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EAN : 9782207178676
Denoël (10/01/2024)
4.27/5   77 notes
Résumé :
Odile Snout s'affaire dans la cuisine de son pavillon cossu. Le boeuf bourguignon qui a mijoté toute la journée est prêt. Avec ses deux adolescents, elle attend son époux, dont on fête ce soir-là l'anniversaire. Les heures passent et Hervé ne se montre pas. Quelque chose ne tourne pas rond chez les Snout et l'angoisse commence à monter. Le lendemain matin, à la gendarmerie, le lieutenant ne semble pas inquiet. Hervé finira par rentrer chez lui, et reprendre son trav... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Ne lisez pas La Disparition d'Hervé Snout, si vous êtes sensibles à la maltraitance enfantine, la maltraitance animale et les détails très crus de ce qui se passe dans un abattoir.

Je me suis fiée, au résumé sur Babelio, un livre surement marrant qui va me faire du bien. Je peux vous dire que c'est gore, des scènes difficiles. J'avoue, qu'une fois commencé, je voulais savoir ce qu'il advenait d'Hervé Snout, je n'ai pas été déçue….

La famille Raybert, Alain, le père, a son garage, qui a pour nom « La Générale », Nadine, la mère s'occupe de gosses placés par l'aide sociale, ils ont un fils unique Gabin, super gentil, il s'entend avec tout le monde. Un soir de l'été 2004, ils annoncent à leur fils, qu'ils vont accueillir Gustave, un ado qui a subi de multiples maltraitances, humiliations, brutalités et actes de torture, de la part de ses mère et grand-mère. Donc elle lui demande le meilleur accueil, comme il l'avait toujours fait, comme un frère, ni plus ni moins.

Nous passons au 16 avril 2024, chez les Snout, une belle maison cossue avec tout le confort moderne. Odile Snout, trente-huit ans, une belle blonde, aux formes harmonieuses qui attire les regards. Odile est l'épouse d'Hervé Snout, directeur des établissements Snout et la mère de leurs deux enfants, Eddy et Tara, des jumeaux dizygotes âgés de quatorze ans.

Depuis seize ans, elle est la secrétaire de l'adjoint à la culture, dans la mairie de sa commune. Elle a préparé un boeuf bourguignon, pour l'anniversaire de son mari. Les heures passent, toujours personne, Quelque chose ne tourne pas rond et l'angoisse commence à monter. Ses enfants ont faim, ils finissent par manger. le lendemain, elle téléphone de partout et finit par aller déclarer la disparition de son mari à la gendarmerie. le lieutenant ne semble pas inquiet. Hervé finira par rentrer chez lui, et reprendre son travail. On a bien le droit de disparaître.

Les chapitres alternent, entre, avant et après la disparition. Bien écrit, une très forte tension nous étreint jusqu'au final, il faut avoir le coeur bien accroché.

Dans une langue incisive, Olivier Bordaçarre brosse une analyse glaçante du monde du travail, du couple et de la vie de famille. A lire pour ceux qui osent....

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Après un court séjour en 2004, où l'on fait connaissance de la famille Raybert, qui accueille des entants abimés, on effectue un bon temporel de 20 ans pour atterrir chez les Snout. Que s'est-il passé ce matin là, après qu'Hervé Snout a pris son vélo pour se rendre au travail ? Comment a t-il pu se volatiliser ainsi ? le jour de son anniversaire, de surcroît ! La voisine qui passe sa journée derrière ses rideaux l'a bien vu partir de sa maison, mais personne ne l'a vu arriver à l'abattoir…


La communication au sein du couple étant réduite à peu de choses, son épouse ne s'est pas inquiétée immédiatement. D'ailleurs, les gendarmes qu'elle avertit ne semblent pas persuadés d'une recherche intensive soit nécessaire. Tant de personnes disparaissent ainsi chaque année, de leur plein gré, pour se créer une autre vie ailleurs !…

Pourtant peu à peu, avec les confidences de l'entourage, une personnalité se dessine. Ce chef d'une petite entreprise est loin de faire l'unanimité autour de lui.

L'originalité de la construction du roman apparaît dans la deuxième partie, puisque nous passons de l'autre côté du miroir…

La quête de la vérité est un puissant appât pour créer l'addiction. Comprendre ce qui s'est passé et découvrir peu à peu la personnalité de cet homme qui ne suscite pas l'empathie. L'auteur n'y va pas de main morte pour imaginer le scénario. S'y ajoutent la violence inhérente à la vie quotidienne dans un abattoir : de quoi alimenter le militantisme végétarien !


Un roman fort, noir, une ironie mordante, habilement construit, difficile à oublier.

345 pages Denoël 10 janvier 2024

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Dans le paysage littéraire contemporain, Olivier Bordaçarre s'est distingué par son style incisif et ses intrigues captivantes. Son dernier roman, "La Disparition d'Hervé Snout", publié aux éditions Denoël en janvier 2024, ne fait pas exception à cette règle et s'inscrit dans la continuité de certains de ses romans précédents, tel que "Appartement 816". Avec "La Disparition d'Hervé Snout", Bordaçarre nous plonge dans un récit où la tension narrative est palpable dès les premières pages.

Le roman s'ouvre sur une scène de vie familiale apparemment banale : Odile Snout prépare un boeuf bourguignon pour l'anniversaire de son mari, Hervé. Cependant, l'atmosphère se charge d'angoisse lorsque Hervé ne rentre pas à la maison. La disparition soudaine du directeur des établissements Snout, un abattoir, entraîne le lecteur dans une enquête haletante. Les chapitres alternent entre les moments précédant et suivant la disparition, créant un rythme qui maintient le suspense.

Bordaçarre excelle dans la construction de personnages complexes et nuancés. Odile, par exemple, est loin d'être une simple épouse inquiète ; elle est une femme aux multiples facettes, dont la vie se trouve bouleversée par l'absence de son mari. L'auteur dépeint avec brio les dynamiques familiales et les non-dits qui s'accumulent au fil du temps. La communication réduite au sein du couple Snout est un fil conducteur qui souligne les failles de leur relation et, par extension, les travers de la société moderne.

Le roman aborde des thèmes difficiles tels que la maltraitance enfantine et animale, ainsi que la brutalité du monde du travail. Ces éléments sont traités avec une langue incisive qui ne manque pas de choquer, mais qui sert également de métaphore pour les rapports humains. Bordaçarre ne craint pas de plonger le lecteur dans un tourbillon d'horreurs familiales et professionnelles, tout en offrant une réflexion sur les délires existentiels qui animent ses personnages.

Si l'on peut reprocher au roman certaines scènes particulièrement crues, il faut reconnaître que ces moments contribuent à l'authenticité de l'histoire. Ils ne sont pas gratuits, mais participent à la peinture d'un portrait sans concession de la réalité. La force de "La Disparition d'Hervé Snout" réside dans sa capacité à ébranler le lecteur, à le confronter à des vérités inconfortables, tout en le tenant en haleine jusqu'au dénouement.

La prose de Bordaçarre est dotée d'une poésie du quotidien qui contraste avec la dureté des sujets abordés. C'est cette dualité qui confère au roman sa puissance et son originalité. L'auteur parvient à tisser un scénario parfait, où chaque détail a son importance et contribue à l'ensemble de l'oeuvre.

En somme, "La Disparition d'Hervé Snout" est un roman qui marque par son intensité et son audace. Il est à la fois un drame familial poignant et un commentaire social percutant. Olivier Bordaçarre confirme son statut d'écrivain à suivre, capable de nous offrir des histoires qui résonnent longtemps après avoir refermé le livre.

Je recommande vivement ce roman à tous ceux qui osent s'aventurer au-delà du confort des récits conventionnels et qui sont prêts à être dérangés, déroutés, et, au fond, profondément touchés.

Bonne lecture.

Michel.


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Ce livre, « La disparition d'Hervé Snout » est un vrai OVNI littéraire ! Il commence par un prologue assez mystérieux, daté de 2004, qu'on pense d'abord hors sujet vu le résumé du livre. Et puis, pourtant, il se révèlera très instructif sur le passé de certains personnages, après plus d'un tiers de l'histoire.

Vient, ensuite, le récit proprement dit qui se déroule en 2024. Alors qu'Hervé Snout est parti, comme chaque matin, à vélo en direction de son boulot, sa femme lui a préparé un dîner de fête à l'occasion de son anniversaire. Bien qu'Odile et leurs deux enfants (Tara et Eddy) l'attendent pour fêter ça, les heures passent et Hervé ne rentre pas…

Alors que les pièces du puzzle se mettent en place, petit à petit, sans empressement, on se retrouve dans la tête des personnages afin qu'ils nous racontent leur vécu personnel en débutant par Odile mais aussi avec les deux enfants du couple.

Au fil des pages et des révélations des divers protagonistes, on se rend compte que le portrait du principal intéressé est loin d'être sans anicroche… C'est alors que l'introspection dans l'esprit d'Hervé peut commencer et là, vous en aurez pour votre argent !

J'ai trouvé l'écriture d'Olivier Bordaçarre tout simplement stupéfiante et ce, dans le bon sens du terme. Il peut vous narrer les pires horreurs avec une plume élégante et addictive. D'un style à la fois bien souvent critique mais également aussi vif et mordant…

J'ai beaucoup apprécié le sens des détails dont a fait preuve l'auteur, tout au long de l'intrigue. Ce roman noir ne peut vous laisser indifférent. Ironique et original, je suis certaine de ne pas l'oublier de sitôt.

A découvrir !

Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Assurément un roman très noir mais l'auteur instaure par sa narration détachée (et parfois très cynique) un regard d'entomologiste sur ses personnages ce qui permet de surplomber le récit sans ressentir une empathie trop douloureuse pour toutes les victimes conscientes ou inconscientes de ce récit.
Partant de la disparition soudaine du directeur de l'abattoir de la région, l'auteur décrit avec une froide lucidité un monde chaotique où le sens de la vie (au sens de signification et direction) est en voie de disparition. L'abattoir, lieu où se passe une grande partie de l'action, décrit un univers cacophonique ou la violence, la peur, la souffrance et la détresse deviennent métaphoriquement le reflet de la vie intérieure d'une bonne partie de notre société. Au travers de plusieurs destins, et de la vie d'une famille "lambda" d'aujourd'hui, l'auteur brosse le tableau d'un monde devenu brutal, inhumain, barbare et déboussolé. La faute à quoi et à qui ?
Moi qui suis plutôt « âme sensible », j'ai quand même parfaitement réussi à tenir jusqu'au bout malgré les avertissements de lecteurs ou lectrices. Il est vrai que les scènes d'abattoirs ne sont pas réjouissantes mais si elles n'étaient pas là, ce texte n'aurait aucun sens. Si vous voulez en savoir plus, n'hésitez pas à lire les critiques babéliennes sur le sujet. Il y en a d'excellentes.
Résumé :
Odile Snout s'affaire dans la cuisine de son pavillon cossu. le boeuf bourguignon qui a mijoté toute la journée est prêt. Avec ses deux adolescents, elle attend son époux, dont on fête ce soir-là l'anniversaire. Les heures passent et Hervé ne se montre pas. Quelque chose ne tourne pas rond chez les Snout et l'angoisse commence à monter. le lendemain matin, à la gendarmerie, le lieutenant ne semble pas inquiet. Hervé finira par rentrer chez lui, et reprendre son travail. On a bien le droit de disparaître.
Dans sa langue incisive d'où émerge une poésie du quotidien, Olivier Bordaçarre brosse une analyse glaçante du monde du travail, du couple et de la vie de famille.

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critiques presse (3)
LaLibreBelgique
11 mars 2024
Olivier Bordaçarre signe un roman noir original, mordant et bourré d’humour.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Liberation
12 février 2024
Dans un roman noir saisissant, Olivier Bordaçarre nous plonge dans l’intimité d’une famille dysfonctionnelle dominée par la figure du père, directeur sanguin et sans cœur d’un abattoir.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeMonde
31 janvier 2024
Où donc est passé le directeur de l'abattoir ? L'enquête pour retrouver sa trace piétine. Un grand roman noir de la question animale.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les salauds ont une pleine conscience de leurs saloperie. Ils savent que la saloperie est un acte susceptible de générer de la honte. Les hommes politiques connaissent ce processus alors ils jugent la saloperie utile ou pragmatique ou inévitable pour diminuer le niveau de honte en eux. Et la saloperie se convertit en impératif, en challenge, en conseil.
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Le patron est invité, toujours avec une main autour du quiqui et une clé au poignet droit à la limite de lui tresser le radius avec le cubitus, à entrer en lui-même pour constater, déjà, les premiers signes d’un changement radical de comportement.
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Il y a, comme ça, au hasard des circonstances, des choses que l'on vit pour la première fois, et ces choses, une fois vécues, se répètent et, une à une, se déversent dans le bain des habitudes, se mélangent au reste et mijotent doucement sur le petit feu du quotidien.
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Videos de Olivier Bordaçarre (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Bordaçarre
Dans son nouveau roman, Sens interdits, Chantal Pelletier projette le lecteur en 2046. L'enquête criminelle se déploie sur fond de drames environnementaux dans un pays régi par des permis de table, des contrôles de temps d'écran, des maisons de redressement alimentaire et des sessions de télécoaching punitif. Olivier Bordaçarre, dans Appartement 816, met en scène l'an 2030 dans un pays aux libertés et aux comportements modifiés par une épidémie. Dans un huis-clos hypnotique, un homme enfermé chez lui avec sa femme et son fils témoigne d'une époque et de ses effets sur la psychologie et les corps. Dystopie, anticipation, roman noir et réel : autant de liens à explorer qui montrent comment la littérature pense les enjeux de demain.
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