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Critiques de Pat Conroy (424)
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Beach music

Un monument de la littérature américaine ! Tout comme Le prince des marées il faut absolument lire ce roman : on en ressort bouleversé. J’ai tellement adoré que je l’ai lu 3 fois et je suis certaine de le relire encore et encore. Je conseille vivement sa lecture !
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Le Prince des Marées

Lorsque sa sœur jumelle Savannah fait une nouvelle tentative de suicide Tom quitte sa Caroline natale, sa femme, ses filles et tous ses problèmes pour voler à son secours. Arrivé à New-York il se heurte à un mur et son seul espoir réside en Löwenstein, la psy de sa sœur. Pendant des semaines il va lui raconter et décortiquer leur enfance, leur relation fusionnelle avec leur frère Luke, leurs parents dysfonctionnels et leurs grands-parents atypiques. La raison du mal-être de Savannah trouve son origines dans ses souvenirs, ils en sont convaincus !



Quel magnifique pavé de quasi 1100p ! 1100 pages que j'ai dévoré ! L'auteur nous conte l'histoire tourmentée de 3 générations de Wingo avec en toile de fond la Caroline du Sud qui je trouve était un personnage à part entière ! Je pouvais presque sentir les embruns sur le pont du crevetier ou la vase des marais entre mes orteils mis en parallèle avec le béton et l'atmosphère étouffante de NYC.

Les personnages sont très bien développés et on ne peut que se prendre d'affection pour ces 3 frères et soeurs qui ont vécu tellement d'horreurs...

Un livre qui est sorti il y a presque 40ans mais qui n'a presque pas vieilli !

J'adore ces romans !



Vous l'avez lu ? Vous en auriez du même style à me conseiller ??
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Le Prince des Marées

Il est difficile de décrire un livre qui nous transporte au plus profond de l’âme. 1100 pages de psychanalyse ne peuvent laisser indifférents. Comme au jeu des 7 familles, Tout le monde y passe. Que ce soit du grand-père, de la grand-mère, du Père ou de la mère, des fils et de la fille Sans compter la psychanalyste, son mari et son fils.

Le lecteur navigue durant 30 ans dans la vie d’une famille quelque peu perturbée.

Tom Wingo à 40 ans impute à ses parents le naufrage de sa vie et celle de sa famille.

Pris à témoin, nous nous sentons en permanence juge des événements et soumis à l’ analyse, le pire étant toujours à venir. Pas un moment de répit, nous restons en tension permanente.

Une histoire haletante, une écriture ciselée, une construction magistrale font de ce livre (que dis-je un parpaing) un véritable monument dans tous les sens du terme.





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Le Prince des Marées

Une fresque familiale sur 1000 pages.

Il y a les trois enfants qui tentent de garder la tête hors de l'eau. Et les parents relativement défaillants ; un père violent, alcoolique, instable financièrement, une mère mythomane mais loyale, et qui apprend à ses enfants que la loyauté envers la famille est plus importante que tout, et ce malgré tout.



Ce sont ces tranches de vie que Tom, va raconter au psychiatre qui suit sa sœur pour sa énième tentative de suicide.



Ce sont ces tranches de vie, fantasques pour certaines, traumatisantes pour d'autres, dur a lire quand on est parent, le tout bercé dans un état anciennement ségrégationiste. Un roman dense avec quelques longueurs, mais que j'ai trouvé fluide à lire.



J'ai trouvés tous les personnages de cette famille attachants. Avec leurs forces et leurs failles. Leur façon de s'aimer les uns, les autres est bien particulière. Et cette fratrie où chacun des trois a une personnalité profondément torturée et où l'amour est plus fort que tout.



Un livre considéré comme un monument de la littérature américaine, est à mon sens un livre à lire au moins une fois dans sa vie.
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Le Prince des Marées

Un coup de cœur, ou plutôt un coup en plein cœur… À emporter sur une île déserte. Pat CONROY devrait recevoir le prix Nobel à titre posthume rien que pour ce livre.

C’est la première fois que surgit en moi la certitude que s'il me fallait n'emporter qu'un seul livre au milieu de nulle part, c’est celui-ci que je choisirais. Tout simplement parce que c'est la première fois que j'éprouve le besoin absolu de relire un livre, dans un an, et encore plus tard si j'en ai la possibilité. J’en apprécierai à chaque relecture l'écriture et la finesse d’analyse.

Je n’évoquerai dans cette chronique que ce qui m’a touché. Pour ce qui est de la description de l’histoire, l’éditeur et bien d’autres l’ont faite de belles manières depuis la publication du livre en 1986.

J’avais déjà beaucoup aimé le roman de Delia OWENS, « Là où chantent les écrevisses ». Pat CONROY situe son histoire dans les mêmes marais de Caroline du Sud. Sa description des lieux est époustouflante :

« Pour décrire notre enfance dans les basses terres de Caroline du Sud, il me faudrait vous emmener dans les marais un jour de printemps, arracher le grand héron bleu à ses occupations silencieuses, disperser les poules d’eau en pataugeant dans la boue jusqu’aux genoux, vous ouvrir une huître de mon canif et vous la faire gober directement à la coquille en disant : « Tenez. Ce goût-là, c’est toute la saveur de mon enfance. » Je dirais : » Inspirez fort », et vous avaleriez cet air dont la saveur serait inscrite dans votre mémoire pour le restant de vos jours, arôme exquis et sensuel, impudent et fécond des marais, parfum du Sud caniculaire, du lait frais, du sperme et du vin répandu, avec, toujours, un relent d’eau de mer. Mon âme se repaît comme l’agneau de la beauté des terres baignées d’eau de mer.

J’ai le patriotisme d’une géographie singulière sur la planète ; je parle de mon pays religieusement ; je suis fier de ses paysages. »

Une famille avec trois enfants vit sur une île, isolée de la petite ville de Colleton.

« Notre vie dans la maison au bord du fleuve avait été dangereuse et nocive, pourtant, nous nous accordions à lui trouver des aspects merveilleux. Elle avait en tout cas donné des enfants extraordinaires et vaguement étranges. Notre maison avait été un terreau pour la folie, la poésie, le courage et une loyauté à toute épreuve. Notre enfance avait été dure mais constamment passionnante. Malgré toutes les accusations terribles que nous pouvions porter contre l’un et l’autre de nos parents, ce qui les rendait différents des autres nous avait vacciné l’âme contre les ravages de l’ennui et de la morosité. »

Les personnages principaux de Pat CONROY ont vécu des années d’horreur. Tom, l’un des fils, qui est le narrateur, va nous distiller tout au long du livre leur histoire tragique. Sa sœur jumelle, Savannah, paiera très cher cette enfance, et Tom la rejoindra à New York pour l’aider à se sortir de sa dernière tentative de suicide. Pat CONROY a rendu les personnages si attachants que j’ai souffert à leurs côtés tout au long de leur histoire. Des personnages hauts en couleurs et émotions, sans oublier la Caroline du Sud, protagoniste à part entière du récit, omniprésente dans sa description et le comportement de ses habitants. On n’oubliera pas que l’esclavagisme est présent dans les coutumes sudistes. Tout comme Delia OWENS, CONROY sublime cette région des États-unis. J’ai souvent utilisé Google Map pour mieux suivre l'ancrage géographique de cette histoire.

Le récit navigue continuellement entre le présent qui se déroule à Manhattan où Tom aide la psychiatre de Savannah, Susan LOWENSTEIN, à comprendre les traumatismes de sa sœur, et le passé, car il accepte de lui raconter leur enfance en Caroline du Sud, remplie de souvenirs douloureux .

Les chapitres sont longs (40 pages en moyenne), mais à aucun moment on ne perd le fil de l’histoire.

Chacune de ces parties est traitée comme un conte. Il m’est souvent arrivé de vouloir ajouter des sous-titres à celles-ci. L'écriture fluide de l'auteur recourt beaucoup aux métaphores, qui sont toujours justes et fines. J’aime collectionner des citations dans mes lectures. Parfois, sur ma liseuse, ce sont des pages entières que je pourrais surligner.

Les dialogues sont ciselés, on se prend à rêver de savoir écrire de cette façon. Les échanges entre Tom et la psychiatre de Savannah sont des scénarios de cinéma. Je souhaite vivement voir le film qui est tiré de ce chef d’œuvre, et j’espère y retrouver cette finesse.

« – Vous faites de l’humour sur la psychose de votre sœur. Vous êtes vraiment quelqu’un de bizarre !

– C’est la manière sudiste, Docteur.

– La manière sudiste ?, dit-elle.

– L’immortelle expression chère à ma mère. Nous rions quand la douleur se fait trop forte. Nous rions quand la pitié de l’humaine condition devient trop pitoyable. Nous rions quand il n’y a rien d’autre à faire.

– Quand pleurez-vous ?

– Après avoir ri, Docteur. Toujours. Toujours après avoir ri. »

Ce livre est perturbant. On y passe de la tristesse à la joie comme dans des rêves éveillés. Je peux comparer cette écriture à celle des plus grands, comme Alexandre DUMAS.

Au moment même où je rédige cette chronique, j’ai d'ores et déjà envie de relire « à tête reposée » ce roman, qui devrait figurer dans les listes de classiques scolaires. J’espère avoir encore des années devant moi pour pouvoir me plonger à nouveau dans ce chef d’œuvre !

Je ne peux terminer ma chronique qu'en citant un court texte que j'ai lu quelque part à propos de ce livre. En sept lignes, il résume tous les longs discours et constitue une véritable ode à la lecture de l'œuvre exceptionnelle d’un grand écrivain américain du 20ème siècle. J'aurais aimé en être l'auteur, tant elle exprime merveilleusement tout ce que je ressens à propos de ce livre.

« C'est le livre que je conseille, que je prête, que j'offre.

C'est le livre chronique de trois vies, trois histoires, trois destins brisés.

C'est le livre de 1000 pages, dont chaque chapitre vous touche au cœur, où aucune phrase n'est de trop.

C'est le livre qui vous fait aimer la vie, autant que la redouter.

C'est le livre de l'espoir.

C'est le livre du découragement.

C'est le livre. Mon livre. »

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Beach music

Dès les premières lignes de ce livre, Pat Conroy vous happe et ne vous lâche plus. Alors, tel un jeune de 20 ans qui se réjouit d’avoir la vie devant lui, vous partez à l’assaut de ces 925 pages avec le plaisir et l’enthousiasme qui accompagnent la lecture d’un bon, d’un très bon bouquin.

Si vous envisagez de vous coltiner ce pavé, prévoyez de le faire sur temps de vacances car il exige de la disponibilité et de l’endurance. Et surtout, méfiez-vous des chapitres plus calmes, car les rebondissements de cette histoire fleuve sont aussi soudains que les eaux de Caroline du Sud.

Enfin, à l’heure où l’antisémitisme rejaillit, il faut lire ce livre exigeant et captivant pour mieux comprendre l’holocauste et refuser à jamais les extrémismes, de quelque bord qu’ils soient.







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Le Prince des Marées

Le recit dune fresque familiale, abordant divers sujet comme la violence intrafamiliale, la relation parent/enfant, le raciste, la santé mentale, la fraternité ..



Des evenements traumatiques exposés au début du livre, qui donnent envie, mettent en haleine mais révélés à seulement 80% et qui ne m'ont pas emues comme je l'attendais.. Entre temps, beaucoup de longueurs, de répétitions.. engendrant une lassitude pour ma part.



Heureusement, l'écriture est fluide, les pages se tournent facilement.

De plus, Pat Conroy a su m'entraîner sur cette île de Caroline du Sud avec ses grands arbres, la nature, la mer, les crevettiers.. Ainsi, que auprès de cette famille dont je me suis attaché à chacun d'eux.



Cette lecture n'a pas répondu à mes attentes, m'a limite déçue mais heureusement les paysages et personnages redressent la barre.
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Le Prince des Marées

Je tourne dans tous les sens pour essayer de définir ce livre qui est d’une beauté renversante. Je ne trouve pas les mots tellement je l’ai aimé, tellement il m’a bouleversée, tellement l’écriture est puissante et les personnages attachants.



Pat Conroy nous embarque dans la vie de la famille Wingo, en Caroline du Sud, près des marais et marécages de la petite ville de Colleton. Henry Wingo est le père de famille, c’est un pêcheur de crevettes qui dilapide l’argent du ménage dans des actions saugrenues. Il a des idées bien arrêtées quant à l’éducation de ses fils et ne tolère pas que ceux-ci soient sensibles. Un homme doit se battre, jouer des poings, d’ailleurs Henry Wingo s’en sert contre sa femme et ses enfants. C’est un homme violent qui n’admet pas la contradiction et qui inspire la terreur quand il est à la maison.



Il a épousé Lila, une femme très belle qu’il a charmée en lui mentant. Quand elle a découvert qu’il n’était qu’un vulgaire pêcheur de crevettes sans le sou et que la villa qu’il lui avait promis n’était autre qu’une bicoque près des marais, il était déjà trop tard, ils étaient mariés. Lila s’invente une vie, elle rêve de grandeur, elle a pour but de faire partie du cercle de femmes notables de Colleton, elle fera tout pour y arriver, elle est ambitieuse et mythomane et si, au départ, je l’ai trouvée parfaite – parce qu’elle parle bien, a un petit bagage culturel, fait de la poésie avec les enfants, leur apprend à aimer la nature et leur donne des règles de bonne éducation- je comprend bien vite le petit jeu démoniaque qu’elle joue avec ses trois enfants. Elle me fait l’effet d’une mante religieuse.



Il y a trois enfants dans cette famille, Luke, l’ainé qui adore la mer et la pêche à la crevette, il n’a pas de grandes ambitions pour les études, quand il sera grand il achètera un petit bateau et fera comme son père. Pourtant le garçon est réfléchi et mature et il en impose, il sait se battre et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Il défend souvent son petit frère Tom qui est sensible. Tom a une jumelle, Savannah, ils sont nés dans de terribles circonstances un jour de cyclone. Les jumeaux sont très liés. Tom aimerait être professeur ou coach sportif, pour Savannah, la voie est toute tracée, elle écrira de la poésie et toute petite déjà, elle noircit des pages de cahier. Mais les enfants grandissent dans le chaos, la violence, la pauvreté, l’humiliation, il est certain qu’ils ne sortiront pas indemnes de cette vie qui recèle un lourd secret que les enfants doivent porter, leur mère leur ayant fait promettre de ne jamais rien raconter.



Savannah est partie vivre à New-York, elle publie des livres mais a déjà fait plusieurs tentatives de suicide. Tom va être appelé par le Docteur Lowenstein, sa psychiatre, afin d’aider sa jumelle. Luke est décédé quelques années plus tôt dans des circonstances qu’on apprendra à la fin du roman, ça permettra aussi de découvrir à quel point le jeune homme a, lui aussi, été meurtri.



C’est une remontée dans le passé O combien douloureuse mais, peut-être nécessaire pour appréhender le fonctionnement de cette famille. Lowenstein a besoin de comprendre pour pouvoir soigner la schizophrénie de Savannah qui a occulté des pans entiers du passé, mais la mémoire de Tom est intacte. On se rend vite compte que chacun des trois enfants a été sérieusement abîmé par cette vie et que Savannah est la plus atteinte. On ne voit pas les douleurs de Tom qui pratique l’ironie à outrance mais elles sont pourtant ancrées en lui et continuent de lui pourrir la vie.



Quel roman, mais quel roman, j’en suis totalement retournée par tout ce que l’auteur cherche à dégager psychologiquement de ses personnages et il le fait tellement bien. Il met en parallèle cette vie dans ce coin paradisiaque où la mer est partie prenante, où les enfants sont parfois heureux et en gardent de merveilleux souvenirs, le paysage est magnifique et semble si serein et apaisant. Lila et Henry semblent amoureux malgré tout et on a du mal à comprendre si tout cela est réel ou si ça fait partie du jeu de manipulation de Lila. Ca déboussole les enfants et ça les rend heureux de voir leur parents s’aimer. Et il y a toute cette violence physique ou verbale, une attitude ambigüe de leur mère qui n’hésite pas à leur faire remarquer qu’elle n’aurait jamais du avoir d’enfants. Une mère presque prête à les sacrifier pour s’attirer les faveurs de la haute société.



Comment ne pas s’attacher au trio Wingo. J’ai beaucoup d’empathie pour Savannah, elle est douce et sensible mais n’arrive pas à apprivoiser ses démons. J’aime bien le tempérament de Tom qui finalement, en racontant l’histoire de la famille va, enfin trouver l’apaisement. Il n’hésite absolument pas à se remettre en question, il ne veut pas reproduire les mêmes erreurs que son père avec ses trois filles. C’est une histoire de résilience, de pardon aussi, c’est une mise à nue qui était nécessaire pour pouvoir enfin aller de l’avant. Et il y a ce fameux secret, un moment d’horreur absolue que Lila veut effacer de la mémoire de ses enfants, elle leur interdit d’en parler, ils vont devoir grandir avec ce poids énorme et on comprend mieux les hallucinations et la schizophrénie de Savannah. Lila donne l’impression d’un monstre froid et calculateur, elle est égocentrique, perverse narcissique. Quand Tom, adulte, veut enfin raconter ce qu’il s’est passé Lila le lui interdit, jusqu’au bout elle veut pourrir la vie de ses enfants.



Rires, larmes, stupeur, angoisses, je suis passée par toutes les émotions et quand on termine un roman de ce genre, on a du mal à passer à autre chose. Il est certain que la famille Wingo restera dans un coin de ma mémoire, Ce roman est une pépite. j’ai vu qu’il a été adapté sur grand écran, je vais me dépêcher de le trouver.
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Le Prince des Marées

Le 4 octobre 1944, par une nuit de tempête monstrueuse, et quelques petites années après leur frère Luke, Savannah Constance et Thomas Catlett Wingo voient le jour, jumeaux merveilleux et terribles, dans une petite île de la Caroline du Sud, par marée montante.

Quelques 36 ans plus tard, Tom vient passer l’été à New-York, autant pour aider la psy de sa sœur à comprendre cette dernière - qui une fois de plus a cédé à ses psychoses et a tenté de se suicider - que pour faire le point sur sa propre vie, qu’il s’obstine à gâcher.

Quand son enfance est qualifiée d’ «Hiroshima », sa vie d’adulte de « Nagasaki », et l’histoire entière d’ "Histoire d’Auschwitz", on a beau s’aimer tous très fort, il y a de nombreux points à évoquer, en intercalant le présent et les épisodes chronologiquement narrés.

Le tout dans un lyrisme débridé, une ode aux marais sudistes, à la crevette, à l’élément aquatique, aux tigres du Bengale et aux marsouins blancs, aux mamans qui font se coucher le soleil dans un paysage à nul autre pareil, aux coachs qui révèlent les adolescents, au sport qui magnifie le racisme le plus primaire, j’en passe, et j’en passe.

Un roman dont on tombe amoureux, carrément.
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Le Prince des Marées

Voilà très longtemps que j’avais le Prince Des Marées dans ma PAL. Je m’en méfiais mais finalement la grande saga des sudistes Wingo et leurs secrets de famille traumatisants a été une bonne surprise.

J’avais peu d’un bon gros mélo, alors oui, on y coupe pas dans certains passages, mais dans l’ensemble j’ai apprécier.

On s’attache forcément surtout à Luke et Savannah plus qu’à leur frère narrateur qui est une quiche, mais plus encore aux descriptions de ce sud américain que j’ai régulièrement dans les oreilles avec le southern gothic.

J’aime ces descriptions de paysages que je ne verrais jamais et qui me font voyager.

New York aussi est très présente, et je n’avais pas de mal à imaginer la ville qu’une amie photographie depuis plus d’une décennie, m’offrant une vision de la grosse pomme presque commentée par Pat Conroy.

Pour autant je ne suis pas certaine d’avoir envie de regarder le film. Je me souviens de sa sortie il y a fort longtemps et l’impression que j’avais en voyant la bande-annonce.

Du coup j’ai commandé en seconde main deux autres Pat Conroy.

C’est mon premier livre pour 2024.



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Le Prince des Marées

1074 pages, 27 chapitres, 15 jours de lecture. Quelle claque, quel souffle! Il est comme ça des histoires qui vous happent dès la scène d’ouverture et ne vous lâchent plus.



27 chapitres qui décortiquent avec une précision d’horlogerie les fractures des personnages, si attachants malgré leurs contradictions. Les questions qui se posent alors sont comment les abandonner, que vont-ils devenir?



Vous n’avez pas encore lu ce livre? Heureux lecteurs que vous êtes, vous ne connaissez pas votre chance. Mais avant de vous plonger dans les eaux de Caroline du Sud, prévenez vos proches: Luke, Tom, Savannah et tous les autres vont vous suivre partout, et vos moindres minutes de temps libre et d’insomnies leur seront consacrées.



La source de ce roman fleuve au tres long cours ne se tarit jamais. Alors montez à bord, accrochez-vous et laissez vous dériver.



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Le Prince des Marées

Une saga familiale passionnante !



Impossible de résumer cette œuvre, il faut la lire, s'y plonger, s'en imprégner, la ressentir, pour enfin y succomber.



Grandiose ou magistrale, chacun choisira le terme adéquat en fonction de sa sensibilité.



L'auteur dépeint un territoire du fin fond des États-Unis avec tendresse et passion, une fougue l'habite. L'évocation des paysages, les activités qui s'y tiennent est admirable, sublimée par une si belle plume.



Et cette famille, imparfaite et dysfonctionnelle au possible à laquelle on s'attache d'emblée. J'ai souri avec eux, versé quelques larmes souvent, tremblé parfois aussi. Tous m'ont profondément émue...



Le final reste pour moi la partie la plus réussie. Bouleversant. 



1000 pages tout de même et une envie pourtant de ne jamais, mais jamais lire le mot fin.



Le prince des marées est et restera longtemps au fond de mon cœur.





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Le Prince des Marées

J'ai mis un peu de temps à lire ce roman de plus de 1000 pages car j'ai eu de la difficulté à entrer dans l'histoire.

Au final, c'est un excellent roman sur l'histoire d'une famille à la vie très dure avec beaucoup de violence.

Beaucoup de tragique, d'humour, des rires mais aussi des larmes ponctuent ce livre et surtout on y trouve beaucoup d'amour.
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Le grand Santini

LE GRAND SANTINI de PAT CONROY

Le lieutenant-colonel Bull Beecham du Marine Corps rentre aux États Unis,après une année en Méditerranée, rejoindre sa nouvelle affectation après une soirée bien arrosée. Lillian, sa femme, une beauté, ainsi que ses enfants Ben et Mary Ann, l’attendent, partagés entre le bonheur de le revoir et la crainte de ses colères. La famille comprend également les plus petits, Matt et Karen. Dès l’arrivée de Bull, le grand Santini, la famille prend la direction de la Caroline du Sud en voiture où Bull se comporte comme un chef d’escadrille qui ne tolère aucune objection à ses décisions. Dans la voiture on chante l’hymne de la Marine et Lillian reprend souvent Bull pour ses propos racistes, elle est du Sud et ne pratique aucune ségrégation. Dans sa nouvelle affectation, Bull retrouve une vieille connaissance, le Colonel Virge, son chef hiérarchique, avec lequel il a eu de très mauvaises relations dans le Pacifique. Virge lorgnant son étoile de général, il met en garde Bull qui prend en charge l’escadrille 367 dans une ambiance peu propice. À la maison le grand Santini terrorise les enfants et sa femme, faisant ressembler la famille à une annexe de la garnison. Même si les colères du maître sont impressionnantes, Ben vient d’avoir 18 ans et il refuse de valider les choix qu’a fait son père pour lui, il refuse les quatre années d’école militaire et le hait pour la coupe de cheveux à ras qu’il lui impose. L’ambiance se tend et Lillian doit avec doigté essayer de tempérer le Grand Santini.

Un bon Conroy qui à partir de savoureux dialogues nous fait vivre le quotidien de la famille d’un côté, de l’escadrille de l’autre. Bull est un homme simple, raciste, autoritaire et colérique mais il aime profondément et sincèrement sa femme et ses enfants. C’est une relation extrêmement complexe qui est en place faite d’amour et de crainte, tout peut déraper à tout instant, Bull ne connaissant qu’une méthode de gestion, le rapport de force. A lire.
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Le Prince des Marées

Un GRAND roman américain, un roman fort, riche, intelligent, comme on aime en lire. Le paradoxe permanent des thèmes de l’amour et de la haine qui se font écho tout au long de l’histoire. "Ma blessure a pour nom géographie. Elle est aussi mon ancrage, mon port d'attache." Ainsi débute le roman.

C’est l’histoire d’une famille perturbée, dont le fils cadet, Tom Wingo, cabossé par la vie, est le narrateur. Afin de venir en aide à la psychanalyste de sa sœur jumelle Savannah, Tom se lance dans le récit de leur vie. Il fait d’abord le tri dans ses souvenirs, se retient, puis finit par tout livrer. C’est plein d’émotions, c’est tragique aussi. Les personnages sont terriblement attachants, même ceux que l’on voudrait détester. Il mêle la description de cette famille à la description parfois très poétique des paysages, c’est intelligemment écrit, incroyablement sensible.

C’est aussi et surtout une ode à la Caroline du Sud, à ses marécages, ses marées, ses marins, sa faune, c’est une ode à la beauté et à la vie.

Une scène du roman est un véritable bouleversement, on sait qu’un drame couve, mais on ne le voit pas venir. Tout le talent de Pat Conroy est là, c’est superbement écrit.

J’ai pleuré et ri avec Tom Wingo et sa famille, j’ai tremblé pour eux, ils m’ont fait voyager, j’ai vibré avec eux. Bref, une grande lecture, un de ces romans qui ne me lâchera pas de sitôt.

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Le Prince des Marées

Ma première critique va à un livre que je ne souhaite pas oublier.



Ce roman dépeint le pire mais aussi le meilleur de ce que peut être une famille et ferait vibrer quiconque connait le sentiment d’appartenance qui existe en nous lorsqu’on a eu la chance de grandir au sein d’une fratrie.





“La famille c’est le vrai roman de l’individu” - José Carlos Llop



Nos relations familiales expliquent beaucoup de nos comportements, de nos pensées et de notre existence. Ce livre, qui se lit d’une traite malgré ses 1000 pages, relate le passé de jumeaux, Tom et

Savannah, qui subissent à l’âge adulte les démons de leur enfance vécue dans une famille dysfonctionnelle et maltraitante. Tiraillés entre le sentiment de haine et d’amour, Pat Conroy peint parfaitement les sentiments parfois contradictoire et difficilement explicable que le personnage principal Tom, peut avoir à l’encontre de sa propre famille.
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Le Prince des Marées

L’histoire d’une famille détraquée, toutefois soudée. On s’attache au fil des pages aux trois enfants innocents, malmenés par leur mère exigeante, battus par leur brute de père .

La vie est simple et sauvage dans les marais de Caroline du Sud.

La fratrie est solidaire dans les épreuves et c’est un amour indéfectible qui se construit sous les yeux du lecteur, celui qui lient Tom et Savannah les deux jumeaux à Luke, l’aîné.

Des grand-parents adorables et loufoques comme on aimerait en avoir.

Des parents intransigeants et incapables d’une démonstration d’amour.

Les garçons sont des Sudistes attachés à leur terre, leurs marais et leurs îles.

Epicentre du récit et de la famille, Tom, l’écorché vif, avec son humour et son ironie cyniques, nous conte ses déboires, ses déconvenues et son amour pour sa soeur, génie et poétesse des marais, occultant son enfance pour mieux se détruire.

Les dialogues sont somptueux. La poésie nous surprend à chaque chapitre.

J’ai adoré ce remarquable roman troublant et époustouflant.
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Le Prince des Marées

C'est à chaque fois le même scénario : j'appréhende de commencer un pavé, une fois lancée, je le dévore sans modération et à la dernière page, je suis désoeuvrée à l'idée de refermer le livre...

C'est encore plus vrai concernant "Le Prince des marées" parce que j'ai vraiment la sensation d'avoir lu mon roman préféré (je suis toujours en train de délibérer avec moi-même pour savoir si il détrône Betty!).

"Le Prince des Marées", c'est l'histoire de la famille Wingo qui vit sur une île au milieu des marais en Caroline du Sud.

Le roman s'ouvre sur la vie délabrée de Tom : il est sans emploi, sa femme s'apprête à le quitter... Tom est contacté par Susan Lowenstein, la psychiatre de sa soeur jumelle Savannah, grande poétesse : elle a de nouveau tenté de mettre fin à ces jours, et reste dans un état catatonique depuis qu'elle est sortie du coma. Afin de sauver Savannah, Susan aimerait savoir où sa névrose prend racine. D'abord réfractaire, Tom saute sur l'occasion pour exorciser les démons de la famille Wingo afin de remettre sa vie sur les rails. Il quitte donc son Sud natal et vole vers New-York où vit Susannah afin d'entamer cette thérapie.

Et si finalement Tom offrait la rédemption à toute la famille Wingo?

C'est donc Tom qui raconte, avec une voix teintée d'un profond cynisme, qui ferait passer Chandler Bing pour une porte de prison, l'histoire familiale faite "d'humour, de grotesque et de tragédie. Avec une forte prédominance de la tragédie"... Une enfance placée sous la violence d'un père pêcheur de crevettes mais qui se rêve business man à ses heures perdues. Une mère manipulatrice prête à tout pour s'élever socialement. Et au milieu de ce couple toxique, les trois enfants Wingo, Luke, Tom et Savannah, liés par un amour inconditionnel.

"Une forte prédominance de la tragédie" mais aussi une bonne dose de féérie dans l'histoire des Wingo : le décor des marais de Caroline du Sud est une symphonie de la nature derrière chaque banc de sable, une ambiance qui m'a beaucoup fait penser à celle de "Là où chantent les écrevisses". Et comme dans tout conte, on y croise des animaux : Snow le marsouin albinos, César le tigre... leur présence sublime et transcende le récit, qui ne connait aucun temps mort tant la puissance narrative nous pousse constamment en avant.

Enfin, l'histoire de la famille Wingo, c'est également celle des Etats-Unis : le Sud contre le Nord depuis toujours, le Sud, berceau de l'esclavagisme et du racisme, la guerre de Corée... un peu comme dans "Forrest Gump", et tout s'articule parfaitement.

Il y avait donc tous les ingrédients pour que j'adopte les Wingo, et j'ai ri, les larmes me sont montées aux yeux plusieurs fois, la terreur m'a habitée à de nombreuses reprises... et j'ai eu le coeur gros de les laisser...

Mais heureusement, j'ai appris que le livre avait été adapté au cinéma par et avec Barbra Streisand... Je n'ai qu'une hâte, c'est de trouver le DVD!
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Le grand Santini

Il y a de ça de nombreuses années j'avais lu cet œuvre qui m'avait bien plu. Aujourd'hui j'ai voulu la relire et j'ai été désagréablement surpris de constater qu'entre les différents chapitres il n'y a, hormis la famille Meechan, aucun suivi d'action. Exemple : lors d'un chapitre Bull part avec son escadron pour une intervention sur Cuba. C'est pour lui et les autres marines une action très importante dans leurs carrières, ils partent, fin du chapitre et de l'action, au chapitre suivant on retrouve le couple Meechan en train de fêter l'anniversaire des marines corps!!!!
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Le Prince des Marées

Voilà un livre que j’avais du mal à poser à chaque fois que je me plongeais dedans.

C’est assurément un grand livre qu’a écrit Pat Conroy.

Alors pour sûr c’est triste, voire glauque parfois, certaines aventures assez peu probables mais on s’attache pourtant à cette famille tellement imparfaite. J’ai aimé avoir 1075 pages pour avoir le temps de m’installer un peu avec eux.



L’histoire se passe principalement en Caroline du Sud, et si j’avais si peu de connaissances sur cette région, Le Prince des Marées m’a donné envie d’aller voir ces paysages de mes yeux, un jour peut-être.

J’ai aimé le style de l’auteur, ça se lit vite. Il y a eu quelques très légères longueurs mais rien qui ne nous fait soupirer et et avoir peur pour la suite.

Oui, vraiment j’ai beaucoup aimé Le Prince des Marées.
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