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Critiques de Michel Honaker (364)
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L'agence Pinkerton, tome 3 : Le complot

La lecture de ce troisième tome confirme tout le bien que je pense de cette série. N'hésitez pas si vous avez l'occasion de la lire, elle est tout simplement formidable.

Déjà, l'auteur prend son temps : résoudre une affaire ne se fait pas en deux temps trois mouvements, même pour des Pinks. L'intrigue commence au Canada, au plus fort de l'hiver, entre la neige, la glace et le blizzard et prend fin aux derniers jours de l'été, quand il ne suffit que d'une étincelle pour que tout s'embrase.

J'ai aimé une intrigue dans laquelle il ne faut surtout pas se reposer sur ses certitudes, ne surtout pas croire que ce qui était tenu pour acquis l'est. Il ne faut pas croire non plus que l'agence laisserait un crime impuni. Prendre le temps d'agir, dresser des priorités ne signifie en aucun cas renoncer ou être lâche, et les ennemis des Pinkerton devraient se le tenir pour dit. Bien sûr, Neil est toujours le personnage central de l'intrigue, et s'il maîtrise de mieux en mieux ses pouvoirs, j'ai apprécié qu'il ne verse pas dans la sensiblerie en dépit des découvertes qu'il fait : l'eau de rose n'a pas sa place dans une intrigue de Michel Honaker.

Les interrogations soulevées à la fin de ce troisième tome promettent beaucoup. Vivement la suite.
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Terre noire, tome 1 : Les exilés du tsar

Saint-Pétersbourg, janvier 1887



Natalia, jeune fille de seize ans, fille de la baronne Danilovna, commence son journal intime sur l’exemple de son frère de coeur Stepan Tchakarov. En introduction, elle se plaint d’avoir quitté le palais de Kamarov pour Saint-Pétersbourg. Elle est une fille des grands espaces, amoureuse de la liberté et des paysages sauvages de l’Ukraine. Dans cette ville, elle est confinée dans quelques pièces, les fenêtres sont calfeutrées pour ne pas laisser le froid entrer et elle se sent solitaire. Les mondanités et l’étiquette guindée de l’aristocratie ne sont pas faites pour elle.

Elle note… Aujourd’hui, doit se tenir une réunion familiale qui rassemblera sa mère, son frère Vladimir et sa soeur aînée Olga accompagnée de son mari Kusak, l’intendant des biens des Danilov. Seul absent à ce conseil, Stepan, l’orphelin que la baronne a adopté lorsqu’il avait six ans et qui suscite des jalousies et des rancunes. Son éloignement est douloureux pour sa mère et elle. Il semblerait que Kusak fasse tout pour les séparer, sa rancoeur à son égard devient malsaine, dangereuse et obsessionnelle.



La baronne est souffrante. Elle est contrainte d’abandonner la gestion des biens de la famille à son beau-fils qui prend parfois des dispositions trop radicales, comme celle récente de la vente de leur domaine de Kamarov ; un crève-coeur.

Son fils adoptif, son petit chevalier comme elle aime l’appeler très tendrement, était un enfant prodige, qui, à dix-neuf ans, est devenu un musicien talentueux promu à un destin magnifique. Remarqué par Tchaïkovski, Stepan doit présenter au tsar Alexandre III et à sa famille de princes et de grands-ducs, un ballet pantomime de sa composition, « Le chat botté ». Ne pouvant pas aller admirer et applaudir Stepan, elle confie cette tâche à Natalia qui incarnera la famille Danilov.



« Chère Matiouchka, petite maman… », Stepan écrit une lettre à la femme qu’il adore. Sa mère adoptive l’a sorti de son orphelinat pour faire de lui le jeune homme accompli, tout dévoué à son art, qu’il est devenu. Il raconte alors, à cette femme si faible, sa folle nuit au théâtre Marinski. Il décrit les lumières, le faste, les loges, le public, les acclamations, les louanges, les compliments du tsar et ceux de son fils le tsarévitch Nicolas qui admire avec pertinence et sincérité son oeuvre. Stepan n’en demande pas tant ! Il souhaiterait refuser cette notoriété trop précoce, il ne veut vivre que pour son art et écrire, écrire des partitions, retiré dans ses appartements qu’il partage avec un ami du conservatoire, Iossip Velich, ou sur sa propriété offerte par la baronne, Terre-Noire. Ce domaine est son fief, son héritage. Il aime cette terre noire où est bâtie la maison qui abrite ses souvenirs. Il est attaché à ses gens et à son ami d’enfance Liocha, le plus fidèle et honnête des hommes, qui lui sert d’homme de confiance.



Entre les écrits de Natalia et Stepan, les lettres qu’ils s’adressent, leurs journaux intimes, l’histoire se façonne et conduit vers des troubles qui modifieront leurs avenirs. Stepan, envié par de nombreuses personnes, tombera dans la souricière fomentée par des hommes machiavéliques. Accusé de haute trahison envers le tsar, il devra fuir, loin, au-delà des frontières, au-delà de sa passion. Quant à Natalia, elle deviendra la marionnette impuissante qu’elle s’était jurée de ne jamais être, prisonnière de sa propre famille et de la folie qui les dérange. La mort tisse ses fils et s’empare des âmes pures…



« Chaque nuit, je songe à mon retour. A ma vengeance. Je reverrai Terre-Noire, et Natalia, et tous les autres dont les visages hantent mes nuits. Ce jour arrivera, forcément. Je l’attends. Ils ont chassé un renard apeuré. Ils retrouveront un loup… »



J’ai aimé lire ce livre jeunesse. C’est le premier roman d’une trilogie qui parle d’aventure, de complots, de vengeance, nous fait voyager des terres d’Ukraine, à celles de Russie, jusqu’en France et en Italie… Cela m’a reporté au temps où je lisais Michel Strogoff et Le comte de Monte-Cristo. Ces livres épiques qui parlent à l’esprit intrépide, aventurier et romanesque des jeunes adolescents épris d’Histoire, d’intrigues et de vendetta. L’écriture est captivante, les personnages fascinants, et j’ai grande hâte de lire la suite. Nous laissons dans ce volume Stepan à la croisée de plusieurs chemins. Jeune homme perdu, accablé et mélancolique, il se réveille et se dresse pour exercer la loi du talion.



« - La mort est préférable à l’exil. Vendetta pour ceux qui t’ont obligé à partir camarade.

– Vendetta, ont répété les autres, en traçant une ligne imaginaire avec un pouce sur leur gorge. »

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L'agence Pinkerton, tome 2 : Le rituel de l..

J'ai adoré ce second tome des aventures de Neil Galore, tout aussi passionnant que le premier.

Nous retrouvons Neil en Californie du Nord, à la recherche d'Angus, l'une des quatre recrues de l'agence qui s'est avéré être un traître de la plus belle espèce. Neil a gagné en assurance, lui qui fait désormais partie de la célèbre agence, mais aussi de sa division spéciale, grâce au pouvoir qu'il maîtrise. C'est presque tête baissée qu'il se lance à la poursuite d'Angus, membre des brigades pâles, et s'il n'avait pas retrouvé son vieux complice Weyland, il n'aurait certainement pas pu nous raconter ce récit rétrospectif, ou alors sur un lit d'hôpital.

Nous retrouvons aussi ses deux comparses, Elly et Armando. Eux aussi ont évolué, chacun à leur manière. Armando assume désormais pleinement ses origines, ce qui fait de lui un précieux membre de l'agence. Elly n'a pas encore renoncé à ses ambitions artistiques, et je ne dis pas qu'elle ne sera pas capable d'une nouvelle volte-face dans le tome suivant. Elle est ici l'élément en demi-teinte, son pouvoir (elle en a forcément un) n'étant pas encore révélé aux lecteurs. Quant aux révélations sur son passé, elles viennent confirmer ce que Neil pressentait dans le premier tome.

En effet, la dimension fantastique est toujours bien présente dans ce second tome, et parfaitement admise par les membres de l'agence. S'ils mènent à bien leurs enquêtes, c'est aussi parce qu'ils savent utiliser des forces positives, contrairement à ses soldats "qui retournent à la poussière" que sont les membres des Brigades pâles. Dans cette Amérique qui semble s'être relevée des séquelles de la guerre de Sécession, les ambitions des sudistes sont toujours là, larvées, comme une revanche qui se tiendrait à portée de colt. Sur terre et dans le ciel, les victoires ne sont que provisoires, et les pistes ne cessent de s'ouvrir à la sagacité des agents Pinkerton.

A bientôt pour le troisième volet de leurs aventures.
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L'agence Pinkerton, tome 1 : Le châtiment des..

En ouvrant ce livre, je m’attendais à un western. Or, ce n’est pas uniquement cela : il s’agit plus d’un western fantastique, cette deuxième dimension représentant une part non négligeable du récit, ce qui m’a surprise… et un peu déçue. Pas que je ne sois pas habituée à lire ce genre littéraire mais justement, j’avais envie d’autre chose.



Pour en revenir au livre, Neil Galore est un joueur invétéré, un filou qui a appris très jeune à se débrouiller par lui-même, en mettant notamment son intelligence à profit ! Un jour, il se retrouve à cours d’argent, la chance ayant tourné. Il voit alors une annonce de l’Agence Pinkerton et se rend à l’entretien. Lui et ses trois collègues, Angus, Elly et Armando, ont pour mission de mettre fin aux agissements du Chapardeur, un voleur qui officie sur les lignes du Transcontinental. C’est le début d’une folle aventure…

Les personnages sont attachants : Neil prend très vite la tête de l’équipe de bras cassés nouvellement constituée. Tous ont un passé plus ou moins douteux et le lecteur se demande alors pourquoi Clay Harper les a fait entrer dans l’agence, laquelle lutte contre le crime. On sent bien qu’il y a anguille sous roche et nos amis ne tarderont pas à le découvrir eux aussi… D’ailleurs, les méthodes de l’agence sont très contestables : peu importe les moyens employés pour parvenir aux objectifs fixés, seul le résultat compte. On en apprend le fonctionnement au fur et à mesure du récit et une fois parvenu à la fin, des questions et des mystères demeurent quant à sa véritable utilité…. L’intrigue ne manque pas d’action, néanmoins les ficelles utilisées sont parfois un peu trop énormes et prévisibles, même si le suspense quant à l’identité du Chapardeur est lui très bien gardé, jusqu’à la fin. Le tout est très agréable et prenant. Mention spéciale à l’écriture de Michel Honaker, soignée. Le langage est plutôt soutenu et la lecture n’en est pas moins fluide, ce qui change un peu de la simplicité des œuvres de littérature jeunesse actuelle…
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Terre noire, tome 1 : Les exilés du tsar

La couverture est dans des tons sombres, je l'ai trouvé assez intrigante. Les dimensions sont appropriées, le papier est de bonne qualité et le caractère d'imprimerie est assez gros. Le résumé nous annonce directement la ''couleur'' de l'histoire.



Les exilés du Tsar est le premier tome de la trilogie Terre-Noire publiée pour la première fois en 1994 sous le nom des Chevalier de Terre-Noire. L'auteur a décidé de changer quelques détails, passages et de reprendre d'ancienne idées...



En ce qui concerne l'histoire, elle se déroule en Russie sous le règne du Tsar Alexandre II. Stepan un jeune compositeur, adopté par une riche et noble famille de Russie, commence à connaître un succès. Mais il est accusé de complot contre le Tsar et échappe de peu à une mort presque certaine. Ce ne sont pas ses deux frères adoptifs, jaloux, qui l'aideront à calmer les accusations. Bien au contraire... Expatrié Stepan se retrouve sans rien et doit laisser ses seuls alliés et les seules choses qui lui reste derrière lui...



Michel Honaker possède un style d'écriture fluide et facile à lire.



J'ai beaucoup aimé le changement de point de vue qui nous permet de voir les événement sous plusieurs personnes qui ne pense pas la même chose. Parfois nous avons aussi des lettres ou des pages de journal ce qui diversifient la lecture. J'ai adoré ce premier tome. Les personnages sont attachants, certains sont plutôt mauvais mais ils expliquent leurs raisons ce qui ne les rends pas horribles. Le fait que l'histoire se passe en Russie dans une époque réaliste aiguise la curiosité du lecteur. L'histoire est pleine de rebondissement, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Un sans faute pour ce premier tome. Je compte lire le second tome assez rapidement et j'espère y retrouver le même univers que dans celui-ci.
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L'agence Pinkerton, tome 1 : Le châtiment des..



L’agence Pinkerton – Tome 1 : Le châtiment des hommes-tonnerre :

HONAKER, Michel

Flammarion - Février 2011- 242 p.(Grands formats)

ISBN : 978-2-08-123330-0 Prix : 13 €



Résumé :

Neil Galore, jeune homme désargenté, répond au lendemain de la guerre de Sécession à une petite annonce de la célèbre agence de police privée Pinkerton. Avec d'autres embauchés, il doit prendre un train qui traverse la Sierra et dans lequel se produisent régulièrement des vols. Au cours du voyage, un vol est bien commis dans des circonstances troublantes et effrayantes. Commence alors une enquête au cours de laquelle les apprentis détectives doivent affronter des phénomènes surnaturels.

Mots- clé :

OUEST AMERICAIN/ CHEMIN DE FER/ POLICE FEDERALE/ PHENOMENES SURNATURELS/ ENQUETE POLICIERE/

Commentaires :

Ce roman commence comme un roman policier classique puis mêle des éléments fantastiques. Le récit est bien mené, d'une lecture agréable. Le jeune héros qui semble d'abord opportuniste se prend au jeu de sa responsabilité en tant que Pinkerton et se montre opiniâtre. C’est par ailleurs un livre bien documenté sur la construction du chemin de fer et les nombreux hommes, chinois en particulier, sacrifiés pour cette réalisation à marche forcée. Si l’intervention de phénomènes surnaturels, très fréquents dans la littérature jeunesse actuelle, ne nous semble pas, à nous adultes, la meilleure partie du livre, cela ne gênera sans doute pas nos lecteurs qui devraient apprécier cette histoire avec son ambiance ouest américain et son humour. A signaler toutefois : une ou deux scènes un peu trop macabres. Par ailleurs le livre reste ouvert. Il y aura sans doute une suite.

Pistes de discussion :

• A quoi sert une police fédérale ?

• Que pensez-vous de la façon dont ont été utilisés les Chinois pour la construction du chemin de fer ?

• Que pensez-vous du don possédé par le héros ? pensez-vous que ce soit facile de vivre avec un tel don ?



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Terre noire, tome 1 : Les exilés du tsar

Comme dans la plupart des livres de Michel Honaker, le principal point fort du roman est l'implantation des personnages, divers, variés, atypiques... Leur psychologie est bien développée, sans pour autant gêner la lecture par d'assommants chapitres. L'histoire, pleine d'intrigue et de rebondissement, est, encore une fois, très "Honakeriene": elle nous tient jusqu'au bout.

On a envie de lire la suite !
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Le Commandeur : The Verb of Life

Roman fantastique de Michel honaker. Tome 2 d'argile et de sang issue d'une trilogie parue aux éditions média 1000.

Un peu déçue de ce tome 2 en comparaison avec le tome 1 que j'ai adoré ( histoire de vaudou ..)

Dans ce livre , nous retrouvons le docteur demologue Ben Graymes et son acolyte malgré lui Sergent Single en quête du verbe de vie qui n'est autre qu'un talisman pouvant créer et animer toute chose .

Les ennemis principaux , un géant "d'argile et de sang " affublé d'une perruque blonde pour cacher sa marque maudites et une bande d'automates créer par l'un des 1er rabbi de l'histoire . Car oui cette histoire tourne autour de la religion hébraïque juif à l'inverse du tome 1 qui s'inspirer plutôt de rituel de magie noir africain .

Fin trop courte malheureusement, la conclusion se fait en une dizaine de pages .

Hâte de lire le tome 3 - Le commandeur .
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Mortelle Venise

Très bonne découverte.

Enquête à Venise en 1536... Ambiance sombre, pleine de mystères et de trahisons. Surprise par la qualité de l'écriture et le langage employé, je me suis immergé dans l'époque très facilement. L'enquêteur, à l'esprit vif et cynique, est attachant et astucieux. La fin est à la hauteur d'un roman de qualité.
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Yakusa Gokudo, tome 1 : Les otages du Dieu ..

Saburo Shirai est un jeune yakusa avec un avenir prometteur au sein de son clan. Une nuit, sur le port de Kishiwada, il découvre une jeune fille sortie des eaux lui rappelant la princesse des mers Otohimé du conte de son enfance. Il décide de la prendre sous sa protection s’opposant ainsi aux décisions du chef de son clan et s’exposant à la menace d’hommes mystérieux prêts à tout pour la récupérer.

L’intrigue est assez simple et facile à suivre. Je me suis laissée prendre par l’histoire. J’ai beaucoup aimé découvrir les événements réels qui ont inspiré l’auteur : l’enlèvement de jeunes enfants sur les plages du Japon ainsi que le conte traditionnel du pêcheur et de la princesse Otohimé. Je me suis attachée au personnage de Saburo, jeune homme idéaliste au grand cœur et à la jeune fille, Mariko.

La première moitié permet de poser les personnages et l’intrigue puis l’action se met en place avec dynamisme. Les rebondissements de la fin du roman font accélérer l’histoire qui présente une fin malgré le fait que le livre soit annoncé comme un premier tome d’une série.
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La couronne des sept

Michel Honaker, un auteur que nous apprécions sur la catégorie aventure.



Le point de départ du roman est intéressant.

Nous sommes en l'an de grâce 1239.

Non, nous n'en serons pas à la recherche de reliques, comme avec les légendes du Saint Graal, mais à leurs disputes.

Plusieurs romans jeunesse historiques( il nous faudrait plus d'une chronique pour les citer tous) nous ont bien mis en avant un point essentiel de ces aventures de la grande Histoire.

Oui, il y a un élément commun aux contextes de fond de ces héros historiques, un point qui sera revu, corrigé, discuté, disputé: comment trouver et choisir le sens du destin d'une communauté.



Il est toujours difficile, nous le lisons entre les pages, de déterminer sous quelle autorité prêter allégeance, comprendre qui commande leur société et ceci fait, déterminer, construire une légende tout autour qui lui accordera une légitimité aux yeux des futurs "followers" ( c'est le terme désignant une nouvelle génération de croyants de l'information).

Le roi, l'empereur, les Dieux, seront une clé de voûte qui permettra à un peuple de se maintenir uni, de se sentir protégé d'une autorité puissante, dans une formule sociale qui leur semblera viable et équilibré.

Nous ne parlerons pas de sérénité car cette quête se règlera parfois dans le sang, les rois s'imposent, les dieux s'affrontent et les hommes en seront les instruments.

Quel guide choisir?

Guide politique, guide spirituel?



La période du Moyen-Âge avait couplé les deux, avant que les pouvoirs de l'Église et du gouvernement ne soient dissociés plus tard.

Que de questionnements philosophiques.

Qui sommes-nous?

Pourquoi nous battons-nous?

Que respectons-nous?

Qu'est-il répréhensible de penser pour contrevenir à la belle harmonie dictée?

Toutes ses règles de vie découleront des rois, des empereurs, des dieux.

Cela fera parti d'une organisation structurante, une identité: un lieu, une langue, une religion.

Il est utile de s'arrêter sur ce sujet pour mieux profiter de l'aventure d'Honaker.



L'affaire deviendra compliquée lorsque des communautés se partageant le même culte se disputeront la légitimité.

De qui leur Dieu a t-il fait son peuple?

Ceux nés sur le sol des ancêtres de son histoire ou ceux qui rassemblèrent des âmes pour le louer, qui unifièrent des pays armés en son nom?

Qui préfère t-il?

Selon les uns et les autres, il n'y aura pas de fraternité, se traitant d'infidèles et de barbares des deux côtés, de l'Occident à l'Orient.

Comment peut-on être si différent et regarder dans le même sens?



Les peuples de l'aventure de " La couronne des Sept" se disputeront des reliques, les éléments privés de représentants divins abandonnés au temps.

Ce sont les preuves aussi de l'existence du chef suprême à présenter aux peuples pour les garder unis.

Il n'en restera qu'un à cette collecte qui se fera dans la douleur et par l'épée: l'élu de Dieu.

C'est un raccourci chers jeunes lecteurs mais il replacera rapidement le contexte du bon roman qui nous attend.



Quel sera l'objet sacré à rapporter?

Un instrument de la " Passion" du Christ. Ces symboles physiques sont la preuve de l'amour du Christ, représentant de dieu, pour les pauvres âmes encore égarées, la preuve rayonnante d'un amour désintéressé et sans bornes comme il n'en existe nul part ailleurs sur terre.

Un amour où l'on accepte de souffrir pour autrui, cela existe, ces objets en sont la signification.

Il existe quelque chose bien plus grand que les hommes.

Les objets de la "Passion" sont des éléments conservés du long supplice du Christ ( un clou, un suaire etc...), envoyé à la crucifixion par le peuple qu'il était venu sauver de lui-même.

Pour la petite histoire, les romains oppresseurs demandèrent au peuple de choisir parmi les condamnés du jour une vie à sauver.

À la bonté le peuple hébreu lui préférera un personnage certe sans scrupules mais plus proche d'eux: le voleur Barrabas.

Selon la légende, le Christ, présumé fils de Dieu, demandera à son père de ne pas abattre sa colère sur les hommes comme autrefois avec le déluge de Noé ou les calamités de Moïse.

Il promettra même de revenir d'entre les morts, prouvant ainsi la véracité de ses prédictions et la puissance du Dieu que le peuple passait son temps à dédaigner au profits des plaisirs mortels.

C'est dans le souvenir de cette abnégation et de cet amour que les hommes prendront les armes pour s'arracher la "couronne d'épine", une relique de la Passion.

Depuis ses " Croisades"- ses quêtes de terres sacrées et de reliques en l'hommage de- , la couronne a été acquise par l'Italie, à Venise pour la fiction



Michel Honaker nous referra sa propre version du film des "12 Salopards" de Robert Aldrich, en imaginant une escouade d'impies engagés pour le roi de France Saint Louis, afin de lui rapporter la sainte relique qu'il a acheté à prix d'or.

Le voyage sera semé d'embûches et si les 7 compagnons du Chevalier de Mortefoix meurent en ayant faits leur devoir, personne ne s'en souciera.

C'est une autre loi qui les motivera, les engagera, ses " Ronin" du Royaume de France, celle du goût de l'aventure, certe, mais surtout l'amitié, le respect, ils sont liés par une indéfectible fidélité pour leur chef d'expédition. Les ambitions du roi ne les soucieront pas et vice versa pour ces hommes qui n'ont pas le profil du bon croyant.

Comme le dirait certains jeunes ados lecteurs, nous serons face à une équipe de "Suicide Squad" ( cf. Le Comics et son film adapté de David Ayer).



Sur le terrain de l'extraction, un ennemi de taille vivant en Italie: le Pape de Rome.

Un autre prétendant aux reliques, un autre élu de Dieu.

Qui se montrera digne de la couronne?



Ça sera la mission très très secrète pour Saint Louis ( car les caisses du roi sont vides, dit on), le convoi spécial en toute discrétion à la merci des espions ennemis.

C'est Geoffroy, 16 ans, le jeune écuyer de Messire Mortefoix qui racontera.

Nous en attendrons un regard neuf sur toutes ses valeurs chevaleresques apprises et encore fraîches pour lui.

Inévitablement, c'est aissi un autre regard sur cette drôle de quête qui pourra sans doute un peu le dépasser.

À quoi reconnait-on une foi sincère?

Où s'arrête la noble dévotion et où commence le fanatisme?

Nous apprécierons au final le voyage, Michel Honaker offrant de l'action certe mais aussi s'attardant sur la disparité, complémentarité des caractères, avec un archer irlandais, un chevalier poète, un fou du roi, un cuisinier au hachoir aiguisé et un moine de l'ordre de Saint François d'assise( Franciscain*).

Chacun permettra des parenthèses utiles qui nous en diront plus sur l'environnement spirituel, culturel de l'époque, donneront au fond de décor sa densité.

Geoffroy aura fort à apprendre de ces compagnons d'horizons multiples, une bande assez proche de celle du personnage de " Robin des Bois" mais déclinée à l'époque d'Après Croisades Saintes.

Un récit de poche accessible, poussant à l'arrière plan de la cruauté guerrière au profit d'une vraie réflexion à plusieurs niveaux à hauteur de jeunes ados.
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Les Survivants de Troie, Tome 2 : La forter..

Dans cette suite du premier tome (pas encore critiqué au moment où j'écris cette critique mais sa devrait peut-être arriver), on reprend le voyage là où l'on la laisser : nos amis ont parcouru les mers à la recherche de l'endroit où fonder leur nouvelle Troie. Au moment où l'on reprend l'histoire on apprend que nos personnages s'approchent de glace sur et qu'ils sont poursuivi par deux sbires d'Agamemnon.

Un dernier tome qui comme le précédent suit en grande partie la trame du récit mythologique d'Énée avec des précisions imaginés par l'auteur en plus. Je n'ai pas aimé l'endroit livre plus que ça quoi qu'il soit un peu mieux que le précédent car il y a plus de rebondissements.
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La sorcière de midi

En voici une sorcière qui fout la trouille ! C'est une lecture que je fais très régulièrement en collège et ça marche du feu de dieu ! Les 3° reviennent alors qu'ils l'ont déjà entendue quelques années auparavant et ils ne sont même pas déçus (ou alors ils sont très polis, c'est possible !) Le suspens y est particulièrement bien mené, l'ambiance est hivernale et neigeuse ce qui se prête très bien à une lecture de Noël !
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Mémorandum

L'aventure s'avérera d'avance alléchante pour plusieurs raisons.



D'une part, l'auteur, très apprécié pour ma part sur cette catégorie aventure et fantastique, Michel Honaker.



J'ai tout simplement succombé au charme de sa légende revisitée de la fée Carabosse chez Gallimard Jeunesse, un vrai coup de coeur. La formidable agence de Marshalls aux superpouvoirs du far west, les Pinkerton chez Flammarion, m'aura mis le bon pied à l'étrier,



Suivrons alors dans mes lectures, les captivantes escapades de Parsival Crusader chez Ker Édition.



Ceux qui connaissent savent déja.







Les habitués du genre fantastique n'auront pas manqué le deuxième point à mon excitation renaissante. Impossible. le nom de van Helsing.



Célèbre chasseur de vampires de la littérature.



Nous partons là bien équipé pour nous lancer dans une toute nouvelle aventure et réclamerons, bien exigeant évidemment, qu'on nous en mette de nouveau plein la vue.







En route vers Budapest. 1856.



Deux amis d'études se retrouvent et cela placera déja l'intrigue et les personnages principaux.



Nous sentirons ici la complémentarité que nous appréciions chez le duo Holmes/Watson de Conan Doyle. le caractère pondéré de l'un et la passion hors limites de l'autre, une nature presque irrationnelle, le Yin et le Yang.



Abraham van Helsing retrouve avec plaisir et emphase Hermann "Arménius" Vambéry et ce dernier le regrette presque déja.







Chassé de la profession médicale, van Helsing est au chevet d'une jeune fille qui semble habitée d'un drôle de mal qui s'exprime par sa bouche en son sommeil.



Arménius nous retient sur les sentiers de la raison, niant toutes explications surnaturelles. La personnalité d'Abraham nous intrigue, tout autant que le mal et nous avons envie de savoir.







Le mode de narration choisi nous fera entrer dans la tête des personnages. Les narrateurs changeront d'un chapitre à l'autre suivant les besoins de l'intrigue et le ton des confidences successives, inspiré de la correspondance, sera un moyen d'avoir des points de vue variés, des secrets des uns sur les autres aussi.



L'auteur jouera de suspens avec l'ordre des narrations, nous comprendrons au fur et à mesure, ou en temps voulu, pourquoi chacun intervient dans l'aventure qui est contée à plusieurs voix.



Les deux héros se lanceront ensemble ( qui l'eut cru, Arminius?) sur les traces d'un meurtrier, guidé par une lubie secrète d'Abraham, une obsession composée d'ail, de morsure et de suggestion post-hypnotiques.



Van Helsing est en effet sur une affaire très personnelle qui réclame réparation et il semblerait cette fois que la police lui prète même assistance.



C'est dire le niveau d'alerte de la menace qui plane.







La lecture est succulente, on sirote doucement et nous n'en perdons pas une goutte...mais? Que dis-je?



Je vous l'avais dit, cette aventure est terriblement envoûtante.
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La nuit appartient au tigre

Michel Honaker nous offre, dans ce court roman, une belle confrontation entre l'homme et le fauve, pas n'importe lequel, celui qui représente -tant symboliquement que dans la réalité -le caractère sauvage d'une nature agressée, un animal en lutte perpétuelle pour sa survie, le Tigre.

L'action se déroule en Inde, pays immense, dont la population est à sa démesure, en mutation perpétuelle et pourtant figé dans le rigorisme de sa hiérarchie sociale, ou la modernisation outrancière n'occulte pas le poids pesant d'un système de castes.

Ce bon roman est une forme réussie d'allégorie, une dénonciation de la culture du profit immédiat, du mépris de l'homme pour le milieu, une mise en abyme de cette destruction progressive et rapide de la Nature et du Sauvage, qui ne conduira qu'à la propre destruction de l'homme.

Le tigre mangeur d'hommes n'est pas un concept fantasmagorique mais bien une réalité dans un pays comme l'Inde, où régulièrement le fauve tue. Mais ces attaques restent le tribut qu'il fait payer à une expansion incessante, son territoire est mangé par les pelleteuses, et lui, parfois mange ceux qui les conduisent...

Un roman intéressant donc, qui appelle à d'autres lectures ambitieuses et profondes sur le Tigre et tout ce qu'il représente, comme "le Tigre", de John Vaillant, ou bien encore Des tigres et des hommes, le Grand Van et autres nouvelles, de Nicolas Baïkov.
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Chasseur Noir, tome 1

En pleine nuit, caméra infrarouge en main, le reporter Haskell est en planque derrière une plateforme de ferrailles pour surprendre le commanditaire du meurtre du maire de New York. Dans ce cimetière de carcasses de voitures, la scène a de quoi ébranler le plus téméraire des hommes. Entouré par des croque-morts, Philozoar Reles, un maître en magie noire, passe un pacte avec un certain Mr. Smith, dans une sorte de représentation macabre. Mais très vite, Haskell découvert, est poursuivi par les croque-morts qui le traquent, non pas sur leurs deux jambes, mais à quatre pattes… dents et griffes sorties.



Ebenezer Graymes, professeur en démonologie et traditions anciennes, est invité à donner des cours à l’université de Columbia. De retour d’un long voyage en Égypte, il revient à New York l’âme encore lestée par la nostalgie du désert. C’est là-bas qu’il a laissé la sépulture de son père spirituel le docteur Neery, un mentor qui a su le maintenir hors des mondes de l’obscur, car Graymes n’est pas seulement télépathe ou psycho-kinésiste, il est aussi la réincarnation de grands magiciens qui connaissaient la Cabale, Les livres de Salomon, Le Florilège des astres perdus, Le Penduleum des nécromanciens…

En bordure de l’East River, dans la vieille maison néogothique de Neery, Graymes se réapproprie les lieux en s’imposant comme seul maître. A un gnome appelé Goffon, employé par Reles, il annonce que bien des choses vont changer et que des règles plus strictes vont être établies. Il semblerait que la ville soit le théâtre de sorcelleries en tout genre et qu’elle mérite vraiment son nom, « ville des impossibles ».



L’inspecteur de la criminelle Trevor Meredith a deux dossier sur les bras ; la mort du maire et celle du reporter Haskell qui a laissé une vidéo dans laquelle il dénonce des affaires hautement démoniaques. Afin de mener à bien son enquête, il se rend à Montague Street où vivait le Dr Neery, un consultant avec qui il avait travaillé au début de sa carrière.

En tapant le heurtoir de la porte d’entrée, ce n’est pas sa vieille connaissance qui le reçoit, mais un nouveau locataire, un homme encore jeune, grand, au visage émacié, blême, et à la longue chevelure couleur corbeau.

Graymes, le Chasseur noir, et son épée, la lame mangeuse de démons, vont aider Meredith à trouver les assassins… et ainsi défier celui qui se considère comme le souverain de New York.



Premier tome d’une trilogie, j’ai passé un très bon moment entre ces pages qui se sont lues beaucoup trop vite. Ces livres sont une version édulcorée pour la jeunesse de la série en dix-sept volumes, « Le Commandeur », qui retrace les enquêtes du professeur Graymes, un justicier sorcier.

Roman fantastique et roman policier, on suit Graymes dans un New York dangereux et maléfique. Sorcellerie, nécromancie, occultisme, envoûtement, démons, pentacles… on en a plein les mirettes !

Une intrigue bien menée, avec un épilogue à la hauteur, je ne vais pas tarder à lire la suite.



A recommander !
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Le val de la morte embrassée

Après Carabosse, Michel Honaker continue son exploration narrative autour des contes de fées en utilisant le mythe du prince charmant. En effet, Lord Denholm révèle à Jubella dès les premières pages son appartenance à cette confrérie qui perdurait au-delà du temps et de l’espace jusqu’à ce qu’une organisation se décide à la décimer jusqu’aux dernier.



L’intrigue est originale et l’héroïne change des stéréotypes du genre. Jubella est une jeune femme de caractère, indépendante, un brin suspicieuse (de part son métier) et qui n’a pas froid aux yeux. On la suite avec plaisir dans ses recherches autour de Lord Denholm et de ses secrets. On veut tout autant qu’elle comprendre si les dires du vieil homme sont réels ou dû à son imagination délirante. La journaliste va rencontrer un certain nombre de personnages au cours de ses investigations. Chacun d’eux apporte un nouvel élément à l’intrigue et l’on se surprend à chercher des indices dans chaque situation.



Chez Honaker, il n’y a pas d’esbroufe, juste une qualité narrative qui vous entraine dans une course-poursuite mystérieuse dans toute l’Europe. Un roman comme je les aime avec du rythme et un univers original.
Lien : http://boumabib.fr/2016/01/2..
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Yakusa Gokudo, tome 1 : Les otages du Dieu ..

je ne c'est pas sil est bon ou pas car j'ai juste lu le premier chapitre de ce livre!!!
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Le val de la morte embrassée

j'ai vraiment adorer le livre car il y a de l'action , du suspens,du féerique et de l'amour!

mais c'est presque banal que daniel soit du mauvais coté....



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Le val de la morte embrassée

Si tôt commencé, je n'ai pu lâcher ce roman. Efficace, bien écrit, je me suis de suite sentie intriguée par cette drôle d'histoire de prince charmant, sous fond d'enquête policière à travers Paris, Londres et Pragues. Que demander de mieux.

Ainsi, nous suivons la jeune Jubella, journaliste free lance, qui cherche à se faire une place, un nom, dans le monde impitoyable de la presse. Pour se faire elle décide de répondre à l'invitation d'un vieux mécène ruiné vivant reclus et seul depuis des années dans son manoir.

Dés son arrivée dans ce domaine en ruine, l'étrangeté et le mystère se font sentir immédiatement. Accueillie par un major d'homme à l'allure pittoresque, puis par le charmant lord qui l'a invitée, rapidement Jubella va découvrir que ce vieil homme est une énigme vivante.
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