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Citations de Olivier Bordaçarre (129)


Mina ne vieillissait pas et, quand bien même serait-elle flétrie dans quelques décennies, il ne s’imaginait pas cesser de l’aimer. Le temps passait sur elle comme une caresse et, sans conséquence, ne lui réclamait rien.
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Je suis resté longtemps assis sur une chaise de la cuisine, face à la fenêtre, le temps de déguster ce bon café du matin, tranquillement, sans bruit, peut-être une heure. Il faisait très beau. Ce mois de mars est exceptionnel tant au niveau de l'ensoleillement que des températures. De toute façon, depuis plusieurs années, nous passons directement de l'automne au printemps. Nous ne connaissons presque plus la pluie.
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Les histoires d'amour n'ont que le commencement. La suite, c'est de l'entretien.
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Un policier m'a demandé quand j'avais vu monsieur Polita pour la dernière fois. Cela m'a fait penser aux séries policières que je regarde de temps en temps. Les policiers posent toujours cette question. C'est drôle de se retrouver comme dans un film.
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Vladimir les avait colonisés grâce à son argent. Cette évidence inonda tout à coup son esprit. La douleur fut plus intense encore. L’autre avait pris possession d’elle. Leur vie même était devenue un territoire occupé. Il lui avait suffit d’aligner quelques billets. Une faiblesse ! Quelle naïveté ! Vladimir s’était installé en eux, sur leurs terres vierges, et s’y était enraciné, agrippé, ventousé. Il avait attiré les clients, s’était connecté à eux. Comme une tique géante vissée sur un corps, aspirant ici l’amitié, provoquant là l’admiration aveugle, pour le plus grand succès de sa funeste entreprise.
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La compagnie des oiseaux. Le vieux poirier sans plus de poires. La mare et les insectes dans un rayon. Le paysage, au fond. Une ville tout là-bas.
Parfois j'aime faire des phrases sans verbe. Cela donne un côté poétique, je trouve.
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En 1952 déjà, Albert Camus écrivait dans la revue Caliban:
"Loin de refléter l'état d'esprit du public, la plus grande partie de la presse française ne reflète que l'état d'esprit de ceux qui la font. À une ou deux exceptions près, le ricanement, la gouaille et le scandale forment le fond de notre presse. À la place des directeurs de journaux, je ne m'en féliciterais pas: tout ce qui dégrade en effet la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude. "
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J'ai une envie irrépressible d'amnésie. Des pans entiers de notre vie ont une fin et il faut les effacer. Glisser le dossier dans la corbeille et la vider.
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La culture reste le levier le plus efficace contre la barbarie et l'intégrisme. Si nous perdons nos mots et notre capacité à choisir nos chemins, si nous laissons dépérir nos lectures, nos opinions, nos curiosités légitimes, si nous laissons de côté l'appétit de créer, si nos esprits tombent en friche, la porte est ouverte à toutes les dérives. Un tyran surgira, imposera sa laisse et nous conduira, moutons consentants, à l'abattoir des certitudes perdues.
Jean Vautrin
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Penser au présent. Profiter du présent et des bonnes choses de la vie malgré les difficultés. Au final, le présent est une source de satisfaction puisqu'il est immobile. Tandis que le futur approche de nous et que le passé s'éloigne.
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Non sans une pointe d'ironie,Sergi, fils de modestes immigrés andalous que la misère avait arraché à leur Séville natale l'aube des années 90 pour les replanter dans une loge de concierge de la place Dupleix....
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Les salauds ont une pleine conscience de leurs saloperie. Ils savent que la saloperie est un acte susceptible de générer de la honte. Les hommes politiques connaissent ce processus alors ils jugent la saloperie utile ou pragmatique ou inévitable pour diminuer le niveau de honte en eux. Et la saloperie se convertit en impératif, en challenge, en conseil.
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Le patron est invité, toujours avec une main autour du quiqui et une clé au poignet droit à la limite de lui tresser le radius avec le cubitus, à entrer en lui-même pour constater, déjà, les premiers signes d’un changement radical de comportement.
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En 1998 le mot anthropocène venait tout juste d'être forgé. Contrairement à l'iceberg et à l'astéroïde, cependant, l'anthropocène ne vient pas de nulle part, du vide de la banquise ou de celui de l'espace: mais du trop-plein de nous. C'est notre quête prométhéenne d'éternité, notre voracité de sauterelles, notre certitude qu'il existe d'un côté l'humanité et de l'autre la nature ; que moyennant un peu de respect, celle-ci se laissera prélever, piller, vider.
Camille Brunel
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Le jour oublié, toute beauté devenait possible. Délires, rêves, calculs.
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Pour l'insomniaque qu'il était, la nuit n'avait pas de limite. Ses pensées voyageaient plus aisément qu'en journée, se multipliaient, frayaient en silence dans le noir, parcouraient cet espace sans distance ni point d'accroche, voile opaque sur les fragilités du monde.La nuit, la vie devenait éternelle.
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Jacky Bensimon au volant de la R5, tétanisé d’effroi, roule à cent trente sur l’avenue de Gravelle dans le bois de Vincennes. Il supplie ses ravisseurs d’arrêter, de le libérer, mais la fille lui hurle de foncer, le canon d’un flingue collé sur la nuque. Elle espère qu’Audry est fier. Jusque-là, elle a été à la hauteur de ses exigences, il devra bien l’admettre : elle assure. Ils seront bientôt à l’abri. Ils disparaîtront dans la nature. Ils auront enfin la vie dont ils rêvent, ensemble, tous les deux, enlacés. Elle se sent si belle dans les yeux d’Audry, si vivante. Il lui lance un regard entre deux coups d’oeil à l’extérieur. « T’inquiète pas, on va s’en sortir », lance-t-il. Mais il ne sourit plus.
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Il faut forcément se rendre à l'évidence. Vivre avec son temps, c'est vivre désormais sans mouvement. Sans circulation. On peut tout faire grâce à une simple connexion Internet.
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Ce qui submergea Jonathan en une fraction de seconde et le laissa comme pétrifié ne fut pas la surprise de constater que la cuisine de Vladimir Martin était en tout point identique à la sienne, à la différence que tout y était neuf (couleur des murs et du sol, meubles, électroménager, petite pendule en forme de vache à gauche de la fenêtre) ni l'envie d'exiger des explications sur cet étonnant mimétisme. Non, c'était la peur, la lame de fond de la peur, une peur muette, sourde, implacable. Son coeur s'emballa.
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Il serrait la main de Mina dans les siennes, pressant sa paume, caressant de ses doigts chacune des phalanges par de petits gestes automatiques dont la répétition, le rythme trahissaient les ondes interminables d'une angoisse de fond.
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