AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Michel Tremblay (476)


J’ai relevé la tête du dernier Françoise Sagan que je dévore depuis quelques jours. Les malheurs de la bourgeoisie française m’amusent beaucoup. Je ne suis jamais touchée, mais je prends toujours un malin plaisir à ses incartades conjugales et ses problèmes financiers. C’est fou ce que l’argent peut être important dans les romans français.
Commenter  J’apprécie          00
Je ne me suis jamais occupée de politique, ça ne m’intéresse pas, Je ne crois pas les politiciens, aucun d’entre eux, aucun. Ils ont tous l’air de menteurs patentés, je suis sûre qu’ils le sont, et ils m’ennuient, d’un côté comme de l’autre, les rouges comme les bleus, les prétendus libéraux comme les conservateurs avoués. Ils se prennent trop au sérieux pour ne pas être suspects.
Commenter  J’apprécie          00
Dans le pire des scénarios, si Fine Dumas le prend mal, c’est un congé sans solde qui les guette, ruineux parce que les filles en vacances ne se contentent pas de poireauter, elles dépensent. Sans compter les moqueries humiliantes de la part des camarades - on dirait que c’est pire chez les travestis que chez les prostituées, ils sont plus méchants entre eux, se soutiennent moins - et la réputation difficile à racheter parce que le téléphone arabe, sur la Main, est encore plus rapide et plus efficace que partout ailleurs.
Commenter  J’apprécie          00
"Quand nous chanterons le temps des cerises, le doux rossignol, le merle moqueur seront tous en fê-ê-te." C'est une chanson qui fleure bon le foin frais coupé, la soupe aux légumes et le café qui percole. C'est une chanson qui a aussi une odeur de nostalgie, les souvenirs imprécis qu'on arrive pas à retrouver, un manque inexprimable là, dans la région du coeur, une privation cuisante qu'on soupçonne d'être définitive et qui vous rend inconsolable. Avant elle était privée de mère ; maintenant...
Où sont elles à cette heure ? Où sont ils tous, Béa, Alice, grand-papa, grand-maman ? Le blé d'Inde doit avoir fini de pousser, les foins vont commencer bientôt, les silos vont se remplir de céréales, la petite école de rang va ouvrir ses portes, Mademoiselle Patenaude va accueillir ses élèves sur le perron, droite et fière... Sa mère lui a dit que le soleil se couchait deux ou trois heures plus tard qu'à Montréal, là-bas en Saskatchewan, qu'il était plus tôt qu'ici, qu'ils prenaient leurs repas longtemps après eux, qu'ils dormaient encore quand elle partait pour l'école, qu'ils venaient de finir de souper quand elle se couchait... Est-ce que c'est possible ? Que le soleil ne se couche pas partout à la même heure ? Ou alors est-ce que c'est une invention de sa mère pour l'empêcher de trop penser à eux, d'imaginer qu'elle fait la même chose qu'eux en même temps, qu'elle est plus en symbiose avec eux qu'avec elle ? Rhéauna se rappelle que sœur Marie-de-l-Incarnation lui a dit qu'elle allait leur expliquer les ciseaux horaires l'année prochaine - c'est des ciseaux qui coupent le monde en vingt-quatre parties différentes, pour les vingt-quatre heures de la journée, à ce qu'il paraît ; c'est donc vrai, ce n'est pas une invention de sa mère. C'est loin de la rassurer parce qu'elle va devoir continuer de calculer quelle heure il est là bas chaque fois qu'elle va penser à eux.
Commenter  J’apprécie          00
Aujourd'hui, cet album me ferait frémir, mais le petit garçon qui lit les aventures de Tintin et de Milou, le chien parlant, sur le balcon de l'appartement de la rue Fabre ne connait ni la Belgique ni le Congo Belge, il n'a encore aucune notion du colonialisme, même s'il en est une victime culturelle depuis sa naissance en tant que Québécois, et il dévore sa première bande dessinée sans arrière-pensée...
Commenter  J’apprécie          00
 C’est pas tous les jours fête, mon boy, j’te paye une traite !
Commenter  J’apprécie          00
Mais le besoin, justement, de suivre son instinct, d'obéir à sa propre tête plutôt qu'à celle d'une autre, de se laisser aller à rêver tout haut ou à vivre ses rêves, le plaisir qu'il prend à s'envoler là où les autres, ceux qui se croient normaux, sont cloués au sol, ou à plonger dans une eau qui n'existe pas, ou à se faire un cinéma plus beau que le vrai, dans lequel il se retrouve toujours en héros plus brave que les vrais, l'urgence de vivre sa façon différente de voir les choses plutôt que de la retenir, tout ça devient si impératif depuis quelque temps, et cuisant même, parce que ça brûle s'il se retient trop, qu'il a commencé à planifier des fugues pour accomplir ses exploits peut-être imaginaires, oui, c'est vrai, mais tellement gratifiants. Désormais, il se cache pour rêver.
Commenter  J’apprécie          00
Ah, c'est donc ça! Elle ouvre les yeux. C'est donc ça qui la tracasse depuis quelques heures, depuis qu'elle s'est réveillée et qu'elle a su que c'était pour aujourd'hui. Elle ne souffre plus! Elle sait que c'est la fin parce qu'elle ne souffre plus.
Elle porte la main à son ventre. Non, aucune douleur. Ni ici, ni là. Elle pèse plus fort. Rien. Elle ne pense pas à la guérison, non, elle sait qu'un miracle est impossible; elle se dit qu'elle a commencé à mourir par les pieds et que ça monte, lentement, inexorablement, vers sa tête. Son cancer est endormi pour toujours.
Et c'est là que les larmes lui viennent, abondantes et si délicieuses parce qu'elles procèdent non pas de ce mal qui la gruge depuis si longtemps, qui la fait se tordre dans son lit et hurler, mais d'une absence de mal, d'un soulagement né de l'absence de douleur. Elle avait oublié ce que c'était que de na pas souffrir et s'en trouve d'autant plus heureuse qu'elle croyait mourir sans retrouver ce vide dans son bas-ventre là où depuis des mois sévit le terrible feu qui la consume.
Commenter  J’apprécie          00
La sincérité,la vraie sincérité,comme arme absolue.Et le charme comme atout majeur.Génial.Il s'est penché au-dessus de la table et m'a regardé droit dans les yeux.
Chus un vrai méchant,dis-toi ben ça.
Commenter  J’apprécie          00
Brigitte nous a fait vivre un mauvais mélodrame.Mais quand ils se produisent dans la vraie vie,les mélodrames,on les prend pour des tragédies.Parce que la souffrance est la même.
Commenter  J’apprécie          00
Et je vous assure que peu importe le temps qui s'est écoulé:les tragédies sont toujours jeunes.

José Carlos Somoza
Commenter  J’apprécie          00
- Laisse-lé faire. Y dit que c'est pas dangereux même si je sais que que c'est pas vrai. Ca fait des années que j'essaie de l'empêcher de faire ça, mais j'ai jamais réussi. Y va nager jusque de l'autre côté du lac, pis y va revenir. Plus beau pis plus fin que jamais parce qu'y va s'être battu avec la nature. En tout cas, c'est ce qu'y dit. Qu'y se bat avec la nature. Pis que c'est lui qui gagne. Si ça y prend ça pour qu'y sente un homme, qu'est-ce que tu veux que j'y fasse... (...)

Et lorsqu'il sort du lac, Rhéauna voit son premier homme nu de face.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michel Tremblay Voir plus

Quiz Voir plus

Titres gruyère (1)

" Les Hauts de ...... " d' Émily Brontë

Manderley
Hurle-Vent
Tara

18 questions
786 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , titres , motsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}