Ici Foucault conçoit une éthique: le Militantisme de témoignage par la vie sous la forme d'un style d'existence en rupture avec les conventions, les habitudes, les valeurs de la société. Manifester par sa forme visible la possibilité concrète et la valeur évidente d'une autre vie, la vraie vie.(ex: militantisme, anarchisme, ect...)
L'origine historique de cette éthique est le cynisme historique de l'époque héllénistique.
la vie de l'artiste moderne, dans sa mise en rapport du style de vie et de la manifestation de la vérité, en est une déclinaison.
L'art n'est pas une imitation ou une ornementation, c'est une mise à nu, un démasquage, un décapage, une réduction violente à l'élémentaire de l'existence. Lieu d'irruption de l'en dessous, de ce qui, dans une culture n'a pas droit, ou du moins n'a pas de possibilité d'expression
Le refus des règles institués et permanentes est la mise à nu de l'élémentaire de l'existence.
le Nihilisme, autre épisode du problème posé du rapport entre volonté de vérité et style de vie, est une éthique de cynisme sceptique (cynisme=parrêsia agissante). Comme être un sceptique agissant? la question du nihilisme n'est pas: si dieu n'existe pas, tout est permis. Sa formule serait plutôt une question: si je doit m'affronter au « rien n'est vrais », comment vivre?
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A partir du moment où on n'a pas la parrêsia on est (...) obligé de supporter la sottise des maîtres. Et rien de plus dur que d'être fou avec les fous, d'être sot avec les sots. Cette mention du fait que, sans parrêsia, on est en quelque sorte soumis à la folie des maîtres, cela veut dire quoi et montre quoi ? Eh bien, cela montre que la parrêsia a pour fonction justement de pouvoir limiter le pouvoir des maîtres. Quand il y a de la parrêsia, et que le maître est là - le maître qui est fou et qui veut imposer sa folie -, que fait le parrèsiaste, que fait celui qui pratique la parrêsia ? Eh bien justement, il se lève, il se dresse, il prend la parole, il dit la vérité. Et contre la sottise, contre la folie, contre l'aveuglement du maître, il va dire le vrai, et par conséquent limiter par là la folie du maître. A partir du moment où il n'y a pas de parrêsia, alors les hommes, les citoyens, tout le monde est voué à cette folie du maître.
Michel Foucault affirmait que « dans son versant critique, la philosophie est ce qui remet en question tous les phénomènes de domination ».
Cette analyse des rapports de pouvoir demeure au coeur de tout un pan de la tradition philosophique et s'incarne dans un questionnement qui passe par le rapport au terrain. Comprendre les effets de domination – et tenter de les contrer – c'est aller là où ils s'exercent, c'est-à-dire là où ceux et celles qui les subissent peuvent en devenir, par leur expérience même, des expert·e·s.
En franchissant le seuil d'une prison ou d'un camp de réfugié·e·s, en enquêtant sur les expérimentations autogestionnaires et écologiques au travail, chacun·e des philosophes invité·e·s façonne un discours critique qui engage un autre rapport au réel et à la philosophie. La réflexion critique se forge ainsi par les entretiens comme par le travail sur les sources et les archives, rendant présente autrement la puissance d'un terrain passé.
Retrouvez sur notre webmagazine Balises, les articles en lien avec la rencontre : "Philosophie de terrain et sciences sociales : rapprochement, hybridation ou dissolution de la philosophie ?" et "L"entretien en philosophie de terrain"
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