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Critiques de Pierre Choderlos de Laclos (450)
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Les Liaisons dangereuses

Grand classique de la littérature française, Les Liaisons Dangereuses est le seul succès de Laclos, et c’est un véritable chef d’œuvre !



Alors que Cécile Volanges est censée épouser le comte de Gercourt, la marquise de Merteuil compte bien se venger de cet ancien amant en demandant au vicomte de Valmont de séduire Cécile. Trop occupé à séduire la présidente de Tourvel dont il tombera amoureux, le vicomte tarde à se charger de la mission qui lui est confiée. La marquise prend donc les choses en main et devient la confidente de Cécile, ce qui lui permettra de pousser la jeune femme dans les bras du chevalier Danceny.



Si vous reculez devant la forme épistolaire de ce roman, n’en ayez pas peur ! Cela lui confère une originalité toute particulière, et permet de connaître en profondeur les sentiments des différents personnages. De plus, il n’y a pas de descriptions interminables, on va directement à l’essentiel, au cœur même de l’histoire.



J’ai adoré ce roman ! J’ai beaucoup aimé la façon dont les thèmes de passion amoureuse et de manipulation sont mêlés et comme ils sont traités. Les personnages sont complexes, notamment ceux de Merteuil et de Valmont. J’avoue avoir un faible pour Valmont, qui me paraît beaucoup moins manipulateur que la marquise. Et pour finir en beauté, j’ai également adoré la fin qui montre bien les répercussions des décisions prises par les personnages. J’ai beaucoup aimé sa véracité, puisque ce ne sont pas uniquement les « mauvais » personnages qui finiront par payer les conséquences de leurs actions libertines mais également les « bons » personnages qui verront leur vie s’effondrer malgré leur position de victimes de ruse.
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Les Liaisons dangereuses



"Ce livre, s'il brûle, ne peut brûler qu'à la manière de la glace." (C. Baudelaire, Notes sur "Les liaisons dangereuses", 1866)



Tout a été écrit sur ce chef d'oeuvre incroyable et bien mieux, certainement, que je ne pourrais ou voudrais le faire.



"(...) il veut le dire, et il ne le dira pas (...)"



Il s'agit d'un petit ouvrage d'apparence bien innocent mais qui, une fois entr'ouvert, nous fait plonger, en état d'apnée, dans les abysses du coeur humain. La nuit y est complète, le froid intense et le lecteur y subit des pressions insoutenables.



Comment lire sans frémir, entre dégoût et fascination, les discours tenus par Merteuil et Valmont dans leurs échanges épistolaires : les mots y sont des armes, les phrases des machines à souffrir ? Car, plus que ces fantoches de papier, c'est le style le véritable héros du roman : chaque lettre est un diamant facetté réfléchissant, dispersant et reflétant sa noire lumière.



Les livres peuplés de suborneurs pervers, de salopes magistrales, de bigotes séduites et abandonnées ou de petites filles dévoyées ne manquent pas mais aucun jamais ne leur avait prêté une telle voix et un tel talent.



Si le Vicomte de Valmont y atteint des sommets de cynisme, Cécile de Volanges des cimes de naïveté et la Présidente de Tourvel des abîmes de souffrance, la Marquise de Merteuil, cette gorgone, vengeresse de son sexe ("Il n'est donc point de femme qui n'abuse de l'empire qu'elle a su prendre!"), incarne à elle seule le Roman, l'art même du conteur ("Je suis mon ouvrage."). Insinuante, persuasive, trompeuse, elle mène son monde et le lecteur par le bout du nez. "Il faut vaincre ou périr. (...) je veux l'avoir, je l'aurai (...)".



Laclos nous a eu et nous aura encore longtemps.


Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Les Liaisons dangereuses

Enfin ! Cela faisait si longtemps que ce livre me faisait de l’œil sur l’étagère. Commencé trois fois sans aboutir, je partais du postulat que Mme de Merteuil devait être séduite par Valmont, ce qui faussait ma lecture et m’avais amené à l’incompréhension. M’y revoilà après tout ce temps et ses tâtonnements et je ne suis pas mécontent de cette lecture bien au contraire.

Il s’agit donc d’un roman épistolaire comme il s’en faisait beaucoup à cette époque dans lequel deux anciens amants, Mme de Merteuil, marquise de son état et le Vicomte de Valmont, se donnent chacun pour tâche de séduire de jeunes pousses. Comme tout roman de cette époque aussi –on pense à Defoe en Angleterre – l‘auteur se dédouane de sa responsabilité en présentant les lettres comme ayant été retrouvées par un descendant de Mme de Rosemonde, la tante de Valmont.

Valmont pousse le défi jusqu’à se mettre en devoir de faire succomber la Présidente de Tourvel, pieuse, heureuse en ménage et d’une haute moralité. Ce sont ses chassés-croisés que nous narrent les lettres tout en mettant en perspective les objectifs des deux principaux meneurs des débats. L’évolution de leurs caractères au long de ce récit entrecroisé avec une incroyable habileté par Laclos est une des clés du dénouement. Car la machine avance à un train d’enfer. Valmont occupé par ses deux belles rend des rapports réguliers à Mme de Merteuil et parallèlement, les émois des jeunes femmes croisent le même jour le cynisme des précédents. C’est du grand art ; on assiste à la naissance d’un amour dans le cœur d’une femme ingénue en même temps qu’on en découvre la machinerie infernale qui le provoque. Par delà ces considérations, on y trouve évidemment une raillerie d’une l’époque où l’on envoie les jeunes filles au couvent avant qu’elles connaissent la vraie vie, où l’éducation oublie l’essentiel, où la moindre « liaison dangereuse » mène au chaos et détruit tout sur son passage.

Et l’on se délectera de ce beau langage qu’était le français de cette époque, langue qui sert les desseins de Valmont, fin séducteur, qui parle d’amour sans jamais y penser, du moins au moment où il tente de séduire. Ce n’est que lorsqu’il raconte que le personnage se teinte d’ambigüité. J’avoue que le charme de cet ouvrage montre comment ces personnages si sûrs d’eux conservent une fragilité et réagissent peut-être avec moins de panache aux contrariétés de la fameuse Providence que ceux que l’ont voudrait les victimes. L’on retrouve un peu « le chêne et le roseau » où certains plient et d’autres rompent. En définitive, qui est gagnant de ce jeu dangereux ? Encore une fois prouvé le pouvoir de séduction, dans quels dédales sommes-nous ? Laclos se fait assez vite moral dans cette histoire toute emplie d’érotisme. Mais avec quelle subtilité !



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Les Liaisons dangereuses

Les Liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos, 1782

Genre : Roman épistolaire, Libertinage



Les Liaisons dangereuses est un chef-d’œuvre du roman libertin. Au XVIIe siècle, le libertinage désigne une pensée libérée du carcan de la religion et de la morale. L'Encyclopédie des Lumières le définit comme « une habitude de céder à l'instinct qui nous porte aux plaisirs des sens ».

A travers les joutes verbales brillamment argumentées de la marquise de Meurteuil et le vicomte de Valmont se révèle l’archétype du libertin : expérimentés, ils multiplient les relations amoureuses. Manipulateurs et cyniques, ils vont jusqu'au bout de ses convictions au péril de leur vie et de celle des autres. Leurs victimes sont la jeune et innocente Cécile de Volanges et la prude Mme de Tourvel. Ce portrait noir que nous livre l'auteur sur la perte des valeurs et le cynisme sexuel de l'aristocratie française annonce le crépuscule de la société de l'Ancien Régime promise à sa perte.
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Les Liaisons dangereuses



Madame de Merteuil souhaite se venger de son amant, le Comte de Gercourt, qui a prévu d’en épouser une autre. Elle fait appel à son ancien amant, le Vicomte de Valmont pour monter une diabolique machination.

C’est sans compter avec les vicissitudes de l’amour.

Roman épistolaire écrit au 18ème siècle par un militaire, il est connu pour le machiavélisme de ses protagonistes, heureusement mis en scène au cinéma par Stephen Frears en 1988 (la seule bonne adaptation selon moi).

La langue est belle, vivante et bien que loin de celle que l’on écrit aujourd’hui, elle reste facile d’accès et apporte beaucoup de profondeur aux sentiments des uns et des autres.

A lire et relire sans modération

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Les Liaisons dangereuses

Un Classique d'une grande modernité! Roman épistolaire très accessible et très agréable à lire! J'ai adoré les caractères délicieusement subversifs et parfaitement assumés des protagonistes ainsi que les sentiments qu'on voit naitre en filigrane.

Vous connaissez l'histoire, vous avez tous vu une adaptation de ce roman mais que ce ne soit pas un frein! Lancez vous sans hésiter dans la lecture de ce roman du dix huitième siècle qui n'a pas pris une ride !!
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Les Liaisons dangereuses

On reprocha à ce roman de contrevenir aux bonnes moeurs. Sans doute certains accusateurs se sont reconnus dans les personnages les plus controversés, puisque ce livre n'est ni plus ni moins qu'une critique de la société du 18e, qui flatte hypocritement les pires de ses représentants tout en s'offusquant d'un rien. Les vertus qu'elle édicte ne sont pas ses véritables principes : le tout est de respecter les règles. C'est ainsi qu'il est impossible aux « bonnes gens » de ne pas inviter le Vicomte de Valmont dans leur salon, ou que la plupart des personnes cités comme modèles sont, à l'exemple de la Marquise de Merteuil ou de Prévan, de véritables pervers manipulateurs.



Les Liaisons dangereuses est le seul roman de Laclos, qui a voulu en faire une oeuvre qui passerait à la postérité. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a réussi, puisque 300 ans plus tard, ses textes sont étudiés au programme scolaire. Pour ma part, c'était mon premier contact avec le genre épistolaire et ça m'a marquée. La nature humaine y est si bien révélée qu'il y a beau ne pas avoir beaucoup d'action, ce roman m'a quand même passionnée. Mesquineries, orgueils blessés, violentes vendettas, innocence bafouée, dommages collatéraux sous-considérés… Le pire est là, présent dans ce qui était considéré comme le gratin de la société – paradoxe de l'humanité.

Car la pauvre petite Cécile de Volanges, sortie du couvent pour être mariée à Gercourt, va être victime de deux orgueils mal placés : Merteuil, trompée par ledit Gercourt, son amant d'autrefois, et Valmont, rendu cocu par sa maîtresse avec ce même amant. Les deux vont se rencontrer, s'allier et décider de se venger en usant de Cécile. En parallèle, ils poursuivent leurs objectifs personnels : séduire la dévote présidente de Tourvel pour l'un, et (sans doute) mener sa vie comme elle l'entend au nez et à la barbe des personnes bien-pensantes pour l'autre.



Un roman presque parfait, si ce n'est le moindre intérêt de certaines correspondances. Celle de Valmont et Tourvel est terriblement répétitive, puisque la séduction est un jeu d'usure et de persuasion, et celle de Cécile et Danceny est tellement énamourée qu'elle en devient écoeurante. C'est toutefois le seul bémol que j'aie pu trouver, et il est contrebalancé par le fait que l'auteur ait réussi le tour de force d'avoir su si bien différencier les styles littéraires de ses personnages. Même sans l'intitulé au-dessus de chaque lettre, on pourrait presque deviner l'expéditeur à sa seule façon d'écrire. Et pourtant, le roman conserve tout du long un ton délicieusement précieux, des formulations incroyablement précises et imagées – y compris pour les lettres de Cécile.



En y réfléchissant, on peut dire que ce roman a une visée pédagogique et initiatique ; et Laclos prétend même recueillir le propos d'une mère (réelle ou fictive ?) voulant rendre service à sa fille en lui offrant ce livre le jour de son mariage. Dans tous les cas, il est évident que Les Liaisons dangereuses sont à destination d'un public jeune – sans doute une des raisons pour lesquelles il a été au programme du bac en 2010.

Les thèmes abordés sont bien évidemment l'amour et ses tourments, la vengeance, le bien et le mal, la religion, le paraître et… la guerre. Car la séduction est assimilée à une bataille entre deux volontés, un bras de fer sans merci qui est, pour les libertins, un terrain idéal pour exercer son pouvoir sur autrui.



On peut considérer ce roman comme moralisateur puisque Laclos réserve un sort funeste à ses deux anti-héros et qu'il dresse un tableau des désastres qu'ils ont commis en se déchirant. Par ailleurs, les personnes qui ont eu le malheur d'avoir osé leur faire confiance payeront un prix aussi terrible sinon pire que leurs tentateurs. On pourrait même aller plus loin : les personnes sages et raisonnables ont également souffert pour ces liaisons dangereuses auxquelles elles n'ont pas participé. La dernière communication de Mesdames de Volanges et de Rosemonde en est la preuve.



Finalement, tous ces malheurs n'ont pour point d'origine que l'orgueil. Parce que Valmont et Merteuil ont absolument tenu à se venger de ce qu'ils infligent régulièrement à autrui, ils ont condamné l'innocence de Cécile et Danceny. Parce que Valmont voulait posséder une femme exceptionnelle (une « citadelle » de vertu et de pureté), il la condamne à beaucoup de souffrances. Parce que tous deux ne voulaient pas céder devant l'autre, ils finissent par semer le drame dans la « bonne société ». Tant de catastrophes pour si peu.

De telles personnes ont toujours existé, et ce dans toutes les sociétés. Car c'est là l'avantage de ce roman : il sera toujours actuel puisque la nature humaine n'a pas évolué depuis le temps de Laclos – les nombreuses reprises et réécritures en sont une preuve.



Je conclurai donc sur cette phrase de Pascal : « Que le coeur de l'homme est creux et plein d'ordures ! »
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Les Liaisons dangereuses

J’ai failli lire ce livre pour le programme du bac de français mais ma professeur a choisi un autre livre pour le thème de l’épistolaire. C’est finalement grâce aux challenges Babelio, que j’ai découvert avec plaisir cette œuvre.

La Marquise de Merteil et la Vicomte de Valmont sont des anciens amants ; ils sont restés bons amis et s’écrivent très régulièrement afin de se raconter leurs aventures amoureuses respectives. Ils se mettent ainsi au défi d’enchaîner les conquêtes sans scrupules et peu importent les sentiments. Ils s’amusent aussi, tous deux, à manipuler les jeunes amoureux, le Chevalier Danceny et Cécile Volanges, devenant alternativement les amis et les ennemis de leur histoire d’amour. Un très beau livre où les lettres se croisent et s’entrecroisent et où les amours se font et se défont. On classe cet ouvrage dans la catégorie érotisme, cependant on ne trouve aucun mot vulgaire, tout est décrit avec finesse. Laclos maîtrise la langue française à merveille, ce qui rend les lettres très réalistes, à tel point que je me suis plusieurs fois demandé si ces personnes avaient réellement existé.

Un chef d’œuvre à lire absolument !
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Les Liaisons dangereuses

Que dire des Liaisons dangereuses si ce n'est un roman qui dresse un portrait au vitriol des libertins du XVIII siècle. L'aristocratie y mène une vie oisive qui se passe dans toutes sortes de divertissements, les festins, le chant et le théâtre. Mais leur occupation favorite n'est autre que la séduction. Les êtres pervers et cyniques jettent leur dévolu sur les âmes faibles et vertueuses. C'est ainsi que le couple Mertueil-Valmon excelle dans l'art de manipuler et de ruiner la réputation de leurs victimes. Ils n'ont pas leur pareil pour choisir les mots qui décrivent au mieux leurs sentiments entre mensonge et vérité. Mais le piège va se refermer sur eux dès lors que l’amour propre est en jeu.

On trouve ces passions destructrices, ces désirs étouffés, ces défis pervers et ces échecs humiliants, qui se déchaînent avec une délicatesse sans bornes dans Les liaisons dangereuses.

Aussi, rien d'étonnant à ce que le XVIII soit le siècle de la Révolution en France car il valait mieux renverser le pouvoir d'une poignée de privilégiés décadents et corrompus. Si l'auteur ne nous montre pas cet événement, il nous y prépare en choisissant une fin tragique qui rétablit la morale et la justice.

C’est un roman magnifique, poétique, érotique, sulfureux...

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Les Liaisons dangereuses

Histoire d'amour, de supercherie et d'art de la séduction, qui choque et ravit à la fois. C'est en nous rapportant les événements par leurs lettres que les deux personnages principaux Valmont et Madame de Merteuil se font plaisir. Plaisir partagé par le lecteur, chef d'œuvre envoûtant.
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Les Liaisons dangereuses

Ce livre est comme quelque chose d'insaisissable à décrire ! Laclos nous entraine dans les alcôves les plus privées de l'aristocratie qui se croit tout permis.



Au commencement il y a la Marquise de Merteuil, d'une froideur arctique, manipulatrice, un comble de putasserie qui s'allie au Vicomte de Valmont, séducteur, pompeux, libertin sans cœur ni mœurs, pour pervertir femmes pieuses, et les détourner du droit chemin.

Sophie de Volange jeune fille, sotte & niaise mais aussi Madame de Tourvel, mariée, devote, d'une piété irréprochable.

Une vengeance commune les anime, une vengeance froide & féroce.



Le contraste entre la beauté de la langue & la cruauté des deux protagonistes est perturbant mais sublime.

Le style épistolaire est un peu diffus mais nécessaire pour suivre l'histoire. L'écriture est sublime, quelque fois ironique, les personnages tellement humain, à la fois détestables & attachants

Des missives qui ressemblent à l'espoir d'un foyer chaleureux quand il pleut la nuit, d'autres où le machiavélisme him self semble un euphémisme !



Au cour de ma délicieuse lecture, j'ai eu envie de croire que les sacrifices ne sont jamais vains

Et pourtant à la fin, je m'entendais maudire ce sombre destin qu'est celui de Madame de Tourvel ! Mais peut être aussi celui des autres !

Il semblerait bien que certains s'aiment, se haïssent comme ils s�iment, les yeux fermés & la tête la première !



En somme et pour finir, extraordinairement construit, merveilleusement écrit & incroyablement fréfléchit. Si bien, que, paraît-il, tout le monde s'est demandé si Laclos s'était inspiré de véritables personnes de la société de son époque ou non...
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Les Liaisons dangereuses

"Un livre qui brule à la manière de la glace" comme le disait Baudelaire. J'ai adoré ce livre, on est tout simplement subjugué par une telle cruauté... C'est tellement prenant... Un roman complexe, dur mais léger à la fois. La formule des lettres y est tout à fait approprié car nous avons l'impression d'entrer totalement dans l'intimité des personnages. Un grand classique.
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Les Liaisons dangereuses



Sublime



Lu dans le cadre de mes études, je prend plaisir a relire ce chef d'oeuvre de la littérature régulièrement.

L'écriture est parfaite, le style acerbe et subtile, l'histoire sous forme de correspondances nous rend dépendants dès les premiers pages.

La clé de la réussite tient aussi à la qualité des personnages, travaillés à la perfection, chacun parfait représentant d'un vice ou d'une qualité.



Les liaisons dangereuses est une véritable dénonciation d'une époque , de la ruse, de l'hypocrisie, de la noblesse, de la luxure et de la nature humaine.

C'est une véritable étude la sensualité et du libertinage magnifiquement servi par un texte fabuleux et intelligent.



A lire ou a relire absolument



PS: Je conseille aussi le visionnage du film avec Glenn Close, dont les interprétations sont grandioses.
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Les Liaisons dangereuses

J'ai lu les liaisons dangeureuses après avoir vu au cinéma l'inoubliable Sexe intentions avec Sarah Michelle Gellar dans le rôle de la vilaine Madame de Merteuil ! Résultat : j'ai découvert le plus grand des romans épistolaires polyphoniques jamais écrit. Laclos dessine les contours d'une société cruelle, un monde en pleine décomposition que les innombrables adaptations au cinéma transposent dans toutes les époques. La perversité est intemporelle. Le désir de l'Amour véritable aussi !



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Les Liaisons dangereuses

Vous ai-je déjà parlé de mon livre préféré de tous les temps ? Non ? C'est sûrement parce qu'aucun mot n'est capable d'exprimer l'amour que je lui porte. (Puisque je vais tenter d'être un minimum objective, je pense que la chronique sera courte, mais les citations parleront d'elles-mêmes !)

Ce roman épistolaire est un concentré de perfection. Déjà, l'intrigue. Elle est complètement malsaine et la polyphonie de l'oeuvre renforce la perversité de l'ouvrage. L'histoire est tellement invraisemblable que l'on se demande jusqu'où elle peut aller et comment le dénouement va pouvoir rétablir une stabilité dans cette société aux moeurs douteuses.

Les personnages sont absolument uniques. Chaque personnalité est particulière et marquée par sa complexité. Même en étant hors du texte, le lecteur a l'impression de connaître chacun d'entre eux tant ils sont à la fois immoraux, humains mais aussi attachants. Le duo Valmont-Merteuil ne peut laisser indifférent tant les personnages sont travaillés.

C'est avec un style littéraire comme celui de Laclos que l'on peut parler de Littérature. L'écriture est magnifiquement travaillée et chaque personnage possède son propre style ce qui leur permet de les distinguer les uns des autres à leur simple façon d'écrire. Chaque lettre est un concentré de poésie parfois mêlée à la perversité, parfois intégrées à la naïveté.

Cette oeuvre n'est pas seulement "plaisante" à lire, elle fait réfléchir sur beaucoup d'aspects. Elle est assez intemporelle, car même si les moeurs ont beaucoup changées de notre temps, les enjeux de certains personnages peuvent être actualisés.
Lien : http://oukouloumougnou.blogs..
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Les Liaisons dangereuses

Bibliolibra, je partage entièrement votre avis sur ces liaisons là !

Peut-être avez eu l'occasion de voir le beau film de Stephen Frears, tellement fidèle au livre et dans lequel John Malkovich campait un Valmont inoubliable ?

Eh bien, si vous n'habitez pas Paris, je vous recommande de réserver dans l'urgence une place dans le premier train, pour vous rendre au théâtre de L'Atelier, où la pièce se joue dans une mise en scène de .... John Malkovich . TOUS les jeunes acteurs, inconnus à ce jour mais qui ne le resteront pas longtemps, sont excellents ! La mise en scène est très originale, et durant ces trois heures de spectacle, on passe du rire, à l'émotion ... et aux larmes.



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Les Liaisons dangereuses

« Les liaisons dangereuses » est une météore dans le domaine du roman libertin. Sortie de nul part, pratiquement oublié et remis au goût du jours au 20ème siècle, c’est un roman immorale ayant pour thème un pari. Le vicomte de Valmont parie avec la marquise de Merteuil qu’il arrivera a ses fins avec Mme la présidente de Tourvel, femme dévoué et heureuse en ménage. Le prix en vaut la chandelle : la marquise elle même. Dans se roman s’affronte deux libertinages ; un ouvert et voyant c’est celui de Valmont et un secret et caché celui de la marquise ,noble, veuve et femme. Mais sans rebondissements l’histoire ne serait rien. Le destin des meneurs de jeu va basculer et ils perdrons tout ce qu’ils ont de plus précieux. D’un point de vue littéraire il n’y a rien a redire à ce roman épistolaire sans narrateur ou chaque personne s’exprime avec un style propre. Un vrai classique qui même s’il est du 18ème ce lit facilement.
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Les Liaisons dangereuses

Roman épistolaire très célèbre qui fut édité à la fin du XVIIIème siècle, Laclos nous livre ici sa vision du libertinage. Jugé scandaleux lors de sa parution en 1782, ce roman est pourtant subtile malgré le thème et dépeint une société libertaire qui ne souhaite pas rentrer dans des cases.



La Marquise de Merteuil souhaite se venger du compte de Gercourt, son ex mari. Celui-ci devant se marier avec la jeune Cécile Volanges qui sort du couvent, elle persuade son ami le Vicomte de Valmont de la séduire. Les deux amis vont alors jouer à des jeux pervers en manipulant les jeunes gens autour d'eux, dont Cécile qui leur fait confiance et le jeune Dehancy dont elle est amoureuse.

Bien que s'enorgueillant d'être un séducteur sans attache, le vicomte de Valmont est pourtant séduit par Madame de Tourvel, qui se méfie de lui en raison de sa réputation sulfureuse avec les femmes, et du fait qu'elle souhaite rester fidèle à son mari.



Le fait que ce récit soit sous forme de lettres entre quelques personnages centraux rend ce roman très prenant. On assiste petit à petit aux pensées les plus secrètes des protagonistes. Bien que leur jeu soit pervers, on se rend compte finalement qu'ils sont pris tous les deux à leur propre piège et qu'ils arrivent à avoir des sentiments.



La fin est surprenante et très réussie.





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Les Liaisons dangereuses

Un véritable chef-d'œuvre. Dans un mot : sublime. La subtilité du style, la beauté du langage, l’éloquence des métaphores…



En plus, c’est une dissection brutale de l'aristocratie de l’époque. Si cette dissection se concentre sur les mœurs, ce n’est qu’une couche d’une analyse profonde d’une société toute entière. Un des éléments qui rendent ce livre un bijou de la littérature, c’est que cette exploration ne conduit pas vers une condamnation morale, même si les destins sont tragiques, même si certaines lettres portent un moralisme quasi naïf due aux personnages qui les écrivent.



Il y a beaucoup à dire sur Les Liaisons dangereuses, mais il me semble que tout était déjà dit. Il ne me reste que recommander ce classique incontournable à toutes et à tous.

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Les Liaisons dangereuses

C'est un classique que je ne connaissais pas encore, même si j'ai déjà vu des adaptations plus ou moins modernes et que j'avais une vague idée de l'histoire.

C'est un roman uniquement épistolaire constitué d'environ 175 lettres. J'ai trouvé son style étonnemment accessible même s'il date du XVIIIIème siècle. Les lettres, souvent courtes et alternant entre 6-7 personnages, donnent beaucoup de rythme à l'histoire.

Les personnages ont une psychologie fouillée, ce qui transparait bien dans leurs écrits. Certains sont délicieusement retors et sans scrupule (ah cette horrible marquise de Merteuil) et c'est un plaisir de suivre leurs sombres machinations avec plus ou moins de succès.

Les intrigues se croisent entre de nombreux protagonistes et j'avoue avoir été parfois un petit peu perdue mais on finit toujours par bien se rattraper aux deux intrigues principales.

Puis cette fin, vraiment très intéressante.

Une très chouette lecture qui n'a pas vieilli et reste très accessible.
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