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3.39/5 (sur 67 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Besançon, Doubs , 1968
Biographie :

Nathalie Démoulin est une romancière.

Son premier roman, Après la forêt, a été publié aux Éditions du Rouergue en 2005.
Elle travaille comme éditrice de livres illustrés pour adultes aux éditions du Rouergue.
Elle vit à Paris.

Source : éditions du Rouergue
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Bibliographie de Nathalie Démoulin   (5)Voir plus

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Les montagnes du Jura sont couvertes des neiges de février. C'est pourtant là, par des températures négatives, que s'est déclenché un incendie aussi virulent qu'invraisemblable. Empêché de rentrer chez lui, dans les hauteurs, Jason Sangor se rabat sur la maison dans laquelle il a grandi et où sa femme s'est déjà réfugiée. Là vivent le père et le frère de Jason, avec lesquels le couple va devoir composer. Mais la maison au bord du lac est trop ancienne pour être si peu occupée : elle abrite des fantômes, elle est encombrée d'objets qui témoignent de guerres anciennes, régionales ou familiales. Tandis que le feu impossible domine et enserre la ville où Jason dirige l'usine paternelle, les souvenirs jaillissent – une mère championne de ski qui les a entraînés, lui et son frère, pour la compétition ; une jeune fille aux nattes sombres, venue des Balkans, qui courait plus vite que tous les garçons du collège ; un père puissant et mystérieux aux vies secrètes. Quand le réel devient fantasmagorique, quand l'incendie prend la forme d'un cercle de l'Enfer, les vivants, les morts, les disparus et les égarés se croisent autour du fascinant lac, à la surface opaque comme l'étain. L'autrice Née en 1968 à Besançon, Nathalie Démoulin a publié quatre romans : " Après la forêt " (Le Rouergue, 2005), " Ton nom argentin " (Le Rouergue, 2007), " La Grande Bleue " (Le Rouergue, 2012 ; Babel, 2015 ; Grand Prix de la ville de Saint-Étienne 2012) et " Bâtisseurs de l'oubli " (Actes Sud, 2015). Elle est désormais directrice littéraire aux éditions du Rouergue (Arles) et vit à Beaucaire.

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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Marie a l’impression d’être entrée ici depuis une journée entière, à moins que sa vie ne soit que ça, du temps perdu
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Son père lui en a assez raconté : les façades interminables, les barres de ciment devant les fenêtres, un château de béton au pied duquel subsistent les édifices des premières usines qui produisirent ici de la rayonne, à la fin du dix-neuvième siècle, le tout se regroupant en une masse considérable entre la rivière et un versant de forêt (il en restera, quarante-trois ans plus tard, au temps des friches industrielles, des portes grossièrement murées par des agglos, des tags maculant le tout avec la rouille, les lianes et les charmilles, les arbres s'enracinant dans les escaliers et, perçant les maçonneries, le logo de Rhône-Poulenc cloué sur la ruine, datant vaguement le tout des années cinquante).
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Il lui dit vous êtes brave, et déjà elle sait qu'il est prêt à oublier son nom, brave après tout c'est un qualificatif qu'il associe au mot femme, mais ça pourrait être exemplaire, ou courageuse, ça pourrait juste la faire disparaître, la mêler à toutes celles qui viennent s'asseoir à cette même place, tournant le dos à la table d'examen, avec ses étriers et son éclairage froid, oui, ça pourrait juste la faire taire, l'empêcher de placer la phrases qu'elle a dans la tête et qu'elle ne sait pas comment tourner. Elle parle si bas qu'il lui demande de répéter. Je voudrais la pilule.
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Le bonheur est un état chaotique, fait de moments volés à cette interminable perte de soi qu’est la chaîne
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« Il faudrait commencer par dire qu’avant tout on veut en finir avec soi-même, que divorcer c’est se donner une chance d’être la femme que l’on voit naître autour de soi, en ces années 1970. […] On a vingt-cinq ans, huit ans de mariage, noces de coquelicot, trois ans d’usine, noces de froment, et ça devrait durer comme ça jusqu’à la fin de la vie ? » (p. 148)
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Qu'est-ce que tu lui reproches à ton mari?
Pour répondre,il faudrait commencer par dire qu'avant tout on veut en finir avec soi-même,que divorcer c'est se donner la chance d'être la femme que l'on voit naître autour de soi,en ces années 1970,avec toutes ces nanas qui cjhangent à vue d'oeil comme si être une femme se réinventait maintenant,au risque de se casser la gueule,mais au moins on aura rompu ce lien avec la mère et toutes les mères avant elle,cette mémoire qui vous déterminait quoique vous fassiez.
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L’overdose de se tenir à carreau, l’overdose de rester à sa place, d’être bien gentille, l’overdose
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L’argent a coulé. Il est passé dans mes poches, par mes comptes bancaires, via mes caisses noires, elles qui donnent tant de fièvre aux hommes du Trésor, ils en cherchent la présence dans les lignes d’écriture, ils traquent les écarts significatifs, c’est tout l’art de ces chercheurs d’invisible, ils me font penser aux ­astronomes gambergeant sur les trous noirs. Oui, l’ar­gent était le lit des matières dont je me nourrissais, qui très tôt ont déformé le jeune homme que je fus, courant encore certains dimanches après le ballon mais s’arrondissant, nunc est tempus edendi, le temps était venu de manger, de remplir, de dilater, une mue continue de vêtements trop justes, et ma vie aussi débordait les limites anciennes, accordée à des objectifs aussitôt dépassés, contenue par des lois qui cédaient par obsolescence dans une époque qui programmait la fin du monde comme la mise au rebut de ses machines...
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Trois mois après la mort de ma mère, Biljana est repartie en Serbie. Je me suis retrouvé seul entre mon père et mon frère. J'ai fait ce qu'il fallait. J'ai volé une dernière fois au sortir d'un virage en épingle, dans les tôles encore intactes de ma voiture. J'ai passé une entière saison de ski cloué à un lit. C'en était fini pour moi des podiums. Lorsqu'il neigeait, il me semblait que ma mère posait sa main sur mon front. Je n'étais plus l'oiseau, jaillissant de la piste d'envol, dessinant ma trajectoire comme on le fait d’un jet de flèche, j'étais passé du côté des anges, entre les vivants et les autres, et je ne savais plus bien, dans ce coma de draps blancs et d’intraveineuses, où commençait le rêve. p. 69
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Dans le salon, on a conduit le feuillage du philodendron afin qu'il grimpe le long du mur et jusqu'au dessus de la baie vitrée. L'ourson rose qu'on ramasse par l'oreille, c'est celui de notre fille. Le visage qu'on aperçoit de biais et de loin, par un curieux accident de perspective, à travers les portes ouvertes du séjour et de la salle de bains, dans le miroir au-dessus du lavabo, c'est bien le nôtre, avec ses pommettes marquées, trop larges. Le temps que Michel aille chercher les enfants chez les Sauvageot, on reste seule, on voudrait commencer quelque chose, on remplit une casserole d'eau, on allume la lumière dans toutes les pièces, on a une paire de chaussons à la main, on marche sans bruit d'une fenêtre à l'autre, en posant la main sur le radiateur on croit qu'on va la brûler, et puis non, on repart, on craque une allumette, on a les chaussons aux pieds maintenant, et dans la main une poignée d'oeufs, qu'on laisse glisser dans l'eau frémissante, un par un.
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