Saison noire.
Pat CONROY
1966/1967
Une année dans la vie de Pat Conroy.
Mais pas n’importe quelle année, celle de son entrée à La Citadelle la très sévère et célèbre université militaire de Caroline du sud.
Une université réputée pour son code de l’honneur, sa rigueur et son excellence.
Pour parvenir au bout il fait endurer un bizutage quasi assassin, un esprit de compétition terrible aussi.
En ligne de mire pour l’auteur : être vivant et prêt à affronter tout ce qui pourrait surgir sur sa route.
Pat Conroy rentre dans l’équipe de basket-ball universitaire où il espère briller mais son tyrannique entraîneur, Mel Thompson, va s’acharner à faire de Pat un pantin qu’il fera jouer ou rester sur le banc au gré de son humeur sous les yeux incrédules de ses co-équipiers.
De victoires en défaites, Pat Conroy est meneur de jeu dans une équipe mourante alors que lui naissait.
L’échec de sa carrière de sportif lui ouvrira la porte de sa carrière littéraire.
Et tout au long de sa vie l’homme fera un parallèle entre ses années de basketteur à Citadelle et son parcours d’écrivain n’hésitant pas à comparer les critiques littéraires à Mel Thompson qui restera le plus dur à son égard.
Le tout sous le regard extrêmement critique de son père et ses paroles d’une violence meurtrière.
J’ai beaucoup beaucoup aimé ce roman du grand Conroy.
Encore une fois je me demande comment cet homme a pu survivre à la violence et à la haine de son père.
Un père qui ne l’a jamais embrassé mais battu tellement de fois...
Un père qui ne l’aura jamais encouragé mais toujours critiqué...
Pat Conroy a réussi à faire de ses blessures des béquilles pour le garder debout et droit dans la vie.
Ces années furent les plus dures mais aussi les plus belles de sa vie.
Je comprends pourquoi 30 ans plus tard il a voulu y revenir...
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Sûrement le roman de Pat Conroy que j'ai le moins aimé, peut-être parce que je ne m'intéresse pas du tout au basket et que les descriptions des matches tout au long du livre m'ont moyennement intéressé. Par contre j'ai beaucoup aimé ce qui concernait la relation avec son père, une relation pesante, faite de silences et de haine (même si le terme peut sembler fort). Un thème que l'on retrouvera de façon récurrente dans ses autres livres.
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Ayant vécu sous la houlette d'un père militaire dont la seule forme d'éducation acceptable était l'humiliation et la violence, Pat Conroy choisit tout naturellement – afin que le climat ne lui soit pas soudain étranger, risquant de lui porter un coup trop brutal – de s'inscrire à l'université de Charleston (Caroline du Sud) portant le doux nom de Citadel, académie militaire renommée ayant compté dans ses bizuths quelques hauts gradés, écrivains et sportifs prestigieux.
Bon non, j'exagère, si Pat Conroy a atterri – bien malgré lui – à Citadel, c'est parce que, après avoir fait le tour des universités de la Southern Conference, c'était finalement la dernière école pouvant lui offrir de s'adonner à sa passion du basket tout en suivant un cycle universitaire.
Et le basket, fallait qu'il l'aime pour accepter le régime de violence et de terreur qu'il est coutume de faire subir aux premières années de cette joyeuse académie.
Sans compter que sur les parquets, il n'y fout pas souvent son petit orteil, se contentant de suivre les matches sur le banc de touche, équipier de réserve. Mais, soudain estampillé capitaine de l'équipe pour des raisons obscures que Mel Thompson terrifiant entraîneur de basket à Citadel devait seul connaître, il aura l'occasion de jouer, parfois très bien, parfois lamentablement, mais qu'importe, son équipe fût et restera toujours une équipe médiocre, et ce n'est pas un petit guard d'à peine un mètre quatre-vingts qui aurait pu y changer quoi que ce soit.
D'accord, les Bulldogs de Citadel n'ont jamais été spécialement fameux, ils n'ont jamais impressionné personne et n'ont pas laissé la moindre trace dans l'histoire du basket universitaire mais ce fut sans importance pour Pat Conroy qui, grâce à l'amour de son sport, a vécu ce qu'il n'aura pas de mal à reconnaître comme les plus chouettes années de sa jeune vie. Enfin loin de son père maltraitant (même s'il ne s'en débarrasse jamais vraiment, l'occasion étant trop belle pour le paternel d'aller voir jouer son rejeton de temps à autre pour pouvoir mieux le descendre et l'humilier par la suite), le jeune garçon timide et renfermé commence à s'ouvrir au monde et aux autres, des bouts de la carapace qu'il a mis si longtemps à se tricoter tombent un peu et l'écrivain génial qu'il deviendra par la suite pointe enfin le bout de son nez.
Alors, qu'il ne fut pas un grand joueur et que son équipe n'était pas la dream team, qu'importe, le basket a fait naître Pat Conroy (quelques professeurs de littérature anglaise y ont aussi mis leur petit grain de sel), il l'a rendu heureux et combatif. Qu'est-ce qu'on peut demander de plus à un sport ? Peut-être qu'il eut permis à ce merveilleux écrivain de vivre plus longtemps ? Ça oui, ça aurait été bien. Mais quoiqu'il en soit, si je pouvais, moi, le basket, je l'épouserais, juste parce qu'il nous a donné Pat Conroy.
C'était le dernier livre de ce grand Monsieur qui me restait à lire, voilà, c'est fait, alors à moins que des inédits sortent comme par magie d'un tiroir éditorialiste, il n'y aura plus jamais de nouveau titre. *tristesse tristesse tristesse*
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Si vous n'êtes pas fan de basket, vous allez peut-être vous ennuyer un peu.
Si vous n'avez pas encore lu d'autres Pat Conroy, préférez "Le Prince des marées", "Beach Music" et "Charleston Sud".
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Une pépite, du grand Pat Conroy... Enfin c'est le deuxième livre que je lis de lui après "The Prince of tides" et c'est toujours du Grand Conroy.
Il nous emporte dans le tourbillon de son âme, on vibre avec sa plume d'enchanteur, on ressent avec lui. Il nous immerge dans son univers et on peine à refermer son livre. On aimerait que cela dure, dure et dure tant c'est beau, juste, poignant. Je ris, je pleure je m'indigne, je crie.
Sans "The Prince of tides" et sans aujourd'hui "The Lords of discipline", je n'aurais pas entrevue qui je suis, je n'aurais pas compris l'influence de ma sphère familiale. Grâce à ses mots si pertinents, je me découvre et comprends mes choix aujourd'hui. Il ose déclarer tout haut ce qui se tait, ce qui se cache, ce que l'on maquille sous un tas d'étiquettes.
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