? Ces personnages un peu paumés et pourtant plein d'espoir face à la mort, à la maladie, à l'amour, à l'attente et à la vie tout simplement… Ces personnages en quête d'amour et d'espérance qui se retrouvent autour de Beth malade d'un cancer, pivot central de cette histoire d'amitié. J'ai retrouvé dans ce roman ce qui m'avait tant plu dans Crépuscule, une certaine mélancolie, une vie comme entre parenthèses où les personnages subissent des situations sans essayer de modifier le cours des choses, une sorte de fatalité assumée qui glisse sur leurs vies et les fige dans un quotidien qui semble suspendu dans le temps.



J'ai beaucoup aimé cette petite part de magie des premières pages du roman avec cette lumière qui apparaît à Barrett. Cette lueur sera une sorte de fil conducteur tout au long du livre qui va retenir Barrett a une sorte d'espérance. Comme si cette lumière était le signe de l'apparition et de l'existence des "possibles". Il est possible que Beth guérisse, il est possible que Tyler connaisse le succès, il est possible que Barrett ait été le témoin d'une sorte de miracle… c'est une petit part de rêve à laquelle on veut tous croire !



Tous les personnages de ce livre m'ont touchés à leur façon, c'est, je crois, la grande force de ce roman. Quels que soient leurs failles et leurs doutes, leurs défauts et leurs qualités, ils sont tous dans un profond désir d'être aimés, ce qui les rend particulièrement émouvants et vulnérables d'une certaine manière. Que ce soit dans leurs relations amoureuses, amicales ou fraternelles, ils sont tous à la recherche de cette assurance, de ce besoin viscéral de bienveillance et d'acceptation.



Une fois encore, j'ai aimé l'écriture tout en finesse et délicate de l'auteur, sa plume m'enchante à chaque roman. L'écriture est fluide, facile à appréhender et pleine de poésie, le vocabulaire est subtil et bien choisi pour créer une sorte de musique qui sait accrocher le lecteur. C'est toujours élégant et plein de douceur… C'est une écriture qui me touche particulièrement.



Je remercie Babelio et les éditions Belfond pour ce partenariat de lecture.

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The Snow Queen

C’est le premier roman de l’auteur que je lis et je dois avouer que j’ai plutôt apprécié ma lecture.



Tout d’abord, les personnages ont une épaisseur touchante. Souvent dépeints dans des situations délicates de leur existence, l’approche plutôt poétique de leur description les rend attachants et émouvants. On suit leurs aventures avec plaisir et intérêt.



Et puis pour moi qui suis une fervente passionnée de littérature, comment ne pas avoir succombé à cette histoire qui multiplie les références littéraires classique. Il y a bien entendu le conte d’Andersen, La Reine des neiges – on ne pouvait passer à côté, ne serait-ce que par le titre – mais également des monuments de la littérature française comme Stendhal ou Flaubert.



Moi qui aime les constructions un brin alambiquées, je dois avouer que le choix d’une intrigue « linéaire » m’a pourtant paru agréable à la lecture. A vrai dire, il ne s’agit même pas d’une trame linéaire mais plutôt de « tableaux », de tranches de vie qui se succèdent. C’est assez habilement fait, quoique étrange par moments, car les retournements de situation bien amenés et fort bien situés permettent vraiment la plongée de plus en plus profonde dans l’intimité des personnages.



J’ai cru au départ que l’histoire prendrait un tour fantastique mais finalement c’est la force des relations humaines sincères et véritables qui deviennent le véritable catalyseur magique rendant la vie quotidienne plus agréable. En ce sens, ce roman est une sorte de « médicament », un conte moderne enchanteur qui donne la part belle à l’amour de l’autre. Si essentiel de nos jours alors que nous sommes tous en quête de sens, tiraillés que nous sommes – comme les protagonistes – par les exigences, les affres et les amères désillusions de notre quotidien.





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The Snow Queen

Un auteur que je viens de découvrir. C'est un beau roman, une très belle écriture, que je qualifierais de poétique, sensible surtout. Bien qu'il soit difficile de s'attacher aux personnages et que ce soit un peu répétitif par moments, cette lecture m'a plu. L'auteur travaille avant tout sur les relations qui unissent les êtres et c'est ce qui a retenu mon attention. C'est axé sur la psychologie des personnages. Un roman intelligent sur la perte, sur l'amour. Les références au conte d'Andersen sont décelables mais pas omniprésentes, il y a juste ce qu'il faut.
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Les heures

Une journée dans la vie de trois femmes vivant à différentes époques. Virginia Woolf est écrivaine et frôle la folie. Laura Brown est mère au foyer dévoreuse de bouquins, mais malheureuse. Clariissa est éditrice et préparer une réception pour son copain qui se meurt du sida. Évidemment, un lien unit ses trois femmes. L'auteur alterne entre ses trois histoires d'un chapitre à l'autre.



Voilà une lecture qui m'a émue. Tout ici est dans la descritpion des personnages, l'auteur va au fond de leur tourmente, leur souffrance, leur questionnement. On en vient presque à avoir mal soi-même. Ce n'est pas une lecture que je qualifierais d'agréable étant donné le lot d'émotions négatives et l'intensité qui s'en dégage. J'ai bien aimé également la structure narrative, j'adore alterner entre des histoires et chercher LE fameux lien. C'est un livre intimiste où il y a peu d'action qui se savoure lentement. Malgré quelques petites longueurs, j'ai bien aimé me plonger dans l'univers de ces trois femmes.
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Crépuscule

Peter et Rebecca sont respectivement galériste et éditrice.

Ils profitent d'une vie plutôt sympathique dans leur agréable loft new-yorkais en abordant tous deux la cinquantaine de façon plutôt sereine.

Mais des évènements vont quelque peu bouleverser leur équilibre.



Tout d'abord, une amie annonce à Peter son cancer et l'éventualité de sa mort prochaine.

Puis il y a l'arrivée de Mizzy, le petit frère de Rebecca, dans leur appartement.

A23 ans, il a une beauté et une intelligence à vous couper le souffle, notamment celui de Peter.



Le grain de sable est venu enrayer la machine...



La mort, la vieillesse, le rôle de parents, le couple... autant de sujet qui bouillonnent dans la tête de nos protagonistes et qui brisent peu à peu leur équilibre.



Mon avis :

Il y avait tous les ingrédients pour quelque chose de très bon et de très intelligent mais finalement, ça a fait un grand flop !



J'ai eu l'impression d'attendre que le roman commence pendant toute ma lecture.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Crépuscule





Peter et Rebecca Harris sont un couple new-yorkais sans problème. Peter est galériste et Rebecca est éditrice. Mizzy, le frère de Rebecca vient passer quelques jours chez eux. Cadet de la fratrie, à vingt-trois ans il est dorloté par Rebecca.



Trois pages dont deux cent ( au moins) sont consacrées au travail de Peter : dénicher un artiste qui pourrait se vendre, l’exposer, les coups de téléphone à passer, les visites à ses clients. Le tout est agrémenté par de nombreuses questions pseudo métaphysiques existentielles. Des pages tournées, beaucoup d'ennui et mes espérances d’accrocher à ce livre se sont concentrées sur l’arrivée de Mizzy. Mais il faut attendre loooongtemps pour qu'il fasse enfin son apparition.



la suite sur :

http://fibromaman.blogspot.com/2012/02/michael-cunnigham-crepuscule.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Les heures

Tout ce qui touche Virginia Woolf, j'achète! bonne cliente n'est-ce pas ? peut être un peu trop...



Les Heures sont trois histoires qui se déroulent à trois époques différentes mais dont le fil directeur nous mène à chaque fois à Mrs Dalloway, le livre chez d'oeuvre de Virginia Woolf.

Trois personnages vivent chacun une journée de femme, ancrée dans leur temps. Le parallèle entre chacune de leur histoire et leurs petites histoires quotidiennes a un grand retentissement sur le lecteur, et sur la vie de chacune des femmes. Une écriture très comparable à celle de Woolf, Cunningham sait comment faire pour nous entraîner dans le sillon de femmes dont les espérances, les désirs, les malheurs et les désespoirs ou les déceptions nous plongent dans des destins convergents jusqu'à une fin magnifique.



C'est un livre qui fait réfléchir le lecteur, fait participer le lecteur, et l'émeut.



C'est un livre où l'auteur joue un rôle central pour nous mener là où il veut, et il y parvient formidablement bien.



A lire absolument!

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La maison du bout du monde

A Home at the End of the World est un roman magnifique qui m'a mise au bord des larmes. Pourquoi?



Quand ils étaient enfants, Bobby et Jonathan étaient des amis inséparables. Leurs liens amicaux sont extrêmement bien décrits, on y croit, on est avec eux, en totale symbiose. Ils sont complémentaires. C'est déjà très beau, c'est une histoire d'amitié d'abord.



Ensuite, chacun a son rêve, son idéal, ses goûts, ses désirs, ses envies. Bobby trouve chez Jonathan un homme en qui il peut se rattacher, il y trouve une famille, avec sa mère Alice. Quelque chose qui lui a terriblement manqué.



Mais après des années de séparation, ces deux hommes se retrouvent fortuitement à New York. S'ensuit la rencontre formidable avec Claire, jeune femme aussi libre que l'air, ensemble ils s'inventent la famille qu'ils n'ont jamais eu et dont ils ont toujours rêvé. Mais n'est-ce qu'un leurre? Peut-on vivre ainsi? Peut-on se créer une famille basée sur l'amour et la force de l'amitié?



Un livre émouvant aux personnages attachants. Des lignes magnifiques, des descriptions de vide psychologique, de doute, d'amours, de désespoir, d'espoir, un chef d'oeuvre.
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