Tiens, ce livre me rappelle quelque chose...
Probablement le petit bouquin (assez réjouissant) de IEGOR GRAN.
Mais, celui-ci a été commis par Pascal BRUCKNER.
Pour être clair, il ne s'agit pas là de faire un procès en sorcellerie à ceux qui s’élève contre un dictat (avéré ou pas) de la "pensée écolo" ou de ce qui s'en rapproche.
Non. Il s'agit simplement de constater ici ce dont on commençait à se douter depuis un moment avec BRUCKNER. A savoir qu'il n'a plus grand chose à dire.
Parce que ce livre, est une forme d'appel au secours de l'auteur.
Se frotter à se sujet quand on en a, de toute évidence, aucune envie, aucune connaissance profonde et que l'on a aucunement tenté de chercher des arguments objectifs (scientifiques ou autres), c'est simplement par gout de la polémique médiatique.
Une triste agitation de celui qui à voulu nager dans des eaux où il n'a plus pied, et qui cherche à rentrer sur la berge à contre courant.
L'argumentation mollement évoquée dans ce livre navigue entre le paresseux et, disons le, le pathétique.
De plus lorsque l'on ferme ce livre, on se pose simplement la question suivante : "qu'est ce qui a pu laisser croire une seconde à Pascal BRUCKNER, que son avis sur la question pouvait intéressé ? voir être tout bonnement intéressant ?".
Tout ce qui est dit dans ce livre a déjà été avancé par ailleurs par d'autres au gré des débats radiophoniques, télévisés, ou dans d'autres livres.
La plupart des intervenants ayant souvent pris la peine de creuser réellement la question. Ce n'est en aucun cas le cas de BRUCKNER.
IEGOR GRAN, histrion agaçant, mais à l'indéniable talent caustique est bien plus piquant et, finalement, pertinent.
La seule conclusion a tirer de "Le fanatisme de l'Apocalypse" est qu'un écrivain peut se faner.
Il peut avoir été et ne plus être.
Le sens de l'écriture peut se déliter.
La passion du verbe s'étioler.
Et ce qui fut un arbre plaisant et reconnaissable parmi les autres, se creuse et pourri sur pied.
Sans qu'il ne s'en rende compte, il ne donne plus que quelques fruits fadasses.
Au prochain coup de vent, il craquera, s'affaissera et se décomposera.
De la même façon les propos filandreux de ce livre, le papier sur lequel il est imprimé et l'auteur lui même sont eux aussi biodégradable.
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Bien que ne mesurant qu'1,66 m, Léon épouse Solange, plantureuse jeune femme d'1,80 m.
Mais le couple s'aime et ne se soucie pas de cette différence de taille dans laquelle il voit plutôt un bon augure.
Hélas en fait de bonne chance, un étrange phénomène se produit.
Après la naissance de leur premier enfant, Léon se met à rétrécir et lorsque trois autres bébés naissent, il se voit réduit à l'état d'allumette !
Comment assurer alors son rôle de père et d'époux quand on a la taille d'un cure-dent ?
Utilisant le procédé de la transformation des corps, tradition littéraire qu'il a toujours affectionné, Pascal Bruckner écrit une fable sympathique, drôle, un brin cruelle.
A l'inverse de Swift ou de Rabelais, l'auteur s'amuse à faire vivre à son personnage la plus tragique des aventures - le rétrécissement - et démontre par ce biais que le pouvoir de l'homme dans son propre foyer tend de plus en plus vers le zéro.
Eh oui, s'en est fini du Mâle Dominant !
Pauvre Léon !
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Solange est mariée à un homme qui se met soudain à rapetisser…
Le sujet est simple, les situations souvent drôles, et parfois tragiques, mais derrière la fable, c'est toute la question de la place de l'homme dans la famille contemporaine, et de la difficulté du rôle de père.
On y retrouve aussi les thèmes chers à Pascal Bruckner, et en particulier la méchanceté intrinsèque de nos chères têtes blondes
C'est le thème d'un film, sorti en 2008
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Pas le meilleur de Bruckner !
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Le paradoxe amoureux de Pascal Bruckner (Grasset) Le dilemme du couple contemporain, qui vénère à la fois passion et indépendance. Selon Bruckner, nous n'avons pas trouvé la solution aux souffrances de l'amour, nous n'avons fait qu'en multiplier les paradoxes. Depuis la "révolution du sentiment" commencée au 18ème siècle, il y a des progrès dans la condition des hommes et des femmes mais il n'y a pas de progrès en amour! Qu'avons nous gagné à cette libération: le droit d'être seul: 14 millions de solos en France, 170 millions dans l'Union Européenne
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Critique de Lauren Malka pour le Magazine Littéraire
Les hommes conservent-ils de la passion dans ces engagements éternels ? », se plaint Mme de Clèves, auprès de M. de Nemours, quelques mois après la mort de son époux. Un tourment intemporel qui trouve aujourd'hui, selon Pascal Bruckner, une gravité nouvelle. Le philosophe, auteur de nombreux ouvrages sur l'évolution du couple - dont Le Nouveau Désordre amoureux, coécrit avec Alain Finkielkraut -, revient sur la question en cette rentrée avec un bref essai, Le mariage d'amour a-t-il échoué ? Ou, plus exactement, pourquoi l'amour a-t-il mis le mariage en échec ? Chiffres et documents officiels à l'appui, géants de la littérature en caution - Maupassant, Mauriac, Proust, Mme de Lafayette -, l'auteur déploie son élégance rhétorique pour plaider contre le romantisme, coupable de la faillite de l'engagement sentimental.
Libéré des obligations religieuses et bourgeoises qui l'opprimaient - pression familiale, financière, abstinence avant les noces, interdiction du divorce -, le mariage aurait dû tendre vers le double idéal qui portait ses mutations : passion et constance. Or, nous dit Pascal Bruckner, « il a suffi qu'on l'affranchisse pour qu'il charrie dans son sillage autant de joies que de désastres ». Injonction paradoxale, l'amour dans le couple déverse aujourd'hui ses désenchantements avec d'autant plus de violence que nous sommes libres de nous y asservir. Les affections morales qui s'ensuivent ne sont plus imputables aux obligations extérieures mais aux simples caprices du coeur. Et d'observer, au-delà de l'explosion des taux de divorce, la baisse du nombre de mariages et le chaos juridique et lexical qui atteste celui de nos sentiments.
Avec le style qu'on lui connaît, l'essayiste soulève ces questions sociologiques en esquissant certaines bribes de suggestions, que les plus attentifs auront la chance de saisir au vol, notamment sur le rôle de la littérature dans l'éducation : « Il est bon d'apprendre la reproduction au collège, admet-il, il serait encore mieux de lire et de relire des poètes, des romanciers, des moralistes pour faire de l'attrait des coeurs autre chose qu'une addition de trémolos ou la conjonction bâclée de deux épidermes. »
Mais alors est-ce pour nous distraire qu'il troque, au milieu de son livre, ses lunettes de philosophe contre une casquette de polémiste nonchalant, adepte des rapprochements provocateurs ? Brutalement, l'essai se transforme en brouillon griffonné au fil d'une piètre inspiration. On ne regrette pas d'y croiser, même furtivement, les silhouettes de Mme de Clèves ou d'Emma Bovary. Mais pourquoi diable, après avoir annoncé un procès historique et réuni un tel tribunal, leur préfère-t-il une plaidoirie fondée sur les confidences intimes et les « boutades » de ses copains, les faibles arguments d'une jeune femme trompée, adepte du site Meetic, et le refrain daté (1986) des Rita Mitsouko, « Les histoires d'amour finissent mal » ?
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Critique de Lauren Malka pour le Magazine Littéraire
Les hommes conservent-ils de la passion dans ces engagements éternels ? », se plaint Mme de Clèves, auprès de M. de Nemours, quelques mois après la mort de son époux. Un tourment intemporel qui trouve aujourd'hui, selon Pascal Bruckner, une gravité nouvelle. Le philosophe, auteur de nombreux ouvrages sur l'évolution du couple - dont Le Nouveau Désordre amoureux, coécrit avec Alain Finkielkraut -, revient sur la question en cette rentrée avec un bref essai, Le mariage d'amour a-t-il échoué ? Ou, plus exactement, pourquoi l'amour a-t-il mis le mariage en échec ? Chiffres et documents officiels à l'appui, géants de la littérature en caution - Maupassant, Mauriac, Proust, Mme de Lafayette -, l'auteur déploie son élégance rhétorique pour plaider contre le romantisme, coupable de la faillite de l'engagement sentimental.
Libéré des obligations religieuses et bourgeoises qui l'opprimaient - pression familiale, financière, abstinence avant les noces, interdiction du divorce -, le mariage aurait dû tendre vers le double idéal qui portait ses mutations : passion et constance. Or, nous dit Pascal Bruckner, « il a suffi qu'on l'affranchisse pour qu'il charrie dans son sillage autant de joies que de désastres ». Injonction paradoxale, l'amour dans le couple déverse aujourd'hui ses désenchantements avec d'autant plus de violence que nous sommes libres de nous y asservir. Les affections morales qui s'ensuivent ne sont plus imputables aux obligations extérieures mais aux simples caprices du coeur. Et d'observer, au-delà de l'explosion des taux de divorce, la baisse du nombre de mariages et le chaos juridique et lexical qui atteste celui de nos sentiments.
Avec le style qu'on lui connaît, l'essayiste soulève ces questions sociologiques en esquissant certaines bribes de suggestions, que les plus attentifs auront la chance de saisir au vol, notamment sur le rôle de la littérature dans l'éducation : « Il est bon d'apprendre la reproduction au collège, admet-il, il serait encore mieux de lire et de relire des poètes, des romanciers, des moralistes pour faire de l'attrait des coeurs autre chose qu'une addition de trémolos ou la conjonction bâclée de deux épidermes. »
Mais alors est-ce pour nous distraire qu'il troque, au milieu de son livre, ses lunettes de philosophe contre une casquette de polémiste nonchalant, adepte des rapprochements provocateurs ? Brutalement, l'essai se transforme en brouillon griffonné au fil d'une piètre inspiration. On ne regrette pas d'y croiser, même furtivement, les silhouettes de Mme de Clèves ou d'Emma Bovary. Mais pourquoi diable, après avoir annoncé un procès historique et réuni un tel tribunal, leur préfère-t-il une plaidoirie fondée sur les confidences intimes et les « boutades » de ses copains, les faibles arguments d'une jeune femme trompée, adepte du site Meetic, et le refrain daté (1986) des Rita Mitsouko, « Les histoires d'amour finissent mal » ?
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Voici un roman dont le personnage central est l'Inde.
Un jeune fonctionnaire français, partit en mission pour ce pays, va vivre une véritable fascination pour cette terre si difficile à comprendre et à vivre.
Pascal Bruckner nous transmet une vision de l'Inde proche de la fantasmagorie; les nombreux personnages du roman évoluent dans un pays qui brasse les destins des individus, qui sont à l'image de ces voies ferrées, lignes qui se croisent et s'entrecroisent sans cesse. Tout semble régie par un foisonnement incroyable, qui perd les êtres, détruit toute vision idéalisée.
"Ne revenez pas en Inde, oubliez-la: c'est un trop gros morceau, elle vous digérerait avant même que vous l'ayez apprivoisée."
Un très beau livre empli de poésie, d'amour pour un pays et finalement réflexion sur le sens de la vie.
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J'ai été complètement happée par cette histoire et par son ambiance oppressante et par la suite glauque, complètement suspendue au récit de Benjamin.
Par contre, j'ai moins apprécié le récit de la jeune psychiatre en parallèle.
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Sous forme de conte, l'histoire drôle et grinçante de Léon, petit homme d'un mètre soixante six marié à la plantureuse Solange. A la naissance de chacun de ses enfants, Léon rapetisse de quelques centimètres, non seulement sa taille mais aussi ses responsabilités diminuent et son autorité s'émousse...jusqu'à ce qu'il devienne un "minipouce". Finalement de père idéal il s'inverse en victime et devra endurer les plus injustes situations face à ces enfants colossaux. Une fable philosophique pourtant sur le rôle du père dans la société d'aujourd'hui.
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Au vu des apparitions télévisées de Pascal Bruckner, je m'attendais à une sorte de sociologie de la sexualité et des sentiments amoureux : l'amour post soixantehuitard ("sex and drugs and rock'n'roll"), post Sida (le retour du puritanisme), post Internet (la banalisation de la pornographie)...
Certes, l'écriture est soignée (un peu trop, parfois, selon cette manie bien française de "sur-écrire"), l'érudition incontestable, les réflexions souvent extrêmement intelligentes (Pascal Bruckner a bien compris l'ambiguïté, les contradictions du sentiment amoureux).
Mais le tout est délivré dans la plus grande confusion : aucun plan, aucun fil rouge, juste une suite de considérations/citations/choses vues ou entendues...
Suite qui a fini par me lasser, ce qui fait que je me suis arrêté de lire à la page 105, très exactement.
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Critique de Alexis Lacroix pour le Magazine Littéraire
Pascal Bruckner est un essayiste à paradoxe : tout en humant l'air du temps, il n'a pas son pareil pour en faire la critique cinglante. Une qualité qu'il a mise en oeuvre dès ses premiers essais, écrits en collaboration avec Alain Finkielkraut. En 1979, dans Le Nouveau Désordre amoureux, Bruckner s'associait au futur auteur de La Défaite de la pensée pour tirer un premier bilan, aussi désopilant que sévère, de la révolution sexuelle. Loin d'abonder dans le sens d'un (néo)conservatisme érotique, Bruckner et Finkielkraut doublaient la rhétorique de l'émancipation sur sa gauche. En expliquant que la jouissance, en devenant un impératif catégorique aussi comminatoire que la morale victorienne, avait sécrété sa propre orthodoxie, une sorte de bien-pensance de l'orgasme réussi. Trente ans plus tard, il revisite ces intuitions dans Le Paradoxe amoureux. Tout en actualisant et en élargissant son propos de 1979, il souligne surtout de façon rétrospective la pertinence de ses intuitions. Inventer l'amour, l'émanciper des tutelles religieuses et familiales, instaurer le mariage d'inclination, mettre un terme à l'asservissement des femmes, tel fut le grand projet des réformateurs depuis le Siècle des lumières. Or, si cette longue marche des sentiments a duré presque trois siècles, les conquêtes qu'elle a autorisées sont problématiques : comment l'amour, dont la vocation est de rattacher, peut-il se concilier avec la liberté, dont l'effet est de séparer ? Cette contradiction, selon l'auteur du Paradoxe amoureux, explique le caractère à la fois ardent et fragile des romances contemporaines. Elle les installe dans un tiraillement schizophrénique entre la croyance inentamée dans les beautés de la passion et de la fidélité, et le constat du caractère inaccessible de cet idéal dès lors qu'il met face à face deux individus qui ne veulent rien sacrifier de leur bonheur personnel. Pour résoudre ce déchirement, deux idéologies contemporaines se coalisent, dont aucune ne reçoit l'assentiment de Bruckner : la première, progressiste, très représentée dans le discours des féministes différentialistes et des « pro-queer », pousse jusqu'à son paroxysme la logique artificialiste qui, dans tous les domaines de l'existence, veut jeter par-dessus bord toute référence, non seulement au couple, mais à la notion de famille ; l'autre, conservatrice, rêve de restaurer le mariage à l'ancienne, un revival de familialisme aussi revanchard qu'irréaliste. Mais voilà : si l'auteur rejette les solutions radicales et s'il célèbre la « bonne nouvelle » de ce début de xxie siècle, c'est parce que la vérité « romanesque » de l'amour, pour parler comme René Girard, oppose sa longévité têtue aux discours qui prétendent la soigner. Cette persistance rétive à toutes les rationalisations permet de suggérer, dans cet essai au ton personnel, que la condition des hommes et des femmes a progressé, mais qu'il n'y a pas de progrès en amour.
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Qui n'a pas rêvé à une période de sa vie de retourner dans le ventre de sa mère pour échapper aux difficultés de la vie. Ici c'est plus simple, l'enfant refuse de sortir. Il est à l'abri des dangers, pollutions et surtout il a accès au savoir par l'intermédiaire de sa mère. A quoi cela lui servirait-il de voir le monde par lui-même?
C'est ce sujet qui est traité dans ce livre avec humour et gravité parfois. Pauvre "baleine" de mère ! Mais l'expérience de la vie a du bon surtout narrée dans cette écriture fluide, plaisante.
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