pbSaison noire - Pat Conroy - Babelio
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Nicole Hibert (Traducteur)
EAN : 9782253117803
537 pages
Le Livre de Poche (15/11/2006)
3.54/5   57 notes
Résumé :
Jamais Pat Conroy n'oubliera cette saison 1966-1967. Nous sommes à Charleston, en Caroline du Sud. Dans la célèbre école militaire de La Citadelle, le jeune pensionnaire est soumis à une discipline de fer et cherche à se faire une place dans la société grâce au basket. Les triomphes sont rares et les défaites cuisantes, mais c'est à travers elles qu'il trouve sa voie. Car, s'il perd au basket, il remporte tous les prix en littérature. L'un et l'autre feront de lui l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Titre : Saison noire
Auteur : Pat Conroy
Année : 2002
Editeur : Albin Michel
Résumé : C'est au cours de la saison 1966/1967 que l'écrivain sudiste Pat Conroy prit la décision d'entrer en littérature, comme d'autres entrent dans les ordres. Sportif accompli, Conroy fit partie du cinq majeur de l'équipe de Basket de l'école militaire de Citadel, en Caroline du sud. Soumis à un bizutage d'une cruauté extrême, régulièrement humilié par un entraîneur sadique et vivant toujours sous le joug du grand Santini, le jeune Conroy abattit tous les obstacles pour enfin trouver sa voie.
Mon humble avis : Ceux qui suivent francsbooks se rappellent peut-être que Le grand Santini et surtout Le prince des marées figurent parmi mes romans de prédilection. Je voue un culte à Pat Conroy, comme à d'autres auteurs américains du XX ème siècle tels que Wolfe, Fante, Irving ou Frantzen, pour n'en citer qu'un nombre restreint. Se procurer des ouvrages de ces auteurs - qui ne font plus l'actualité et surtout pas en poche s'il vous plait...- relève de l'exploit lorsque l'on habite aux antipodes. Vous devinerez donc quelle fut ma joie et ma surprise lorsque je dénichais un exemplaire de Saison noire disponible sur le net ! Mon peu de goût pour le Basket serait largement compensé par l'écriture de Conroy, j'en étais certain. Je me lançais donc dans la lecture de cette oeuvre autobiographique avec énormément d'attentes et un plaisir évident à l'idée de me replonger dans ce sud, cher à l'auteur natif d'Atlanta. Petit bémol dans ce concert de louanges : ma dernière lecture de Conroy s'était révélée laborieuse, Beach Music ne fut pour moi qu'une pâle copie du prince des marées, un roman sans finesse et indigne du grand Pat. Je croisais donc les doigts en entamant les premières pages de Saison noire. Mais cessons là le pseudo suspense -qui ne fait vibrer que votre humble serviteur- , ce roman, pourtant axé sur la pratique du Basket, est vraiment excellent. Relatant une saison de sport universitaire, Conroy y déploie son talent, comme jadis il développait ses attaques sur les parquets des campus du sud des états-unis. Toutes les obsessions de l'auteur sont présentes dans ce roman : le dépassement de soi, l'esprit militaire, la soumission, la douleur également, et la difficulté à sortir indemne d'une enfance tourmentée. Dieu que cet homme fut attachant et ces prises de position contre les châtiments corporels et la négligence avec laquelle on enseignait aux écoliers pauvres de son état furent une nouvelle preuve de son humanité débordante. Mais revenons à saison noire, un roman à la gloire de ses équipiers, un roman court, ponctué de scènes sportives épiques, un bouquin agréable à lire tant la personnalité et l'humilité de son auteur y sont omniprésentes. Evidemment les scènes de jeu son un peu longuettes, évidemment ce roman est surement moins marquant que d'autres du même auteur, mais quel plaisir de lire à nouveau un texte de Conroy, quel plaisir de retrouver ces personnages attachants et ces paysages si caractéristiques. Merci Pat. Merci pour vos personnages, merci pour le prince des marées et merci pour votre immense talent.
J'achète ? : La question ne se pose même pas. Conroy fut un maître conteur et si ce n'est déjà fait, je te recommande chaudement de te pencher sur son cas. Tu découvriras un auteur rare, un écrivain pour qui romanesque ne fut pas un vain mot.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Ayant vécu sous la houlette d'un père militaire dont la seule forme d'éducation acceptable était l'humiliation et la violence, Pat Conroy choisit tout naturellement – afin que le climat ne lui soit pas soudain étranger, risquant de lui porter un coup trop brutal – de s'inscrire à l'université de Charleston (Caroline du Sud) portant le doux nom de Citadel, académie militaire renommée ayant compté dans ses bizuths quelques hauts gradés, écrivains et sportifs prestigieux.

Bon non, j'exagère, si Pat Conroy a atterri – bien malgré lui – à Citadel, c'est parce que, après avoir fait le tour des universités de la Southern Conference, c'était finalement la dernière école pouvant lui offrir de s'adonner à sa passion du basket tout en suivant un cycle universitaire.
Et le basket, fallait qu'il l'aime pour accepter le régime de violence et de terreur qu'il est coutume de faire subir aux premières années de cette joyeuse académie.
Sans compter que sur les parquets, il n'y fout pas souvent son petit orteil, se contentant de suivre les matches sur le banc de touche, équipier de réserve. Mais, soudain estampillé capitaine de l'équipe pour des raisons obscures que Mel Thompson terrifiant entraîneur de basket à Citadel devait seul connaître, il aura l'occasion de jouer, parfois très bien, parfois lamentablement, mais qu'importe, son équipe fût et restera toujours une équipe médiocre, et ce n'est pas un petit guard d'à peine un mètre quatre-vingts qui aurait pu y changer quoi que ce soit.

D'accord, les Bulldogs de Citadel n'ont jamais été spécialement fameux, ils n'ont jamais impressionné personne et n'ont pas laissé la moindre trace dans l'histoire du basket universitaire mais ce fut sans importance pour Pat Conroy qui, grâce à l'amour de son sport, a vécu ce qu'il n'aura pas de mal à reconnaître comme les plus chouettes années de sa jeune vie. Enfin loin de son père maltraitant (même s'il ne s'en débarrasse jamais vraiment, l'occasion étant trop belle pour le paternel d'aller voir jouer son rejeton de temps à autre pour pouvoir mieux le descendre et l'humilier par la suite), le jeune garçon timide et renfermé commence à s'ouvrir au monde et aux autres, des bouts de la carapace qu'il a mis si longtemps à se tricoter tombent un peu et l'écrivain génial qu'il deviendra par la suite pointe enfin le bout de son nez.

Alors, qu'il ne fut pas un grand joueur et que son équipe n'était pas la dream team, qu'importe, le basket a fait naître Pat Conroy (quelques professeurs de littérature anglaise y ont aussi mis leur petit grain de sel), il l'a rendu heureux et combatif. Qu'est-ce qu'on peut demander de plus à un sport ? Peut-être qu'il eut permis à ce merveilleux écrivain de vivre plus longtemps ? Ça oui, ça aurait été bien. Mais quoiqu'il en soit, si je pouvais, moi, le basket, je l'épouserais, juste parce qu'il nous a donné Pat Conroy.

C'était le dernier livre de ce grand Monsieur qui me restait à lire, voilà, c'est fait, alors à moins que des inédits sortent comme par magie d'un tiroir éditorialiste, il n'y aura plus jamais de nouveau titre. *tristesse tristesse tristesse*
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Saison noire.
Pat CONROY

1966/1967
Une année dans la vie de Pat Conroy.
Mais pas n'importe quelle année, celle de son entrée à La Citadelle la très sévère et célèbre université militaire de Caroline du sud.
Une université réputée pour son code de l'honneur, sa rigueur et son excellence.
Pour parvenir au bout il fait endurer un bizutage quasi assassin, un esprit de compétition terrible aussi.
En ligne de mire pour l'auteur : être vivant et prêt à affronter tout ce qui pourrait surgir sur sa route.
Pat Conroy rentre dans l'équipe de basket-ball universitaire où il espère briller mais son tyrannique entraîneur, Mel Thompson, va s'acharner à faire de Pat un pantin qu'il fera jouer ou rester sur le banc au gré de son humeur sous les yeux incrédules de ses co-équipiers.
De victoires en défaites, Pat Conroy est meneur de jeu dans une équipe mourante alors que lui naissait.
L'échec de sa carrière de sportif lui ouvrira la porte de sa carrière littéraire.
Et tout au long de sa vie l'homme fera un parallèle entre ses années de basketteur à Citadelle et son parcours d'écrivain n'hésitant pas à comparer les critiques littéraires à Mel Thompson qui restera le plus dur à son égard.
Le tout sous le regard extrêmement critique de son père et ses paroles d'une violence meurtrière.

J'ai beaucoup beaucoup aimé ce roman du grand Conroy.
Encore une fois je me demande comment cet homme a pu survivre à la violence et à la haine de son père.
Un père qui ne l'a jamais embrassé mais battu tellement de fois...
Un père qui ne l'aura jamais encouragé mais toujours critiqué...
Pat Conroy a réussi à faire de ses blessures des béquilles pour le garder debout et droit dans la vie.
Ces années furent les plus dures mais aussi les plus belles de sa vie.
Je comprends pourquoi 30 ans plus tard il a voulu y revenir...
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C'est le 2ème livre de Pat Conroy que je lis après le roman " le Prince des marées".
Et c'est une autobiographie.
L'auteur nous parle de ses années d'étudiant à l'école militaire de Citadelle et de son engagement dans l'équipe de basket.
Il est beaucoup question de basketball dans ce livre. Et l'auteur nous décrit le terrible bizutage que subissent les élèves de première année dans cette école d'officiers.
Pat Conroy nous livre également ses souvenirs des années d'enfance dans sa famille où chacun subit la brutalité du père " le grand Santini"
Tout se passe en Caroline du Sud.
J'ai bien aimé cette plongée dans l'univers estudiantin en Caroline du Sud. Les longs chapitres sur le basket-ball ne m'ont pas dérangé, bien que je ne sois pas amatrice ni connaisseuse de ce sport. L'auteur sait nous emmener avec lui dans son sujet, j'ai été immédiatement plongée dans un univers nouveau. Il y a énormément d'énergie et de passion qui circule. Pour moi c'est un ouvrage qui se laisse lire, et surtout qui donne envie d'en lire d'autres .
Ma lecture suivante est Beach Music du même auteur.
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Après cette lecture, vous ne louperez plus un seul match de basket !

Pat Conroy revient ici sur la saison 1966/67 de l'équipe de basket-ball dont il était capitaine durant ses années au collège universitaire militaire de la Citadelle, à Charleston, en Caroline du Sud.

Pour Pat Conroy, passionné par ce sport depuis tout petit, les terrains de basket étaient une échappatoire à la violence familiale ainsi qu'un moyen de communication quand il débarquait dans une nouvelle ville.

Pour nous faire revivre ces matchs, l'auteur a passé deux ans à réunir des coupures de presse et à interviewer ses anciens coéquipiers. Mais pourquoi revenir sur une saison qui n'a connu que 8 victoires pour 17 défaites ?
Parce que cette équipe n'était pas ordinaire. Ces joueurs appartenaient au collège militaire de la Citadelle. Durant toute leur première année, ils enduraient un terrible bizutage et leur entraînement sportif était extrêmement exigeant.

Dans ce livre en forme de mémoires, il est intéressant de retrouver des épisodes vécus par Will McLean dans The Lords of Discipline ainsi que certaines scènes du Grand Santini. Sauf qu'ici, ce sont des faits.

Bons matchs !
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Perdre vous prépare aux chagrins, aux déconvenues et aux tragédies que vous rencontrerez en ce bas monde. En léchant ses plaies, on apprend comment éviter d'être blessé à l'avenir. L'armée américaine tira plus d'enseignements de sa défaite au Sud-Vietnam que de toutes ses victoires sous la bannière étoilée. La défaite vous invite à analyser, élaborer et modifier vos stratégies. La défaite vous broie, elle fait souffrir et saigner. Elle n'hésite pas à vous héler en pleine nuit. Elle vous raccompagne à la maison, vous brocarde au petit déjeuner, vous escorte au bureau. Il faut faire des compromis, négocier, pour adoucir les coups de massue qu'elle vous assène au quotidien. Il faut inclure le mot "perdant" dans votre curriculum et se trimbaler avec cette étiquette sur le front, ce mot qui vous gave de votre propre merde, à des doses que même des bêtes énormes n'avaleraient pas. Le mot "perdant" vous suit, vous épie, vous renifle dans tous les taillis où vous vous planquez, car vous devez affronter lucidement la vérité, sans échappatoire.
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Le destin s'enveloppe de voiles et vous surprend par-derrière avec des cartes truquées et des pièces d'échecs travesties. Vous ne savez jamais si une porte que vous n'avez pas verrouillée livrera passage à un exterminateur disparu, une reine déchue ou à l'amour de votre vie.
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Plusieurs fois dans ma vie, je suis devenu fou, et je ne pourrais même pas vous dire pourquoi. La tristesse me démolit en dedans, je dois m'y laisser aller jusqu'à ce qu'elle en ait terminé avec moi.
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Gamin, je m'étais forgé une carapace tellement impénétrable que je me suis évertué à en sortir pendant trente ans par le truchement de l'écriture, or aujourd'hui encore je crains d'en avoir à peine éraflé la surface.
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Mon manque d'assurance l'avait emporté sur ma clairvoyance, comme ce serait si souvent le cas dans ma vie. J'aurais toujours une espèce de génie pour faire le geste inadéquat ou suivre la mauvaise direction.
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Videos de Pat Conroy (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pat Conroy
Extrait de "Le Prince des marées" de Pat Conroy lu par Matthieu Farcy. Parution le 13 mai 2020.
Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre-audio/le-prince-des-marees
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