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Critiques de Michel Tremblay (353)
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Le peintre d'aquarelles

Un auteur québecois, qui se trouvait depuis longtemps dans mes écrivains à découvrir. !..

Ce premier texte, très émouvant... mettant en scène un homme, enfermé tout jeune dans un asile...On le retrouve cinquante ans plus tard, libre [l'asile ayant été fermé] dans une petite maison, à proximité [grâce à la bienveillance d'un de ses médecins ]



Il conjure ses crises, et son mal-être par les médicaments et la peinture...il confie ses toiles à une galiériste, qui l'a pris en affection...En fait, il a été interné à la suite d'une agression envers sa mère, alors qu'il avait une vingtaine d'années... S'en est suivi un enfermement dans un asile, avec prise intensive de médicaments...jusqu'au jour où un psychiatre plus bienveillant lui conseillera de peindre pour juguler la venue de crises et de ses hallucinations... et se trouver un espace d'expression, rien quà lui !



Puis Il décide à 76 ans d'écrire un journal ... mais ce n'est pas une mince affaire de "se raconter"...Après sa familiarité avec la peinture, l'aquarelle... l'exercice des mots se révèle au début, peu aisé...et puis, Monsieur Marcel [comme on l'appelle ] finit par prendre un plaisir aussi intense avec la plume... qu'avec ses pinceaux...



Au quotidien, si il omet de prendre son traitement, des visions viennent le hanter , comme la présence de sa mère et de son chat, décédés...



Il peint avec délectation ses montagnes au milieu desquelles il a toujours vécu...et même la mer , qu'il imagine, ne l'ayant jamais approchée !...



" La mer, c'est un rêve. Je n'ai jamais vu la mer. (...)

J'imagine, j'invente un mer d'un bleu qui n'existe sans doute pas, toujours calme et apaisante, sans gros rouleaux, sans ressac, sans danger. Et chaude. J'aimerais que chaque personne qui regardera éventuellement

mon tableau ait envie de s'y baigner. Sous ce ciel infini. Et de ne jamais en ressortir. (p. 14)



Un roman très émotionnant d'une vie volée, qui me laisse toutefois...fort perplexe...je ne peux m'empêcher de songer à toutes les vies volées, amputées entre création et solitude absolue...



Je pense très fort à Robert Walser, Camille Claudel, et tant d'autres !.



Une rapide parenthèse...: les établissements psychiatriques au Québec... dans les années 50, ne semblaient pas mieux lotis qu'en France ...

L'anti-psychiatrie fera son apparition bien plus tard, dans les années 70 !



Le roman de Marcel, notre poète-aquarelliste est illustré, au demeurant... d'aquarelles...

Qui sont celles de qui ??? de l'auteur ?? Je ne sais....En tout cas, l'illustration de couverture , très réussie, est bien de Michel Tremblay...



La solitude, la folie, un homme à l'écart de toute vie sociale...avec des rêves, des élans, des questions sans réponse...Un beau texte...dérangeant !!



"Je n'aime pas qu'on me touche, le moindre frôlement me fait frémir, j'ai peur, oui j'ai peur, je l'avoue des contacts physiques. Parce qu'ils demandent un investissement, une implication dont je ne me sens pas digne ? "(...) Un mort-vivant qui n'a pas faim des autres. (p. 136)



J'attends la lecture d'un deuxième roman de Michel Tremblay... pour me faire une idée plus précise... là, je reste dans une sorte de perplexité, de frustration, de sentiment d'inachevé, de douleur inguérissable...et en même temps d'une certaine douce et terrible fatalité...qui domine certaines existences !



Un texte de qualité...qui me laisse cependant sur ma "faim" !!!

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La Traversée du continent

Au début du vingtième siècle, la petite Nana, habite en Saskatchewan avec ses grands-parents lorsqu’une lettre de sa mère lui demande de venir la rejoindre à Montréal. Elle entreprendra donc un long voyage en train, pour traverser le Canada d’ouest en est.



Avec elle, on découvre les plaines de l’Ouest avec les cultures de céréales à perte de vue, des champs qui ondulent comme un océan. Puis c’est l’étonnement devant les villes, avec toutes les commodités, des maisons où on peut même prendre un bain sans faire chauffer l’eau sur le poêle à bois…



On y fait aussi une série de rencontres avec des personnages typés : un beau jeune homme dans le train, une grand-tante amoureuse de la musique, un oncle pachyderme ou une cousine dont les charmes règnent sur Ottawa.



Dans ce premier volet de la Diaspora des Desrosiers, le dramaturge québécois présente le portrait d’une époque, celle des familles canadiennes-françaises qui ont essaimé jusque dans l’Ouest canadien et y ont survécu malgré les conditions difficiles.

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La grosse femme d'à côté est enceinte

Tabarnac, comme j'me chus régalée à lire c'te bouquin !



C'est qu'il s'en passe dans le quartier Mont-Royal de Montréal, en cette année 1942.

D'abord, y'a toutes ces femmes, bien grasses, bien grosses et bien enceintes. Et puis l'une d'elle a quarante ans passés. Vous vous rendez compte, avoir un enfant à quarante ans ! C'est sûr ça fait jaser. Les mauvaises langues y disent que c'est pour que son chum (gars) et ceux des autres y'aillent pas à la guerre de l'aut' côté de l'océan. Mais ça c'est que des mentiries, des dires de langues de vipères. Parce que là-bas, tout se sait, tout le monde surveille tout le monde. Même le chat Duplessis y va partout et y sait tout. Et pis, y'a encore les tricoteuses, toujours au courant de tout, même de l'avenir. C'est-y étrange ça, non ?



Cette traversée de Mont-Royal fut un vrai régal. J'ai pu observer ses habitants, même par le trou de la serrure. J'ai pu constater bien des vices et des vertus, la rivalité et la solidarité, la haine et l'amour, la joie et la tristesse... Bref, tout ce qui fait le sel d'une vie, des vies si merveilleusement contées par Michel Tremblay, célèbre auteur canadien, mais que je rencontre ici pour la première fois.

Et puis, j'ai savouré ce petit goût de mystère apporté par Josaphat-le-Violon et par les tricoteuses aux prénoms colorés, Rose, Mauve et Violette. Enfin, j'ai éprouvé une vraie tendresse pour la grosse femme d'à côté enceinte, clouée sur sa chaise pour pouvoir mener à terme sa grossesse, mais dont l'esprit vagabonde hors des frontières et dont le coeur est aussi vaste que le corps.



J'chus tombée en amour avec Michel Tremblay...

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La Traversée du continent

Michel Tremblay est un incontournable de la littérature québécoise et, de ce fait, je crois que j’ai lu trop de ses romans à une certaine époque. Tellement que j’en ai fait une écoeurantite aigüe ! Mais bon, il faut en revenir alors je me suis replongé récemment dans son univers et sa dernière saga, commencée par La traversée du continent, m’a tout de suite enthousiasmé. L’auteur a mélangé histoire et fiction dans cette histoire qui a pour sujet sa propre mère alors qu’elle était toute jeune, au début des années 1900…



La petite Rhéauna, dix ans, ne connaît que Sainte-Maria-de-Saskatchewan, un petit patelin au fin fond d’une province de l’Ouest canadien. Elle habite chez ses grands-parents et ses deux sœurs cadettes. Son univers se résume à quelques livres et des champs de maïs à perte de vue. Assez enchanteur comme décor, n’est-ce pas ? En tous cas, c’est ce que pensent les jeunes demoiselles. Je trouve un côté roman initiatique à ce bouquin qui se lit trop rapidement (je l’ai dévoré en une soirée !)



Malheureusement, son univers s’effondre quand la famille reçoit un appel de Maria Desrosiers, la mère des jeunes demoiselles : elle demande à ce que son ainée vienne la rejoindre à Montréal. Rhéauna sera donc arrachée à ses sœurs et à son petit paradis sur terre. C’est alors que le roman se transforme en récit d’un voyage. D’un très long voyage car, même en train, il faut plusieurs jours pour traverser d’ouest en est cet immense pays qu’est le Canada. Et il lui faudra effectuer des arrêts où elle sera prise en charge par divers membres de sa famille.



Premier arrêt : Régina, la capitale de la Saskatchewan. C’est la première fois que la petite voit une grande ville avec des édifices de huit étages ! Elle est reçue par sa grande-tante Régina, une femme sèche et acariâtre mais, dans la soirée, elle est témoin d’un moment magique. Ladite tante ouvre les fenêtres et joue du piano (du Schubert et du Mozart) pour les gens dans la rue. Rhéauna découvre la vraie musique.



Deuxième arrêt : Winnipeg, la capitale du Manitoba. Cette ville est encore plus grande que Régina. Elle y est accueillie par son autre grande-tante Bebette, une femme de démesure, et une ribambelle de figurants. Après tout, il faut faire bonne impression ! Dans sa maison, un banquet en suit un autre et la petite Rhéauna y restera plus longtemps que prévu afin qu’on puisse célébrer son anniversaire en grand. Elle mange des plats nouveaux et découvre des goûts dont elle ne soupçonnait même pas l’existence.



Troisième arrêt : Ottawa, la capitale du pays. La petite n’a pas l’occasion de la visiter car la Louise, dite Ti-Lou, la garde dans sa chambre du Château Laurier, où elle reçoit des politiciens et hommes d’affaires importants. Ça ne pourrait être un roman de Michel Tremblay sans qu’il y ait au moins une prostituée… *Soupir* Mais bon, Rhéauna y reste peu longtemps (juste assez pour que Ti-Lou raconte son histoire et lance son réquisitoire contre l’hypocrisie des hommes.



Puis, enfin, c’est le terminus : Montréal. Une surprise de taille attend Rhéauna mais, pour la savoir, il faudra lire le roman. Et les tomes suivants aussi, car l’émotion est au rendez-vous. Je recommande vivement la lecture de la Saga des Desrosiers. Au-delà du voyage émerveillant d’une petite fille qui découvre le monde (et à laquelle je me suis vraiment attaché), j’ai beaucoup apprécié les brèves histoires divertissantes de tous ces personnages colorés et de la façon dont ils ont laissé leur empreinte dans l’imaginaire de Tremblay. À suivre.
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Un ange cornu avec des ailes de tôle

Michel Tremblay, j’ai adoré votre livre, vos souvenirs d’enfance et de jeunesse liés à votre amour des livres, de la lecture. Et vos souvenirs ont fait remonter les miens. J’ai toujours aimé lire moi aussi et cette passion, ce sont mes parents qui me l’ont transmise. Nous avons toujours eu des livres (dont la très lourde et encombrante encyclopédie Le Robert, encombrante mais ô combien source de plaisir et de recherche) à la maison, et mes parents étaient abonnés au Selection du Reader’s digest, et puis aussi à notre petite bibliothèque de quartier. C’était un endroit sombre, plutôt lugubre, tenu par un gros monsieur pas très sympathique, mais nous surmontions notre phobie du lieu car nous savions que sur les étagères nous attendait le monde. C’est là que j’ai découvert, entre autres, Charles Dickens...



Michel Tremblay, j’ai adoré votre livre car en plus de vos lectures, vous faites revivre votre maman et grand-mère complices de votre engouement pour la littérature. Grâce à elles, j’ai découvert cette autre grande auteure canadienne qu’est Gabrielle Roy, et je me promets de vibrer à la lecture de son « Bonheur d’occasion » et de découvrir le « sort collectif du petit peuple perdu d’avance, abandonné, oublié dans l’indifférence générale, noyé dans la Grande Histoire des autres et dont on se rappelait que lorsqu’on avait besoin de chair à canon. »



Votre livre m’a fait rire, sourire, tant vous avez le talent de parler de vos réminiscences littéraires en les entourant de dialogues colorés, de situations insolites ou cocasses. Vous apportez aussi beaucoup de réponses à la lectrice que je suis, car moi aussi bien des fois je fus jalouse des héros ou héroïnes que j’ai croisés, moi aussi j’ai pensé qu’en Angleterre il n’y avait que des enfants très pauvres et malheureux (Charles Dickens). J’ai également hésité entre le vraisemblable et l’imaginaire...



C’est à travers douze livres, très différents les uns des autres, que le lecteur prend connaissance de l’appétit livresque incommensurable de l’auteur et le voit grandir visuellement mais aussi intellectuellement. Quant au treizième livre, le dernier de ces récits, il est en fait le premier de Michel Tremblay à être publié.



Je vous laisse maintenant découvrir ces treize lectures passionnantes et enrobées de souvenirs émouvants, drôles et parfois pénibles mais toujours narrés avec sincérité. Un livre à dévorer !

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Bonbons assortis

Quel bon moment je viens de passer avec Michel Tremblay ! Quel plaisir de découvrir ses souvenirs d’enfance, sucrés et doux comme des bonbons.



Michel Tremblay, né en 1942 à Montréal, est un écrivain québécois et c’est avec toute la tendresse et la naïveté de l’enfance qu’il nous conte ici ses souvenirs. Il vivait à l’époque avec toute la famille réunie : parents, frères, grand-mère, oncles et tantes dans la même maison (10 personnes au total). C’est souvent caché sous la table de la salle à manger qu’il assistait aux discussions familiales et qu’il a commencé à découvrir la vie.



La première anecdote est celle du cadeau de mariage à offrir à la voisine d’en face. Mais qu’offrir quand on n’a pas le sou...

La deuxième est celle d’un orage spectaculaire qui a permis le rapprochement du père et du fils.

D’autres évoquent le Père Noël et son passage dans la cheminée, mais de cheminée il n’y a point.

Les souliers de première communion montrent le profond attachement du petit Michel envers sa mère.

Quant à la dernière, elle traite de l’école catholique dans laquelle est inscrit Michel et ce qu’il croit ou doit croire...





J’ai eu plaisir à partager ses souvenirs en compagnie de cette famille digne, unie, malgré quelques crêpages de chignons, et joyeuse en écoutant Luis Mariano et en dégustant chocolats, tourte à la viande ou tarte à la falourche (raisons secs).

Des souvenirs drôles, émouvants, pleins de sensibilité et agrémentés du parler québécois, ingrédient supplémentaire bien pétillant ! Une lecture bien agréable !

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Le peintre d'aquarelles

Rencontrer un peintre et découvrir un écrivain. En lisant le peintre d'aquarelle, j'ai rencontré Marcel, et j'ai découvert la plume de Michel Tremblay.



Marcel, c'est un homme de 76 ans qui décide un jour de se mettre à l'écriture d'un journal intime. Et il en a des choses à dire. Une vie pas commune.



Enfermée à l'âge de 23 ans à l'asile de Nominingue, bourgade au coeur des Laurentides, il y passera la plus grande partie de sa vie. La peinture d'aquarelles et ses séances avec son psychiatre vont lui permettre d'apprendre à vivre avec sa schizophrénie. 53ans plus tard, il a quitté l'asile mais pas la ville. La vente de ses toiles l'aide autant à survivre que ce qu'il exprime à travers elles l'aide à vivre. Un jour, un besoin impérieux s'empare de lui, écrire son journal intime…



Le roman d'une vie. Un roman grave sur la maladie et sur la fin de vie qui n'est pourtant jamais plombant, au contraire. L'écriture sensible de Michel Tremblay en fait une histoire emplie d'humanité, un récit émouvant et Marcel est un des personnages les plus touchants qu'il m'ait été donné de rencontrer.



Un coup de cœur !




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Le Cahier noir

Le cahier, c’est le journal de Céline, une jeune femme malheureuse, qui trouve un peu de réconfort dans l’écriture.



Pour aider sa famille, Céline a quitté l’école pour travailler comme « waitress, serveuse, dans un restaurant populaire qui, la nuit, est le refuge de la faune nocturne des déclassés, un lieu où se retrouvent les travestis et les « guidounes » qui gagnent leur vie du commerce de la chair.



La famille de Céline ne lui est cependant pas reconnaissante de ses efforts. Dans son foyer, elle ne respire qu’une atmosphère lourde et sans joie. Sa mère n’a jamais accepté le handicap physique de Céline et lui reproche d’être en vie. Elle la rend même coupable de son alcoolisme.



Grâce au hasard d’une invitation d’une étudiante, Céline découvrira le théâtre, et par n’importe quoi, Les Troyennes d’Euripide. Elle se rendra compte que, malgré la distance des siècles, la souffrance des Troyennes est aussi sa souffrance et celle des femmes de son entourage. Cette expérience forte lui apportera-t-elle le courage de continuer ou de changer de vie ?



J’ai retrouvé dans cette œuvre les grands axes de la vie de l’écrivain québécois. D’abord la détresse de tous ceux qui ne sont pas comme tout le monde. Dans les années 1960, Michel Tremblay fait partie de la marge, celle des homosexuels. Contrairement à la narratrice du Cahier noir, ce n’est pas un handicap visible, mais c’est non seulement un péché grave pour l’Église catholique, mais c’est encore à l’époque un acte criminel… Et sûrement des moments pénibles de son adolescence…



Comme son héroïne, l’écriture a été une planche de salut pour l’auteur comme en témoignent ses nombreux romans, mais c’est d’abord le théâtre qui l’a fait connaître. La pièce les « Belles-sœurs » a révolutionné le théâtre québécois en mettant en scène des personnages de femmes montréalaises qui parlent la langue populaire. Michel Tremblay donne la parole aux pauvres gens et transforme le théâtre en osant y introduire des chœurs comme ceux des tragédies grecques.



Un roman touchant d’émotions vraies qui nous donne rendez-vous pour la suite dans un Cahier rouge!

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Conversations avec un enfant curieux

Quelle merveille ce livre et quel bonheur de lecture ! Pis, l’est ben trop cute ce petit gars sur la couverture, là !



« Momaaan…

-Toi, quand tu me parles comme ça, c’est parce que tu veux savoir quelque chose…

-C’est juste une question que je veux te poser… »



Et il en pose en masse des questions, le bougre !



La religion, ses incohérences, ses contradictions, est sans doute un de ses sujets favoris, mais tout y passe, les programmes « au radio », « les vus » au cinéma (Ah, le traumatisme de la mort de la mère de Bambi), l’arrivée de la télévision qui change les comportements, les bons petits plats, la lecture, Jules Verne ou Peter Pan plutôt que Berthe Bernage et très tôt le goût pour raconter des histoires, déjà.



Évidemment dans son entourage, sa mère, sa grand-mère, ses tantes, on n’en peut plus de toutes ses questions, de sa malice, de son côté espiègle, son envie de prendre les adultes en défaut n’est jamais loin. On lit tout ça le sourire aux lèvres. On imagine bien comme ça doit être usant ses incessants pourquoi. Pourquoi toujours pourquoi ? L’est dont ben tannant, là !



Enfin, on s’attendrit devant ce petit Michel qui ne comprend pas pourquoi on lui a offert un beau garage en tôle pour jouer aux petites voitures alors qu’il avait bien plus envie de poupées en cartons à découper, qu’il aurait pu habiller, déshabiller, un jeu bien plus créatif en somme... Et puis sa réaction quand sa mère lui fait comprendre qu’elle n’y verrait pas vraiment d’inconvénient mais que ce serait plus difficile pour son père…



« -Dis-moi rien, j’ai compris. J’ai compris, maman. J’vas remercier papa pour le beau garage, pis quand y va être là, j’vas jouer avec. Pis j’vas avoir l’air d’avoir ben du fun. »



L’est dont ben fin, ce petit Michel, là!



Conversations avec un enfant curieux, c’est un peu comme feuilleter un album de souvenirs, des souvenirs qui ont l’accent québécois, ceux de l’enfance de Michel Tremblay dans le Montréal des années 50. On se régale de la pertinence et de la drôlerie de ses réflexions frappées du sceau du bon sens, une intelligence et une vivacité d’esprit à l’origine d’une œuvre incroyable qui a fait de lui un des plus grands auteurs québécois.


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La grosse femme d'à côté est enceinte

Quelle réjouissante découverte!

Le titre, qui est déjà un roman à lui seul, est à la mesure du petit bijou sur lequel il ouvre : un vrai bonheur de truculence, un concentré d'humanité, un panorama gorgé de vie du quartier populaire du plateau Mont-Royal à Montréal.

Nous sommes en mai 1942, les hommes sont presque tous partis à la guerre et les femmes sont toutes ou presque enceintes de huit mois!

Au milieu d'elles, la grosse femme, si immobile, si douce, qui rêve d'ailleurs.

A côté d'elles, les enfants livrés à eux-mêmes qui poussent comme des herbes folles, un chat qui passe, les maris qui rentrent éreintés du travail et ceux qui se laissent vivre, les vieilles qui ruminent et le vieux qui embarque les enfants dans son monde imaginaire.

Au-dessus d'elles, trois fées et leur mère qui tricotent et veillent sur ce petit monde.

Le tout servi par des dialogues qui font chanter la francophonie et vous rendent littéralement fou d'amour pour chacun des personnages.

Ce petit monde m'aura merveilleusement enjaillée pendant quelques heures. La bonne nouvelle est qu'il y a une suite pour faire durer le plaisir!
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La Traversée du continent

Michel Tremblay, dans ce roman, se met merveilleusement bien dans la peau de Rhéauna, une petite fille de dix ans qui quitte ses grands-parents qui les ont élevées jusqu'ici, elle et ses soeurs, pour rejoindre seule en train sa mère qu'elle ne connaît qu'à peine, à Montréal.

Elle laisse ainsi derrière elle les immenses champs de maïs du Saskatchewan - au Nord du Montana et du Dakota, côté Canada pour ceux qui comme moi ne situent pas! - et sa petite ville francophone et catholique, mais surtout une famille affectueuse et aimante - pour partir vers un avenir incertain et une grande ville où les gens se moqueront sans aucun doute de son accent, ses vêtements et son ignorance. La route est longue, et elle est accueillie tour-à-tour par deux grand-tantes, l'une à Regina, l'autre à Winnipeg, et enfin par sa petite-cousine à Ottawa avant de reprendre le train pour l'étape ultime: Montréal, sa mère.

Ce voyage est un moyen pour Michel Tremblay de rendre hommage à sa mère Rhéauna, héroïne de ce récit et de ce voyage qu'elle lui aura raconté, comme elle a dû souvent évoquer cette grande maison dans laquelle elle a passé les premières années de son enfance, mais également d'écrire sur le Canada des années 1900, la rusticité rurale, la modernité des grandes villes, la triple influence des croyances cris (une des tribus amérindiennes, canadiennes,) catholiques et protestantes et les hypocrisies citadines, la misère, la forte influence de la société.

Tout au long de son voyage, la petite fille, angoissée mais curieuse, ne demandant qu'un peu d'affection de la part de celles qui l'accueillent et acceptant d'être rassurée sans croire vraiment en ce qu'on lui promet de bonheur, rencontre des personnes qui, au fond d'eux-mêmes, cachent une souffrance,bien souvent une profonde solitude mais aussi une vie secrète, telle cette vieille tante acariâtre qui le soir joue merveilleusement du piano face aux voisins qui viennent l'écouter en silence sous la fenêtre, ou Ti-Lou, vivant dans le luxe grâce à son travail de femme indépendante de nuit (vous l'aurez compris bien sûr, mais pour Rhéauna, tout cela reste bien obscur).

J'ai lu ce roman un peu comme un conte, la maison, si rassurante, qu'on quitte, le voyage initiatique, les rencontres et les épreuves qu'elles induisent, l'apprentissage de la vie que fait Rhéauna au cours de ce voyage, sa sagesse finalement et sa très grande générosité d'enfant, et le but du voyage, enfin. Tout au long du récit, c'est l'arrivée et la rencontre avec la mère qu'on attend, inquiète comme elle, mais espérant un heureux dénouement. Comment est cette maman qu'on connaît si peu et qui réclame soudain cette aînée qu'elle avait laissée à ses propres parents? Pourquoi, soudain, veut-elle qu'elle vienne vivre avec elle, si loin de ceux qu'elle aime?

J'ai été émue par la justesse avec laquelle Michel Tremblay écrit l'enfance et ses questionnements, mais aussi par ces chapitres consacrés à ces adultes incompréhensibles qu'elle rencontre. Un beau livre sur l'enfance, et un beau voyage dans ces grandes villes lumineuses et bruyantes ou le long du magique Lac Supérieur.
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La traversée des sentiments

Montréal, 1915, tome 3 de la saga des Desrosiers. Pour la première fois depuis bien longtemps, Maria a décidé de prendre des vacances à la campagne avec ses sœurs. Et après bien des hésitations, elle acceptera d’amener avec elle sa fille Nana et son bambin Théo.



Pour la première fois, ses enfants découvrent la nature des Laurentides. Nana connaissait les plaines de l’Ouest, mais n’avait jamais vu d’arbres sauf dans les parcs de la ville. Elle est éblouie par tout ce qui l’entoure : les forêts qui sentent le sapin de Noël, les baignades dans l’eau froide d’un lac de montagne, l’orage qui tonne et la pluie qui déferle sur le chalet.



C’est un été important dans la vie de la jeune Nana puisqu’elle y fait une autre découverte qui changera sa vie, celle de la lecture, qui l’entraine dans des rêves de pays lointains et de vies merveilleuses. Elle caresse même l’espoir d’apporter sa contribution au monde imaginaire et de devenir un grand écrivain.



Presque adolescente, elle commence à être troublée par les secrets de l’amour et de la sexualité. Ces non-dits qui prennent beaucoup de place dans les romans, mais ne sont jamais expliqués, suscitent d’étranges émotions.



Une traversée de sentiments qui mène au fond des bois et sur la piste des grandes amours à venir.

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La grosse femme d'à côté est enceinte

J'ai acheté ce livre sur un vide grenier intriguée d'abord par le titre puis le résumé m'a plu.

Ce fut une très belle découverte de cet auteur québécois, de sa plume et du parler québécois présent dans les dialogues.

L'auteur met en scène un quartier populaire et assez pauvre de Montréal à travers ses différents habitants.

C'est un livre sensible, touchant qui met en scène des personnages qui avancent du mieux qu'ils peuvent, avec leurs espoirs, leurs désillusions, leurs vie quotidienne pas toujours très gaie et leurs souvenirs.

Une plume très agréable à lire, j'avais l'impression de déambuler avec les personnages dans ce quartier et dans Montréal. Il fait vivre cette époque d'une très belle manière.

Un petit coup de coup pour le personnage de Victoire, la matriarche de cette famille nombreuse vivant sous le même toit, son unique sortie en ville m'a fait mourir de rire. Et Duplessis , le chat du quartier, qui a aussi droit la parole, il raconte à sa propre histoire dans ce quartier, ses pensées, ses envies.

J'ai bien aimé dans le roman, la touche particulière apportée par la maison à côté de celle de Victoire et de ses habitantes.

Un roman délicat, touchant, qui fait vivre le Montréal de 1942, des personnages auxquels on s'attache et dont on a envie de lire la suite de leur vie dans ce quartier si rythmé.

Un roman à découvrir.
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Le peintre d'aquarelles

Un septuagénaire enfermé dans un hôpital psychiatrique au cœur des Laurentides il y a plus de cinquante ans. Seule la bienveillance d’un médecin lui a permis d’en sortir et d’apprendre à s’exprimer grâce à l’aquarelle.



Marcel peint et réussit ainsi à éviter les crises. Cependant, la tentation de ne pas prendre ses médications est toujours forte, car si les pilules stabilisent son état, elles engourdissent aussi ses émotions et sa créativité.



Ce que nous lisons, c’est le journal de Marcel, un nouveau moyen d’expression pour lui, grâce auquel il raconte son histoire. Il médite aussi sur rôle de la peinture ainsi que le plaisir de l’écriture qu’il découvre peu à peu.



Ce Marcel, c’est le petit frère de Thérèse (Thérèse pis Pierrette à l’école des Saints-Anges), le petit garçon qui avait un chat que personne ne pouvait voit et qui portait des lunettes fumées qui le rendait invisible. C’est donc un roman dans la lignée des Chroniques du Plateau-Mont-Royal, même s’il peut très bien être lu de façon indépendante.



J' y ai retrouvé avec bonheur l’écriture de Tremblay, mélange d’imagination poétique et de réalisme de la misère. Un bon moment de lecture malgré le thème tragique.

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La grosse femme d'à côté est enceinte

Mai 1942. Seuls quelques hommes ont réussi à échapper à l’enrôlement, les femmes s’occupent de la maison et des p’tits, les familles partagent des appartements et les coupons de rationnement. Victor Hugo est mis à l’index, y’a un crucifix dans chaque pièce et des tramways partout en ville. Michel Tremblay nous dépeint dans cette première chronique un Plateau Mont-Royal populaire, plein de petites ruelles et de chats errants. Le lecteur suit une famille nombreuse, deux prostitués et des vieilles filles. Du monde ben normal, simple… Mais c’est ce qui fait la force de Tremblay, la simplicité de ces récits et la photo exacte d’une époque, sans flafla…

Du Michel Tremblay, c'est du Michel Tremblay. Cet homme est un monument de la culture populaire du Québec. Une oeuvre magistrale ; théâtre, roman, scénariste, adaptation. Il est lu au Québec et ailleurs. Ce qu'il y a de bien avec lui, c'est qu'on sait qu'on va y parler du Québec, qu'on y lira le jouale, que ces personnages seront haut en couleurs, que toi, moi, et n'importe qui se reconnaîtra. Michel Tremblay, c'est un oeuvre simple, mais pas simpliste, tragique, drôle, émouvante, vibrante. Lire du Michel Tremblay, c'est se lire un peu soi-même.

Et cette œuvre n’y fait pas exception… Encore un très grand livre !

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Survivre ! Survivre !

Comment survivre aux misères du quotidien ? Comment continuer à vivre malgré la médiocrité de son destin ?



Dans ce huitième roman de la « Diaspora des Desrosiers », dans ce Montréal des années 30, chacun doit inventer ses propres raisons de vivre et trouver les petits plaisirs qui permettront leur permettront de s’évader de leur misère, par exemple :



- Pour Ti-Lou à la jambe amputée, une improbable collection de chaussures de fantaisie…



- Pour Josaphat, la musique magique de son violon qui fait encore lever la pleine lune…



- Pour Victoire qui doit endurer son mari, ce sera le choix entre la soumission et la rébellion…



- Pour Édouard, c’est oublier son travail et sa petite en devenant « la Duchesse de Langeais » et en singeant les manières des grandes actrices américaines.



Pour Nanna, c’est l’évasion dans la lecture, un plaisir partagé par bien des Babeliotes !



Un excellent Tremblay, qui allie comme toujours les personnages colorés et les savoureuses réflexions et un bon incitatif à profiter aussi de nos petits plaisirs...



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La diaspora des Desrosiers, Tome 2 : La tra..

Maria Desrosiers, indépendante, a toujours mené sa vie comme elle l’entendait. Quand son mari a disparu, elle a envoyé ses trois jeunes filles chez leurs grands-parents en Saskatchewan et elle a continué à travailler à Providence, en Nouvelle-Angleterre. Mais voilà qu’elle est à nouveau enveinte. Son frère et ses sœurs la convainquent de s’établir à Montréal et elle accouche du petit Théo. Mais comment concilier un emploi et la charge d’un bébé ? En délégant cette dernière responsabilité à son aînée qu’elle fait revenir auprès d’elle. Avec ce bref retour en arrière, Michel Tremblay explique la génèse de sa Saga des Desrosiers.



On retrouve alors la petite Rhéauna, dix ans, héroïne du premier tome, La traversée du continent. Au cours de son voyage en train de la Saskatchewan rurale vers Montréal, elle a vu du pays, fait des découvertes qui l’ont émerveillée et, surtout, elle a fait des rencontres intéressantes. Mais le monde a changé. Les femmes qu’elle a connues étaient autrefois cantonnées à des rôles traditionnels bien précis (la vieille fille ou la religieuse ; la femme au foyer qui s’occupe d’une ribambelle d’enfants ; la prostituée). Mais, à Montréal, les choses en vont autrement, les femmes peuvent occuper un emploi et c’est la raison de sa venue.



La traversée de la ville se divise en deux trames narratives qui se succèdent en alternance. D’abord les péripéties de Maria, une veuve sans le sou qui tente de joindre les deux bouts, qui espère se faire une nouvelle vie dans le Montréal des années 1910. Un monde très anglophone. Elle arrive au centre-ville, où cette fameuse gare Windsor sert de point de départ à toutes les aventures. Elle retrouve son frère dans l’ouest, passé Atwater, puis elle se trouve un emploi sur la Main et un logis dans l’est, sur la rue Montcalm.



En tant que lecteur, on la comprend même si, personnellement, je ne me suis jamais vraiment attaché à elle. Parenthèse, j’ai beaucoup aimé la scène dans le train avec l’auteur américain HP Lovecraft, laissant supposer qu’elle serait l’inspiration de sa nouvelle The French Lady on the Train. Mais non, toute ma sympathie allait à la pauvre et naïve Rhéauna. Bon, elle n’est pas Cosette mais c’est tout comme.



L’autre trame narrative, c’est justement celle de Rhéauna. Elle découvre (et, par la même occasion, nous fait visiter) sa ville d’adoption mais, essentiellement, elle s’occupe de son petit frère et attend avec impatience la venue toujours reportée de ses sœurs Béatrice et Alice. Convaincue qu’elles ne viendront jamais la rejoindre et que sa mère se débrouille difficilement à Montréal, sans oublier la Première Guerre mondiale qui fait rage et qui en effraie plus d’un (Montréal est une vielle portuaire), elle élabore le projet de retourner en Saskatchewan. Cette fugue en préparation, on peut en rire avec paternalisme mais je ne pouvais m’empêcher considérer la jeune fille courageuse, débrouillarde et touchante.



Michel Tremblay est tellement un merveilleux conteur, qui sait donner vie à des personnages marquants. Ce deuxième tome de la saga des Desrosiers ne peut que m’encourager à continuer à lire.
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Bonbons assortis

Avec Bonbons assortis, Michel Tremblay conte des souvenirs d'enfance dans les années 1950, à l'époque où ses oncles, tante, cousins et grand-mère (12 personnes) vivaient dans un appartement de 7 pièces dans le quartier Mont-Royal à Montréal.



Avec une langue que l'on goûte avec plaisir et sans concession, il raconte :

- Le cadeau de mariage pour la voisine: ( des dialogues à mourir de rire!)

- Comment son père lui a appris à ne plus avoir peur de l'orage, à aimer son ours en peluche alors qu'il désirait une poupée!

-Comment chacun s'accorde pour lui raconter l'arrivée du Père Noël.

- L'amour de sa mère pour Luis Mariano.

-Les chaussures de sa première communion

- La vente de "petits Chinois " à l'école!



Ces "Bonbons assortis" sont un régal, rempli de l'amour de son père, du bon sens de sa mère et de la présence de toute cette grande famille.



Michel Tremblay sait donner vie à tous ces événements de son enfance avec des dialogues savoureux: un voyage à Montréal!

J'ai beaucoup aimé tourner les pages de ce livre d'autant plus qu'elles étaient très agréables au toucher!



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La grosse femme d'à côté est enceinte

C'est le titre qui m'a intriguée et amusée dans ce livre.

Une seule journée racontée en 286 pages.

C'est dire si c'est dense.

Donc, samedi 2 mai 1942.

Nous sommes dans un quartier populaire de Montréal.

Et voilà que s'étale devant nous la vie des habitants de ce quartier.

Les personnages sont très nombreux, on s'y perd une peu.

Dans texte d'ailleurs très serré et pas du tout aéré, les dialogues pullulent, imbriqués dans le reste.

Ce qui est rigolo, c'est que je les ai lus avec l'accent canadien, et ça donne bien du piquant.

Papotages, médisances, copinages..... tout et tout le monde y passe

Malgré tout, même si j'ai bien aimé , je ne suis pas allée au bout, ou plutôt j'ai énormément survolé au bour d'une soixantaine de pages.

Je ne dis pas que si je n'en avais pas de nombreux autres qui m'attendent, je ne l'aurai pas terminé, c'est vivant et amusant.

Mais sans vraiment me lasser, ça ne m'a quand même pas passionnée.
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La grosse femme d'à côté est enceinte

Avec ce premier volet des chroniques du Plateau Mont-Royal, Michel Tremblay, véritable ambassadeur de la littérature québécoise, entame un précieux travail de mémoire et croque la vie d'un quartier populaire de Montréal le temps d'une journée, le samedi 2 mai 1942. Ailleurs, c'est la guerre ; là, c'est le printemps avec un nombre affolant de femmes enceintes, grossesse qui épargne bombes et tranchées aux futures pères. Diverses générations se croisent tout comme les commérages et les pseudos drames toujours à la limite du tragi-comique.



La force de ce roman réside dans l'infini détail des évènements transcrit essentiellement dans le parler populaire québécois : le joual. Pour qui ne connait pas ce parler, il faut bien sûr s'accrocher. Sinon, c'est un véritable festin de références entre réel et imaginaire avec quelques bons fous rires garantis. Quand Victoire raconte le sort de la gondole dont l'arrivée est attendue en grande pompe au plan d'eau du Parc Lafontaine, il s'agit tout simplement d'un délicieux morceau d'anthologie. A lire et à relire.

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