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Critiques de Patrick McSpare (561)
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Mérovingiens

J'ai découvert Patrick McSpare par la BD, mais je voulais approfondir en le découvrant sous l'angle du roman : en tant qu'amateur d'Histoire, mon choix s'est porté sur le stand alone intitulé Mérovingiens.

1er bon point il s'attaque à une période peu parcourue par les auteurs de romans historiques, le Ve siècle après Jésus-Christ, une époque trouble ou entre antiquité tardive et haut moyen-âge les rois et les royaumes se font et se défont en quelques années. le côté historique peut difficilement être pris en défaut car l'auteur a fait du bon boulot, après j'ai tiqué sur les troubadours, le concept de la monarchie de roit divin qui m'a semblé mal établie puisque mélangeant facilement paganisme et christianisme, et quelques attitudes trop modernes pour être honnêtes (mais ça, c'est le lot de tout roman historique ^^). 2e bon point au contraire de bon nombre de ses collègues il se contente pas d'une biographie ou d'une chronique romancée linéaire et prévisible puisqu'avec des personnages très connus tout est couru d'avance. Nous suivons donc l'ascension de Clovis et la formation du Regnum Francorum non en suivant les heurs et malheurs du souverain des Francs Saliens, mais ceux de ses trois maîtres assassins (eux on en connaît rien, donc on peut créer un récit avec de l'action, de l'émotion donc du suspens) : l'Irlandais Wyso, la Suève Valesta et le Gallo-romain Gunthar... Tous les trois sont des pions entre les mains du mystérieux sorcier Daga Wulf, et l'auteur recours à tous les codes de la la fantasy à capuche du coup on retrouve le trope de l'assassin contre son gré, une transposition médiévale du manga "Crying Freeman" : entre Robin Hobb et David Gemmell on retrouve donc des personnages bons ou mauvais qui dans chacun de leurs agissements sont motivés par des passions positives ou négatives... C'est le 3e bon point, j'ai retrouvé le style de Patrick McSpare : qui de Wyso qui agit par amour des siens, de Valesta qui agit par reconnaissance envers son prétendu sauveur et de Gunthar qui agit par vengeance va basculer du Côté Obscur !



Nous ne sommes pas dans la légende dorée de la France fille aînée de l'Église racontée par l'hagiographe Grégoire de Tours et véhiculée par les historiens de garde nationalistes voire néoconservateurs, mais dans la légende la plus noire, là où il n'y a plus d'espoir : la naissance du royaume franc se fait dans le sang à grand coup d'intrigues, de complots et d'assassinats... J'aurais adoré ce roman il y a quelques années, mais là j'overdose le grimdark : c'est le syndrome GRR Martin ! La planète est le royaume du mal, l'homme est un loup pour l'homme, et tout le monde est en guerre contre tout le monde, chacun pour sa gueule et il faut être exploiteur pour ne pas être exploité : c'est les philosophie de l'hypercapitalisme et la propagande de l'ultralibéralisme que la ploutocratie mondialisé veut nous inculquer et nous imposer et moi je suis un être humain donc je n'en veux pas !!! Les rois sont tous des fous sanguinaires et/ou des tyrans totalitaires (à part peut-être Syagrius le dernier romain, et le roi Wisigoth Alaric II qualifié par ses sujets de « bon roi »), les aristocrates sont tous des pervers narcissiques sociopathes, psychopathes, sadiques, sado-masochistes, pédophiles (rayer les mentions inutiles) et les soldats sont tous des pillards avides de meurtres et de viols (à ça, on a la main lourde sur les scènes de sexe, de violence, et de sexe violent !). On fait profil bas avant de supplanter ses supérieurs hiérarchiques à l'occasion d'une bonne trahison, dans l'espoir évidemment de devenir un jour calife à la place du calife, on terrorise ses subordonnées en châtiant cruellement les plus compétents et les plus incompétents, on élimine ses rivaux, puis ses ennemis, avant de s'en prendre à ses alliés et à sa famille... Clovis se dit animé d'une mission, mais tout n'est que calcul bassement personnels et tout ses beaux discours ne sont qu'un paravent pour ses ambitions qui ressemblent plus à des vices qu'autres choses : lui seul importe, le reste du monde n'est existe que pour le servir lui et ses désirs malsains et délétères de contrôle absolu... Un personnage puant voire répugnant !



Sur le logique interne du récit, je n'ai pas trouvé que le fait que les assassins ne soient pas francs aient apporté grand-chose à l'ensemble. Wyso est Irlandais, et alors ? Il est le fils adoptif du Comte Brent, et alors ? Il aurait eu une caractérisation à approfondir, et un relationship drama à étoffer mais encore une fois on ne sort pas du grimdark (mais peut-être parce que je n'ai pas réussi à véritablement rentrer dedans). le côté "Mission Impossible" est intéressant mais un peut répétitif : on se déguise, on utilise une identité d'emprunt, on observe, on recours aux méthodes de compromission MICE bien connues de services secrets modernes pour placer ses pions, puis in trucide ceux à qui la tête ne revient pas à Clovis, pour que celui-ci ne se salissent pas les mains et puissent se donner le beau rôle à posteriori (mais personne n'est dupe : les morts suspectes sont légions depuis qu'il porte la couronne). Il y a aussi un petit côté fantastique avec le sorcier, ses sorcières démones et ses messagers envoûtés mais comme l'auteur est à chaque étape du récit davantage dans la démystification que dans la mystification... Puis vient fatalement la résolution : remember Keyser Söze ! Achtung spoilers everywhere ^^





Malgré des qualités une lecture en demi-teinte, mais que je peux sans mal recommander.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Le testament de Charlemagne

J’ai bien accroché sur ce roman qui joue à la baballe avec les genres.



C’est du polar, car à la base on enquête sur un meurtre, mais c’est surtout de l’historique, car on fréquente de nombreux personnages ayant réellement existé – le héros Winigis de Spolète, duc et missus dominicus, en premier lieu, mais aussi Saint Benoît d’Aniane, Eginhard, et Charlemagne lui-même. Malgré l’importance de l’enquête, la dimension historique domine et c’est un plaisir de lire ce travail de reconstitution d’un haut moyen-âge où les ruines des temples et des castrum romains paraissent vivre encore, où les fortins ont des palissades de bois et où la religion catholique, bien qu’en position dominante, peinait encore à s’imposer. Patrick McSpare construit aussi son histoire autour de l’éternelle rivalité Église-Saint Empire qui fera les grandes heures de siècles à venir et qu’il fait démarrer dès la renaissance de l’Empire. Peut-être pas un fait historique lors du règne de Charlemagne, mais c’est une bonne idée de contexte pour une histoire.



C’est aussi un roman régional, car l’auteur place l’essentiel de l’action en pays basque qu’il connait bien. L’occasion pour moi de découvrir ce peuple Vascon responsable de la plus célèbre défaite de l’empereur à la barbe fleurie, à Roncevaux. J’ignorais tout de ses dieux. La légende de Xan l’ours, que je découvre aussi, est magnifiquement exploitée. La volonté d’indépendance des Vascons vis-à-vis des empires et nations semblent avoir traversé les âges.

Patrick McSpare utilise les noms de ville de l’époque, ce qui augmente la distanciation et la sensation de voyage exotique.



C’est aussi une romance qui prend une place prépondérante dans l’histoire, voire interfère avec l’enquête. Si au départ elle fait penser à une relation type « La femme et le pantin », elle évolue vers une relation passionnelle et tragiquement impossible.



L’auteur soigne la psychologie de ses personnages : le pleutre Lothaire paralysé par un traumatisme d’enfant et qui essaie de tenir son rang, l’évêque batailleur Modoin, ancien guerrier et encore prêt à jouer des poings, comme pouvaient l’être ces religieux en ces temps anciens, la folie de serial killer de Riquier et même un Charlemagne vieillissant, un peu blasé, partagé entre remords et acceptation de ses actes. Le personnage d’Oyarza la « sorgon » est magnifique.



Des côtés moins plaisants tout de même, à mentionner sans s’y arrêter, comme de rares anachronismes (trop de fois j’ai lu le mot adrénaline, ça me sort du moyen-âge), une enquête policière qui piétine et traine en longueur du fait du manque de lucidité de Winigis (il faut dire qu’il a autre chose en tête) et de nombreux deus ex machina qui font trop souvent intervenir des hasards heureux.



Si l’esprit du livre rappelle la série des enquêtes d’Erwin le Saxon, de Marc Paillet, il va plus loin dans la géopolitique, dans la psychologie des personnages, dans les légendes et, ce qui ne gâte rien, dans l’action. Il vaut le coup d’œil.

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Les Haut-Conteurs, Tome 4 : Treize damnés

Tiens, y aurait comme un p'tit coup d' mou dans la corde à nœuds ?



Un tome que j'ai trouvé sensiblement moins captivant.

En même temps, se fader un récit géographiquement peu mouvant en période de confinement, est-ce bien raisonnable ?



Des Hauts-Conteurs sont aux abonnés absents.

Pas de ceux évoluant en division de district, non, mais bel et bien de ceux appelés à jouer en Champion's League.

Donc ça la fout mal au niveau de l'univers qui pourrait possiblement perdre ses hérauts, garant d'un certain ordre moral, et accessoirement verser définitivement dans le côté obscur de la force si instamment sollicité par le livre des peurs et ses noirs dépositaires.



Où l'on en apprend un peu plus sur les treize damnés qui font rien qu'enquiquiner nos chouchous.

Voilà t'y pas que Roland s'acoquine avec l'ennemi alors que Dame Mathilde éprouve toutes les peines du monde à échapper à son morbide destin, en preum's, puis à convaincre notre Haut-Conteur de sa démarche perso un tantinet à l'Ouest.



J'ai eu comme le sentiment d'évoluer en plein brouillard dans ce monde de perdition.

De faire du surplace alors que j'escomptais de grands et verdoyants espaces.



Mais, au final, c'est un récit qui se lit encore et toujours sans difficulté grâce à un vocabulaire plutôt accrocheur et une dramaturgie savamment élaborée.



Une quête qui tire à sa fin.

Un cinquième et ultime opus en ligne de mire.

Il se pourrait bien qu'il y ait comme un manque, finalement, à ne plus vagabonder avec ces conteurs aussi hétéroclites qu'attachants.



Tout bi continueud...
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Les Héritiers de l'Aube, tome 1 : Le Septième S..

Ce roman m'intéressait depuis sa sortie, grâce à la Masse Critique de l'époque le présentant. Je l'ai trouvé à acheter quelques temps plus tard et l'ai enterré dans ma PAL. Je l'ai ressorti il y a peu car je vais recevoir le tome 2 grâce à la Masse Critique du mois d'avril.



L'histoire me plaisait de part ses voyages dans le temps et ses affiliations à certains grands noms de l'Histoire, présentés comme des Primo-Sorciers. Ce terme est d'ailleurs assez peu expliqué dans le roman, il semblerait que certains individus naissent avec des aptitudes magiques qu'ils développent ensuite jusqu'à devenir de puissants sorciers. Mais je ne suis même pas sûre de ma définition.



Dès les premières pages, nous entrons dans le vif du sujet avec Alex à son époque avant sa rencontre mouvementée avec les 2 moines. Ceux-ci doivent regrouper les Héritiers à l'époque où ils trouveront la pierre que Merlin veut récupérer. Nos 3 Héritiers de ce tome font partis de 3 époques différentes, à savoir : Alex vient du 21ème siècle, Laure du 18ème et Tom du 19ème. Ils n'ont également pas reçu la même éducation. Il leur faudra l'aide d'un Primo-Sorcier pour arriver à s'entendre et à utiliser leur pouvoir latent correctement. Tout un programme donc !! Sachant qu'à cela se rajoute la quête de la Pierre d'Emeraude dans une époque qui n'est pas la leur et dans un contexte politique assez tendu, à savoir en pleine Guerre de Cent Ans. Nous avons donc droit à quelques cours d'Histoire tout en suivant les 3 Héritiers dans leurs aventures. Mes cours du lycée m'ont paru bien loin... Nos héros n'ont donc pas le temps de s'ennuyer entre leur apprentissage et leurs aventures liées à cette quête, et nous avec.



Une carte est présente en tout début de livre, au verso de la première couverture. Elle nous aide ainsi à mieux situer les lieux des différentes péripéties de nos héros. Mais je l'ai bien vite oubliée tellement l'histoire possède de descriptions : de lieux, de paysages et de personnages. Même en ne connaissant pas Paris, je n'ai finalement pas été trop désorientée dans ce Paris du XVème siècle. L'ambiance de l'époque y est en tout cas très bien rendue.



Nos héros venant de 3 époques différentes, ils ont donc un passé bien particulier qui va les aider à gérer les différentes situations auxquelles ils vont être confrontées. Les personnages nous sont bien décrits, que ce soit pour les gentils comme pour les méchants. On n'a d'ailleurs aucun mal à imaginer les créatures démoniaques créées par Hermès. Chacun des personnages a un caractère à part entière, le seul m'ayant un peu énervé au début a été Tom, il ne croyait pas en son pouvoir et ne faisait rien pour essayer de le comprendre et de l'apprivoiser. Heureusement, son ancêtre lui apprendra par la suite à s'en servir et surtout son utilité première. Il leur apprendra également le passé des Primo-Sorciers et leur avenir si Hermès venait à détenir la pierre d'Emeraude.



La mythologie mise en place est plutôt intéressante mélangeant magie, voyage dans le temps et aventures. Nous avons donc la magie des Primo-Sorciers, de la pierre et des Héritiers ; pour certains, il s'agit plus d'intuition que réellement de magie. Ensuite, nous avons de la sorcellerie avec les 2 moines chargés de récupérer les Héritiers dans leur époque et avec le démon Hermès. J'espère en tout cas que cette mythologie va aller en se complexifiant au fil de la série car elle pourrait devenir très intéressante.



Comme vous l'aurez compris, ce tome a été une excellente découverte pour ma part. J'espère que cela continuera avec le second tome. La suite des aventures des Héritiers risque d'être plus qu'intéressante surtout qu'un 4ème Héritier va faire son apparition. J'ai mis plus longtemps que prévu pour lire ce tome à cause de la fatigue engendrée par le boulot (moins envie de lire). L'écriture de l'auteur est très agréable et facile à lire, surtout grâce aux nombreuses descriptions qui aident à la compréhension de ces différentes aventures. À voir donc si la suite est tout aussi intéressante!!



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Les Haut-Conteurs, Tome 1 : La Voix des Rois

Nul n'aurait envisagé Roland, 13 printemps balbutiants, héritier d'une telle destinée. Mis à part les auteurs, veux-je dire, évidemment.

Non, il semblait naturellement voué à succéder à son aubergiste de père.

Comme bien souvent, tout naît d'une rencontre.

Un tournant déterminant dans le morne quotidien de cet adolescent rêvant d'ailleurs bien plus excitant.

Pis v'là t'y pas qu'un Haut-Conteur vint conter dans l'comté.

Son compte était bon, dixit Bertrand Renard, en évoquant Roland.

Sa vie allait basculer du tout au tout.



Les Haut-Conteurs, cinq tomes au compteur, fait dans la littérature jeunesse. La bonne.

De celle que l'on appréhende d'entamer, par peur d'être déçu, puis qui sait se faire séductrice, la coquinette, pour finalement vous laisser rapidement comme un arrière-goût de reviens-y fissa.



Mc Spare et Peru à la manoeuvre.

L'univers, à défaut d'être foisonnant et follement original, intrigue direct et tape dans le vif du sujet sans nous faire languir des plombes. Et sous cette canicule, c'est plutôt appréciable.

Quelques personnages emblématiques, un vrai méchant qui pourrait largement s'épanouir chez Orangina Rouge, un gamin, que rien ne prédestinait à tenir le haut de l'affiche, évoluant dans un monde à la fois hostile et enchanteur, ne cherchez plus, La Voix des Rois, premier du nom, saura ravir petits et grands.

C'est un petit conteur qui vous l'affirme...
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Oracle, tome 9 : La Louve

Une nouvelle histoire qui nous est narrée par Homère, elle s'installe a la fois dans le passé et dans le présent.

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Thalystri fille de la reine des amazone est sauvée et élevée par un esclave. C'est Arès qui est responsable de tous ses maux. C'est lui qui a exterminé la reine et sa communauté. La jeune femme provoque son destin et part en chasse.



Un tome très violent, les combat sont nombreux et la cruauté prend différente forme.. tout comme les dieux de l'Olympe. J'ai trouvé ce tome très en adéquation avec l'idée que je me fais des Dieux. Ces Dieux, cruels, rancuniers et inhumains face aux mortels.



Graphiquement, ce tome est très bon. La tenue et le physique de Thalystri est juste magnifique (et pourtant il y a peu de tissu). La colorisation donne une certaine énergie au dessin. Les combats sont très bien représentés.



Le scénario m'a aussi particulièrement plu. L'action est bien présente et on se prend vite d'amitié pour cette jeune femme , livrée à elle même. Sa force de caractère est impressionnante.

Et puis bien évidemment les Dieux sont bien présents et toujours aussi imbu de leur personne.

Mais j'avoue que le final m'a laissé sans voix.

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Les Haut-Conteurs, Tome 3 : Coeur de Lune

Troisième opus, la vache, comme le temps passe.



Et très certainement le plus abouti en terme de félonie, de cruauté, de bestialité...bref, tout ces petits bonheurs du quotidien qui rendent un peu plus supportable ces jours sans fin sur notre belle petite planète bleue.



Nos hauts conteurs débarquent en une contrée qui ne gagnera certainement pas le prix de l'accueil chiadé et de la convivialité exacerbée. Bon, elle s'en fout royal, elle s'y est pas inscrite.

Une famille de dégénérés à la tête du royaume, c'est déjà pas folichon, mais une bête monstrueuse qui fait rien que ripailler avec vos pères, mères, enfants et tutti quanto, là, ça commence à foutre les abeilles.

Mais nos coeurs purs n'en ont cure.

Armés de leur courage indéfectible et de leur détermination sans faille, ils n'allaient certainement pas se laisser marcher sur les chausses !



Un récit qui prend de l'épaisseur, porté par une écriture efficace et soignée, et c'est un plaisir de lecture qui gagne en puissance, qui percute le môle comme il est coutume de l'entendre aboyé dans le petit monde feutré de la pétanque sur glace.



Une sensation de déjà-vu avec le Pacte des Loups, c'est indéniable, mais qui n'enlève absolument rien au récit qui ne se résume pas à cela, en prim's, et à l'empathie éprouvée à l'égard de nos téméraires troubadours, en deuze.



Très bon moment.
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Les Haut-Conteurs, tome 2 : Roi Vampire

Souvenez-vous, nos hauts-conteurs concluaient le précédent opus, la victoire sur le malin acquise.

Mais un vrai méchant ne le serait pas s'il tirait sa révérence sans une tirade à la Terminator du style "I'll be back !".

Problématique supplémentaire, William le Ténébreux manque aujourd'hui à l'appel.

Le retrouver sain et sauf, si possible, puis affronter de nouveau le Mal dans toute son ignominie feront cogiter sévère nos moult héros sur le bien fondé final des 35 heures.



Toujours aussi plaisant et dérivatif, ce second tome se veut bien plus sombre et torturé que son illustre prédécesseur.

Toujours porté par une plume attrayante et inventive, ce Roi Vampire s'ancre un peu plus dans une littérature jeunesse de qualité qui fait le bonheur des petits comme des grands !
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Les Haut-Conteurs, Tome 1 : La Voix des Rois

Conter est tout un art.

Un art difficile, exigeant auquel je vais m'essayer aujourd'hui devant vous.



Je vais vous conter comment a disparu Roland,fils du Grand Robert, l'aubergiste de Tewesbury dans le Gloucestershire.

Oh n'allez pas imaginer de tragique histoire d'une funeste destinée. Car si l'enfant Roland disparût, ce ne fut que pour laisser la place à Roland celui qui en une seule nuit revêtit la cape pourpre.

Quoi ? Certes non, Roland n'entrât pas dans les Ordres. On ne fait tout de même pas les Ecclésiastiques en une nuit... La cape pourpre est l'habit des Haut-Conteurs. Une caste d'étranges voyageurs qui parcourent l'Europe de ce XIIème siècle obscur. Ces temps où les morts qui marchent se nomment encore " Upyr "... Ils payent leur gite des récits qu'ils narrent à la veillée dans les auberges. Extraordinaire narration car chacun est détenteur d'un talent presque magique. Cette Voix des Rois qui rend leur boniments inoubliables.

Mais comment le devient-on en une seule nuit ? En devenant le détenteur de lourds secrets : les dernières paroles d'un Haut-Conteur mourant qui avait consacré sa vie à l'art de choisir ses mots...



Qui dit " secrets " dit " mystère".

Et qui dit " mystère " dit " quête ".

La quête des pages dispersées d'un livre maudit. Des pages gardées par des codes, des énigmes, d'impossibles hypothèses. Car n'est-il pas dit que le rédacteur de ce livre n'est autre que le Diable en personne ?



En une seule période d'éclat de lune dans le ciel d'Angleterre, Roland reçut tout cela : Ordre, quête... Et guerre...

Guerre contre le beau chef d’œuvre de Lucifer : "L'Upyr ". Qu'on ne nomme encore pas "vampire"...

... Mais je ne m’épuiserai pas plus sur le sujet. Libre à vous de parcourir les... pages de ce... livre. Les risques sont tout de même moins grand que de mettre la main sur une de celles du " Livre des Peurs "...



Des axiomes d'une simplicité digne de Colomb.

L'Europe est parcourue par une confrérie de troubadours au talent extraordinaire. Leur missions cachée est de traquer les mystères et les manifestations monstrueuses. Leur quête : retrouver les pages du " Livre des Peurs " écrit par le Diable.

Malgré cela on adhère à l'histoire de ce jeune garçon qui rêve de d'aventure, mais qui la redoute quand elle le happe.



Cependant ce roman de littérature jeunesse se laisse parfois aller à des ressorts d'une facilité un peu dommageable... Mais le frisson de la quête y est alors...

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Le testament de Charlemagne

C’est typiquement le genre de livre que j’aurais aimé adorer. Dès le début de ma lecture, je trouve l’histoire très intrigante. Le lecteur est en total immersion dans l’Empire de Charlemagne, on est au cœur des intrigues et, surtout, on assiste à la difficulté de Charlemagne de se faire respecter dans des territoires qui ont encore des croyances païennes. Bref, sur le plan historique, nous sommes servis ! Et puis, l’intrigue est renforcée par une série de meurtres assez sanglants et des mythes païens sur un fond de magie. Tout, tout était réuni pour que ce livre me passionne.



Mais hélas, c’est un flop pour ma part ! L’histoire m’a semblé manquer de rythme, certains passages trainent en longueur. L’histoire gagnerait en épaisseur et en crédibilité si elle était plus rythmée !



Et puis, autre bémol, je n’ai pas réussi à accrocher aux personnages. Impossible d’apprendre à les connaitre en détail car ils sont assez nombreux, alors j’ai vraiment eu du mal à tisser des liens et à avoir envie de suivre leur épopée.



Bref, une solide histoire, mais une lecture très laborieuse…
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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Victor London, L'ordre Coruscant

Livre reçu lors d'un échange avec Davalian.



J'ai été tellement déçue par le précédent livre que j'étais en panne sèche pour savoir avec quel livre enchaîner. Patience m'avait déjà proposé de me faire des pioches bonus à cause de ma PAL plutôt éclectique. Elle m'a donc aidée à trouver une nouvelle idée de lecture et je l'en remercie, surtout depuis le temps où j'essaye de sortir ce livre de ma PAL !! Je connais déjà cet auteur grâce aux « Héritiers de l'aube » découvert lors d'une Masse Critique avec les 2 derniers tomes reçus (et premier tome acheté suite au 2ème tome gagné). J'avais bien apprécié la lecture de cette trilogie malgré une fin un peu décevante.



Cette histoire se passe quelques années avant « Les Héritiers de l'aube » et en Angleterre, contrairement à la précédente trilogie. Par contre, certaines idées trouvées dans cette trilogie se retrouvent dans ce roman, ainsi que des liens avec l'autre série de l'auteur (« Les Haut-Conteurs »). L'auteur a placé son intrigue en 1867, au milieu des troubles géo-politiques de l'époque qu'il a ainsi inclus à l'ambiance générale. Dans cette histoire, nous suivons Victor London, jeune orphelin de 13ans, travaillant dans une workhouse et ne connaissant que la misère, malgré quelques connaissances de culture et une soif de curiosité grâce aux journaux et aux histoires qui y sont publiées. Le jeune Victor n'est pas le seul personnage à avoir la parole, nous avons ainsi différents points de vue dont il n'est pas toujours évident de savoir qui est qui. D'ailleurs, le jeune Victor ne sait plus où donner de la tête, mélangeant de temps en temps la réalité à la fiction avec son héros préféré Oliver Twist. Victor se retrouve au cœur d'une guerre entre deux sociétés secrètes, l'une voulant à tout prix découvrir un curieux feu éthéré afin de régner sur le monde et l'autre voulant l'en empêcher par tous les moyens. Mais tout n'est que faux semblants autour de Victor et il ne sait donc plus à qui se fier surtout quand l'un des protagonistes lui dit de se méfier des apparences. Malgré son intelligence intuitive, Victor est encore jeune et ne connaît pas ce monde d'adultes rempli de violence et de folie... Une lecture où je me suis laissée emporter par l'histoire tant elle est intrigante et pleine de surprises car rien ne se passe comme prévu autour de Victor. Même moi, je me suis laissée abuser par tous ces faux semblants malgré une attention accrue. Pour un tome unique de 300p, l'histoire est rondement menée, on n'a pas le temps de s'ennuyer aux côtés de Victor, qui cherche la vérité au milieu de la fiction et des aventures. La fin est toute aussi surprenante que l'histoire elle-même, même si j'ai trouvé que beaucoup de détails sont restés dans l'ombre, sans doute à cause de Victor, principal narrateur, qui a la tête sur les épaules malgré son jeune âge et qui ne croit pas à tout ce que lui raconte ses kidnappeurs...



Comme vous l'aurez compris, malgré des détails restés obscurs dans cette histoire, elle a été une excellente découverte et une très bonne lecture pour effacer ma dernière déception. Malgré quelques coquilles laissés par l'éditeur comme des problèmes de découpe de mots (cord-elette, p88 / grat-ifiante, p227 / d'ex-écution, p273 / indispens-able, p279 / le revolv-er, p287) et une astérisque sans note (p205), la lecture s'est fait sans anicroche et j'avais toujours hâte de savoir ce qu'il allait advenir de ce cher Victor, même si je n'avais pas particulièrement de sympathie pour ce jeune garçon bien trop terre à terre malgré ses lectures. Si vous êtes amateurs de récits courts mélangeant faits historiques, sorcellerie et aventures, je vous conseille de découvrir ce roman et son auteur qui a l'art de raconter les aventures extraordinaires de jeunes prodiges. Pour ma part, dès que je pourrais, je lirais sans doute ses autres œuvres puisque j'apprécie son style littéraire et son imagination qui me déroute à chaque fois. Merci à Davalian et à Patience pour cette excellente découverte.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Les Héritiers de l'Aube, tome 2 : Des profond..

Livre lu dans le cadre de la Masse Critique d'avril 2014.



Encore une fois, j'ai mis plus de temps que prévu pour lire ce roman malgré sa faible épaisseur (346 pages), et je m'en excuse auprès de Babelio et des éditeurs car j'ai un peu dépassé le temps imparti, mais le boulot et la fatigue n'aident pas beaucoup pour avoir envie de lire le soir même si l'histoire s'annonçait aussi intéressante que le tome précédent.



Nos 3 amis ont quitté Nicolas Flamel et la guerre de Cent ans pour se retrouver en 1906 à San Francisco peu de temps avant un séisme d'importance. Patrick Mc Spare fait souvent référence à l'Histoire dans cette série donc je ne doute pas que ce tremblement de terre a réellement existé, même s'il a rajouté une pointe de fantastique avec une démone bien différente d'Hermès et un cracheur de feu.



Nos 3 héros sont donc catapultés dans cette ère par la pierre d'Emeraude qui les disperse dès leur passage du portail. Ils vont donc avoir un peu de mal à se regrouper mais ils auront bientôt l'aide d'une 4ème Héritière et du Primo-Sorcier de cette époque. Cette dernière Héritière, Alba, arrive d'Espagne de l'an 1617. Elle est une petite comtesse avec tous les a priori de son époque et la vision désuète de celle-ci (surtout concernant la religion et les différentes populations). Heureusement, au contact des 3 autres, elle apprendra rapidement de ses erreurs ainsi qu'à gérer son don sans l'aide du Primo-Sorcier.



Comme pour le premier tome, les Héritiers n'ont pas le temps de s'ennuyer entre rechercher la pierre d'Emeraude, essayer de sauver leur peau des griffes de la démone, de différents malfrats et du cracheur de feu, et essayer d'échapper au séisme qui détruit Frisco. Nous n'avons, nous non plus, pas le temps de nous ennuyer tellement les évènements s'enchaînent vite et bien malgré des problèmes de correction (découpe des mots lors du retour à la ligne, faute d'accords, …). Ce qui est d'ailleurs bien dommage car le tome 1 était quasiment dépourvu de fautes de ce genre. J'espère que cela s'améliorera dans le tome 3, celui-ci devrait sortir en Octobre 2014. D'ailleurs, la fin de ce tome laisse présager une suite des plus intéressantes car nos Héritiers ont de nouveau sauté dans le temps à cause de la pierre et qu'ils se trouvent une nouvelle fois en mauvaise posture. Le schéma de cette série est plutôt récurrent, le tome 1 se finit par un saut dans le temps et le tome 2 commence avec des complications.



Malgré les problèmes de corrections, l'écriture de l'auteur est toujours aussi agréable. Il nous fait découvrir de nouvelles mœurs et de nouveaux paysages ainsi que de nouveaux personnages plus stupéfiants les uns que les autres. Avec l'aide du fantastique, nous ré-apprenons une partie de l'Histoire de San Francisco. L'auteur s'aide également de nombreuses notes de fin de pages pour nous éclairer de certains points. Même si le schéma de chaque tome est plutôt récurrent, il est toujours intéressant de suivre les aventures de nos Héritiers ainsi que leur rencontre avec les différents Primo-Sorciers, leur savoir et leurs inexplicables pouvoirs. Nous apprenons ainsi à mieux connaître une part d'Histoire même si elle est teintée de fantastique. D'ailleurs, dans ce tome, grâce à Alba, nous en apprenons plus sur les Primo-Sorciers, leur passé ainsi que sur Merlin. L'auteur fait ainsi une incursion dans les légendes celtiques irlandaises.



Comme vous l'aurez compris, ce tome est la digne suite du précédent et j'espère que le tome 3 sera encore mieux et nous apportera toujours plus de bonnes surprises. Pour ma part, je lirais la suite dès sa sortie. J'espère néanmoins que l'auteur n'a pas prévu une série à rallonge pour ses héros. À voir donc lors de la sortie du tome 3 !! Cette série donne, en tout cas, envie de découvrir la précédente série de l'auteur, à savoir « Les Hauts-Conteurs ».



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Oracle, tome 4 : Le Malformé

Ce tome 4 intitulé "Le Malformé", 4e épisode de la saison 1, continue d'explorer les relations tortueuses entre l'humain et le divin… (en sachant que comme toujours ceux que les dieux veulent punir, ils les frappent d'abord de folie)

L'aède aveugle et le jeune Homère font escale à Corinthe, et le premier semble soliloquer au grand dam du deuxième (ce qui amène un cliffhanger de fin en deux temps tout aussi dispensable que superfétatoire)… On nous fait le récit du dénommé Melos, marchand riche, chanceux et intelligent, mais surtout beau-gosse ayant attiré l'attention d'Aphrodite. Mauvais joueur Apollon se sert de lui pour évacuer sa frustration en le transformant en nain bossu et hideux. Lui qui était si près de pécho la déesse de la séduction et de l'amour charnel est très près de mettre fin à ses jours quand au fond des bois il fait la rencontre du satyre Thesmodion qui lui fait découvrir la sensualité des arts culinaires. Pour finir ce qu'il a commencé Melos le désormais malformé ne recule devant rien ! Il passe 3 ans à dénicher des épices inconnues de Thesmodion, et au final fidèle à sa promesse Thesmodion passe 3 ans à lui apprendre les secrets du goût. C'est ainsi que Melos devient le cuisinier le plus huppé de Corinthe, qui finit par attirer l'attention d'Aphrodite qui l'engage à son service. Il pense avoir atteint son but, mais la déesse de la séduction et de l'amour charnel l'envoie sur les roses !



L'élève retourne voir son son maître, qui lui révèle qu'il pourrait atteindre son but en faisant manger à son obsession de la viande de licorne bien assaisonnée. Et c'est là que le récit tourne complètement grimdark. Melos est prêt à tout et au reste pour accomplir ce qu'il considère comme une vengeance donc comme une forme de justice immanente : viol, meurtre, trahison, sacrilège, envoûtement, cannibalisme… (il est certes complètement érotomane, mais il ressemble bigrement à un agresseur sexuel de night club équipé de GHB) Si on était pas dans un univers païen on pourrait écrire qu'il passe du paradis à l'enfer. Car Apollon en embuscade se fait une joie d'en rajouter une couche en ajoutant une malédiction à sa malédiction !

Mine de rien Patrick McSpare s'inspire pas mal du roman "Le Parfum" de Patrick Süskind sauf qu'ici le sens du goût remplace celui de l'odorat. C'est plutôt bien fait mais de ce que j'ai lu de lui jusqu'à présent je trouve que la mise en avant du sexe et de la violence peut finir par devenir douteuse… Par contre rien à redire sur les dessins de Nicolas Demare colorisés par Digikore Studios : c'est vraiment pas mal du tout à ce niveau-là ! (car oui j'aurais pu détester, mais c'est suffisamment bien fait pour que je mette de l'eau dans mon vin)
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Oracle, tome 8 : Le héros

Deux jeunes hommes veulent devenir des héros. Mais la déesse Hécate ne rend hommage qu'a l'un d'eux : Nicomède. Prise par ses obligations de déesse, elle laisse Nicomède s'enorgueillir de son nouveau statut jusqu'à prendre des risques inconsidérés et par finir par perdre la vie. Belphoron jure de venger son ami.



J'ai été moins séduite par ce tome que par les précédents. Le scénario reste agréable mais je l'ai trouvé assez lent, moins captivant. Et j'avoue que la chute me laisse perplexe et m'a déçue.

Les graphismes restent agréables sans pour autant me combler pleinement.



J'aime cette idée de BD ou les différents tomes sont exploités par des auteurs différents. Cela permet de s'ouvrir a de nouveaux talents. C'est également de cette façon que l'on se rend compte que nous sommes tous réceptifs de façon différentes aux formes d'arts
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Oracle, tome 8 : Le héros

Ce tome 8 intitulé "Le Héros", 3e épisode de la saison 2, continue d'explorer les relations tortueuses entre l'humain et le divin… (en sachant que comme toujours ceux que les dieux veulent punir, ils les frappent d'abord de folie)

On suit les jeunes Belphoron et Nicomède, qui rêvent de devenir les protecteurs de leur Cité d'Erétrie tout en s'interrogeant sur la nature même de l'héroïsme… Est-on un héros par ses actes seuls ou par leur reconnaissance par autrui ? Peut-on être héros et anonyme ? Peut-on conjuguer altruisme et ambition ?...

Leurs idées ne seront jamais confrontées à la réalité : Nicomède reconnu comme héros par la déesse Hécate et acclamé par la population comme béni des dieux pèche par orgueil avant d'être emporté par sa propre témérité… Pour Belphoron, c'est une cicatrice qui ne se refermera jamais et il se donne corps et âme pour réaliser seul les exploits qu'ils rêvaient de réaliser à deux, et au final le héros dédaigné des dieux fait rapidement oublier le héros aimé des dieux… Mais Belphoron n'en démord pas : la Déesse Hécate est responsable de la mort de son ami, et il poursuit c'est à Athènes qu'il poursuit sa carrière de justicier dans l'espoir de croiser un olympien et de lui révéler le secret confié par le monstre Scylla à son sujet… Entre le mortel et l'immortel s'engage alors une vendetta sanglante dont personne ne sort grandi : si tu recherches la vengeance, prépare-toi à creuser deux tombes… L'un fait fatalement le malheur de l'autre, et le bienfaiteur de l'humanité en devient le nouveau fléau tandis que la déesse bienveillante devient une déesse malveillante… (Belphoron et Hécate ont lié leurs destins dans les ténèbres ; mais si le mortel a su affronter courageusement les poisons du la jalousie, du deuil, du remord et de douleur, l'immortelle pourrie gâtée est passée elle par contre du Côté Obscur à la première contrariété !)



Une chouette histoire de Patrick McSpare, qui rend ici bien davantage hommage à la mythologie grecque que les gloubi-boulga de l'ancien ministre Luc Ferry… L'association de Fabio d'Auria et Roberto Viacava aux graphismes, assisté aux couleurs de Nura Sayago, est très correcte dans un style comics complètement assumé, mais cela ne suffit plus pour m'emballer. Pourtant il y a des petits trucs graphismes très plaisants (comme le découpage en flots de sangs), et contrairement aux comics, qui font déambuler des bimbos en mini-pagnes autocollants et aux mèches de chevaux scotchés aux tétons, on y va carrément niveau nichons, fesses, founes (un peu trop d'ailleurs, vu que faute de teubs il n'y a pas parité ! ^^).

La mise est abîme est peut-être superfétatoire : en fait on nous raconte l'histoire d'Homère et Cydippe, qui rencontre le tourmenté Xirès qui prostré à un carrefour leur raconte la triste histoire de Belphoron… Il y a bien le fil rouge de la série qui hésite encore entre serial et feuilleton, mais cela prend des pages qui aurait pu être utilisées pour nous expliquer pourquoi la vamp Empousea qui a juré fidélité éternelle à Hécate l'immortelle s'envoie en l'air avec tous les beaux mecs qu'elle croise, avant de jeter de l'huile sur le feu en pourrissant la vie de Belphoron et en manipulant sa divine amante… J'ai dû louper quelque chose ? (à part le jeu de mot sur « vamp » ^^)
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Bathory, la comtesse de sang

Comtesse Dracula, dame sanglante de Cachtice... Les surnoms à sensation ne manquent pas pour désigner celle que l'on considère aujourd'hui encore comme l'une des plus célèbres meurtrières de l'histoire hongroise. Si le nom d'Erzebeth Bathory ne vous évoque peut-être rien, sachez que dans sa patrie d'origine, cette comtesse du début du XVIIe siècle est devenue une véritable légende. Mais une légende bien sombre. Accusée d'enlèvement, de torture et d'assassinat sur plus de six cent jeunes filles dans le sang desquelles elle se serait baignée afin d'obtenir jeunesse éternelle et immortalité, Bathory a incontestablement marqué son époque, et son souvenir demeure aujourd'hui encore très vivace dans l'esprit populaire. Une histoire alléchante que Patrick Mc Spare s'est réapproprié dans ce roman qui, bien que pour ma part très attendu, se sera révélé fort décevant. Car loin de proposer un portrait plus nuancé, et donc plus crédible, de l'énigmatique comtesse, l'auteur semble avoir avant tout voulu faire dans le sensationnel et la provocation, et ce au dépend de son personnage.



Impossible d'éprouver une seule seconde ne serait-ce qu'une once d'empathie ou de compassion pour le monstre dépeint par Patrick Mc Spare. Cruelle, vaniteuse, colérique, perverse, égoïste..., aucune tare n'aura échappé à la pauvre Bathory, pour le coup parfaitement fidèle à ce que la légende a fait d'elle. Loin de nous faire découvrir la véritable femme cachée derrière le mythe, comme je m'y attendais, l'auteur fait le choix de mettre en scène une véritable harpie tuant et torturant autant par vanité que par pure plaisir sadique, le tout dans le but, non seulement de conserver sa jeunesse, mais aussi de provoquer le retour sur Terre de l'Antéchrist. Pour le côté nuancé, on repassera. Des scènes de sexe ou de torture plus trash les unes que les autres se succèdent ainsi pendant une grande partie du roman, un parti pris de la part de l'auteur à mon avis très contestable, non pas parce que j'ai l'estomac fragile, mais parce que neuf fois sur dix les dites scènes semblent être davantage présentes pour provoquer et donner un côté un peu plus glauque au roman plutôt que pour servir l'intrigue.



Du côté de l'intrigue, justement, je suis bien embêtée d'avouer que je me suis plutôt ennuyée pendant au moins les deux cent premières pages (sur un ouvrage qui en compte à peine 400, c'est un peu problématique...). Dès le début on comprend que ni la comtesse ni aucun membre de son entourage ne nous sera sympathique, aussi difficile de se prendre d'intérêt pour l'histoire. Fort heureusement les choses s'améliore un peu sur la fin, à mesure que le rythme s'accélère et que l'auteur se décide enfin à délaisser quelque peu les scènes d'horreur. La lecture se fait alors bien plus agréable et permet de refermer le roman sur une note un peu plus positive. En parlant de points positifs (parce qu'il y en a, malgré tout), les passages consacrés au groupe d'aventuriers composé d'exorcistes, chasseurs de vampires et autre type de mercenaires sont pour leur part fort intéressants. De même, les connaisseurs de la Hongrie du XVIIe et de l'histoire de Bathory ne manqueront pas d'être ravis des nombreux clins d'œil et références distillés ici et là par l'auteur qui s'est de toute évidence abondamment documenté sur le sujet.



Une histoire fascinante malheureusement traitée sans nuance, accumulant inutilement scènes d'atrocités et de perversion et mettant en scène un personnage détestable au possible. Dommage, car la reconstitution historique effectuée et certaines idées de l'auteur sont pourtant loin d'être inintéressantes.
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Oracle, tome 9 : La Louve

Ce tome 9 intitulé "La Louve", 4e épisode de la saison 2, continue d'explorer les relations tortueuses entre l'humain et le divin… (en sachant que comme toujours ceux que les dieux veulent punir, ils les frappent d'abord de folie)

Thalystri est fille de la reine Samira qui dirige une cité de Cappadoce, et quand les Phrygiens guidés par Arès détruisent le royaume amazone c'est l'ancien mercenaire Marcus amoureux de sa mère qui la sauve du désastre avant de l'élever comme sa propre fille… Quand Marcus est rattrapé tant par le Destin que par la Mort, celle qu'on surnomme la Louve se retrouve seule avec pour seule pour ambition l'accomplissement sa vengeance et le destin est en marche puisqu'elle retrouve la trace de sa Némésis quand les Spartiates guidés par Arès se lancent dans la conquête de la Messénie. Depuis l'histoire d'Edmond Dantès nous savons que celui qui recherche la vengeance doit se préparer à creuser deux tombes, et c'est là qu'on entre dans l'heroic fantasy à la David Gemmell que j'affectionne tout particulièrement. Louve a su apprendre à maîtriser son propre Côté Obscur grâce aux enseignements de son mentor Marcus, et dans sa vendetta contre Arès elle se retrouve à la fois leader de la résistance et mère de substitution de la petite Néreina… Royaume envahi, roi en fuite, princesse guerrière faisant office d'héroïne badass, rébellion, armée de libération, guerriers professionnels et amateurs devant faire le choix de devenir héros ou salauds, batailles homériques et ruses stratégiques avant de livrer le combat de la dernière chance, et un trio de méchant qui se complète bien (Arès obnubilé par sa propre vengeance se laisse gagner par l'hybris qui scellera sa perte car il finit par commettre le crimes et les injustices dont il a été victime, Deimos un psychopathe de la pire espèce qui assume totalement ses bas instincts, le roi spartiate Alcmène totalement dépassé par la situation qui espère une occasion d'échapper au cycle infernal de la haine)…

Finalement on a Thalystri qui est en quête de vengeance contre Arès, qui lui-même est en quête de vengeance contre les Olympiens, qui eux-mêmes soutiennent la quête de Thalystri pour que la quête d'Arès n'aboutissent pas ! Cela marchait très bien dans le tome 8 mais cela marche moins bien dans le tome 9 car l'équilibre auparavant bien travaillé est ici bancal : Arès n'est pas assez caractérisé et ses motivations pas assez montrées… Pourtant c'était l'occasion de développer une figure divine ambiguë : si Arès est le Dieu de la Violence, craint voire haï dans l'ensemble du monde grec, la mythologie nous montre aussi qu'il a été un père aimant et bienveillant envers ses enfants et donc qu'à ce titre il avait autant défauts et de qualités que le commun des mortels…



Graphiquement Roberto Viacava officie seul dans ce tome 9 alors qu'il travaillait en duo dans le tome 8 : je suis obligé de signaler que même si on reste dans les standards de la BD fantasy mainstream à la Soleil, il est meilleur seul qu'en duo… Vu qu'on parle beaucoup d'Amazones dans ce tome, les mêmes causes produisent peut-être les mêmes effets mais j'ai trouvé que Thalystri était le parfait mélange entre Red Sonja et Wonder Woman ! Vu qu'un film consacré à la super-héroïne de chez DC comics est actuellement à l'affiche au cinéma, j'imagine que le doute est permis… Sinon comme dirait le babeliote Enki, qui dit dessinateur italien dit nichons et fesses : ici ce n'est pas gênant en soi, mais il faudra bien qu'un jour les auteurs admettent qu'une femme n'a pas besoin d'être constamment dénudé pour être désirable, et qu'une guerrière en bikini cela décrédibilise le personnage…

Cela qui a gâché mon plaisir c'est les 5 pages consacré au fil directeur dont à Homère et Cydippe : elles ne servent aucunement l'histoire principale, et en plus du gore et de la tragédie gratuite contredisent tout ce qui a été montré dans les tomes précédents !



PS: à l'image ce que j'avais déjà dit sur les séries Elfes et Nains par exemples, je me demande vraiment si les éditeurs français ne devrait pas imiter la politique transmédia des éditeurs japonais… ce tome comme plein d'autres de la série ferait un très bon roman fantasy, et comme Patrice Lesparre / Patrick McSpare est un bon auteur fantasy il n'y a vraiment pas grand-chose à faire pour sauter le pas ! blink
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Totem Tom, tome 1 : Nécropolis

Un enfant marche à travers une buée de pois "comme dans un rêve" jusqu'à croiser Jack l'éventreur qui le menace avec sa cane tranchante|Tom est aménsique|Des démons hurleurs, des héros bien armés... |C'est un pur roman d'aventures (jeunesse!!)| Un beau texte avec des jeunes totalement FFF|La fin est radicale!|Je le conseille pour les 14-17 ans...
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Les Haut-Conteurs, Tome 4 : Treize damnés

En Résumé : J’ai passé un agréable moment avec ce roman, l’histoire se révèle toujours aussi vive, sans temps morts au démarrage vraiment rapide et prenant. Un récit qui se révèle aussi plus sombre, plus mature. Un tome charnière à travers ses révélations sur le livre de la peur ainsi que sur les Haut-Conteurs et les Noirs-Parleurs. L’univers se révèle toujours aussi solide et intéressant. Les personnages principaux continuent à se développer, par contre concernant les personnages secondaires, ceux qui cherchent à retrouver nos disparus, ils m’ont paru ne pas apporter énormément à l’histoire. L’écriture se révèle toujours aussi vive, efficace et entrainante, malgré parfois quelques longueurs. Mais voilà, je sais qu’il s’agit d’un livre jeunesse j’accepte donc sans soucis l’aspect manichéen, mais voilà ce tome va faire vivre à ns héros énormément des souffrances qui, je trouve, sont trop rapidement et facilement assimilés. C’est dommage. Je lirai tout de même le dernier tome sans soucis et avec plaisir pour connaitre la conclusion.



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Trolls et légendes : Anthologie officielle

Le festival « Trolls et Légendes » célébré à Mons (en Belgique) fêtait cette année son dixième anniversaire, et à cette occasion c'est à la créature qui donna son nom à cette manifestation qu'a été consacrée l'anthologie officielle de 2015. Au sommaire, dix nouvelles de neuf auteurs français ainsi que d'une des invitées d'honneur : Robin Hobb/Megan Lindholm. Si je n'ai jamais jusqu'à présent eu l'occasion de découvrir les précédentes anthologies parues dans le cadre de ce festival, je fus bien inspirée de me laisser tenter par celle-ci, car la qualité est sans conteste au rendez-vous. La majorité des textes se lit avec un plaisir d'autant plus accru qu'aucun auteur n'a opté pour la même approche. Adrien Tomas privilégie par exemple l'humour dans « Le troll de sa vie » et nous entraîne dans une enquête au cœur de Paris afin de sauver de l'exploitation des nains de jardin. Estelle Faye fait quant à elle le choix inverse et nous propose avec « La montagne aux trolls » une histoire sombre et oppressante dans laquelle une jeune conservatrice se voit irrésistiblement attirée par un étrange retable exposé dans le musée dont elle est responsable. Certains choisissent le registre de l'émotion, à l'instar de Magali Ségura qui nous conte dans « Une créature extraordinaire » la touchante amitié unissant une petite fille et un troll solitaire. D'autres, enfin, décident de situer l'action dans l'un de leurs précédents univers, comme Cassandra O’Donnell ou encore Patrick Mc Spare, avec ce que cela implique de gêne (voire d'ennui) pour le lecteur qui n'aurait pas lu les précédents romans...



La nouvelle qui m'aura le plus enthousiasmée est sans conteste « Le mythe de la caverne » de Gabriel Katz, un auteur que je n'avais jusqu'à présent pas eu l'occasion de lire mais qui signe ici un texte remarquable. Le lecteur y chemine en compagnie d'un groupe hétéroclite composé en majorité de vétérans des croisades en route pour le repère d'un terrible troll qu'ils espèrent bien vaincre afin d'empocher la prime offerte par les autorités. La nouvelle a beau être très brève, on s'attache immédiatement à chacun des personnages avec lesquels on a l'impression de chevaucher depuis bien plus que quelques pages, ce qui ne fait qu'accentuer le caractère (très) épique du texte. Grande amatrice de Pierre Pevel, j'ai également été sensible à son « Sous les ponts de Paris », nouvelle dans laquelle l'auteur nous replonge dans l'univers des « Enchantements d'Ambremer » (dont les trois volumes feront d'ailleurs l'objet d'une réédition chez Bragelonne à la fin du mois). On retrouve donc le Paris des merveilles du début du XXe siècle et on apprend que les trolls occupent un rôle essentiel au bon fonctionnement de la capitale : la gestion des ponts, dont ils en sont venus à adopter le nom et les caractéristiques. Saluons également les nouvelles d'Adrien Tomas et Estelle Faye dont il a déjà été fait mention plus haut, ainsi que celle de Jean-Luc Marcastel (« Seulement les méchants »). J'ai également comme chaque fois été sensible au texte de Megan Lindholm (« Vieux tacot »), même si le lien avec le thème de cette année s'avère assez ténu...



L'anthologie « Trolls et Légendes » de 2015 est incontestablement un très bon cru et permet de se faire une bonne idée de la qualité de la plume des auteurs français de SFFF. Notons que le troll semble en ce moment être un personnage à la mode puisqu'il a également été choisi en tant que thème de l'anthologie à paraître dans le cadre d'un autre festival, celui des Imaginales d'Epinal (« Trolls et licornes »).
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