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Critiques de Michel Foucault (132)
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Histoire de la sexualité, tome 2 : L'usage de..

Ethique et usage des plaisirs (une lecture de Foucault) :
Lien : http://didier-moulinier.over..
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Sept propos sur le septième ange

Ressemble fortement à la partit de "les mots et les choses" qui traite du langage.
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Les Mots et les choses

Les mots et les choses est le prélude à "l'archéologie du savoir" dans lequel Michel Foucault définit ce qu'est un discours. Dans les mots et les choses, il ne définit pas, il montre en décrivant dans leurs formes comment les savoirs se constituent. Ce qui permet de voir plusieurs choses: l'histoire des savoirs n'est pas une histoire du progrès ou un cheminement vers la vérité, il y a des motifs communs aux différentes disciplines, des motifs qui traversent toutes les disciplines.



On pourrait dire beaucoup d'autre choses sur le propos de ce livre, j'ajouterais pour ma part qu'en plus d'être pertinent et exigent il est bien écrit. A mettre dans la liste, et en bonne place, des livres de philosophie qui ont à la fois de l'exigence et une belle forme.
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Surveiller et punir

La bible du criminologue. Juste impressionnant. A l'instar de sartre, les intellectuels français du XX ont l'air d'être critiques et gauchiste. Comme si un intellectuel n'a pas de vie à droite.
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Surveiller et punir

Un livre à lire absolument.

Une brique nécessaire à la compréhension de notre société, sous l'angle de son mode de fonctionnement central : le "carcéral continu", le tout dans le cadre de la recherche de disciplination du citoyen, et conséquemment de sa normalisation.
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Surveiller et punir

Surveiller et punir est incontournable pour déchiffrer les mécanismes moderne d'exercice du pouvoir disciplinaire. Prison, école, hôpital...toutes les institutions apparaissent progressivement comme des espaces de contrôle des corps, d'administration des âmes et de normalisation de la pensée. Plus qu'un ouvrage philosophique, Surveiller et punir se veut une généalogie, le produit d'un archéologue qui fouille dans les strates de l'histoire de la pensée, à la recherche des motifs qui ont conduit à la fabrication du pouvoir moderne. D'une plume profondément littéraire. Brillant?
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L'Archéologie du savoir

Qu’est-ce qu’un discours ? Plus précisément, qu’est-ce qui le rend possible ? La question posée par Michel Foucault me semble cruciale. Qu’est-ce qui fait qu’à un moment donné on a pu dire ceci ou cela ? Qu’est-ce qui fait qu’un domaine du savoir existe ? Foucault écarte l’hypothèse d’une continuité qui feraient des différents discours une tension vers le discours universel dont ils ne seraient que l’ébauche. Pour lui, un discours existe parce qu’à un moment donné un objet de discours se forme. Cet objet ne préexiste pas au discours. Il en est à la fois le contenu et le point de départ.



Et le sujet dans tout ça, l’individu qui tient le discours, quelle est sa part de liberté ? Peut-il créer un discours nouveau ? Pour Foucault, le sujet s’insère toujours dans des structures discursives qui lui échappent, « il est une place déterminée et vide qui peut être effectivement remplie par des individus différents ». En énonçant quel discours que ce soit, je m’insère en tant que sujet dans une structure où ma place est déterminée sans que je puisse modifier cette place. Ce que je peux modifier, c’est le contenu du discours mais pas le discours lui-même.



La question qui se pose alors est celle de l’apparition de nouveaux discours. Qu’est-ce qui a fait qu’à un moment donné un nouvel objet de discours est apparu ? Pour Foucault, le discours est toujours dynamique, « le moindre énoncé – le plus discret ou le plus banal – met en œuvre tout le jeu des règles selon lesquelles sont formées son objet, sa modalité, les concepts qu’il utilise et la stratégie dont il fait partie ». Un discours est donc en perpétuelle mutation mais cette mutation est interne. Elle échappe au sujet énonciateur, qui ne peut que prendre position dans un système discursif donné à l’avance. Il faut donc, pour adhérer à la pensée de Foucault, renoncer au rôle de l’homme de génie constituant par son unique réflexion des savoirs nouveaux et à un discours transcendantal que l’homme aurait pour tâche de déchiffrer afin d’atteindre la vérité. C’est extrêmement difficile.

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L'Hermeneutique du sujet : Cours au Collège d..

éthique de (1)l'immanence, de la (2)vigilance et de la (3)distance.



1-immanence: inscrire dans sa vie un ordre qui tient par sa cohérence interne, non par des subordinations externes (transcendance, ordre social).Indépendance à l'égard de tout ce qui ne dépend pas de nous.



2-vigilance: le souci de soi est une tension vigilante d'un soi qui veille surtout à ne pas perdre le contrôle de ses représentations, à soupçonner ses affects, à n'être dépendant d'aucun plaisirs extérieure à soi, pour aboutir à un contrôle et une maîtrise de soi sur soi.



3-distance: prendre du recul par rapport aux activités dans lesquelles on est engagé tout en les poursuivant, pour mesurer au plus juste la place qu'on occupe dans le monde et la communauté humaine, et le système de nécessité dans lequel on est inséré---impliquer l'autre dans le principe même de son soucis de soi (ex: le maitre)
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Maladie mentale et psychologie

le psychasthénique est malade mentale non pas en soi, mais parce qu'autour de lui un enssemble d'exigences social pèse sur lui. Dans "Maladie mentale et psychologie", Foucault montre déjà la méthode qui parcourra son oeuvre jusqu'à son passage dans l'antiquité grec. Une méthode qui consiste à définir l'objet non pas en soi et dans son essence mais par ce qui l'entour, le détermine, dessine ses contours. Cette description en négatif d'un objet devient par la suite le champ d'objet lui-même dont Foucault entreprend de faire la genealogie (quand il s'agit de technique de pouvoir) ou l'archéologie (quand il s'agit de formation discurssive, c'est à dire de savoir).
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La Pensée du dehors

Il y a dans ce livre des outils qui permettent, je pense, de comprendre l'oeuvre de Foucault. Comment il s'y prend, d'où il se positionne pour parler...

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Le gouvernement de soi et des autres : Tome..

Critique de Maxime Rovere pour le Magazine Littéraire



Le dernier cours de Michel Foucault au Collège de France, quelques mois avant sa mort, le 25 juin 1984, n'est pas seulement un document historique, mais aussi un époustouflant exemple de ce que le philosophe a tâché de penser : le courage de la vérité. En effet, ce cours a pour objet « l'aléthurgie », autrement dit « l'acte par lequel la vérité se manifeste ». Ce nouvel objet impose une nouvelle méthode : Foucault s'éloigne de l'étude des discours pour s'intéresser à « la forme du sujet disant la vérité ». Or la vérité est toujours adressée à un autre, et engage un franc-parler (parrèsia en grec). « La parrésia est donc, en deux mots, le courage de la vérité chez celui qui parle et prend le risque de dire, en dépit de tout, toute la vérité qu'il pense. »

Foucault oppose d'abord cette exigence de vérité à trois figures : le prophète, qui parle au nom de Dieu, le sage, qui conserve un savoir sur l'être, le professeur, qui transmet un savoir-faire. Le parrésiaste, lui, ne parle qu'en son nom et met en oeuvre non pas une technique, mais un genre de vie. Socrate est le premier d'entre eux. Or, jusqu'à nos jours, ce type de discours peut être isolé par contraste avec plusieurs autres : le discours scientifique, qui détermine les formes du dire-vrai, le discours politique, qui interroge les structures de gouvernement, et le discours moral, qui prescrit des normes de conduite. Ainsi se fait jour une démarche philosophique, qui interroge les modes d'accès à la vérité. À ce point de précision, on ne sait plus si Foucault parle encore de l'apparition de la parrésia dans la Grèce antique, ou s'il définit sa propre méthode. Cette valeur historique et réflexive des propos traverse tout le texte, et ne fait qu'augmenter à mesure qu'on avance. Comment oublier, devant l'analyse de la mort de Socrate, qu'au même moment Foucault demande aux médecins : « Combien de temps me reste-t-il ? » Comment ne pas regretter que les remarques sur les ascètes chrétiens, qui introduisirent l'obéissance dans la parrésia comme le ver dans le fruit, n'aient pas pu être poursuivies l'année suivante ? L'indispensable travail d'édition de ces cours, peu à peu disponibles, permet d'accéder à une pensée foucaldienne encore intensément vivante.
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Surveiller et punir

Je ne connais rien de l’œuvre de Michel Foucault. Je ne sais ce qui m’a poussé à choisir ce livre, "Surveiller et punir, naissance de la prison", peut-être, me semble-t-il, le fait que Michel Foucault soit l’un des grands intellectuels français de la seconde moitié du vingtième siècle et qu’il soit une référence pour de nombreux penseurs et philosophes...

Il s’agit donc d’une critique de novice, sans prétention aucune, mais sans doute est-il bon, parfois, d’avoir un regard vierge de toute érudition sur des œuvres tant vantées et commentées…

J’ai compris, dès les premiers chapitres, pourquoi Michel Foucault avait acquis cette renommée. La clairvoyance de ses analyses et l’originalité de ses observations ne peuvent que laisser pantois. C’est une œuvre extrêmement documentée, l’auteur ayant effectué un travail de recherche exhaustif pour tenter de comprendre les problèmes actuels (nous sommes alors dans les années 1970) du système pénitentiaire. Ce véritable travail d’historien l’a amené à élargir son champ d’analyse aux pratiques organisationnelles de nos sociétés avec l’apparition, au XVIème siècle, des structures disciplinaires héritières des règles monastiques. Celles-ci expliquent le basculement progressif d’une justice comme expression de l’autorité et de la puissance d’un souverain, à une justice comme emblème d’un contrôle de la normalité.

En effet, la prison n’est, selon Michel Foucault, que l’arbre qui cache la forêt. Si ces principes élémentaires : contrôle panoptique (voir sans être vu) et règles de vie disciplinaires, n’ont jamais été remis en cause malgré les perpétuels échecs du système (les crimes et délits n’ont jamais diminués), c’est que ces principes s’appliquent aussi à l’extérieur pour le contrôle des populations par notre système politique. La récurrence disciplinaire donne raison à Foucault : dans les écoles, dans les casernes, dans les hôpitaux, dans le monde du travail, tout est soumis à la discipline. On compartimente, on sépare, on divise dans le temps et dans l’espace pour normaliser et assujettir afin de mieux contrôler.

Ces réflexions font écho en 2008 avec les questions actuelles de fichage informatique généralisé, du développement de la vidéo-surveillance et de l’abaissement de l’âge de la pénalisation à douze ans ! Cette accentuation dramatique, qui sera forcément sans résultats, sinon celui de mettre dans le circuit de la délinquance encore plus de monde, celui des classes les plus exposées, les classes non protégées, les classes les plus pauvres, cette accentuation aurait, à n’en pas douter, fait réagir Michel Foucault. Comment, il est vrai, ne pas protester quand les politiques stigmatisent les petits délinquants, les responsables, selon eux, de tous les maux de notre quotidien, alors que les rois de la finance vivent loin des caméras, à l’abri de tout soupçon, continuant paisiblement à ne pas respecter les lois pourtant garantes de notre vivre ensemble.

Tiens donc ! il me semble comprendre soudain pourquoi j’ai voulu lire cet indispensable essai…

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