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Citations de Olivier Bordaçarre (130)


La routine est le nom de l'insecte xylophage dans la charpente du couple.
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La maison,
un œdème de silence,
pétrifiée .
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Il y a, comme ça, au hasard des circonstances, des choses que l'on vit pour la première fois, et ces choses, une fois vécues, se répètent et, une à une, se déversent dans le bain des habitudes, se mélangent au reste et mijotent doucement sur le petit feu du quotidien.
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La culture reste le levier le plus efficace contre la barbarie et l'intégrisme. Si nous perdons nos mots et notre capacité à choisir nos chemins, si nous laissons dépérir nos lectures, nos opinions, nos curiosités légitimes, si nous laissons de côté l'appétit de créer, si nos esprits tombent en friche, la porte est ouverte à toutes les dérives. Un tyran surgira, imposera sa laisse et nous conduira, moutons consentants, à l'abattoir des certitudes perdues.
Jean Vautrin
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La pédagogie, ça ne marche plus avec les cons, passé un certain âge. Faut adapter son langage, c'est bien triste. La plume est plus forte que l'épée, mais le coup de boule c'est pas mal non plus. Ça aide à conclure. À cette heure-ci, c'est aussi ça la dialectique.
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En 1952 déjà, Albert Camus écrivait dans la revue Caliban:
"Loin de refléter l'état d'esprit du public, la plus grande partie de la presse française ne reflète que l'état d'esprit de ceux qui la font. À une ou deux exceptions près, le ricanement, la gouaille et le scandale forment le fond de notre presse. À la place des directeurs de journaux, je ne m'en féliciterais pas: tout ce qui dégrade en effet la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude. "
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En 1998 le mot anthropocène venait tout juste d'être forgé. Contrairement à l'iceberg et à l'astéroïde, cependant, l'anthropocène ne vient pas de nulle part, du vide de la banquise ou de celui de l'espace: mais du trop-plein de nous. C'est notre quête prométhéenne d'éternité, notre voracité de sauterelles, notre certitude qu'il existe d'un côté l'humanité et de l'autre la nature ; que moyennant un peu de respect, celle-ci se laissera prélever, piller, vider.
Camille Brunel
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Chaque milieu réinventait ses humains après le long règne dément de la cupidité.
C'était notre condition comune: ne rien pouvoir décider de sa vie, apprendre à écouter, regarder, penser. Les églantiers étaient les plus forts : là où un oiseau, un cheval les avait jetés, ils inauguraient une vie de réflexion. Faire avec. Inviter les oiseaux, élever des herbes. Abriter un jeune arbre, embrasser un vieux. Fleurir tard quelques rameaux, débourrer tôt quelques bourgeons, pour voir.
La stratégie des églantiers : n'abandonnez jamais. Essayez. Tâtonnez. Laissez mourir une partie de vous et essayez autre chose. Prenez soin de vous, prenez des risques. Inventez. Apprenez.
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Les salauds ont une pleine conscience de leurs saloperie. Ils savent que la saloperie est un acte susceptible de générer de la honte. Les hommes politiques connaissent ce processus alors ils jugent la saloperie utile ou pragmatique ou inévitable pour diminuer le niveau de honte en eux. Et la saloperie se convertit en impératif, en challenge, en conseil.
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Le patron est invité, toujours avec une main autour du quiqui et une clé au poignet droit à la limite de lui tresser le radius avec le cubitus, à entrer en lui-même pour constater, déjà, les premiers signes d’un changement radical de comportement.
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J'imagine parfois un aquarium qui prendrait l'espace entier de la pièce et je serai dedans. Je nagerais avec les poissons. J'oublierais tout.
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Vous subissez une triple contradiction : vous souhaitez rester invisible, mais désirez gagner de l’argent grâce à votre art, tout en considérant qu’il est dénué de valeur marchande. Le dire serait un aveu d’impuissance, une manière d’exhiber sans pudeur la piètre estime dans laquelle vous tenez vos oeuvres, mais vous le pensez si fort que cela se lit dans vos yeux.
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Et puis, peut-être qu’il n’y a pas de visage, mais seulement des cartes en relief dont on suit les lignes, les cavités, les trous noirs, et qui rappellent un paysage, une montagne, une plage, un chemin. Ce n’est pas la matière qui importe, cette viande à orifices, mais ce qu’elle devient dans les yeux des autres.
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Tu te crois seule, ma fille, à ne pas toujours sourire ? Viens, viens avec moi dans la rue, tu verras. Les autres, ils ne sont pas moins tristes. Chacun porte le drame de sa vie et, souvent, le dissimule d’un masque. C’est pourquoi certaines rencontres sont des malentendus, et ce qui les fait tenir, c’est la curiosité.
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Personne n’atteindra jamais le coeur de sa souffrance. La douleur est un continent de solitude. Ce qui est désormais inamovible et inséparable de son être demeurera en dehors de tout entendement.
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La compagnie des oiseaux. Le vieux poirier sans plus de poires. La mare et les insectes dans un rayon. Le paysage, au fond. Une ville tout là-bas.
Parfois j'aime faire des phrases sans verbe. Cela donne un côté poétique, je trouve.
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Un policier m'a demandé quand j'avais vu monsieur Polita pour la dernière fois. Cela m'a fait penser aux séries policières que je regarde de temps en temps. Les policiers posent toujours cette question. C'est drôle de se retrouver comme dans un film.
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Les histoires d'amour n'ont que le commencement. La suite, c'est de l'entretien.
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Penser au présent. Profiter du présent et des bonnes choses de la vie malgré les difficultés. Au final, le présent est une source de satisfaction puisqu'il est immobile. Tandis que le futur approche de nous et que le passé s'éloigne.
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Je suis resté longtemps assis sur une chaise de la cuisine, face à la fenêtre, le temps de déguster ce bon café du matin, tranquillement, sans bruit, peut-être une heure. Il faisait très beau. Ce mois de mars est exceptionnel tant au niveau de l'ensoleillement que des températures. De toute façon, depuis plusieurs années, nous passons directement de l'automne au printemps. Nous ne connaissons presque plus la pluie.
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