AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Michael Cunningham (246)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


The Snow Queen

Trois destins de femmes qui se croisent au fil des pages de ce roman particulièrement émouvant et d'une intensité bouleversante. Trois femmes à un moment décisif de leur vie, surprises dans leur intimité, dans leur quotidien à trois époques distinctes et dans des contextes complètement différents. Trois femmes qui se retrouvent liées par un même livre, Mrs Dalloway de Virginia Woolf, qui interfère dans la vie de chacune d'entre elles de différentes manières et à des degrés divers : Virginia en est l'auteur, Laura mère au foyer dans les années quarante le lit et Clarissa porte le prénom de son héroïne et représente une version contemporaine de cette dernière.



C'est très difficile pour moi de résumer ce livre, tellement dense et prenant sans trop dévoiler du destin de chacune, même si l'on devine dès le début que le bonheur ne fait pas vraiment partie de leur vie. C'est un livre d'ambiance et de moments volés où le lecteur a le sentiment de passer à travers ces trois histoires en spectateur indélicat, sur la pointe des pieds... La mélancolie très présente tout au long du livre dépose sa petite musique au fil des pages à travers la personnalité de chacun des personnages. Le ton du roman, tout en retenue, esquisse doucement les sentiments et les doutes de chacune à travers leurs silences car toutes trois donnent l'impression de vivre par procuration. Virginia vit à travers ses oeuvres et son travail d'écriture, son mal-être interpelle le lecteur jusqu'à la fin comme une évidence, Laura vit à travers son mari et son enfant et Clarissa vit à travers sa reconnaissance professionnelle et sociale. Et toutes ont en commun ce sentiment de vide qui les étouffe et qu'elles n'arrivent pas à formuler vraiment.



J'ai beaucoup aimé ce livre malgré la mélancolie qui s'en dégage. Un texte où chaque histoire se reflète dans la suivante et y retrouve son propre écho. Les destins de ces femmes s'imbriquent les uns dans les autres pour former un ensemble cohérent et pleinement maîtrisé où tout prend son sens. Je n'ai pas vraiment tenté de retrouver des similitudes avec Mrs Dalloway, même si elles apparaissent régulièrement de façon assez flagrantes, notamment dans les thèmes développés par l'auteur que l'on retrouve aussi dans l'oeuvre de Virginia Woolf. Je vous laisse les découvrir par vous-même si vous choisissez de lire ces romans. C'est difficile de ne pas avoir envie de lire ou de relire Mrs Dalloway après avoir lu Les heures car on devine que les deux récits sont liés et se répondent.



Je vous invite aussi à découvrir The hours, le très beau film de Stephen Daldry avec des actrices et des acteurs formidables. Un film bouleversant et très réussi.

Commenter  J’apprécie          50
Les heures

Je crois que le roman me plaît plus que le film (que j'ai vu avant), car il est plus complexe, il y a plus de personnages et certains sont beaucoup plus creusés là où dans le film ils sont réduits à des silhouettes à peine esquissées et simple décor de l'histoire des héroïnes (Sally, la compagne de Clarissa et Louis, au cœur d'un trio amoureux avec Clarissa et Richard quand ils étaient étudiants). Bien sûr, on ne peut s'empêcher d'avoir en tête Méryl Streep, Nicole Kidman et Julianne Moore en lisant le livre. Par contre, comme pour le film, c'est le personnage de Virginia qui me convainc le moins, même si on voit que l'auteur a fait ça à l'américaine, en se documentant beaucoup : c'est crédible, il ne trahit pas ce qu'on sait d'elle mais pour moi qui l'ai beaucoup lu, il manque un peu l'essence de Virginia. Reste les autres personnages : profonds, complexes dans leurs désirs, leurs relations aux autres, leurs regrets du passé. Et bien sûr, la construction narrative complexe où une rose jaune fait le lien entre les différents personnages, vivant à des endroits différents à différentes époques, sans oublier la révélation finale. Un bon roman qui peut (qui doit ?) donner envie à tous de découvrir l'oeuvre de Virginia Woolf ou de l'explorer plus en profondeur.
Commenter  J’apprécie          50
Les heures

Ce livre raconte une journée de trois femmes vivant à trois époques différentes du XXème siècle (années 20, années 40 et années 90) et liées ensembles par le romans "Mrs Dalloway" : l'auteure (Virginia Woolf), la lectrice (Laura Brown) et la réincarnation du personnage (Clarissa Vaughan). Toutes trois sont confrontées au suicide d'une façon différente. l'une y cèdera, l'autre y échappera, la dernière en sera témoin. Toutes trois sont aussi liées par l'envie d'échapper aux conventions sociales étouffantes. L'une a du mal à survivre dans un milieu ordinaire, l'autre étouffe littéralement entre mari et enfant au point de devoir fuir pour survivre, la troisième vit avec une femme, a eu un enfant seule et voit son meilleur ami agoniser du sida. Roman du suicide, roman du temps, roman des conventions étouffantes, "Les heures" est un beau roman à l'écriture magnifique mais très sombre. Personnellement ce sont les parties intitulées Mrs Dalloway qui m'ont le plus parlées.
Commenter  J’apprécie          40
Les heures

Pendant les vacances de Noël, je n’ai lu que des valeurs sûres. Des livres dont le temps a confirmé l’excellence.

Les heures et sa belle couverture me tentaient depuis leur sortie en 1999. Michael Cunningham y a dessiné trois portraits de femmes, issues de trois générations différentes, qu’il fait évoluer pendant vingt-quatre heures.



Nous suivons d’abord Virginia Woolf dans l’Angleterre de 1923. L’auteur se glisse dans sa pensée comme elle-même l’a fait pour Mrs Dalloway, d’ailleurs en cours d’écriture. Ensuite place à Laura Brown aux Etats-Unis, en 1949. Femme au foyer qui ne supporte pas sa condition, c’est une fervente lectrice et elle est plongée justement dans Mrs Dalloway. Enfin Clarissa Vaughan qui partage son prénom avec l’héroïne du roman. Nous la découvrons en 1999 à New York soignant Richard Brown, son meilleur ami et ancien amour, atteint cruellement du sida.



Les trois histoires distinctes suffisent à accrocher le lecteur mais quel délice de voir en plus de petits et grands détails se glisser d’une histoire à l’autre. Comme ce bouquet de roses crème…



Réflexion sur le pouvoir de littérature et la mort, livre pensé, réfléchi, à la forme impeccable qui propose des surprises que j’ai reçues comme autant de chocs, ce roman de Michael Cunningham m’a offert des heures de bonheur littéraire.



PS : j’ai vu hier le film qui en a été tiré et il est aussi sublime que le roman.
Lien : https://www.instagram.com/bc..
Commenter  J’apprécie          40
Les heures

Chronique d'une journée de trois femmes à des époques différentes. Trois femmes liées par un roman ‘Mrs Dalloway' de Virginia Woolf.



Virginia Woolf en est l'autrice. On est en 1923, elle vit avec son mari à Richmond, une banlieue de Londres, pour se reposer, lutter contre des troubles mentaux qui l'empêchent de se concentrer sur l'écriture de son roman.

Los Angeles, 1949. Laura Brown est une mère au foyer, heureuse, qui ne se lamente pas sur ses possibilités gâchées, ses talents inexplorés. Elle doit préparer l'anniversaire de son mari. Cette dévoreuse de livres est une grande fan de Virginia Woolf, elle cherche des moments de liberté pour lire son précieux ‘Mrs DALLOWAY'.

New York, 1999. Clarissa Vaughan porte le même prénom que Mrs DOLLOWAY. Elle a 52 ans, elle est éditrice. C'est une femme de son temps, qui vit dans un bel appartement, qui a une union stable et aimante avec Sally. Elle a une réception à préparer pour célébrer le prix littéraire de son ex, mais toujours ami, Richard, sidéen en fin de vie.



Je voulais aimer ce livre, j'ai essayé de l'aimer. Malheureusement…

Pourtant ce livre a reçu un Pulitzer et a été adapté avec succès au cinéma.

Commenter  J’apprécie          40
Les heures

3 femmes aux destins en écho, qui s'entrecroisent dans le livre que l'une d'elle écrit. 3 femmes qui vivent à des époques différentes mais soeurs dans leur dépression, leur incapacité à vivre la vie qui leur est imposée. Un livre terriblement prenant, triste et profond.
Commenter  J’apprécie          40
Les heures

J'ai découvert ce livre et son auteur par hasard, et je suis tombé sur une pépite !

Trois femmes, trois époques : Clarissa, éditrice à New-York de nos jours, Virginia Woolf, écrivaine à Londres en 1923, et Laura, femme au foyer à Los Angeles en 1946.

Ces trois personnages auraient tout pour être sinon heureuses, au moins comblées, chacune à leur manière, mais quelque chose les dérange. Le temps qui passe, le sentiment d'avoir raté leurs vies, un je-ne-sais-quoi de tristesse et de mélancolie. Les chapitres, assez courts, passent de l'une à l'autre, avant d'expliquer dans les dernières pages ce qui les relie.

La mort, la maladie, la vieillesse, le temps qui passe, cette histoire est loin d'être optimiste, mais il est formidablement écrit. Le style, la sensibilité, le don d'habiter chaque personnage avec ses blessures, ses espoirs et ses désillusions, font de ce roman un tour de force littéraire, d'ailleurs couronné par le prestigieux prix Pulitzer.

Je vais me hâter de découvrir les autres livres de cet auteur.
Commenter  J’apprécie          40
Les heures

L'histoire de 3 femmes souffrant du même sentiment de ne pas être à leur place, de leur sexualité difficile à assumer... L'une est l'auteure Virginia Woolf, l'autre (Clarissa) l'héroïne d'un de ses romans et la dernière est une lectrice de ce même roman. Un roman magnifiquement écrit, certaines phrases m'ont ému vire bouleversé. Il fait indéniablement partie de ces livres pour lesquels on devrait toujours avoir son petit cahier de notes avec soi. Cependant, même s'il est magnifiquement écrit, inspirant et qu'il m'a fait découvrir Virginia Woolf, Je le trouvais au départ un peu lent et (du début à la fin) assez sombre. Ceci dit, pour le second point négatif, le thème ne se prêtait pas à la grosse blague grivoise! Je comprends aisément qu'il ait été récompensé.
Commenter  J’apprécie          40
Les heures



La Feuille Volante n° 1366 – Juillet 2019.



The hours – Michael Cunningham -Harrap’s



Ce roman a fait l’objet d’une adaptation cinématographique en 2002 (scénario de David Hare) à la distribution prestigieuse (Nicole Kidman, Julianne Moore, Meryl Streep) et couronnée par de nombreux prix.

Trois femmes, trois époques, trois destins avec comme fil d’Ariane le roman de Virginia Woolf « Mrs Dalloway » dont le thème et des scènes reviennent dans le roman de Cunnigham et également dans le film. Le roman et le film donnent à voir une journée de ces trois femmes et non une véritable histoire, une sorte de déambulation dans le quotidien de chacune d’entre elles, dans leurs souvenirs et dans l’intimité de leur psychologie. Virginia Woolf elle-même, illustre romancière du début de XX° siècle, entamant son roman « Mrs Dalloway » qui sera un succès littéraire, lutte contre la folie et succombe au suicide laissant une lettre à son mari le remerciant du bonheur qu’il lui a donné. Laura Brown est une mère américaine au foyer dans les années 50, enceinte de son second enfant et qui, ayant lu le roman de Virginia Woolf, souffre elle-aussi de mal-être face à un mari débordant de bonheur. Seul son jeune fils Richard comprend sa détresse mais cette femme, tentée sans doute par la mort, quitte sa famille dans l’espoir d’une autre vie. Clarissa Vaughan, éditrice new-yorkaise du début du XXI° siècle, malgré sa vie en couple lesbien, s’occupe depuis des années de Richard, son ancien amant qui vient d’avoir un prix littéraire prestigieux mais qui est malade du sida. Il est le fils que Laura a abandonné quelques années auparavant, mais il choisit de se suicider avant la réception que Clarissa a organisé pour son prix. Des trois femmes, c’est elle qui incarne le mieux Mrs Dalloway, l’héroïne de Virginia Woolf.

L’histoire terminée, il reste une ambiance délétère avec des interrogations sur la vie à travers le symbole des fleurs, sur la mort, sur la solitude, sur le bonheur dont les hommes ont une bonne fois décrété qu’il existait et donc qu’ils y avaient droit au cours de leur existence, sans se soucier si cela était possible. Elle est ainsi cette vie et on doit l’aimer telle qu’elle est, mais je ne suis pas sûr de partager cette affirmation. Richard, abandonné par sa mère, quitté par Clarissa puis par son ami gay, deviendra écrivain, c’est à dire créera dans son roman et sans doute dans l’ensemble de son œuvre, une ambiance harmonieuse qu’il n’a jamais connue et qui se manifeste sans doute par ces voix qu’il entend, qui le rassurent ou lui font peur, à moins que ces expériences malheureuses ne nourrissent sa créativité. Nous savons tous que la fiction est là notamment pour gommer les imperfections de notre pauvre monde ou pour nous les faire accepter. A ses yeux rien ne peut remplacer l’enfance que cette femme lui a volé, pas davantage la vie en couple dont il n’a eu qu’un mauvais exemple et surtout pas le succès qui a peut-être un peu tardé dans son cas. Laura qui s’ennuie dans un quotidien ménager s’imagine que son bonheur est dans la fuite mais confessera à la fin à Clarissa qu’elle rencontre, qu’elle ne l’a pas trouvé. Elle avait rêvé d’une autre destin et en avait assez de se sacrifier pour une famille qu’elle ne désirait peut-être pas, que les circonstances ou les convenances sociales lui ont imposées et qui n’était pour elle qu’un mensonge. Mais elle s’est crue autorisée égoïstement à briser cette réalité sans se soucier des autres membres de sa famille! Clarissa s’est sacrifiée pour Richard, par amour ou parce qu’elle a cru en son talent, mais il ne veut pas de son sacrifice. Virginia s’ennuie ferme loin de Londres et sa consécration littéraire ne lui suffit pas et, n’ayant pas réussi, malgré l’amour que lui porte son mari à s’accepter elle-même et à s’épanouir, choisit sa mort. Seule Laura a préféré la vie sans se soucier de ceux qu’elle a abandonnés mais on imagine ce qu’à été son existence, coupée de sa famille et maintenant chargée de cette culpabilité qui ne la quittera plus. Car c’est bien la mort qui plane sur ce drame. Elle est omniprésente dans l’enterrement d’un oiseau comme dans la défenestration de Richard ou la conclusion choisie par Virginia, dans l’hospitalisation de la voisine de Laura qu’on imagine atteinte d’un cancer. Elle est simplement la fin de notre parcours individuel, une délivrance peut-être et imaginer autre chose après est un mirage.

Cette fiction, au-delà de l’impression un peu malsaine qui s’en dégage, me paraît être une image bien réelle de cette vie qui est imposée à chacun, à charge pour lui d’en faire quelque chose d’honorable pour la collectivité dont il fait partie, en se débrouillant avec le hasard, avec son destin s’il existe, la malchance qui peut le frapper, le poids de son atavisme, les avanies que les autres, et particulièrement ses proches peuvent lui imposer, tout en faisant semblant, avec une bonne dose d’hypocrisie toujours renouvelée, de croire que la liberté individuelle existe réellement et autorise tout, que notre vie nous appartient, que le bonheur est possible, que la solitude est un poids que la vie en couple et l’amour qui devrait aller avec, ne guérissent pas, que la vie est belle…

©Hervé Gautier.http:// hervegautier.e-monsite.com





Commenter  J’apprécie          40
Les heures

Je voulais attendre que mon souvenir du film The Hours s’estompe un peu avant de lire le roman… Ce livre attend donc son tour depuis un certain temps dans ma PAL, tant le film (sorti en 2002) m’avait laissé un souvenir fort, servi par trois actrices remarquables (Nicole Kidman, Meryl Streep et surtout Julianne Moore que j’adore). Peut-être aurait-il été préférable qu’il attende encore un peu ? Je n’ai pas eu en effet le coup de coeur de lecture attendu avec ce poche, même si le roman de Michael Cunningham est sans conteste très habile et bien écrit, et que je l’ai malgré tout beaucoup aimé, bien sûr ! Bref, les images du film ont grandement parasité ma lecture. L’histoire ? Nous suivons, sur une journée, et à trois époques différentes, trois femmes : Virginia Woolf en 1923 près de Londres, Laura en 1949 à Los Angeles et Clarissa fin XXème siècle à l’époque où le sida fait des ravages dans la communauté homosexuelle New Yorkaise. Ces trois femmes ont en commun un livre, Mrs Dalloway (que j’ai aussi dans ma PAL et pense ouvrir bientôt). Virginia Woolf est en train de l’écrire et sera perturbée sur cette journée d’écriture par la visite de sa soeur Vanessa et de ses neveux, les bouderies de son employée Nelly, et les exigences attentionnées de son mari Leonard. Malgré cela, elle avancera sur quelques points fondamentaux de l’histoire, et réussira à persuader son mari de retourner vivre à Londres. Laura est une femme au foyer modèle des années 50, enceinte de son deuxième enfant, elle prépare pour l’anniversaire de son mari un gâteau, qu’elle voudrait parfait. Mais quelque chose en elle n’aspire qu’à une seule action, aller s’allonger sur son lit pour continuer à lire ce roman de Virginia Woolf dont la lecture l’aspire, Mrs Dalloway. Clarissa a hérité du prénom du personnage du roman de Virginia Woolf, et comme le personnage ce matin c’est elle qui va se charger d’aller acheter des fleurs pour la réception qu’elle organise en l’honneur de Richard, son meilleur ami, écrivain et malade du Sida. Ayant déjà beaucoup aimé lire Virginia Woolf, notamment dans Une chambre à soi, j’ai été heureuse de la retrouver dans ce roman. Mais c’est le personnage de Laura, qui reste, comme dans le film, mon personnage préféré, tiraillée entre son désir d’être une bonne mère et épouse, et ses aspirations personnelles. Il y a beaucoup de petites phrases que j’avais envie de noter au cours de ma lecture. Mais sans doute n’ai-je pas retrouvé la sorte d’oppression qui court dans le film, cette impression constante qu’un incident grave va advenir… qu’il y a quelque chose à comprendre, un puzzle à construire avec tout ce que l’on nous raconte ? Et j’ai lu tellement de très beaux romans sur le thème des mères aux foyers désespérées, comme par exemple le Arlington Park de Rachel Cusk. Cela dit, ce titre est une très belle porte ouverte aux livres de Virginia Woolf qui m’attendent encore dans ma PAL, son journal et Mrs Dalloway.
Lien : https://leslecturesdantigone..
Commenter  J’apprécie          40
The Snow Queen

Tout commence un soir de novembre 2004. Barrett vient de voir finir une liaison de plusieurs mois par un simple SMS de cinq lignes. Il rentre chez lui en traversant Central Park et aperçoit une lumière éclatante dans le ciel, une vision qui ne dure qu’un instant. L’a-t-il vraiment vu ou est-ce une hallucination ? Peu importe la réponse, Barrett veut y voir un signe.

Il faut dire qu’en plus des déceptions amoureuses qui s’enchaînent, la vie de Barret n’est pas vraiment rose ; son avenir, que beaucoup voyait rempli de promesses, semble bien moins brillant qu’on ne le lui avait promis. Il vit maintenant chez son frère Tyler avec la fiancée de celui-ci, Beth. Beth a un cancer et Tyler veut lui écrire une chanson pour leur mariage, une chanson qui ne sera pas comme toutes les autres chansons d’amour mais qui sera exceptionnelle, qui sera son chef-d’œuvre ; mais, à force d’attendre l’échec, il risque de ne pas reconnaître le succès. Beth sait qu’elle va disparaître, que sa vie va s’achever ; elle refuse pourtant de baisser les bras.



The Snow Queen est un roman plutôt décousu. Les scènes se succèdent, parfois sans vraiment de lien. D’ailleurs, où est l’intrigue de ce roman ? Difficile à dire. Nous voyons surtout Barrett et Tyler, Beth un peu moins. Leurs vies ne sont pas exceptionnelles ; au contraire, leurs rêves d’enfance paraissent bien loin.

Ce roman est rempli de mélancolie et de douceur, de beauté et de douleur, mais d’espoir aussi. Finalement, Michael Cunningham ne nous raconte rien d’exceptionnel ; c’est cependant cette banalité apparente qui rend ce roman aussi touchant et qui m’a captivée du début à la fin.
Commenter  J’apprécie          40
Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfan..

Michael Cunningham est un auteur américain incontournable, il a toujours su mêler la littérature traditionnelle avec une originalité imaginative et stylistique indéniables !



Avec ce nouveau roman l'auteur s'essaye à un exercice difficile car maintes fois effectué : celui des réécritures des contes de fées. J'aime énormément cela, j'en ai lu énormément et je suis extrêmement exigeante. D'autant plus que je n'aime pas lorsqu'on donne un côté malsain à ces histoires : comme un travestissement de notre enfance. Mais si on prend les contes d'origine il est vrai qu'ils ont un aspect très sombre.



Ici vous lirez donc des suites très courtes sur ces histoires : et si après "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants" les malheurs et désillusions commençaient à arriver ? Et si la réalité rattrapait les rêves et enchantements ? Si l'amour ne durait pas, si les victimes étaient les bourreaux ? Michael Cunningham essaye de répondre à ces questions avec plus ou moins de succès.



En effet comme dans tout recueil il y a des "nouvelles/réécritures" plus réussies que d'autres... Mais j'ai aimé le fait de mélanger les histoires avec de belles illustrations -celles de Yuko Shimizu- qui s'harmonisent parfaitement avec l'atmosphère voulue. J'ai passé un bon moment, même si le livre est très court : moins de 200 pages avec une police imposante.



J'ai aimé aussi le petit jeu qui s'installe : celui de deviner quel est le conte réinventé. Si parfois cela semble évident il y a d'autres moments où il faut saisir les allusions et revoir ses classiques. En somme c'est un bon moment de lecture que je recommande plus aux amoureux d'un tel genre plutôt qu'aux fans de l'auteur en soi.



En définitive, une lecture plaisante et originale, un recueil qui a ses failles comme ses forces !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          40
Les heures

J'avais déjà été séduit par le film de Stephen Daldry superbement interprété par Nicole Kidman, Maryl Streep et Juliane Moore. Le livre est lui aussi très fort et Michael Cunningham est un maître pour nous conter la vie de ces trois femmes, Virginia Woolf, Laura Brown et Clarissa Vaughan aux destins entremêlés. Intelligence, subtilité et sensibilité sont convoquées pour un hymne à la vie où la mort est une présence ou une tentation permanente.
Commenter  J’apprécie          40
Les heures

J’avais vu le film The Hours il y a de ça quelques années parce que Meryl Streep, Julianne Moore et Nicole Kidman jouaient dedans. Je ne connaissais pas le livre, je ne savais même pas qu’il s’agissait d’une adaptation jusqu’à ce que je vois ce roman. Ni une ni deux, je me devais de le lire, de voir si je retrouvais ce qui m’avait troublé dans le film.



Après cette lecture, je ne suis pas autant bouleversée par ces destins qu’après avoir vu le film. Peut-être que de connaître le destin de chacune a retiré une partie du charme. En tout cas, j’ai beaucoup aimé le style de Cunningham qui décrit les sentiments de ces femmes de manière sensible. Nous sentons qu’à chaque instant Clarissa, Laura ou Virginia pourrait changer leurs destins. Mais la volonté est une chose bien mystérieuse et à chaque fois elles font des choix qui vont marquer le court de leurs vies.



On y découvre Virginia Woolf, grand écrivain anglais qui a marqué son temps et la littérature en général. C’est un très bel hommage qui lui est rendu dans Les Heures puisque Clarissa et Laura vont être marquée par son roman Mrs Dalloway. Que ce soit parce que la lecture du roman marque Laura ou la travaille sans son rôle de femme au foyer ou parce que Clarissa porte le prénom de l’héroïne de Virginia. Ces trois femmes sont liées par la littérature et ce à travers l’espace et le temps. Une manière de prouver que la littérature est éternelle d’une certaine façon.

Un petit reproche tout de même … J’ai parfois failli décrocher. Le rythme est lent, très lent. Il n’y a pas d’action à proprement parler, nous suivons juste un moment de la vie de trois femmes. Il n’y a rien de palpitant si ce n’est la justesse dans la façon de narrer leur journée et d’en extraire les sentiments et les pensées de ces femmes qui sont l’essence même de la vie. Une lecture à faire quand on veut quelque chose de poétique, d’un brin philosophique ou quand on aime les lettres anglaises et Virgina Woolf.



Bel ode à la vie, à la création et au féminisme. La vie est faite est choix, à nous de bien les faire !
Lien : http://chickon.fr/2016/01/19..
Commenter  J’apprécie          40
De chair et de sang

Que lire après ce roman ! Inutile de dévoiler l'histoire durant des lignes et des lignes ! Dommage il est déjà fini m'étant attachée à ces personnages si bien décrits dont chaque page nous invite à continuer notre parcours de lecteur. J'admire cette juxtaposition de lettres , de mots qui construisent des phrases, des pages pour arriver à ce livre inoubliable.

Commenter  J’apprécie          40
The Snow Queen

L'avantage avec Babelio et leur Masse Critique, c'est que cela me permet de lire des livres vers lesquels je ne me serais pas tournée en temps normal. Et s'il est possible de découvrir de véritables pépites, parfois c'est malheureusement l'inverse qui se produit...



Un soir de novembre, alors qu'en pleine déprime amoureuse il traverse Central Park, Barrett est témoin d'une lumière mystérieuse, un moment fugace de beauté pure, un instant suspendu, comme si quelqu'un, quelque part, le regardait avec bienveillance.

Une lumière qui lui évoque son frère, Tyler, cocaïnomane, musicien talentueux qui n'a jamais percé ; Beth, la fiancée de Tyler, qui se meurt d'un cancer ; Liz, leur amie commune, leur presque mère. Une lumière qui illumine aussi ses propres failles, ses ambitions ratées, ses amours déçues. Une lumière comme une manifestation du sublime. Comme l'amour qui, malgré tout, unit ces êtres blessés. Ou le rappel que, si le temps passe et les rêves aussi, reste la tendresse...



Je suis totalement passée à côté de ce roman. Jamais 276 pages ne m'auront parues aussi longues, presque insurmontables, et j'ai vraiment dû me forcer pour en venir à bout alors que j'avais juste envie de poser ce roman pour ne plus le reprendre.



Tout le livre est centré sur les personnages, leurs relations, et leur évolution. Le problème, c'est que je ne me suis attachée à aucun d'entre eux, pas même à Beth, la pauvre fiancée qui se meurt d'un cancer. Rien. Nada.

D'un bout à l'autre, je suis restée extérieure à l'histoire, l'auteur n'a pas réussi à m'embarquer.

L'écriture est belle, poétique, et pourtant elle m'a donné du fil à retordre. Certaines phrases sont très longues, coupées de digressions. Je me suis souvent perdue dans ces dernières, m'obligeant à relire la même phrase pour la comprendre. Et ça, je n'aime pas, ça me tape vite sur les nerfs.

J'ai trouvé le style assez hermétique, il est difficile de se plonger dans ce livre et je pense que c'est aussi ça qui fait que je suis restée totalement en-dehors de l'histoire.



Ajoutez à cela une fin qui pour moi n'en est pas une, et vous aurez là toute l'étendue de ma frustration.

Je pense qu'en fait Michael Cunningham n'est pas un auteur fait pour moi, et si au départ je pensais me plonger dans Les heures (dont a été tiré le film avec la sublime Nicole Kidman) ce livre-ci aura tellement eu l'effet d'une douche froide qu'au final je vais passer mon tour.



Bref, un livre dont j'attendais beaucoup et avec lequel je ne me suis finalement pas trouvée.
Lien : http://pinklychee-millepages..
Commenter  J’apprécie          40
The Snow Queen

J'étais intriguée par ce roman de par son titre et sa couverture. Quand je l'ai reçu j'ai tout d'abord très apprécié l'objet en lui-même, car il est bien fini et vraiment agréable au toucher. Impatiente j'ai commencé l'histoire, mais là j'ai eu beaucoup plus de peine. Si les personnages ont des vies qui nous emportent et qui nous donnent envie d'en apprendre plus, j'ai eu de la difficulté à entrer dans l'univers de l'auteur ce qui a clairement entaché ma lecture et l'a rendue compliquée.



Je ne saurais dire clairement pourquoi le style ne m'a pas envoûtée. Peut-être sont-ce les phrases assez courtes, l'impression qu'il y avait un manque de cohérence d'une proposition à l'autre avec l'utilisation très parcimonieuse des coordinateurs qui sont si importants pour rendre un texte fluide. Oui voilà le point essentiel: pour moi ce roman manque de fluidité et il faut vraiment se concentrer pour rester dans le récit et ne pas en perdre le fil... Cela m'a franchement déstabilisée et moyennement convenu.



Heureusement une fois les personnages bien présentés et l'histoire bien enracinée, le rythme s'accélère et les événements s'enchaînent, permettant au lecteur d'entrer plus sérieusement dans le récit et de commencer à s'attacher aux protagonistes. Dès lors, le roman devient plus intéressant et surtout plus intense, car nos héros sont bien malmenés par la vie et doivent faire face à des événements durs et touchants. Malheureusement cela n'arrive que dans les 100 dernières pages...



Beaucoup de tristesse et de mélancolire ressortent de ce roman et pourtant l'espoir est toujours là, comme la lumière au bout du tunnel et c'est bien ce message qui est fort et bien présent ici. L'auteur nous offre des vies qui pourraient être les nôtres, qui nous touchent, qui sont très réalistes ce qui est son point fort et pour cela il vaut la peine d'être découvert. Dommage que la façon dont le tout est présenté ne soit pas plus construite et mieux pensée, cela offrirait un roman plus accrocheur voire inoubliable.



En bref, l'idée de base du roman est excellente mais la façon dont le tout est agencé ne m'a pas convaincue. Je ressors mitigée de cette lecture mais heureuse quand même d'avoir fait un bout de chemin avec les personnages.
Commenter  J’apprécie          46
The Snow Queen

Cunningham est au plus près des sentiments, des blessures de l'âme. L'introspection est son royaume.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
Commenter  J’apprécie          40
Les heures

Je n'avais absolument pas lu la 4 ème de couverture ni aucune critique, donc aucune idée ce dont le livre parlait. Et bien je n'ai pas pu aller jusqu'au bout, les 50 1ere pages ont été pour moi difficiles à lire, je ne comprenais pas trop les personnages, les périodes différentes, le lien. J'imagine qu'il aurait fallu que j'aille jusqu'au bout pour comprendre (je suis sur qu'il y avait bien un lien) mais l'envie n'étais pas là, je n'ai pas été embarquée. Je n'ai pas aimé le style et la débarcation a donc été rapide.
Commenter  J’apprécie          45
Les heures

Une mère dans le New York contemporain, une femme au foyer californienne des années 1940, et une écrivain anglaise suicidaire : voici les personnages principaux des Heures.

Dans le New York d'aujourd'hui, Clarissa Vaughan donne une réception pour son meilleur ami, Richard. Ce dernier vient de se voir décerner un prix littéraire prestigieux, mais son succès est gâché par une santé qui décline rapidement : il a le sida. Tandis que Clarissa achète des fleurs et passe commande aux traiteurs, elle se rappelle les premiers temps de sa relation avec Richard, qui fût son amant. Alors qu'elle passe en revue ses autres relations intimes comme sa partenaire homosexuelle Sally et sa fille rebelle, Julia, Clarissa commence à entrevoir la portée des choix que ceux qu'elle aime et elle-même ont fait.

Un demi-siècle plus tard, de l'autre côté des Etats-Unis, l'histoire de Laura Brown se déroule aussi alors qu'elle prépare une soirée. Celle-ci petite et intime est en l'honneur de son mari. Mais ce matin-là, Laura préférerait lire son livre plutôt que descendre préparer le petit-déjeuner de son époux, héros de guerre. Et bien qu'aimant son fils, elle est parfois effrayée par sa fragilité émotionnelle. Son besoin de s'échapper de sa famille est si pressant qu'après une tentative ratée pour faire un gâteau d'anniversaire, elle prend une chambre dans un hôtel de LA pour lire, enfin seule...
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michael Cunningham (2485)Voir plus

Quiz Voir plus

L'écume des jours

Qui est le personnage principal?

Colin
Nicolas
Chick
Alise
Isis
Chloé

10 questions
373 lecteurs ont répondu
Thème : L'écume des jours de Boris VianCréer un quiz sur cet auteur

{* *}