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Critiques de Pat Conroy (425)
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À quelques milles du reste du monde

Cher Pat,



Y avait-il un meilleur moyen pour vous rencontrer que lire cet épisode autobiographique de votre vie ? Je ne crois pas.



« A quelques milles du reste du monde » et ce titre qui, a lui seul déjà m’avait enchantée, m’a donc permis de faire connaissance avec le héros que vous êtes, ordinaire que vous croyez être.

Pourtant, étudiant blanc en Caroline du Sud dans les années 60, votre destin suprématiste semblait tout tracé.

Alors, lorsque jeune enseignant vous décidez de quitter votre bastion conservateur pour aller faire vos classes sur une île de noirs, votre métamorphose et le repentir qui l’accompagne n’en sont que plus humbles et plus forts.



« Bienvenue en outre-mer où les enfants sont soit fainéants, soit attardés. » C’est peu ou prou ce que vous dira l’administrateur égocentrique de l’école qui se pense Bon Samaritain quand il gère son école comme on gérait une plantation.



Ce roman est comme le journal intime que vous auriez tenu durant l’année que vous avez passée sur l’île. Avec sincérité et en assumant vos préjugés, vous nous livrez vos sentiments, votre surprise à découvrir ces gamins illettrés, votre révolte contre le système scolaire qui les a abandonné, votre agacement face à leurs familles qui les contiennent dans leur condition, vos angoisses aussi de ne pas parvenir à leur apprendre un petit peu le monde. Vous leur donnerez beaucoup à ces gamins qui croient dur comme fer aux fantômes mais ne peuvent envisager qu’un homme a marché sur la lune. Et ils vous leur rendront bien.



Votre expérience écœure, vos remises en question rassurent. Votre foi et votre engagement forcent le respect. Le monde a manqué, et manque encore, de Pat Conroy.



Respectueusement,

Céline
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À quelques milles du reste du monde

À QUELQUES MILLES DU RESTE DU MONDE de PAT CONROY

Pat se porte volontaire pour enseigner à Yamacrow, à des enfants pauvres de couleur. Le docteur Piedmont, super intendant de l’éducation en Caroline du sud n’en espérait pas tant. Yamacrow est une petite île proche de Savannah en Georgie, elle a connu un certain âge d’or avec les huîtres mais une usine pollua les eaux et depuis elle se vide de ses habitants. Madame Brown est la directrice de l’école, elle est noire et pour elle, la discipline se fait au fouet et elle applique strictement les méthodes qu’elle a apprises, sans aucun résultat pour les enfants. À la rentrée, Pat découvre avec stupeur l’état de leurs connaissances que ce soit en lecture, écriture, calcul ou compréhension. De plus ils parlent le gullah, langue créole, mélange de dialecte africain et d’anglais souvent archaïque. Il va donc devoir trouver des solutions pour les sortir de leur isolement(ils pensent que Savannah est la plus grande ville du monde) et de leur inculture. Il va se battre à sa façon en prenant appui sur l’actualité, en leur faisant faire des excursions hors de l’île, mais il va très vite se trouver en butte à Madame Brown, gardienne du temple des traditions, aux parents d’élèves, effrayés des innovations et bien sûr aux institutions(blanches) pleines de bienveillance mais totalement empreintes de racisme et de ségrégation, on est dans le Sud dans les années 60.

Très autobiographiques, ce sont les premières expériences d’enseignement de Pat CONROY, pétri d’idées progressistes, plein d’illusions sur ce que doit être un prof et qui se trouve confronté à la réalité. Intéressant.
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À quelques milles du reste du monde

Témoignage des actes de discriminations persistants au Sud des États-Unis en 1969. Les habitants de l'île de Yamacraw semblent effectivement avoir été bannis : le titre est justifié. Il ne s'agit pas d'un mélo larmoyant mais d'une "photographie" de la complexité de l'évolution des regards et des cultures. Par exemple, Pat Conroy a grandi dans l'univers ségrégationniste et regarde le jeune idéaliste qu'il était, avec recul et amusement.

On y découvre une multitude de petites histoires liées à l'Histoire (ségrégation, Vietnam, 2d guerre mondiale, etc.). On constate les séquelles d'un apprentissage inadapté/ forcé aggravant la situation de précarité de ces enfants, surtout pour ceux présentant un handicap.

La forme de cet écrit n'est pas celle d'un journal de bord. Chaque chapitre a une thématique ( navigation entre île/ continent en janvier, le basket, la sortie collective d'Halloween, etc.) Cela est vraiment agréable.

Le regard bienveillant et patient de Pat Conroy me rappelle le témoignage de l'enseignante Torey Hayden dans "Les enfants des autres".

J'ai beaucoup apprécié cette découverte instructive. Merci aux éditions "Le nouveau pont" et à Babelio via l'opération masse critique.
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À quelques milles du reste du monde

1969, Pat Conroy, jeune professeur de Caroline Sud, accepte le poste d’enseignant dans une école réservée aux noirs sur une île à laquelle on ne peut accéder qu’en bateau, située à quelques milles du reste du monde. Cette expérience unique a été vécue par l’auteur auprès de 18 jeunes dont certains sont illettrés dont d’autres ne savent que très peu s’exprimer, leur langage étant limité. Pat CONROY a dû faire face à un système administratif indifférent au sort de ces jeunes noirs dans un sud encore profondément ségrégationniste.

En nous relatant sa lutte en faveur d’une éducation efficace pragmatique et non conventionnelle permettant à ces jeunes de s’ouvrir au monde, Pat CONROY nous plonge dans l’Amérique de 1969 alors que KENNEDY est président des États Unis, dénonçant le racisme inhumain de cette époque qui perdure malheureusement encore aujourd’hui à bien des égards.

Ce roman autobiographique écrit en 1972 et traduit en 2018 par Marie Bisseriex, est le premier de l’auteur et augurait déjà la belle littérature qui a suivi. Des descriptions de paysages magnifiques et des états d’âme de l’auteur qui m’ont beaucoup touchée. A découvrir ou à relire 😍
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À quelques milles du reste du monde

Ce premier roman de Pat Conroy est une petite merveille ! Cette fiction n’en est pas vraiment une car elle cache en réalité un témoignage historique passionnant. A la fin des sixties, Pat Conroy enseigna pendant toute une année aux enfants noirs de l’île isolée de Daufuskie, en Caroline du Nord. Depuis cette île coupée de tout, Pat Conroy était bien déterminé à faire découvrir le monde à ses élèves, quitte à lutter contre la rigidité du système éducatif ségrégué de l’époque. Il fut d’ailleurs renvoyé pour insubordination.



Quelques bonnes raisons pour lire ce livre :



* Ce livre raconte le combat d’un enseignant blanc pour ses élèves noirs à l’époque de la lutte pour les droits civiques et dans un Sud largement dominé par le racisme.



* Il dépeint la singularité de la vie des îliens et de la culture Gullah.



* L’écriture foisonnante de Pat Conroy se marie incroyablement bien avec les paysages marécageux de la Caroline du Sud.



* J’ai souvent ri en lisant ce livre, d’un rire libérateur.



Paru en 1972 aux Etats-Unis, c’est le premier roman de Pat Conroy. En France, il a été édité par les Presses de la Renaissance en 1974 sous le nom de Conrack (surnom que ses élèves avaient donné à Pat Conroy). Pour la version française, il faudra l’acheter d’occase car elle n’est plus éditée.



(Un film a été tiré de ce récit autobiographique : il s’agit de Conrack, sorti en 1974 et réalisé par Martin Ritt avec Jon Voigt dans le rôle titre. Ce n'est pas un chef-d’œuvre et il ne rend pas justice à Pat Conroy)




Lien : http://lectures-d-amerique.c..
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À quelques milles du reste du monde

Depuis le temps que je voulais lire Pat Conroy... J’avoue n’avoir jamais eu le courage de m’attaquer au Prince des Marées…Voici donc ma première incursion chez l’auteur et dès les premières pages je n’ai pas regretté mon choix.



« A quelques milles du reste du monde » n’est pas un roman mais un récit autobiographique dans lequel l’auteur nous raconte une année de sa vie, une année qui va le marquer durablement.

Nous sommes en 1969, Pat Conroy a 22 ans et se porte volontaire pour partir enseigner sur l'île de Yamacraw, au large de la Caroline du Sud.

Là, il va rencontrer un monde à part et des conditions d’enseignement très différentes de tout ce qu'il a connu sur le continent. L’ile est principalement peuplé d’afro-américains qui ont longtemps vécus de la pêche et des huitres. Aujourd’hui, les eaux polluées par les industries de Savannah ne leur permettent plus de vivre décemment. Chargé d’une classe de 18 élèves allant de 10 à 14 ans, il va très vite se rendre compte que bien que scolarisés, ces enfants ont été abandonné par le système éducatif américain. Ils sont pour la plupart analphabètes, ne savent pas compter, ils sont incapables de situer leur ile sur la carte… Pat Conroy va devoir faire preuve d’imagination, tenter de nouvelles expériences pédagogiques pour aider ses enfants. Mais tout cela ne se fera pas sans heurts car les autorités ne se soucient guère de quelques gamins noirs et ils ne sont pas prêt à se faire bousculer par l’idéalisme d’un jeune prof.



Conroy écrit merveilleusement bien. Sa plume se fait classique quand il s’agit de nous décrire la nature de l’ile mais la plupart du temps elle se pare d’humour pour capturer le monde des enfants, la singularité des iliens, la naïveté du jeune enseignant qu’il est et l’absurdité du système scolaire.

Ce livre est une véritable fenêtre sur l’Amérique de la fin des années 60. La lutte pour les droits civiques est engagée mais les vieilles mentalités ont la dent dure. Le sud du pays est toujours bien ancré dans l’ancien système ségrégationniste. Les quelques blancs qui habitent sur l’ile sont les « décideurs » et on ne se mélange pas. Malgré ce contexte,l’histoire de ce jeune prof candide et de ses élèves est vraiment attachante et joyeuse. Si je ne me trompe pas, ce livre est le premier écrit par l’auteur un an après la fin de son séjour sur l’ile, mais sa pertinence perdure car les laissés-pour-compte de l’éducation n’ont pas disparu.



Traduit par Marie Bisseriex
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À quelques milles du reste du monde

Auteur, mais aussi ancien professeur, Pat Conroy a vécu une expérience qui l’a révolté. C’est cette histoire qu’il raconte dans ce roman plus que réussit !



En 1969, Pat Conroy est choisi pour enseigner sur l’île de Yamacraw, en Caroline du Sud. Une île peuplée par une communauté noire. Pat est banc, et dans sa jeunesse, il était du genre très raciste. Mais le temps à fait son œuvre, il est encore jeune mais à compris ses erreurs. En arrivant sur l’île, il découvre qu’il a en charge une classe d’éléves de 10 à 14 ans illettré, ou au mieux très retardé. Choqué par l’abandon de ses jeunes enfants par le systéme éducatif, il va se lier à eux, et être pris d’un réel coup de coeur pour cette île isolée…



Il passera un peu plus d’une année sur l’île, à enseigner aux éleves. Ils sont deux professeurs, lui et Madame Brown, une noire qui voudrait être blanche. Persuadé de bien agir, elle éduque à coup de martinet, et n’apprécie que peu les cours de Conroy, plus basés sur une forme de divertissement, sur l’envie de faire découvrir le monde à des enfants isolés depuis bien trop longtemps. Mais en tant que lecteur, difficile de ne pas ressentir le fort attachement que ressent le professeur pour ses éléves, qui lui rendent bien. On ressent son intégration, sa rage envers le systéme qui les laissent presque dépérir sur leur île. Ce racisme sudiste ambiant le révolte et il va se débattre pour leur permettre de s’en sortir.



Mais forcément, il ne peut lutter seul. Alors sans en dire plus, je me contenterait de vous inviter à lire ce roman. Blindé d’humour malgré tout, il tacle sans vergogne et on ne peut que sentir la rage qui se dégage des mots de Conroy. Plus le roman avance, plus on sent son aversion pour son systéme, sa frustration, sa haine même. On a envie de l’aider, et sortir de la lecture sans une forme de rejet, de culpabilité, est quasiment impossible. Je ne peux faire autrement que de vous conseiller sérieusement de lire ce roman. Il a par ailleurs était adapté en film, sous le nom de Conrak, avec John Voight !
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À quelques milles du reste du monde

Je remercie chaleureusement Babelio et la maison d'édition Le Nouveau Pont pour l'envoi, dans le cadre de Masse Critique, de A Quelques Milles Du Reste Du Monde, le dernier livre de Pat Conroy.

Dernier, enfin façon de parler puisqu'il s'agit d'une réédition de son tout premier roman, intitulé alors Conrack, publié en 1972.

Pat Conroy y relate son expérience en tant qu'enseignant à Yamacraw, une ile de Caroline du Sud au large de Savannah.



L'histoire débute à la rentrée scolaire de 1969.

Le Civil Rights Act a 5 ans,

Martin Luther King a été assassiné un an plus tôt.



Pat Conroy est issu d'une famille de militaires et a fait ses études au collège militaire La Citadelle. Cependant, il est myope et daltonien, ce qui l'empêche de devenir aviateur comme son père.

Il choisit donc d'enseigner dans un lycée de Caroline du Sud. Il a 21 ans.

C'est une période où les mentalités commencent à changer au Etats Unis.

Mais le sud reste profondément ancré dans ses valeurs du passé, aussi l'intégration des élèves noirs se passe plutôt mal.

Pat Conroy et ses amis sont jeunes, idéalistes, aussi ne vivent ils pas bien ce racisme qui perdure jusque dans les établissements scolaires où ils enseignent. Au même moment, les grands mouvements contre la guerre du Viet Nam apparaissent. Conroy les approuve mais ses opinions sont très mal perçues dans son lycée. Déçu, il décide donc de s'engager dans le Corps de la Paix . Le temps passe et sans réponse de leur part, il pose sa candidature au poste d'enseignant dans une école primaire de l'ile de Yamacraw.

La particularité de cette ile est qu'elle n'est peuplée (pratiquement) que de noirs. Ils vivent de leur petite ferme ou de la mer, mais très pauvrement, la pollution induite par les industries de Savannah ayant détruit leur principale source de revenus qu'était le ramassage des huitres.

En 1969, l'électricité vient tout juste d'y être installée mais pas le téléphone.

Les habitants vivent mal, l'alcool et la violence sont un fléau.

Lorsqu'il arrive à l'école, Pat Conroy est atterré par le niveau des enfants: aucun ne sait le nom du pays dans lequel ils vivent et bien sûr encore moins le nom du président. La plupart d'entre eux ne savent pas lire ni compter...

Sa collègue noire lui conseille d'user et abuser des châtiments corporels. Mais Pat Conroy comprend bien vite que ce ne sont pas les méthodes traditionnelles ni les coups de fouet qui aideront les enfants à progresser.

Il commence donc à les éduquer différemment, par le jeu, l'observation, la musique, les sorties. Ce qui n'est guère du coup de sa collègue, ni des ses supérieurs hiérarchiques!

Le jeune enseignant veut faire changer les choses, bousculer le satu quo, mais il s'aperçoit rapidement que le système éducatif, par sa rigidité tient à ce que les élèves restent dans leur illettrisme profond car ils sont noirs...

Cette découverte est un gran choc pour Conroy: "Cette ile était le berceau d'une ignorance scandaleuse due au résultat de centaines d'années de négligence'... (p249)

D'une manière générale, l'enseignement donné aux noirs est "une tragédie et une parodie d'éducation".

Mais les dirigeants, au comble de l'hypocrisie, se donnent bonne conscience en installant une climatisation dans l'école alors que les vrais problèmes demeurent.

Le but étant bien sûr, par leur manque d'éducation, de les maintenir au plus bas de l'échelle sociale, une forme d'esclavage moderne.

"Si je laissais mes élèves partir sans avoir altéré substantiellement les conditions de leur existence, je savais qu'ils se feraient rapidement, irrémédiablement et désespérément dévorer par le ghetto de béton sans perspective d'une ville quelconque. J'entendais la voix blanche venant d'un inconscient collectif ancré au plus profond de moi me dire: " Ils ne connaissent rien de mieux. Ils sont heureux comme cela" (p151,152)



Dans ce récit, l'auteur décrit de façon très approfondie les mécanismes subtils et pernicieux du racisme.

Par exemple, de nombreux blancs n'ont en fait rien contre les noirs et en pratique les traitent plutôt bien, mais ils sont conditionnés à ne pas les aimer, à les traiter de "nègres" par tradition, par principe. A la fin des années 60 dans le Sud des Etats Unis, la haine des noirs est plus une tradition qu'une réalité basée sur des faits.

Il analyse aussi la culpabilité de certains blancs, comme ces deux étudiants venus d'une université de Californie pour aider à la construction des maisons de l'ile et qui se retrouvent à construire des lieux d'aisance pour les noirs pendant que ceux ci les regarde, assis en buvant de l'alcool à l'ombre.

Il découvre par ailleurs que sa collègue noire rêve d'être blanche et se complait à humilier les noirs... parce qu'ils sont noirs...

Les parents d'élèves eux même ne veulent pas d'un enseigna de couleur et affirment que seul un blanc peut être un bon enseignant, renforçant ainsi le mythe de la suprématie blanche...



C'est un constat tragique, mais qui n'est pas raconté de manière mélodramatique, au contraire, avec respect et humour. On rit beaucoup en lisant les réactions de élèves, mais Conroy nous les raconte sans ironie et avec une grande tendresse.



Pat Conroy, comme il le fera dans ses futurs romans, décrit magnifiquement les paysages marécageux et la nature luxuriante de la Caroline du Sud, si chère à son coeur.



La dernière partie est une peu longue, brouillonne, sans doute parce que le livre a été écrit un an après les faits et qu'un peu plus de recul aurait été souhaitable pour une meilleure structurations du récit.



Si vous vous intéressez aux problèmes du racisme et du statut des noirs à la fin des années 60 dans le sud des Etats Unis, si vous aimez Pat Conroy, ou si, tout simplement, vous aimez la belle littérature, précipitez vous sur ce roman magnifique et attachant.



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À quelques milles du reste du monde

J'aime Pat Conroy. Tellement ! Il me bouleverse, m'amuse, et me transporte par son écriture virtuose. Et voilà qu'il a écrit un livre où il parle de lui, nous raconte ses jeunes années, et je me suis dit que c'était sans doute une clé pour comprendre un peu mieux le bonhomme…



À 24 ans, Pat conroy jeune professeur demande à aller enseigner à Yamacraw, une petite île isolée de Caroline du Sud. Tellement isolée que le vingtième siècle a oublié sa présence. Des familles de noirs y vivent, abandonnées du reste de l'Amérique, dans un confort plus que sommaire, une ignorance quasi-totale et un alcoolisme endémique.



On découvre, au début de son récit, qu'il a été un jeune crétin, avec des comportements racistes dans sa bande de copains : "Le mot nègre possédait le mystère et l'attrait du fruit défendu et je l'utilisais abusivement au sein de la bande d'amis blancs et abrutis qui contribua à mon éducation."

Pourtant, par idéalisme, il ira enseigner à des enfants noirs totalement incultes. Et les méthodes d'enseignement du jeune professeur "Conrack" ou "Patroy" selon qui le nomme, s'évertuent à casser les codes et leur apprendre des tas de choses dans un joyeux bordel. Pourtant ses méthodes dérangent. Mrs Brown, la directrice, considère que les noirs ne comprennent que le fouet, alors qu'elle est elle-même afro-américaine.



Il y a énormément d'humour dans ce récit et on se rend compte que Pat Conroy ne s'est jamais pris au sérieux et pratiquait l'autodérision, même en compagnie de tous ces petits noirs, ces sauvageons, ces petits gremlins remuants, ignorants et moqueurs, lui qui se sentait, au milieu d'eux, si ridiculement blanc.



Dans cette Amérique des hippies, de la guerre au Vietnam, de la marche sur Washington, Pat Conroy nous raconte la vie des afro-américains laissés sur le bord de la route et de ces patriotes blancs et racistes qui rêvaient de buter toute cette engeance chevelue, droguée, colorée pour rendre à l'Amérique sa grandeur.



C'est un plaisir absolu, une délectation totale de découvrir la vie et la grande générosité d'un auteur qu'on aime passionnément, par son talent d'écriture et les histoires qu'il raconte. Cet électron libre, totalement anticonformiste, nous offre un regard amusé et moqueur sur ses contemporains, cette Amérique raciste, puritaine, et bien-pensante.

C'est tout un pan de l'histoire des États-Unis que Pat Conroy nous offre là, avec l'ironie, la drôlerie et la bienveillance qui le caractérisent.



Côtoyer ces enfants, isolés du monde et analphabètes à fait grandir ce jeune Pat Conroy qui pouvait avoir des idées abruptes sur certains sujets, tant il ignorait la profondeur de certaines croyances et superstitions.

J'aurais adoré avoir un prof comme lui, idéaliste, humaniste, anticonformiste, humble et pourtant moralisateur et inflexible parfois, qui a offert à ces enfants un peu du monde dont ils ignoraient presque tout, et l'altérité grâce à des intervenants extérieurs. Ce livre est aussi un regard sur l'Amérique post-ségrégation.
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Beach music

Ouf Ouf, enfin je suis arrivé à terminer ce bouquin.

J'ai l'impression que j'ai mis une éternité pour le lire, il est vrai que j'ai fais de nombreuses pauses et que parfois même j'ai songé à l'abandonner.

Pour ma défense, il s'agit de ce que l'on peut qualifier de gros pavé.

Alors la taille n'est pas toujours ce qui compte , mais elle a son importance.

Ici le souci n'est pas l'écriture ni le style, mais bel et bien la masse d'informations qui vous sont apportées.

On suit une histoire principale qui se divise en plusieurs histoires, qui vous font oublier la trame principale.

Je trouve aussi qu'il y a des similitudes avec "le prince des marées " un autre livre du même auteur .

Je le répète le style et l'écriture sont très agréables, donc si vous avez le courage de vous embarquer dans des histoires intenses en émotions, alors foncez .
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Beach music

Quand j'ai lu l'an dernier le Prince des marées, j'avais la certitude d'être en présence DU grand livre de Pat Conroy, de son roman le plus abouti.

Le suivant serait forcément moins bon.



Et paf ! Voilà que je tombe sur Beach Music, et que j'y retrouve avec joie le même souffle narratif, la même ambition, la même abondance de personnages aux caractères parfaitement fouillés, le même soin du détail et la même savante alchmie d'humour, de drame, d'exubérance, de surprises et d'émotions...

Bref, je redécolle au quart de tour !



Nous voilà cette fois en présence de Jack McCall, un quarantenaire natif de Waterford (Caroline du Sud), depuis peu exilé à Rome avec sa fille Leah et bien décidé à ne plus jamais remettre les pieds outre-Atlantique.

Que fuit-il ? Sa famille bien sûr (une mère un peu azimutée, un père incapable de faire face à ses penchants alcooliques, quatre frères tempétueux avec qui il entretient des rapports complexes), mais aussi et surtout une tragédie incommensurable, le suicide de sa femme Shylla, la mère de Leah.

Alors oui, Jack a fini par larguer les amarres. Pour conjurer ses douleurs d'hier, il s'est promis de couper définitivement les ponts avec les siens ("Le passé était le pays par excellence où j'évitais de faire des incursions inutiles"), de tourner le dos une fois pour toute à la terre de ses ancêtres et aux souvenirs qui la hante.

Mais bien sûr il ne faut jamais dire jamais ! Divers évènements vont pousser notre narrateur à rebrousser chemin et à renouer contact avec ceux qu'il avait reniés, pour exorcicer enfin tous ses vieux démons et nous faire la démonstration - s'il en était besoin - que "l'exil est le plus sûr moyen de sanctifier le chemin du retour au bercail".



Quel étonnant revirement ! Quelle "ampleur" et quelle fluidité dans la narration ! Quelle maitrise dans la construction !

Rebondissements multiples, alternance des époques et des générations (l'auteur insère dans son récit contemporain de vastes séquences sur la guerre du Vietnam ou sur l'enfer de la Shoah), interconnexions soigneusement travaillées entre les trajectoires de chaque personnage : Pat Conroy est sur tous les fonts ! Il se joue allègrement des contraintes chronologiques sans pour autant donner l'impression de s'éparpiller, et son roman qui se déploie en ramifications tentaculaires sur plus de 900 pages, reste de bout en bout cohérent et très addictif !



L'ensemble est bien sûr trop dense pour que je puisse ici en faire la synthèse, mais difficile quand même de ne pas évoquer la profondeur et l'originalité de cette histoire, la puissance des liens qui unissent Jack - presque malgré lui - au reste de sa famille et à ses amis d'enfance, avec qui il partage des souvenirs très forts. Tous ont contribué à faire de lui l'homme à la fois résolu et brisé qu'il est devenu, tous participent de cet héritage sacré, dont notre héros comprend peu à peu qu'il est vain de vouloir se délester.

La relation qu'entretient Jack avec les siens, ainsi qu'avec sa région natale, est en effet particulièrement intense, et parfaitement atypique. Elle oscille continuellement entre amour et répulsion, entre ressentiment et adoration, et c'est avec beaucoup de justesse que l'auteur met en scène ce tiraillement perpétuel.



Pour agrémenter les descriptions superbes des basses terres marécageuses de Caroline du Sud que Conroy connaît comme personne, il nous offre des dialogues vivants et savoureux, notamment entre les cinq frères qui s'adonnent à des joutes verbales incessantes faites de piques acerbes, d'humour et d'ironie mordante.

Les rancoeurs semblent tenaces, mais une fois que les dernières digues d'hostilité ont cédé, c'est une histoire pleine tendresse qui prend le pas sur les colères d'hier. Ainsi les scènes de réconciliation finales, alors qu'un proche de Jack vit ses derniers instants, sont tout à fait poignantes.



En clair et en bref : Beach Music est à nouveau une franche réussite, l'oeuvre incroyablement riche d'un conteur hors-pair. A la lecture de ce retour aux sources éprouvant mais salvateur, on ne peut que s'interroger. Est-il vraiment possible de rompre avec le passé ? Serait-ce par ailleurs souhaitable ?

Pat Conroy et moi-même ㋡ estimons que non.
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Beach music

Se lit bien, sans prise de tête. Un livre léger pour se reposer les neurones
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Beach music

Comme dans Le Prince des Marées, ça commence par un suicide. Le pourquoi devient la trame de fond de ce roman de 900 pages, où la fuite en Italie du narrateur en deuil avec sa fille est stoppée par la maladie de sa mère et l'amène à renouer avec sa terre natale, la Caroline du Sud, ses frères, son père alcoolique, ses anciens amis marqués par la guerre du Vietnam et ses beaux-parents polonais meurtris à vie par la shoa. Admirablement construite, avec des pages admirables sur Venise et un sens psychologique impressionnant, cette saga met en scène des personnages complexes, contrastés, émouvants, révoltés qui ne mâchent pas leurs mots et leurs reproches. La douleur de vieilles blessures trouve sa rédemption dans une fin inspirée par l'amour de la belle suicidée. Excellent tour de force romanesque.
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Beach music

Titre : Beach music

Année : 1996

Editeur : Albin michel

Auteur : Pat Conroy

Résumé : Jack McCall élève sa fille Leah à Rome, loin de Waterford Caroline du sud, la ville qui l’a vu naître et où il a passé son enfance. Jack tente de se remettre du suicide de sa femme Shylla quelques années auparavant. Il s’est juré de ne jamais remettre les pieds dans cette région du sud des états-unis où vivent encore ses beaux-parents qui ont tentés de lui arracher sa petite fille et sa propre famille dysfonctionnelle. C’était sans compter sans la leucémie de sa mère qui va le pousser à faire machine arrière et retourner sur les pas d’une enfance traumatisante.

Mon humble avis : Ceux qui sont habitués aux petites chroniques de francksbooks savent à quel point les lectures du grand Santini mais surtout du Prince des marées auront marqué ma vie de lecteur à jamais. Je tiens Pat Conroy pour un écrivain majeur, sans équivalent lorsqu’il s’agit de décrire les relations familiales troublées ou les paysages magnifiques et l’ambiance qui règne dans les régions littorales du sud des USA. Conroy, aujourd’hui décédé, fut un conteur hors-pair et le témoin privilégié d’une société américaine à bout de souffle. Au vu de mes lectures précédentes et de l’estime porté à cet auteur vous comprendrez aisément que je m’attaquai à ce pavé avec beaucoup d’espoir et l’espérance d’un plaisir de lecture évident. Et puis la lecture : les premières pages au style ampoulées, une description de Rome digne d’un guide de voyage, beaucoup de sarcasmes, un humour forcé bref, je ne reconnaissais pas l’auteur que j’avais tant aimé. Lorsque Jack se décidait enfin à rentrer au bercail j’espérais enfin le retour du grand Pat Conroy mais ce ne fut malheureusement pas le cas. Tout ce qui faisait le charme de cet auteur tombe ici à plat. La plupart de ses personnages sont caricaturaux, les situations parfois risibles et même si ce roman n’est pas dénué de qualité (lecture facile, rythme, grands espaces) il n’arrive, à mon humble avis, pas à la cheville des productions précédentes de l’auteur natif d’Atlanta mais aussi du chef d’oeuvre que fut le prince des marées. Beach Music est un roman protéiforme brassant des thèmes aussi larges que le devoir de mémoire, l’holocauste (avec une surenchère de scènes atroces qui m’ont laissé dubitatif), la schizophrénie, les relations familiales, la guerre du Vietnam; un roman ambitieux à n’en pas douter mais un roman fleuve qui perd son lecteur en route et j’avoue avoir ressenti un vrai soulagement au moment d’achever sa lecture. Parfois les grandes espérances provoquent de grandes déceptions et ce fut malheureusement le cas avec ce Beach Music. Ceci ne m’empêchera pas de continuer à considérer Conroy comme un auteur rare et immense. A très bientôt mister Conroy.

J’achète ? : Je suis le premier étonné de devoir avouer que ce Beach Music est un roman décevant, absolument pas à la hauteur du talent de son auteur. Par contre si tu n’as pas encore lu le prince des marées je te conseille de te ruer vers la librairie la plus proche de chez toi pour acquérir ce chef d’oeuvre où toute la quintessence du talent de Conroy est concentrée. Cours te dis-je !
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Beach music

C'est un roman captivant avec cependant des moments longs. J'ai failli arrêter parfois et je ne regrette pas de l'avoir lu jusqu'au bout. Mon passage préféré a été celui où le père de Shyla raconte ce qu'il a vécu pendant la guerre. Je l'ai lu d'une traite et j'en suis ressortie bouleversée. Plusieurs fois, je me suis demandée ce que j'aurai fait si j'avais été à sa place et jusqu'à maintenant je n'ai pas trouve de réponse... Il m'a laissée perplexe. Bien entendu, il y a d'autres moments forts; comme la lettre de Shyla mais je ne vais pas raconter le livre. Il faut le lire.
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Beach music

Vous aimez être ému(e), pleurer, être captivé(e) à ne pouvoir lâcher votre lecture ? Ce livre est pour vous !




Lien : http://mapetitepause.over-bl..
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Beach music

un grand moment de lecture qui l'on dévore...l'amour, l'amitié, la trahison, le pardon, la maladie, la souffrance,la leucémie, la guerre 39/40.

L'horreur de l'Holocauste, celle de la guerre du Vietnam, vue à travers les campus universitaires et un groupe radical de la fin des années 60 menant des actions contestataires.

Mais au milieu de tout cela, toujours l'espoir, toujours l'amour, toujours l'humour - souvent noir - comme arme pour avancer dans la vie.

Tout il y a tout dans ce livre, c'est un livre de VIE....
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Beach music

Un récit sobre mais déchirant: Jack McCall est installé à Rome avec sa fille Léah. Il essaie de retrouver la paix après le suicide de sa femme Shylla. Il s'est juré de ne jamais revenir en Caroline du sud mais un télégramme lui annonçant l'agonie de sa mère suite à une leucémie, va le faire changer d'avis..Dès son retour, des souvenirs affluent: la guerre du Vietnam, l'Holocauste...



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Beach music

Quand j'ai reçu ce livre, j'ai eu une petite appréhension en constatant qu'il comportait 922 pages. Je craignais des longueurs... Inquiétude qui s'est totalement évanouie dès la dixième page.

Passionnant, riche, enlevé ! On ne s'ennuie pas une seconde.

Un style à la fois rythmé, subtil, romantique, réaliste et teinté d'un humour délicieusement sarcastique qui nous cueille de manière inattendue à l'instant même où l'on est gagné par la tristesse.

La relation entre les "mâles" de la famille Mc Call est vraiment surprenante, décalée, tranchante. Des écorchés vifs qui se protègent derrière un mur de sarcasmes et d'ironie mordante pour tenter de refouler l'expression d'une sensibilité qui les rendrait vulnérables.

Le récit de l'Holocauste par Georges Fox est insoutenable. J'ai du stopper ma lecture à plusieurs reprises pour respirer. J'avais l'impression de lire en apnée tant j'étais submergée par l'horreur.

Quand j'ai terminé cette extraordinaire saga du siècle dernier de ces Américains de Caroline du Sud j'ai ressenti une sorte de nostalgie de devoir quitter ces personnages auxquels je m'étais attachée et dont je me sentais proche.

Beach Music restera une de mes plus belles émotions littéraires.

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Beach music

Jack Mc Call s'est promis, après le suicide de sa femme, après le procès immonde que lui intente alors sa belle famille pour lui enlever la garde de sa fille et la réaction délétère de sa propre famille, de ne plus jamais remettre les pieds dans ce milieu mortifère.

Il s'exile en Italie avec sa fille Leah.



Il finira par changer d'avis en apprenant que sa mère est malade et rentre auprès des siens.

Il retrouve d'abord ses liens forts avec ses trois frères, le plaisir de sa terre, puis finit par résoudre ses conflits familiaux et amicaux de jadis.





Récemment sortie emballée de la lecture du "Prince des marées", je me suis engagée avec enthousiasme dans l'écoute de cette "Beach Music" pour renouveler le plaisir, bien avertie qu'elle rechantait à peu près la même chanson :



- La Caroline du Sud,

- Les conflits âpres au sein d'une famille autant aimante que destructrice,

- Une narration portée par l'un des enfants lourdement abimé par ce contexte familial, qui en révèle peu à peu les secrets à l'origine de la douleur,

- La fratrie soudée, le père brutal et défaillant, la mère révérée et haïe, liant indestructible qui force à l'oubli ou au dépassement de la souffrance,

- Des tranches de vies sous forme de digressions plus ou moins intégrées au récit.



Tous ces couplets et refrains sont en effet bien là dans "Beach Music"... mais en beaucoup moins bien.



Passons sur l'Italie en carton pâte sur lequel s'ouvre le roman : plazzas ensoleillées et gorgées de fruits, pizzaiolo avenants, pasta al dente, tout y passe.

Passons aussi en ce début de roman sur l'enfant parfaite de Jack : jolie, gentille, toujours d'accord, incroyablement intelligente et mature. Question vraie vie, on repassera (que le premier parent qui n'a jamais crisé devant son enfant gueulard me jette la pierre).



Bref, un début gentiment ridicule.

Mais on reste à ce stade du récit alléché par l'envie de vivre avec Jack son retour au pays, de découvrir sa famille et d'en comprendre l'histoire et son impact sur lui.



Certes, on est servi : on a plaisir à le voir renouer ses liens truculents avec ses frères, régler en adulte le conflit avec le père, dépasser avec amour les écueils vécus auprès de sa mère mourante, accepter d'affronter la belle famille..



Et de découvrir des portraits admirables (le jeune frère dérangé, la belle-mère), dérangeants (le père), voire époustouflants (la mère, le beau-père).



L'empathie fonctionne.



Mais pas à plein :



Le récit pêche par manque de charpente, avec des scènes qui ne s'enchainent pas de manière naturelle.



Et pire, par manque de crédibilité :

Au mieux: notre Jack qui nous jure dans les cent premières pages de ne jamais revoir sa famille et change d'avis à la première injonction;

Au pire, la théâtralité grotesque de la scène qui rassemble les protagonistes de sa jeunesse.



Ces réserves ne m'ont pourtant pas empêché de lire "Beach Music" d'une traite.



J'en garde au final comme image la plus forte la même que celle retenue du "Prince des marées":



Celle de la mère, incroyablement forte, hors des normes, apte à rebondir face à la souffrance, solaire et conquérante, protectrice malhabile de sa progéniture.



Cette mère sur laquelle Pat Conroy, enfant maladroit battu par son père de son propre aveu, n'en finit pas d'écrire.

















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