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Critiques de Nicolas Delesalle (320)
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Mille soleils

Certes le livre est très littéraire mais j'ai eu l'impression que c'était un exercice de style plus qu'un roman. Le style qui domine écrase les personnages et on ne s'intéresse pas à eux. A lire si on aime les livres bien écrits mais pas trop les histoires ...
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Mille soleils

Le premier roman de Nicolas Delesalle ?! Ce ne pouvait qu’être une excellente nouvelle ! Et c’en fut une, puisque c’est un vrai coup de cœur, le premier de 2018. Un roman plus vrai que nature, dur mais aussi sensible, plein de poésie et de dureté dans une pampa envoûtante… Prêt à partir en Argentine ?



Quatre hommes se retrouvent en Argentine. Ils partagent une voiture pour se rendre à l’aéroport et rentrer en France. Ils viennent de passer quelques jours ensemble dans le cadre de leur travail : ils sont chercheurs ou journalistes pour le CNRS et s’intéressent aux rayons cosmiques d’ultra-haute énergie. Ils repartent de l’observatoire astronomique de Malargüe. Vadim ne parle que quand c’est nécessaire et est passionné par la physique des particules. Wolfgang est un astrophysicien, Simon doit écrire un article sur leurs travaux pour le CNRS, Alexandre vient d’installer des panneaux solaires. Dans cette voiture, ils sont chacun dans leur monde. Mais Vadim roule vite et en une seconde, une seconde interminable, leurs vies basculent. En plein cœur de la pampa, les voilà isolés et perdus, seuls au monde dans un océan de beauté. Comment s’en sortir ?



Je ne sais pas si j’aurais ouvert ce roman s’il n’avait été écrit par Nicolas Delesalle, dont j’avais adoré ses deux premiers écrits Un parfum d’herbe coupée et Le goût du large. Quelle erreur cela aurait été ! J’avais peur que ce soit trop cru, qu’il ne se passe que trop peu de chose, que la lenteur du temps qui passe dans ces cas-là ne se ressente dans chaque ligne, chaque page du roman. Mais ce n’est pas n’importe quel auteur qui s’est attelé à cette histoire, c’est Nicolas Delesalle, et je savais que ce ne serait pas le cas.



L’accident est évidemment au cœur du roman, il est l’élément déclencheur. Ce moment où tout bascule dans la voiture, où cette dernière se met à faire des tonneaux, reste gravé en moi tellement il est réaliste. Mais ce qui nous est surtout conté, c’est l’histoire de ces quatre hommes, leur psychologie, leurs ressentis, ce à quoi ils s’attachent pour rester en vie, à quoi ils pensent, leurs souvenirs. Nous vivons littéralement cette aventure hors du commun, incompréhensible et traumatisante, avec eux. On s’attache à eux, à leurs fêlures, leurs défauts et leurs forces, on s’y retrouve, on s’y perd.



Le personnage de Mathilda, comme un ovni au milieu de cette aventure masculine, qui ne va croiser ce groupe de quatre qu’un instant, cherche sa route quand ces quatre-là viennent de la perdre. Cette femme a tout quitté, famille, travail et pays pour se retrouver dans un périple à vélo inimaginable. Et si elle réussissait à se trouver dans cette pampa qui peut être source de traumatismes depuis des siècles, mais aussi de miracles ? Si on se demande ce qu’elle vient faire dans ce roman, on se laisse rapidement emmener par la plume de l’auteur sans plus se poser de question. Parce que sa quête est essentielle et révélatrice, parce qu’elle nous parle, comme la sortie de route des quatre garçons le fait également. Elle est source d’espoir.



Un cinquième personnage vient s’insérer dans cette histoire, et c’est bien cette pampa envoûtante, qui s’étend sur des centaines de kilomètres et qui émerveille autant qu’elle inquiète. Son volcan majestueux et ses histoires incroyables, impensables, horribles mais vraies – et que vous découvrirez dans le roman – apportent à la fois un cadre fort au roman, le magnifie, l’amplifie, le révèle.



Et si toute cette histoire nous paraît si troublante de véracité, si on a l’impression de suivre la véritable excursion de quatre hommes et leurs traumatismes, c’est bien parce que Nicolas Delesalle se base sur une expérience qu’il a vécu lui-même alors qu’il était journaliste. Comme il l’a confié lors d’une rencontre à la librairie de Paris pour le lancement de son roman, il ne peut écrire que sur quelque chose qu’il connaît. C’est sûrement pour cela que ses précédents ouvrages étaient plus de l’ordre du documentaire ou de la biographie que du roman. Mais pour s’essayer au roman, il devait prendre appui sur un fait qu’il avait vécu, et cela donne une puissance incroyable à ce roman.



En un mot comme en cent, vous devez lire ce roman. C’est une pépite, c’est un coup de poing, c’est un coup de cœur incroyable.
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Mille soleils

Avec ce troisième roman, Nicolas Delesalle confirme la finesse de sa plume et nous entraîne aux côtés de quatre amis dont le destin bouleversé va tout remettre en question.



Mille soleils est un récit dans lequel explose toute l’urgence et l’horreur d’une situation tout en présentant des éléments du quotidien, banaux, des histoires de vies, de rencontres, d’amour, de sexes. Au constat de l’accident, de la mort et des corps brisés, se mêlent les souvenirs, ceux des amours laissés derrière, des regrets, des actes inachevés. Le style lancinant de l’auteur nous entraîne dans cet état d’inconstance des personnages, dans leur chaos. J’ai été happé par ce basculement de leur normalité dans l’incertitude quant à la situation, leurs décisions, leur survie.



Et puis, bien sûr, dans le drame, il y a cette étendue de possibles réduits à néant par la fatalité de l’accident. J’ai eu la gorge serrée par les personnages, par leur désillusion, quand la culpabilité et l’impuissance les accablent. L’auteur arrive par ses mots, ses enchaînements effrénés de phrases et énumérations, à retranscrire à la perfection les états d’esprits de ces personnages malmenés par le sort.

Pourtant, le texte de Delesalle cache aussi du positif, un message d’espoir sur la capacité à surmonter les épreuves, à se remettre en question pour se réinventer.



Le roman se métamorphose alors constamment, ne reste pas un simple récit dramatique, mais devient une éloge à la vie, à la nécessité de réaliser ce qui compte vraiment et d’en profiter, de le chérir.



Nicolas Delesalle m’avait bouleversée en parlant d’enfance dans Un parfum d’herbe coupée, mais il est en réalité bouleversant dans sa capacité à pouvoir écrire la vie. Je ne sais pas pourquoi j’ai attendu si longtemps pour me replonger dans son écriture, j’ai son deuxième roman sous la main depuis des mois et c’est peut-être ma crainte de ne pas y retrouver la force de son premier livre qui me faisait hésiter. Pourtant, il n’y a plus d’hésitation à avoir, Nicolas Delesalle fait désormais partie de mes auteurs phares. Mille soleils est un roman qui nous cherche et nous trouve, fait vibrer les cordes sensibles et touche par des mots justes. Bouleversant.
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Un parfum d'herbe coupée

Voilà un petit livre qui se lit avec saveur. Moi qui suis de la même génération que le narrateur (et l'auteur) je me suis forcément retrouvée dans ses souvenirs et forcément aussi cela m'en a rappelé d'autres. Les longs trajets en voiture de nuit pour les vacances, le walkman, Michael Jackson ne sont que des exemples.

Merci donc de m'avoir plongée dans ces années de jeunesse.

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Un parfum d'herbe coupée

Autant de tableaux que de souvenirs, dans ces chapitres courts, petites histoires d'une vie d'enfant des instantanées de sensations, de déceptions, d'émotions.

L'écriture est poétique, le ton légèrement nostalgique fait naitre un sourire au coin des lèvres plutôt que venir une larme au coin de l'oeil.
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Un parfum d'herbe coupée

J'ai reçu ce livre grâce au tirage au sort sur VendrediLecture. Au départ, je n'étais pas très emballée. Je l'ai donc mis de côté pendant quelques temps. Les premières chroniques que j'ai lues sur la toile ne m'ont vraiment pas donné envie de m'y attaquer, il faut bien l'avouer, mais je me suis promise de ne plus laisser des livres en plan pendant trop longtemps. Alors je me suis lancée...



Sincèrement, je m'attendais à franchement pire. J'ai même trouvé cette lecture plutôt rafraîchissante. L'auteur nous livre des petites anecdotes, des souvenirs. C'est très personnel et à chaque chapitre, on découvre un nouveau petit récit. C'est un peu comme se retrouver avec un vieux copain d'enfance et se rappeler les conneries que l'on a faites ensemble, les rires, la tristesse,...



Le style d'écriture de Nicolas Delesalle est vraiment agréable. C'est fluide, c'est poétique. Les souvenirs sont décrits avec douceur. L'auteur part parfois dans de longues digressions, un peu comme lorsque l'on discute avec un ami, ajoutant beaucoup de spontanéité à son récit.



En conclusion, j'ai trouvé qu'Un parfum d'herbe coupée est un joli récit. A lire d'une traite ou un chapitre par ci par là, ce livre est une chouette découverte. A lire si vous avez besoin d'un peu de douceur ou si vous aimez les récits personnels.
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Un parfum d'herbe coupée

Ma critique sera courte et peu constructive mais je viens de terminer ce livre, et je commence déjà à le feuilleter pour en relire des passages. J'ai été transportée. Touchée. Éblouie. Il se place dans mon top 5. Magnifique.
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Un parfum d'herbe coupée

Une histoire aux odeurs des souvenirs.

L'auteur y raconte ses souvenirs d'enfance, d'adolescence, en famille, entre amis, avec l'insouciance et la gaieté de la jeunesse.

Il traverse les grands évênements de la société avec le réconfort familial et évolue vers l'âge adulte, où ses souvenirs lui reviennent et lui rappelle que les petits bonheurs de la vie, en sont le sel.

C'est une lecture distrayante, mais qui ne m'a pas passionné, car cela m'a donné l'impression que l'auteur avait mis sur papier des souvenirs, des faits, bout à bout mais sans fil conducteur.
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Le goût du large

L'auteur a embarqué comme passager sur un cargo et plus précisément un porte-conteneurs le MSC Cordoba durant neuf jours. Un cargo avec son équipage où chacun à un rôle, des tâches à accomplir. Un départ d'Anvers avec comme destination Istanbul. « le Cordoba, c'est 275 mètres de long et ses 60 000 tonnes se sont glissées avec grâce dans une écluse à leur mesure. C'était la dernière étape avant l'océan, le silence et le vent. Plus de téléphone portable, plus d'Internet, plus de réseaux sociaux, plus de femme, plus d'enfant, plus de parent, plus de famille, plus d'ami, plus rien que l'horizon infini, le bourdonnement du moteur, la houle, les odeurs de graisse, de fioul et l'ennui. »



Un voyage où il se retrouve seul avec lui-même et la route maritime, les conteneurs font jaillir des souvenirs. Reporter, Nicolas Delesalle a parcouru le monde et couvert des conflits. L'Ukraine, la Syrie, l'Afghanistan, le Caire, le Sénégal et d'autres pays encore avec chacun son conflit mais aussi des rencontres et des surprises. Ce voyage sur le cargo lui permet de replonger dans ce qu'il a vécu et vu et de le raconter avec du recul. Au fil des jours, les membres de l'équipage discutent avec lui et racontent un de peu de leur vie, de ces cargos qui les éloignent des leurs.

C'est criant de sincérité et d'humanité. On est à ses cotés à terre ou en mer, et on «vit» chaque situation : grave ou plus légère. Sans pathos avec souvent une pointe d'humour, il y ajoute ses propres réflexions.



Par la magie de la lecture, j'ai embarqué sur ce porte-conteneurs et j'ai rencontré des personnes plus que touchantes là où l'on ne s'y attend pas forcément.

Un livre passionnant et riche qui nous offre un autre regard sur le monde. Une lecture forte et marquante, j'ai frôlé le coup de coeur.
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Le goût du large

Une ode au voyage, une ode à l’histoire contemporaine, une ode aux souvenirs.

Après son très enthousiasmant premier roman « Un Parfum d’Herbe Coupée », éloge à son enfance, Nicolas Delesalle revient, avec « Le Goût du Large », à son thème de prédilection : Ses souvenirs.

Dix jours hors du temps, dix jours en mer à bord du cargo MSC Cordoba, pour que « les souvenirs crèvent l’oubli comme une armada de navires fantômes perçant la brume dans une mer blanche ».

De Tallin à Kaboul, de Pokola à une grotte près de Millau, d’Abidjan à Tombouctou, de Tunis à Kobané, Nicolas Delesalle nous plonge dans son métier de reporter. Les rencontres improbables avec un riche mégalomane Russe ou un réfugié Syrien, l’enfer de la guerre, la douleur des génocides contrastent avec la relative tranquillité du voyage en mer.

La subtilité et la limpidité de l’écriture nous font ressentir profondément tous ces instantanés de vie, beaux, amusants, cruels…

Un deuxième roman touchant. Une petite pépite, tout comme le premier.

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Le goût du large

Le temps et la mémoire qui en grappille les traces étaient le coeur de "Un parfum d'herbe coupée" de Nicolas Delesalle. Ils restent en filigrane de son deuxième roman, qui, en amplifiant le point de vue, nous donne justement ce "goût du large", inscrit aussi bien dans l'espace géographique que dans l'ouverture vers l'Autre et vers les autres.



Neuf jours sur le MSC Cordoba, un cargo qui joint Anvers à Istanbul. Neuf jours de temps hors du temps et d'horizon dégagé que viennent habiter les réminiscences de rencontres, de lieux, de situations improbables vécues lors des reportages. Comme la projection sur grand écran d'une trajectoire jalonnée de ces souvenirs que l'auteur partage avec nous.



De même que les conteneurs transportés forment une sorte de tétris sur le pont du cargo, la narration ajuste les unes aux autres, les images, les pensées, les rêveries, dans une construction qui emboîte le passé au présent et par la magie d'une écriture qui sait épouser les multiples facettes de la réalité pour nous les donner à voir, de la farce au drame, du sordide au sublime et du banal à l'extraordinaire. Cette écriture malicieuse, affûtée et sensible met le monde à notre portée et nous le fait ressentir au plus proche.



Gaza, Tchétchénie, Kaboul, Afrique, Egypte... De cette géographie de la guerre, Nicolas Delesalle extrait la clarté et la chaleur de rencontres rayonnantes d'humanité préservée. Ce-faisant, il se place et nous place dans le ventre du monde, seuls mais avec tous les autres pour compagnons, "solidaires du genre humain" en quelque sorte.



"Le goût du large" élève le regard sans le détacher de la réalité. Il l'élève et le fait grandir. Un regard qui apprend à comprendre, à accueillir. Un regard qui embrasse.



Est-il besoin de souligner à quel point j'ai aimé ce deuxième roman de Nicolas Delesalle ?
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Un parfum d'herbe coupée

Le livre :



Kolia se remémore des petits moments de sa vie : ses créations de fusées spatiales avec des Kinder et des sauterelles, les vacances à la mer avec ses sœurs, la recherche des champignons et l’odeur de l’herbe coupée…



Autour du Livre :



J’ai été tentée de lire ce livre attirée par son titre.

Enfant je rêvais d’avoir quatre parfums : pain d’épices, boulangerie, sapin et piscine ! Ces odeurs étaient inoubliables pour moi. Je comprends tout à fait l’attachement de l’auteur pour l’odeur particulière de l’herbe qui vient d’être coupée…



J’ai été touchée par le style de l’écrivain qui nous brosse avec émotion et justesse des émotions et souvenirs de sa vie.



Ça m’a fait penser à « une gorgée de bière et autres plaisirs minuscules » de Philippe Delerm un peu avec le même esprit : capter des petits instants de vie…



Une bonne découverte du style de cet auteur !



Nicolas Delesalle est un journaliste à Télérama, français, né en 1972



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Un parfum d'herbe coupée

"L’histoire est entièrement vraie puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre "

C’est par cette citation de Boris Vian que commence Un parfum d’herbe coupée. Dans ce récit, l’auteur nous livre ses souvenirs d’enfance et d’adolescence comme des pépites que l’on découvre dans le lit d’une rivière, comme des réminiscences qui reviennent à la mémoire. Chacun de ces courts chapitres se découvre comme une nouvelle. Et avec lui, on replonge dans les années passées, les périodes bénies des premières fois : première cigarette, premières années au collège, au lycée, premiers copains, premiers émois, premiers chagrins.

Rien de pesant, ni de pathétique. L’écriture est poétique, souvent drôle, émouvante. On s’amuse à la lecture d’un mémorable match de rugby, on sourit à l’évocation du premier baiser ou des expériences d’apprenti chimiste de Kolia et comme l’auteur, on accompagne jusqu’à la fin, l’ami fidèle, le chien Raspoutine, en se promettant de ne pas pleurer.

Nicolas Delesalle s’adresse à une hypothétique petite fille à qui il lègue en toute humilité ses souvenirs. Toute une époque revit, celle des quatre chaînes de télévision que l’on regardait en famille, celle du radio-cassette, celle des premiers livres que l’on découvre, des Tuniques Bleues à Hermann Hesse, une époque loin d’Internet et du portable.

Bien sûr, le présent s’invite dans ce passé et l’auteur se dessine par petites touches avec son histoire. Ces jolies » madeleines » s’enrichissent de réflexions sur la vie, l’existence si éphémère. L’enfance est une malle où on va puiser des souvenirs, ce qu’il nous reste peut-être à l’âge adulte pour se sentir encore libres.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Le livre :



Le 7 janvier 2015, les frères Kouachi assassinent les dessinateurs, journalistes, correcteur, psychanalyste, agent de sécurité, agent d’entretien de Charlie Hebdo et en blessent d'autres. Quelque jours après, Amedy Coulibaly assassine une policière, prend en otage des clients de l’Hyper Casher de Vincennes et en assassine certains. En France, cette flambée de violence crée la stupeur. Le 11 janvier, des milliers de français se rassemblent et marchent dans les rues de Paris pour affirmer leur choc, leur tristesse, leur soutien aux familles des victimes, et leur attachement à la liberté d’expression.



60 écrivains ont écrit dans ce recueil de textes sur cet événement…



Autour du livre :



Comme d’autres français, j’ai été sous le choc d’apprendre l’assassinat des dessinateurs : Cabu, Charb, Wolinski, Tignous, Honoré, de la psychanalyste Elsa Cayat, du correcteur Mustapha Ourrad, de l’économiste Bernard Maris, du journaliste Michel Renaud, de l’agent d’entretien Frédéric Boisseau, de l’agent de sécurité Franck Brinsolaro, du policier Ahmed Merabet, de la policière Clarissa Jean-Philippe, des clients de l’Hyper Casher.



Je ne lisais par Charlie Hebdo, ne connaissant pas trop ce titre de presse.



J’ai souhaité marcher le 11 janvier avec tant de français car je voulais moi aussi partager ma stupeur de cette violence et montrer mon attachement à la liberté d’expression.



Charlie Hebdo était un journal avec beaucoup d’humour, d’impertinence envers tous mais rien ne justifie la mort d’hommes.



De beaux textes de Jacques Attali, Gwenaëlle Aubry, Beaumarchais, Voltaire… à lire.



Voici le texte que j’ai publié sur mon blog le 7 janvier au soir.



Je compte lire « La BD est Charlie » recueil de dessins hommage aux victimes des violences de janvier et bien sûr le traité sur la tolérance de Voltaire.
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Un parfum d'herbe coupée

Lorsque que j'ai découvert ce roman dans les romans envoyés par le prix Relay des voyageurs lecteurs (que je remercie au passage avec Babelio pour m'avoir donné la possibilité de les lire), j'ai été ravie : les romans racontant les souvenirs d'enfance, les relations de famille ont toujours eu ma préférence.



Je dois donc avouer que c'est avec un a priori très positif que j'ai commencé ce roman. le premier chapitre est émouvant et donne la tonalité du roman : une transmission, un passage de relais entre générations par l'évocation des souvenirs, des petites choses qui font la vie de chaque individu, qui n'ont d'importance que pour lui-même mais qui rassemblées écrivent la partition de la vie humaine.



On commence le recueil par un enterrement car c'est en fait un recueil de souvenirs, de faits marquant dans la vie du narrateur qu'il adresse, supposément, à une de ses descendantes.

Tout comme le premier chapitre avec les dernières paroles du grand-père constitue le lien avec la génération passée, tout le recueil représente le lien que le narrateur veut établir avec la génération future.



En partant de cette démarche, le roman se révèle alors comme une réflexion sur les traces que chacun(e) de nous laisse derrière lui/elle, de ce qu'il a été, de ce qu'il a vécu.

Un questionnement universel très joliment présenté par Nicolas Delasalle dans ce premier roman.



L'écriture est fluide (on sent que l'auteur a l'habitude de raconter des histoires), la langue simple, oscillant parfois vers le familier, accessible, et c'est en fait ce qui fait la force de son récit; il pourrait être le récit de chacun des membres de la génération de l'auteur.

En effet, à travers ses souvenirs particuliers, il évoque ce que d'autres ont également vécu : les événements marquants des années 80, l'actualité mais aussi le départ en vacances d'été, la fréquentation de la piscine municipale, la première cigarette. En fait, le recueil de Delasalle est une sorte de témoignage de son temps



Cette proximité du récit donne envie aux lecteurs de comparer ses propres souvenirs, donne envie, même si on sait qu'on n'a pas le talent, de se raconter aussi, voire de fixer par écrit son propre vécu afin de mieux le déguster.

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Le roman est, en outre, une interrogation sur le fonctionnement de la mémoire : pourquoi des souvenirs qui semblent dérisoires se fixent-ils à jamais alors que d'autres, plus importants, s'évanouissent-ils?

De plus, les souvenirs s'entremêlent, se répondent : un souvenir en évoque un autre par association ou par analogie.



C'est parfois attendu (les premières fois), c'est parfois étonnant, c'est parfois drôle, c'est parfois triste : chaque histoire étant une madeleine à savourer plus ou moins lentement. puisque certains chapitres font deux pages et d'autres une dizaine de pages.

Et c'est dans les dernières lignes du roman que le titre prend tout son sens.



En bref, une balade nostalgique dans les années 80 mais également dans le vécu des Français, voire de tout être humain.

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Voilà bientôt deux mois qu'ont eu lieu les attentats à Charlie Hebdo, ainsi que l'attentat antisémite.

Nous avons tous été choqués, avons réagi, à chaud.

A présent, l'affaire est retombée, mais nous n'oublierons pas. Au contraire. Il faut se battre, trouver des solutions, analyser, pour aller de l'avant.

Et, dans cette quête, ce recueil est essentiel, il me semble.

Soixante auteurs, contemporains (Katherine Pancol, Frédérique Deghelt, Tatiana de Rosnay, Eric-Emmanuel Schmitt) , ainsi que quelques auteurs classiques (Voltaire, Victor Hugo, Beaumarchais), livrent dans ce recueil leurs pensées, leur avis sur les combats à mener pour défendre la liberté d'expression.



Les textes s'enchaînent, tantôt longs, tantôt courts, quelques lignes, un poème, une lettre. Les formes de textes sont variées, mais il vaut mieux ne pas tout lire d'un coup, si vous ne voulez pas faire une overdose!

C'est dense, très dense, et 162 pages de témoignages, d'explications sur un même sujet, peuvent paraître très longs.



Je trouve ce recueil très complet, car les auteurs écrivent aussi bien sur leur ressenti, que sur les sujets relatifs à ces attentats. Il y a beaucoup d'explications sociopolitiques très recherchées, et ce sont souvent des choses auxquelles nous n'avions pas pensé, que nous ne savions pas.

A la fin de chaque texte, vous aurez appris quelque chose, je vous l'assure.

Les écrivains qui s'expriment sont talentueux, et, bien qu'il faille prendre souvent son temps pour tout assimiler, on finit par les comprendre et notre point de vue évolue, énormément.

C'est émouvant, certes, mais c'est tellement plus que ça! C'est riche en explications et en réflexions de tout ordre; on apprend énormément de choses!







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Un parfum d'herbe coupée

Quel plaisir, ce livre ! Quelle palette d'émotions qui allument mille et mille étincelles dans le coeur, dans la tête, dans les yeux, dans la vie quoi ! Pourtant la phrase que lègue à son petit-fils le grand-père de Kolia, le narrateur, ne présage guère d'un point de vue très folichon sur la vie et sur la condition humaine : "Tout passe, tout casse, tout lasse"...

Ce n'est pas ce que Kolia veut transmettre à son arrière-petite-fille, l'encore hypothétique Anna.

Pour qu'elle prenne place dans la filiation et dans l'histoire de la famille, pour mieux s'en libérer, il entreprend d'évoquer pour elle des moments fugaces, des sensations, des évènements familiaux encastrés dans l'histoire du monde...

La narration se construit sans linéarité chronologique, mais par correspondances et associations, en inscrivant des souvenirs de jeunesse dans le présent de l'homme adulte.

La mémoire est un phénomène étrange : les réminiscences jaillissent brutalement sans que l'on sache toujours ce qui fait surgir desbribes de souvenirs, plus ou moins précis, plus ou moins reconstruits. Pourquoi telle scène apparemment anecdotique s'est-elle gravée dans l'inconscient ? Pourquoi de telle autre, plus grave, ne subsiste-t-il que des miettes éparses ?

Nicolas Delesalle nous fait savourer une palanquée de délicieuses madeleines, sans nostalgie, sans mélancolie. L'humour est présent à chaque détour de phrase, dans chaque comparaison fantaisiste, dansle point de vue décalé que porte l'homme sur l'enfant et l'adolescent qu'il fut.

Et on en redemande ! Et on jubile en accompagnant Kolia dans ses découvertes, ses maladresses et ses questionnements candides.

Mais c'est aussi à une réflexion sur le temps, sur la vie et lamémoire, que nous convie l'auteur : qu'est-ce qui construit un homme ? Quelles alternances de joies et de chagrins, de renoncements et de rébellions, de rencontres et d'abandons, créent une personne singulière, unique et debout ? La mémoire est-elle un cadeau ou une malédiction ?

En écrivant ce message à son arrière-petite-fille, Nicolas Delesalle lui et nous transmet le sel de la vie, le magnifique témoignage d'une attention au monde et d'une inscription lucide dans la vie... même si elle passe, elle casse, elle lasse.

Un gros, un immense coup de coeur et tout ses battements, pour ce livre !
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Un parfum d'herbe coupée

Un parfum d'herbe coupée est un ensemble de souvenirs, un amalgame d'anecdotes qu'un homme souhaite laisser à ses descendants.

Tantôt enfant, tantôt adulte, tantôt adolescent, Kolia nous narre sa vie. Les chapitres sont courts. Mais le fait que l'ensemble soit raconter de façon décousue m'a plutôt déstabilisé. Alors que tout le monde semble transporter par ce récit, j'ai eu plus de mal à m'imprégner de la plume de l'auteur.

(...) mon premier sentiment reste un récit désordonné et lourd à appréhender qui ne m'a pas convaincu.
Lien : http://sariahlit.blogspot.fr..
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En passant à la librairie, je suis tombée de ce petit livre, quelques jours après sa sortie. J’avais déjà aperçu celui intitulé « La BD est Charlie » que ma mère a acheté, mais je n’avais pas encore remarqué celui-ci.





Je l’ai acheté : Il coûte 5 euros et tous les bénéfices seront reversés à Charlie Hebdo. Je me suis dit que c’était le moins que je pouvais faire.

De plus, en voyant la liste assez incroyable d’auteurs qui ont participé à ce petit ouvrage, j’étais curieuse de voir ce que cela allait donner.





J’ai aimé le mélange de tous ses auteurs, certains classiques, comme Beaumarchais, Voltaire et d’autres (la plus grande partie d’ailleurs) contemporains comme Laurent Binet, Clara Dupont-Monod.



Les textes des auteurs classiques sont des extraits de leurs œuvres, avec comme thème la liberté d’expression. Les textes des auteurs contemporains sont des réactions sur la liberté d’expression après les attentats.



J’ai été un peu étonnée au début, puisque je m’attendais plus à des nouvelles qu’à des avis sur les journées du 7 et 11 janvier. Je m’attendais à lire plus de fictions en fait.



Or, ici, c’est bien plus la réaction à chaud de ces auteurs sur les attentats et sur la mobilisation en France avec la manifestation du dimanche suivant. Ils nous expliquent ce qu’ils ont ressentis, comment ils l’ont vécus et ce qu’ils en pensent.

Une fois que cela a été clair, je me suis plongée dans les différents textes des auteurs.





Je n’ai pas aimé tous les textes, mais j’ai aimé lire ce livre. Mes textes préférés sont ceux (étrangement) d’auteurs que je ne connaissais pas ou que je lis pas ou très peu!





Je retiens celui de Julien Blanc-Gras, que j’ai trouvé très réaliste et juste, celui de Maxime Chattam (celui qui m’a plu le plus, très beau je trouve), le texte de Nicolas d’Estienne d’Orves et enfin celui de Jean-Louis Fournier, qui pour moi, dit la phrase la plus importante sur la liberté d’expression et les critiques que le journal satirique avait reçu sur certaines de ses caricatures : Ne reprochons pas aux provocateurs de provoquer.



Bien évidemment, ils ont du se dépêcher d’écrire, de mettre en page et d’imprimer ce petit livre, mais je dois dire que le papier n’est pas de super qualité quand même. C’est très souvent le problème des poches et c’est vraiment dommage. Ce n’est pas un livre qui va pouvoir durer des dizaines et des dizaines d’années je pense.







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Je suis contente d’avoir acheté ce petit livre, d’avoir contribué d’une certaine manière à aider ce journal satirique et surtout la liberté d’expression. Certains textes m’ont beaucoup plu, d’autres moins. En 60 auteurs, je pense que tout lecteur peut trouver son compte. Je le conseille, ne serais-ce que pour le geste que cela représente de l’acheter.
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Né du sang et des larmes, ce recueil pour la liberté d'expression contribue, à défaut de panser nos plaies, à mettre un peu de baume sur nos cœurs meurtris par la tragédie. Chacun de ces textes est personnel, unique et pourtant ils nous concernent tous. Bien sûr certains auteurs m'ont davantage touchée que d'autres mais l'essentiel réside dans la fabuleuse initiative et dans son bel aboutissement. J'ai été particulièrement sensible aux mots de Frédéric Lenoir, Ian Manook, Anne Nivat, Christel Noir, Romain Puertolas,Tatiana de Rosnay, Isabelle Stibbe, Emilie de Turckheim, Didier Van Cauwelaert.
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