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Critiques de Philip-José Farmer (238)
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Le Fleuve de l'éternité, tome 1 : Le Monde du f..

Une des oeuvres maîtresses de PJ Farmer qui débute avec une idée incroyable: toute l'humanité rescuscite sur les berges d'une fleuve immense. le lecteur suit des personnages à la fois inventés et historiques, dont l'explorateur Richard Francis Burton (1821-1890), un homme remarquable du XIXe siècle. Chaque rescucité est muni d'un "graal", un cylindre métallique qui, déposé sur un des monts qui apparaissent régulièrement le long du fleuve , se remplit de nourriture et autres produits adaptés à son époque. Les personnages dans un lieu donné proviennent de tous horizons, tant géographiques que temporels.Et tous, bien entendu, une fois la surprise passée, se poseront les mêmes questions: Pourquoi? Qui les a rescuscités? Dans quel but? le fleuve a-t-il une fin? Burton retrouve sa passion d'explorateur et s'avance dans des contrées où lemeilleur de l'homme côtoie à nouveau le pire. Que trouvera-t-il à son extrémité? Un roman très bien mené, et une excellente introdution aux deux tomes suivants, tout aussi remarquables.
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Gare à la bête

L'exorcisme rituel, du grand n'importe quoi et surtout jouissif, farmer lui-même s'était bien gardé de le renvoyer à un genre particulier:

Du porno surement quoique l'intention de générer une exitation sexuelle n'y soit pas un objectif. Dans la grande vague d'insouciance des seventies le sexe y est plutôt dépeint comme un jeu...mortel.

Un polar peut-être un peu, des privés, des vieilles voitures, des flics imcompétants, par moment on se croirait dans un épisode de columbo ( dont le premier épisode date également de 1968).

Une satire sociale assurement entre les hyppies et les bourgeois monstrueux aux moeurs infectes.

Un roman d'anticipation en partie, un nuage de pollution paralise la ville.

Du space opéra, des monstres, des vaisseaux spatiaux...

De l'horeur, des vempires, des loups garous, des sorcières un "bordel" de créatures ignobles que l'on ne peut qu'aimer.



Bref tout est dans l'exorcisme rituel, tout y est décrit avec un humour absolu, ne surtout rien prendre au sérieux Ce livre qui est un des meilleurs que je connaisse.

Les images y sont folles, (on assiste quand même à un accouplement de jeanne d'arc avec gilles de Rai sous la forme d'un serpent barbu terré au coeur de son vagin)... Je ne suis pas sûr d'arriver à décrire un truc pareil. Mais je vous en conjure lisez l'xorcisme rituel.



http://sfsarthe.blog.free.fr
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La saga des hommes-dieux, tome 3 : Cosmos p..

Ce volume, c'est l'Aventure poussée à son extrême, des personnages hauts en couleur (de Kickaha l'astucieux aux femmes à la beauté surnaturelle), des énigmes et des retournements de situation, une relecture de l'Histoire et de la mythologie. Une lecture ébouriffante, un vrai sens du rythme et du spectaculaire.

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Le Fleuve de l'éternité, tome 1 : Le Monde du f..

Un bouquin de SF intrigant qui attire par sa trame singulièrement insolite : imaginez qu'un jour toutes les personnes ayant vécues sur Terre se réveillent, jeunes, dans un paysage inconnu et verdoyant traversé par un fleuve puissant. Ce scénario aguiche par les questions qu'il attise : que font-ils là ? Est-ce l’œuvre d'une quelconque divinité ? Est-ce la résurrection ? Où mène le fleuve ? Comment vont-ils survivre et s'organiser ? On se prend au jeu et on poursuit dans l'espoir d'en apprendre davantage d'autant plus que L'auteur, habile, ne dévoile que progressivement quelques éléments de réponse au fil de notre lecture.

En sus, Farmer soigne le principal protagoniste de l'histoire : Richard Francis Burton, une figure notoire britannique du XIXè siècle, croisement d'un génie touche-à-tout, aventurier, explorateur, bon vivant et provocateur patenté. Ce dernier rencontre au cours de ses pérégrinations d'autres figures peu ou prou connues qui ont vécu à des périodes radicalement différentes : de Alice Liddell au roi de Rome Tullus Hostilius en passant par Hermann Goering. Bref un véritable bestiaire humain (ou pré-humain avec un homme de Néandertal) où se croise des européens, des mésopotamiens, des zulus... L'auteur en profite pour placer de temps à autre quelques réflexions sur l'humanité, la religion, les sociétés, la guerre. Cela m'a fait pensé à "Sa majesté les mouches" de Golding avec des thématiques croisées (une nouvelle humanité, un monde nouveau, l'espoir d'une nouvelle forme d'organisation sociétale ?).

On peut regretter : quelques longueurs, les mésaventures de Burton se répète un peu; une vision un peu trop européocentrée (du moins dans le 1er tome, je n'ai pas lu la suite), et un ensemble assez "rêche", on sourit peu et on s'amuse guère chez les "ressuscités". On aurait apprécié un peu plus de légèreté.

En somme une lecture intéressante, originale et accessible qui se lit sereinement le soir avant dodo-time. Néanmoins j'hésite à poursuivre avec le 2nde tome, j'ai l'impression (sans doute à tort) d'avoir fait un peu le tour.
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Le Fleuve de l'éternité, tome 4 : Le Labyrinthe..

Ressuscité dans le monde du Fleuve Eternité, Hermann Goering ressent le besoin de se racheter de son passé nazi. Il s’est converti dans l’Eglise de la Seconde Chance. Il est même devenu missionnaire pour le compte de son fondateur, La Viro ou Gillot de son véritable nom. C’est un métis de père canadien francophone et de mère peau-rouge. Lui aussi a pu rencontrer un Ethique qui l’a un peu initié aux mystères de la planète. Tout serait parti de la volonté d’extra-terrestres disposant de moyens techniques et de connaissances scientifiques sans commune mesure avec celles des humains. « L’aménagement de ce monde et votre rappel à la vie ont exigé à eux seuls, la mise en œuvre de moyens qui dépassent votre imagination », lui a-t-il dit. Mais quel est le but véritable de cette expérimentation ? Les humains s’inquiètent d’autant plus que tous les champignons distributeurs de nourriture d’une des rives du fleuve ne fonctionnent plus et que les résurrections successives ou à répétition semblent avoir cessé. Pour eux, il est grand temps d’agir…

« Le labyrinthe magique » est le quatrième et avant-dernier tome de la saga de science-fiction historico-philosophique « Le Fleuve de l’Eternité ». La lassitude et même une certaine forme d’ennui peuvent gagner le lecteur qui a patienté jusque-là pour avoir la clé de l’énigme. Le premier tiers du livre n’est qu’un long rappel des épisodes précédents. Puis l’action reprend avec une nouvelle bataille navale, de nouveaux combats aériens et une troisième prise d’assaut de la fameuse Tour des Ethiques. Pour ne pas déflorer la chute de cette histoire qui aurait très bien pu ne comporter qu’un seul et unique volume, nous nous contenterons de dire qu’elle est fort décevante et qu’elle n’a rien de magique et encore moins de mystique ou de philosophique. Farmer n’a pas su s’extraire d’un matérialisme plat avec une histoire controuvée de dissidence au sein des Ethiques doublée d’une affaire d’ordinateur aussi mourant que capricieux, histoire de ménager un relatif suspens. Il va falloir pas mal de patience et même une certaine forme de masochisme pour s’infliger le 5ᵉ et dernier tome !
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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La saga des hommes-dieux, tome 3 : Cosmos p..

Sans respecter la chronologie, c'est avec "Cosmos privé" que j'avais abordé "La saga des hommes-dieux" il y a plus de 40 ans.



A ma décharge , à l'époque, j'ignorais que saga il y avait, mais cette lecture devait définitivement m'affilier au fanclub des lecteurs de l'auteur.

Car il y a là tout ce qui fait de P.J. Farmer un auteur incontournable à mon sens.

Inventivité délirante, sens of wonder, érudition et rythme endiablé sont les marques de fabrique de sa prolifique production.



Farmer ne m'a jamais déçu et je lui dois de nombreuses heures d'évasion.

Il mérite bien ce petit hommage.

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Les amants étrangers

Un grand classique de la SF et un livre qui ,en son temps fit montre d’une audace certaine. L’un des aspects est la dystopie qui décrit une Terre dominée par une théocratie ultra pudibonde (la menace existe encore) ,l’autre la liaison charnelle entre un humain et une extra-terrestre (insectoïde mais d’apparence humaine car il ne faut pas pousser,hein) .L’intrigue est bien menée , cohérente ,le propos pacifiste,humaniste et ouvert à la différence,donc courageux .
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Les amants étrangers

P.J. Farmer écrivit "Les amants étrangers" à une période où la SF américaine était plutôt collet monté. Il fit donc sensation en sortant un roman mettant en scène un terrien un peu naïf, issu d'une société plutôt puritaine, qui tombe amoureux d'une magnifique jeune femme sur une planète étrangère et qui noue avec elle des relations sexuelles assez explicites. La belle n'est malheureusement pas exactement ce qu'il croit. Rassurez vous, je en vous dévoilerai pas la fin de cette histoire assez prenante.

A lire pour faire connaissance avec cet auteur qui écrivit plus tard un monument (Le monde du fleuve), lequel poussa un critique américain à écrire "Monsieur Farmer a un moteur trop puissant pour son pont arrière", indiquant par là que le rendu littéraire ne suivait pas la puissance de l'imagination... Bon, mais vous savez ce qu'on dit des critiques... Un auteur les compara un jour à des eunuques notant la performance des jouissants... le monde littéraire est cruel.
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Le Fleuve de l'éternité, tome 2 : Le Bateau fab..

A partir du présupposé génial de Farmer (la résurrection des corps au bord du fleuve) s'ouvre un autre arc narratif avec des personnages mêlant l'histoire et la fiction . Sam Clémens (je l'adore) , JoeMiller (le préhistorique), Cyrano de Bergerac, Ulysse ,Erik le Rouge, Jean sans Terre coopèrent ou s'affrontent pour la construction d'un bateau qui permettra de remonter le Fleuve . On voit se dessiner aussi les forces mystérieuses à l'origine de la situation.
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Le livre d'or de la science-fiction : Phili..

Ce recueil contient de nombreuses nouvelles : celle que je préfère est Fragments sauvés des ruines de mon esprit. Cette longue nouvelle, parfait et angoissant exemple de mise en abyme, pose des questions terrifiantes sur la base d’une histoire incroyablement simple. La Terre est confrontée à l’arrivée d’une mystérieuse Sphère dans l’espace. On ignore si elle est peuplée d’extra-terrestres hostiles : toujours est-il que, suite à son apparition, tous les êtres humains de la planète s’éveillent en ayant oublié les trois jours qui précèdent le 1er juin 1980. Le 2 juin ils ont oublié la veille ainsi que trois jours de plus en remontant le temps, et ainsi de suite jusqu’à ce que 32 ans d’existence soient effacés…



Fragments sauvés des ruines de mon esprit donne à lire les enregistrements audio de Mark, Américain moyen. Oscillant entre passé composé et présent, l’écriture efficace de Farmer nous plonge immédiatement dans l’esprit dérouté du personnage. Le lecteur subit avec lui les jours qui se succèdent, les mouvements de panique, la terreur puis la lente régression de l’humanité, dont le corps continue de vieillir alors que l’esprit remonte, lentement, inexorablement, le fil du temps. Chaque matin, le narrateur, en proie à l’amnésie la plus totale, redécouvre le passé grâce à ses enregistrements, et revit un futur que sa conscience n’a pas encore atteint.



La nouvelle de Farmer ne comprend pas de chute : c’est la démonstration implacable, mathématique, du postulat de départ. Quand on ne se souvient pas d’avoir connu sa femme et ses enfants, quand tout disparaît, que reste-t-il ? Cette œuvre pose une question fondamentale. Si l’être humain est privé de mémoire, est-il toujours lui-même ? Sommes-nous définis par le présent, et redéfinis chaque jour qui passe, ou notre existence se résume-t-elle à une accumulation d’expériences et de souvenirs ? Autrement dit, l’identité est-elle innée ou acquise ? Le personnage de Mark lui-même peut-il se résumer à ses enregistrements ? De quoi est faite l’essence d’un être, qu’il soit de chair ou de papier ? Autant de questions passionnantes que soulève, en creux, Fragments sauvés des ruines de mon esprit.



J’ai adoré aussi la nouvelle Chassé-croisé dans le monde du mardi, mais je n’ai pas autant accroché au roman de Farmer Ose. Il explore de manière originale des thèmes que l’on pourrait croire éculés et leur redonne toutes leur fraîcheur ; parfois son écriture est trop étrange à mon goût, ou à l’inverse ne va pas assez loin.



Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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Le Cycle d'Opar - Intégrale

Salut les Babelionautes

Je suis tombé par hasard sur cette grosse brique de plus de 600 pages et bien sur je l'ai emprunté a ma Médiathèque.

Curieusement en cherchant dans mes archives livresque je me suis rendu compte que je n'ai rien lu de Philip José Farmer.

Cet oubli vient d'être réparé avec cette intégrale dont les deux premier tome date des années 70 et ca se sent a la lecture.

Je ne serais pas aussi catégorique que "Apophis" ,dont l'avis et la note enfonce cette oeuvre, mais il est vrai qu'une relecture pour éliminer les incohérences cité par lui aurait été bienvenue.

A part ca j'ai bien aimé, par contre malgré l'ajout de "la Geste de kwasin" écrite par Christopher Paul Carey, on sort de sa lecture avec une impression d'inachevé.

Ce qui m'a troublé surtout c'est le positionnement chronologique, car si j'en crois ma lecture et les références a Jésus Christ, toute l'histoire se déroule dans un passé fort lointain.

Je m'attendais aussi a une fin de SF avec le personnage de Sahhindar, capable apparemment de vivre éternellement, ou alors c'est un voyageur du Temps.

Je ne sais pas si je lirai d'autres titres de Philip José Farmer.
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Le Fleuve de l'éternité, tome 1 : Le Monde du f..

Le monde du Fleuve est un roman qui a beaucoup de personnalité. C’est avant tout une page blanche intrigante, une deuxième chance donnée à une bande de gamins bagarreurs.



Le charme de la série prend racine dans un ailleurs truffé d’allusions à notre Histoire et à notre culture populaire. Ce premier tome est bien ficelé ; les péripéties s’enchaînent et on s’attache facilement aux personnages dotés de (nombreux) défauts.



Une lecture captivante qui trouve facilement sa place sur une étagère SF.

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Hadon, fils de l'antique Opar

De l'Heroic-Fantasy pur jus... Il faut le talent de Farmer pour sauter d'un genre à l'autre et paraître toujours aussi à l'aise. Il reprend un background évoqué par Burroughs dans Tarzan, et en 1974 avec Hadon Fils de l'Antique Opar, il surfe clairement sur la vague de revival pour la Fantasy (Sprague de Camp est très prolifique à cette époque), et qui culminera dans l'adaptation de Conan au cinéma.



Un parfum d'érotisme (c'est une constante chez l'auteur) frôle ces corps musclés et glorieux. Farmer règle les combats de manière puissante. Il développe un récit ample. Très à l'aise avec la création d'univers fantastiques, ici, il crée une épopée qui n'a rien à envier à Robert Howard.
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La saga des hommes-dieux, tome 1 : Le faise..

Le Faiseur d'Univers est le premier des sept tomes de la Saga des Hommes-Dieux, rédigée par Philip José Farmer entre 1965 et 1993.

On y suit Robert Wolff, un retraité découvrant un jour une corne qui, si on joue le bon air au bon endroit, devient la clef d'un nouvel univers...



Plutôt orienté Fantasy, Le Faiseur d'Univers évite les clichés habituels du genre et nous propose un monde très original, construit comme une tour de Babel à l'échelle d'un univers, gouverné par un mystérieux « Homme-Dieu » et arpenté par des créatures et des peuplades diverses et variées.

Et quand je dis « diverses et variées », ça va du rhinocéros alcoolique bipède au chevalier teutonique en guerre contre les Yidshes et arborant un majeur dressé en guise de bannière, en passant par les réincarnations de héros de la guerre de Troie.

Oui, quand même...

Bref, c'est totalement dépaysant, très rythmé, bourré de personnages hauts en couleur et c'est finalement très proche du Multivers de Michael Moocock, à un tel point que j'aurais été à peine étonné de voir débarquer Elric, Corum ou Ulrich Von Beck.

Toutefois, malgré les rebondissements, la trame reste très linéaire et j'ai eu l'impression que l'auteur lançait un D20 de rencontre aléatoire toutes les dix pages afin de faire progresser son intrigue. Si ça reste en général plutôt plaisant à lire, il faut bien avouer que certains passages sont tout de même assez laborieux (le combat contre les centaures, par exemple).



Malgré ses défauts, Le Faiseur d'Univers est un livre fun et attachant, au rythme effréné et nous plongeant au sein d'un univers complètement imprévisible.
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La saga des hommes-dieux, tome 1 : Le faise..

On ne présente pas PJF .... C'est un des auteurs, un des conteurs majeurs de l'Univers de la SF. L'histoire (la saga de Paul Janus Fennigan ou un truc dans ce genre) est passionnante, comme Chryséis.

Laissez tomber les critiques. Chargez (si possible en numérique) toute la série.

Vous vous rendrez compte de la puissance et du talent de son auteur !

Scapa.
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Des rapports étranges

Sur la planète Baudelaire, Eddie se retrouve prisonnier d'une plante géante douée d'intelligence et dont la consistance est celle d'une poitrine féminine. Pour qu'elle donne naissance à ses filles, sortes de gastéropodes sans coquille, le captif devra déchirer sa papille de conception à l'aide d'un cutter... Sur Abatos, le père Carmody et Monseigneur André rencontrent une sorte de géant biblique qui se nomme lui-même « Père ». Il s'estime créateur de tous les êtres vivants de sa planète dans la mesure où il fait ressusciter les morts en plongeant leurs dépouilles dans le creux des arbres à gelée et où il n'autorise aucun procédé de procréation classique... Pendant la guerre, un sous-marin torpille et envoie par le fond un paquebot puis repêche Jones, grand spécialiste en électronique. A bord de cet engin, tout semble automatisé. Un dialogue surréaliste s'engage entre le prisonnier et la machine qui l'a capturé... Sur Mars, Lane, parti en mission un an pour explorer les célèbres canaux, rencontre Martia, une belle martienne pacifique et asexuée...

Un ouvrage regroupant quatre courts romans (ou novellas) dont trois sont de pure science-fiction et un de fantastique et anticipation. La nouvelle la plus passionnante et la mieux réussie est évidemment « La mère » avec cette étrange matrice-plante. « Le père » dérive un peu trop à mon goût dans les discussions théologiques fumeuses avec thèse, antithèse et synthèse. « Le fils », avec son histoire de sous-marin est intéressant mais son style différent et sa fin « téléphonée » détonne un peu. Quant à la dernière, elle a le mérite de présenter un monde imaginaire et un mode de reproduction fort surprenant. L'ensemble est un peu disparate, mais il mérite le détour ne serait-ce que pour « La mère », placée en tête, qui est un véritable petit chef d'oeuvre à elle seule.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Le Fleuve de l'éternité, tome 1 : Le Monde du f..

Tous les morts de la terre sont ressuscités ! Ils se réveillent, au bord d'un fleuve inconnu, sur une planète inconnue elle aussi.

Ils ont tous environ 25 ans et la belle vie puisque au long du fleuve, des stations leur proposent nourriture, tabac, alcool...

Un bonheur qui n'empêche pas quelques-uns de se poser des questions, ainsi Mozart, Cyrano de Bergerac, Tom Mix...

Écrite par l'un des auteurs les plus talentueux et prolifiques de la SF américaine cette série (5 tomes), malgré quelques longueurs est passionnante.
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Le Fleuve de l'éternité, tome 1 : Le Monde du f..

Une introduction un chouilla datée



J’ai pour habitude de chroniquer seulement les bouquins qui m’ont plu. C’est donc me faire violence que d’essayer d’expliquer pourquoi ce classique de la SF ne m’a pas emporté dans son sillage.



Tout d’abord, je n’ai jamais été fan des cycles à rallonge (à part avec Dune (#groupie)). Les auteurs ont tendance à conserver les éléments de l’intrigue pour les suites, ce qui donne un premier tome assez pauvre en contenu et en péripéties. Si vous n’avez pas assez de matière, écrivez un one-shot, point ! Cela a été mon principal souci avec Le Monde du fleuve ; on sent bien que des révélations passionnantes vont suivre, mais voilà, je ne lis pas un roman pour des promesses futures, je veux une histoire à part entière, maintenant, pas avec les suites. Alors, forcément, il faut combler. Ce livre n’est que répétition de scènes similaires, d’observations et de discussions sur les mêmes sujets, de schémas comportementaux et sociaux qui tournent en rond… avec tout plein de raccourcis qui prêtent à sourire.

Le catalogue de personnages « historiques » est barbant à plus d’un titre. Déjà, le jeu des probabilités : la rencontre rapide, presque normale, d’individus possédant une certaine notoriété, au milieu d’une foule de quelque trente à quarante milliards d’êtres humains. Certes leur répartition obéit à une certaine logique (concentration selon les époques de vie sur Terre), m’enfin, tout de même, cela reste assez commode. Encore s’agirait-il de personnages historiques de premier plan, comme cités en quatrième de couverture, il y aurait une curiosité un peu malsaine à les voir se dépêtrer dans ce Nouveau Monde. Mais non, la plupart m’étaient totalement inconnus.

L’auteur ne parvient pas à nous les rendre attachants. Peut-être que les travers d’une humanité répondant – dans ces circonstances – à ses plus bas instincts donnent à l’ensemble une saveur un peu aigre ? Peut-être leurs relations et leurs dialogues ne sont-ils tout simplement pas crédibles ? Toujours est-il que l’absence totale d’émotions au cours d’une lecture est un gros point noir, en ce qui me concerne.



L’intrigue. Hmm… Les supputations du petit groupe dirigé par Burton s’avèrent exactes. Qu’il s’agisse des procédés qui leur ont redonné la vie, des entités à l’origine de ce miracle ou de la réalité géographique de ce Monde, il n’y a pas d’hésitation, pas de suspense, pas de réelle surprise. Alors on se laisse porter au fil du fleuve. On subit un peu tout ça en se demandant si l’auteur a un plan précis en tête ou s’il improvise au fur et à mesure.



Que dire du sexisme omniprésent ? Je ne suis pourtant pas très regardant sur le sujet. M’enfin, là ça devient très lourd. Je lui ai d’abord trouvé l’excuse de l’époque, mais non. Herbert a écrit plus tôt et ses personnages féminins étaient autrement plus denses qu’une paire de seins ou une simple beauté visuelle ayant besoin de protection. Les types (terme générique, « hommes et femmes confondus ») débarquent dans un lieu inconnu, l’esprit mûr dans le corps de leurs vingt ans, doivent découvrir et comprendre pourquoi, comment… mais non, la priorité est de ne pas dormir seul. Il faut prendre femme. La relation charnelle (rarement amoureuse) est hissée au même rang que le besoin de se nourrir. Diantre ! Ça sent le cinquantenaire frustré n’empêche.



Pour nuancer, l'écriture est simple, très accessible et ce roman se lit donc assez vite.

En bref, je considère Le Monde du fleuve comme un livre d’aventure mêlé d’histoire, mais pas tout à fait de science-fiction (pas encore), qui a assez mal vieilli. Je n’irai pas plus loin.
Lien : https://editionslintemporel...
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Le Fleuve de l'éternité, tome 2 : Le Bateau fab..

Le bateau fabuleux / Philip José Farmer (Tome II du Fleuve de l’éternité)

On se souvient de l’aventure vécue par Richard Francis Burton au moment de sa mort à Trieste le 20 octobre 1890 et relatée dans l’excellent tome I « Le Monde du Fleuve ». Il s’éveilla alors dans un autre monde où il retrouve sa jeunesse et tous les autres humains et leurs vices. Environ quarante milliards d’êtres issus de toutes les époques et de tous les pays se retrouvaient tout surpris d’être ressuscités. La résurrection n’est possible qu’à partir de l’âge de 5 ans et le nombre de résurrections est limité, mais beaucoup ne le savent pas.

Ce second tome commence alors que le navire amiral dénommé « Dreyrugr » qui fait partie d’une flotte de trois vaisseaux vikings construits en bambous longs de 24 mètres, remonte à la voile depuis trois ans le Fleuve en son milieu précisément en raison des rivages hostiles de cette région, un fleuve qui a plus de trente millions de kilomètres de long. À son bord Samuel Langhorne Clemens alias Mark Twain (1835-1910), célèbre écrivain américain en son temps, Ari Grimolfsson le timonier, et un grand nombre d’hommes et de femmes. Le but de cette expédition et la recherche de filons ferrugineux ainsi que d’atteindre un jour la mer polaire c’est à dire la source du fleuve. Erik la Hache, le roi qui est la tête de la flotte viking détient un trésor inestimable, une hache dont la lame tranchante est en acier et le manche en chêne. Personne ne sait d’où vient cet objet. Sauf peut-être Erik ! C’est un objet sans rival sur la planète où toutes les armes sont de pierre et de bois.

La marche est forcée car des poursuivants animés de belliqueuses intentions apparaissent aussi dans leur sillage. Plus tard Clemens aperçoit Burton sur la rive. Et plus loin Livy son épouse morte depuis bien longtemps et ressuscitée sans pouvoir l’approcher car pour le roi Erik, il n’est pas question d’accoster.

C’est alors qu’une gigantesque météorite s’abat sur la planète à quelques lieues de là et provoque un ouragan phénoménal avec une vague qui déferle sur le fleuve emportant tout et provoquant l’échouage du Dreyrugr sur les rochers de la rive. Parmi les passagers, n’oublions pas le géant titanthrope Joe Miller, un colosse à la force herculéenne grâce à qui cinq personnes vont survivre au cataclysme qui a fait aussi des millions de victimes dans les plaines. Un survivant est recueilli par Joe : il s’agit d’un certain Lothar von Richthofen, aviateur durant le Première Guerre mondiale et mort en service aérien civil en 1922.

Et l’on va suivre les pérégrinations et aventures de notre trio insolite à la recherche des matériaux pour construire un nouveau bateau, un grand bateau de 134 mètres de long sur 28 de large, propulsé par des roues à aubes : le géant sous humain qui vivait au moins cent mille ans avant la naissance de la civilisation, Joe Miller, un baron prussien aviateur, Lothar, et un célèbre écrivain et humoriste né en 1835, Clemens alias Mark Twain.

Or nos amis se posent bien des questions : Lothar et Clemens constatent qu’ils ne savent ni l’un ni l’autre qui a bien pu les ressusciter sur cette planète et dans quel but. En attendant la vie est belle : ils sont nourris avec les graals (voir commentaire tome I), disposent de femmes consentantes et belles, de cigares et de bons vins, sans oublier la gomme à rêver. Cependant, pour Sam, il n’est pas concevable qu’ils aient été ressuscités seulement pour s’amuser pendant l’éternité. Il voudrait bien connaître les motivations des Éthiques qui les ont transplantés sur cette planète.

Un être mystérieux s’immisce dans le groupe, faisant certainement partie des Éthiques, c’est à dire les organisateurs de résurrections. Il aide le trio à s’installer sur la terre ferme et leur apprend qu’il va les guider pour trouver le gisement météoritique. Ce visiteur mystérieux est-il un Éthique traître, volontaire pour aider le groupe ou bien un espion à leur solde ? Il faut dire que le but premier des Éthiques était de faire s’engager les Terrestres dans la voie spirituelle et non pas technologique. Et une fois le métal maitrisé, les premiers pistolets font leur apparition, puis les premières machines volantes.

Les rencontres insolites se succèdent avec celle d’Ulysse qui raconte sa guerre de Troie et confirme la véracité du fameux et légendaire cheval et son errance en Méditerranée avant de rejoindre Pénélope. Puis c’est celle de Cyrano de Bergerac qui s’est mis en ménage avec Livy ! Et encore celle de Goering reconverti en missionnaire de l’Église de la Seconde Chance , prêchant la non-violence et l’épanouissement spirituel. Enfin celle de Jean sans Terre (1166-1216), roi d’Angleterre et seigneur d’Irlande, puis duc d’Aquitaine de 1199 jusqu’à sa mort, qui fait alliance avec Sam. Pour le meilleur et pour le pire, car on va retrouver sur cette planète les mêmes mécanismes engendrés par la jalousie, le racisme, l’esclavage, la trahison et l’envie. Un certain Mozart viendra même se mêler à la troupe après qu’il ait parcouru des milliers de kilomètres pour retrouver le Bateau Fabuleux dans le but de faire de la musique à bord.

Un tome II plein de batailles en tout genre sur un fleuve éternel aux eaux tumultueuses et maléfiques. Sam parviendra-t-il à percer le mystère des Éthiques et rejoindre leur forteresse ? Pourra-t-il échapper aux folies habituelles des humains qui ne font que répéter les erreurs de leur première existence ?

Au rang des critiques, on peut dire que l’auteur fait durer le plaisir en ce sens que l’on aimerait savoir plus vite quel secret cachent les Éthiques. Heureusement l’humour avec lequel Farmer traite le sujet fait passer un bon moment malgré les longueurs et les nombreuses digressions géopolitiques. On attend la suite avec impatience.

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Le Fleuve de l'éternité, tome 2 : Le Bateau fab..

Une longue, parfois très (trop?) longue, saga basée sur une idée de départ assez fantastique: toute l'humanité réunie le long d'un long, long, long (plusieurs millions de kilomètres) fleuve sur une planète inconnue. On y retrouve ainsi Mark Twain, Alice (celle de Lewis Caroll), Goering (entre autres), en quête du "pourquoi sommes nous ici ?". Un classique de la science-fiction, à découvrir si vous n'avez pas peur de sa longueur.
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