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Critiques de Pierre Choderlos de Laclos (450)
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Les Liaisons dangereuses

Depuis des années, j'ai vu et apprécié de nombreux films plus ou moins proches de l'œuvre originale. Aujourd'hui j'ai enfin lu ce roman épistolaire. Quel chef d'œuvre!

Certes certaines lettres m'ont fait paraître le roman un peu long à mon goût. Ne serait-ce pas de l'impatience de ma part pour connaître la suite des aventures des personnages?... L'auteur a un tel talent d'écriture pour relater les événements.

J'ai tout simplement adoré!
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Les Liaisons dangereuses

Lu quand j'étais lycéenne, j'ai aimé la forme épistolaire de ce classique mais je pense que je suis passée à côté de certaines choses...

J'ai compris la malveillance et la manipulation, les jeux pervers de ces nobles oisifs mais pas ce qui peut pousser quelqu'un à agir de la sorte !
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Les Liaisons dangereuses

ah, les liaisons dangereuses ! J'avais commencé en entendre parler il y a quelques mois dans un roman jeunesse, et ce roman étant un classique, je me suis dit que je le trouverai probablement sur mon chemin en 1èreL. Ce qui fut le cas ! Je ne regrette pas du tout cette lecture, et j'espère autant que possible vous donner envie de la lire.



Ce roman est composé uniquement de lettres : il me semble qu'il y en a 172. Elles s'adressent à différents protagonistes, nous permettant ainsi de suivre plusieurs histoires en même temps : Cécile Volanges, la marquise de Merteuil, la présidente de Tourvel, le chevalier Danceny et le vicomte de Valmont. Il y en a également quelques autres dont on entend parler dans les lettres ou qui en écrivent eux-mêmes, mais voilà les principaux protagonistes de l'histoire. Malgré cela, on se retrouve assez facilement dans les noms.



Dès les premières lettres, certains personnages émettent clairement leur opinion à propos du libertinage notamment et je dois dire que ça m'a un peu déstabilisé, les liaisons dangereuses étant le premier roman libertin qui j'ai lu. Peu à peu je m'y suis habituée et j'ai trouvé l'intrigue très intéressante : il y a toujours une histoire en cours, une aventure à lire même si une autre s'achève, puisque nous suivons l'histoire de plusieurs personnages.



Certes, 172 lettres (soit dans mon édition 400 pages) c'est très long à lire. Il y a des moments où je me suis un peu lassée, mais dans ces cas-là il faut les lire en plusieurs fois et l'intérêt reviendra, car pour un classique, je trouve que ce roman vaut vraiment la peine d'être lu : ne serait-ce que pour l'intrigue qui montre des personnages hypocrites et pour le style d'écriture !



Le style d'écriture est très agréable à lire. Il varie en fonction des personnages afin d'imiter leur manière d'être et ne comporte pas beaucoup de descriptions puisqu'il s'agit de lettres ! ça n'a l'air de rien dit comme ça, mais dans les classiques, les descriptions sont assez souvent l'une des choses qui empêchent le plus d'apprécier sa lecture.



En conclusion, un livre à lire. Que ce soit parce que vous êtes en 1ère L ou plus tard, il faut 'lavoir lu. J'en garde un très bon souvenir, sûrement un des meilleurs classiques que j'ai lu !
Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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Les Liaisons dangereuses

La première fois que j'ai lu ce roman épistolaire au lycée, j'ai cru avoir entre mes mains un véritable échange de correspondances. Je me suis laissé entrainer par cette histoire romanesque, passionnée, vicieuse, machiavélique mais pourtant si tendre à la fois.

Les personnages du Vicomte et de la Marquise sont d'un charisme hallucinant et il est impossible de ressentir de l'animosité envers eux. Pire encore, on se sent nous aussi corrompu par toute cette ambiance charnelle et rempli de manipulation. Cécile de Volanges n'est alors qu'un pion qu'il était bon de sacrifier. Nous n'avons aucune peine pour ce cher Danceny. Et on a envie de pousser la chaste Tourvelle à tomber dans les bras de Valmont.

L'intrigue se mélange donc au libertinage et à l’immoralité. Mais qu'est-ce qu'on aime ça. Surtout quand les protagonistes qui mènent cette partie succombent à leur propre jeu. L'amour apparait pour ce chasseur de dames, et la mise à bas du masque si durement construit tombe finalement du visage de la Marquise. Finalement les évènements se sont déroulés comme ils le devaient et la fin se termine comme elle le doit.

S'ajoutent à cela cette critique de la société de l'époque et une empreinte historique. On rejoint alors l'utile à l'agréable.



Il est rare qu'un classique littéraire rentre autant dans mes faveurs. Mais lorsqu'on tombe sur une perle qui réunit la qualité de l'écriture, de l'intrigue et de personnages profonds et recherchés, il serait honteux de ne pas en être admiratif.
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Les Liaisons dangereuses

C'est un véritable bonheur de lire et de relire à voix basse ou même à voix haute Les liaisons dangereuses,les émotions et les frémissements qui en résultent restent les même.

Ce roman épistolaire mets en scène La Marquise de Merteuil et le Duc de Valmont, tous deux plus ou moins libertins se moquant des règles de la société bienséante,et ne vivant que pour se raconter leurs frasques. Cependant, la manipulation ne peut durer...
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Les Liaisons dangereuses

Au début de ma lecture j’ai été quelque peu déboussolée par le style et l’ancien français. Après quelques pages, j’ai pu trouver mes marques et plonger pleinement dans ce classique si souvent évoqué. Il m’aura fallu du temps pour m’y mettre et je ne regrette pas du tout de l’avoir fait. Je pense même que je ne l’aurais pas apprécié à sa juste valeur si je l’avais entamé plus tôt.



Mme de Merteuil souhaite se venger d’un ancien amant qui est promis à une jeune fille toute juste sortie du couvent, Cécile de Volanges. Elle demande ainsi à son « ami » le plus proche, le Vicomte de Valmont, de séduire cette petite afin de faire capoter ces projets de mariage. Le Vicomte étant déjà lancé dans un autre challenge (celui d’obtenir la dévote Madame de Tourvel), il se voit contraint de refuser cette offre. C’est alors que la jeune Cécile va découvrir l’amour en la personne du Chevalier de Danceny. Madame de Merteuil voit alors la possibilité de mener à bien sa vengeance en devenant la confidente de la jeune fille.



Entre séduction, perversité et hypocrisie, ce roman épistolaire est une pure merveille. Nous suivons l’évolution des différentes relations à travers les échanges épistolaires des participants. Ce principe permet de nous plonger au coeur même des événements et de les vivre de l’intérieur, ce qui nous rend partie prenante.



La sournoiserie et la méchanceté de Mme de Merteuil sont hallucinantes et extrêmement bien développées. Le Vicomte de Valmont n’est pas en reste à ce niveau-là, mais je dois dire que je me suis fortement attachée à lui malgré les horreurs qu’il a pu commettre. Il est l’un des personnages qui évolue le plus durant l’histoire, allant jusqu’à remettre en question sa conduite.



Même si l’action est prenante, la fin bien pensée et l’échange de lettres palpitant, des longueurs sont présentes et rendent ennuyeux certains passages. Par exemple, la correspondance entre Mme de Tourvel et Mme de Volanges m’a particulièrement ennuyée. Mais ses lettres n’entachent en rien le plaisir qu’éprouve le lecteur à suivre cette histoire.



En bref, un bon roman épistolaire, bien construit avec une intrigue rondement ficelée. Je ne peux que conseiller ce livre bien que son style particulier ne plaira pas à tout le monde.
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Les Liaisons dangereuses

Le roman épistolaire. Un style auquel beaucoup ont du mal à s’habituer, à s’adapter. Parfois, on entend dire que le roman épistolaire est sans rythme, que l’intrigue semble artificielle mais je répondrais à ces personnes de lire ou de relire les Liaisons Dangereuses car cette œuvre est la preuve formelle que le roman épistolaire offre plusieurs possibles. Laclos joue habilement des possibilités de ce genre et les exploite au meilleur moment. Un même événement est raconté par différents personnages, ou une même lettre arrive dans les mains de plusieurs destinataires. Laclos joue avec les lettres et nous montre alors la psychologie de chacun de ces personnages. En effet, les lettres sont le moteur de l’intrigue pour ne pas dire qu’elles sont au cœur même de l’intrigue.







Intéressons nous davantage à ces lettres et au style que Laclos confère à chacun de ces personnages. Car, c’est la manière dont nous écrivons qui peut dire qui nous sommes ! Je m’explique :

- Cécile de Volanges, tout juste sorti du couvent, possède un style naïf. Elle ne maitrise pas vraiment l’art de l’écriture et ne sait pas mentir. Elle écrit tout ce qu’elle pense et ce qu’elle ressent sans avoir peur de trop se montrer. C’est la personnalité du personnage encore naïf, qui n’a pas encore conscience de la cruauté des hommes.

- Danceny, tout aussi jeune, s’en sort un peu mieux que son amante mais on est bien loin de la maitrise de la langue. On aurait pu le croire naïf mais le fait qu’il ait davantage conscience du monde qui l’entoure l’aidera sans aucun doute à se révéler à la fin du roman.

- La présidente de Tourvel respecte les convenances. C’est la femme de bonne famille, aux bonnes mœurs. Elle ne se dévoile pas trop, reste courtoise et éconduit poliment quand il le faut.

- Valmont. Mon personnage préféré. Le roi de l’écriture. Il maitrise l’art des sous entendus, des double sens qui mettent mal à l’aise. Si on ne le connaissait pas, on pourrait le prendre pour un poète amoureux mais quand on lit entre les lignes … ce sont des choses bien plus « physiques » dont il est question. J’ai adoré lire l’échange qu’il entretient avec la Marquise de Merteuil où il se révèle être lui-même …

- La Marquise de Merteuil. Celle qui maitrise le langage à la perfection, celle qui détient les ficelles de ce manège, celle qui maitrise l’art de la manipulation à la perfection. Bien qu’on puisse la voir jalouse et craquer son masque dans la quatrième partie du roman, la Marquise n’en perd pas son intérêt. C’est l’observatrice, la marionnettiste qui dirige tel un chef d’orchestre l’intrigue.







Je me suis plongée dans la lecture de ces lettres, les yeux fermés. Je dévorais chacune de ces lettres en me pinçant les lèvres d’inquiétude en voyant les mauvaises nouvelles arriver, en voyant la Marquise prendre du terrain. Je soupirais de soulagement lorsque les choses se passaient mieux pour certains et certaines. Bref, captivée, j’ai dévoré les Liaisons dangereuses comme ces dites liaisons ont dévoré les personnages. Eh oui … ne vous attendez pas à une fin manichéenne comme on peut en lire – trop souvent ! Ici, Laclos nous montre des personnages brisés. Tous sont touchés par les événements et nul ne sort indemne. La fin que Laclos réserve à ses personnages est à mes yeux plus que réussie et convaincante.







Un chef d’œuvre de la littérature classique que je conseille à tout le monde ! Ce fut un plaisir de redécouvrir les liaisons dangereuses et je me suis souvenue en les reparcourant à quel point j’avais apprécié les étudier !



Nota bene : Je vous conseille également de regarder quelques adaptations cinématographiques des Liaisons dangereuses. Adaptations modernes ou plus anciennes. Toutes m’ont plus ou moins convaincues même si certaines s’éloignaient davantage du roman … le principe est là : la manipulation !

Bonne lecture à vous.


Lien : http://leslescturesdespleenl..
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Les Liaisons dangereuses

Et bien, et bien, voici une sacrée bande de coquins libertins. Un livre écrit à la fin du 18ème siècle et qui n'a rien n'a envier à nos drames psychologiques / romances, actuels.

Si vous n'avez pas étudier tout, ou partie de ce roman à l'école, laissez moi vous rafraîchir la mémoire.

Il s'agit ici du recueil de 175 lettres écrites par les personnages principaux de notre intrigues (bien que, j'attendais surtout celles entre Valmont et Merteuil).

Nous allons suivre leur plan machiavélique mis en place pour que l'un séduise la jeune Cécile, en échange d'une nuit avec l'autre. En gros, bienvenu chez #gossipgirl version 1779!

J'ai beaucoup aimé les rapports entre les protagonistes, la façon dont, sous couvert de légèreté, de libertinage, Choderlos de La Clos crée des personnages forts, et des relations bien plus profondes.

La Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont sont les mêmes. Mais il est un homme et elle est une femme et pour moi, elle est l'une des représentations féminines les plus intéressantes et puissantes de ce roman.

Contrairement à ce que j'imaginais, la lecture à été très fluide, très simple. L'échange épistolaire fait qu'on entre vraiment dans la tête de chacun, on connaît leur personnalités, leurs sentiments les plus intimes et les plus sincères. Qui sont souvent le contraire de ce qu'ils veulent montrer.
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Les Liaisons dangereuses

Le Vicomte de Valmont et la Marquise de Merteuil sont de terribles libertins dans une société dominée par la bienséance et la religion. Lassé des conquêtes faciles, le premier s’est mis en tête de séduire la très dévote Présidente de Tourvel. La seconde, désireuse de se venger d’un ex-amant indélicat, lui demande de pervertir l’innocente fiancée de celui-ci, Cécile de Volanges, elle-même éprise de son professeur de musique.



(...)



je trouve personnellement que c’est un classique très accessible à la fois dans le propos et dans la plume et je vous le recommande très vivement 🙂
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Les Liaisons dangereuses

"Les Liaisons dangereuses", quand cynisme et manipulation rencontrent candeur et naïveté sur fond de jalousie, vengeance et trahisons. Ah oui, c'est sûr, ce n'est pas une romance ni une lecture légère, mais qu'est-ce que c'est bon et qu'est-ce que j'ai aimé replonger dans les intrigues orchestrées par la Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont. Des personnages hallucinants, inoubliables, d'une richesse folle quand on commence à regarder derrière leur façade (et là je pense à la lettre de Merteuil qui explique pourquoi et comment elle est devenue celle qu'elle est).



D'habitude, je dis que j'ai dévoré un livre quand je l'ai aimé. Mais là, non, je l'ai savouré. J'ai quasiment mis 1 mois pour le lire. Mais justement, j'ai redécouvert un plaisir oublié, celui de lire avec lenteur, en m'imprégnant du ton et du style de chacun, celui de relire des phrases et des passages dans cette langue magistralement maîtrisée, en tentant d'y percevoir les subtilités, les non-dits, les nuances qui y sont cachés... et c'est trop bon !!!



175 lettres... des couples maudits... une réflexion sur la condition féminine qui ne laisse pas indifférent... une critique de la nature humaine qui, elle aussi, déstabilise et fait réfléchir... une critique de la société de l'époque... euh, attendez, vraiment que de l'époque ? Je trouve au contraire ces liaisons dangereuses très universelles et encore très actuelles. Pour celles et ceux qui connaissent le film "Cruel intentions", cette adaptation moderne du roman le montre bien. Bon, bien sûr, en terme d'adaptation, rien ne vaut le film de Stephen Frears !!!



Alors oui, c'est vrai, c'est sombre, c'est noir, c'est dérangeant. Mais c'est ça aussi la littérature et la lecture. Nous sommes ici les témoins d'un plan machiavélique, d'un piège qui, de lettre en lettre, se refermera finalement sur tout le monde et ne laissera personne vainqueur. Tout le monde en prendra pour son grade, entre ceux qui s'adonnent aux jeux de pouvoir, de manipulation, de séduction, de vengeance, et ceux qui, trop simples ou trop naïfs, se feront berner et illusionner. Il y a aussi cette impression de gâchis terrible que j'ai toujours ressentie face à l'histoire de Valmont et de madame de Tourvel. Je me rappelle encore mes "pourquoi ?" et mes "et si..." lors de ma première lecture, face à ce combat entre amour, amour de soi, image de soi, poids du regard des autres... des thématiques finalement encore très actuelles.



Si ces classiques perdurent à travers les temps et les époques, s'ils sont maintenant des monuments de la littérature, c'est qu'ils ont ce (même ces) quelque chose en plus. Les (re)découvrir est un cadeau que chaque passionné de lecture devrait se faire. J'espère que cette chronique donnera ou ravivera cette envie chez certain.e.s.
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Les Liaisons dangereuses

Suite à un défi entre amis, me voilà à relire Les liaisons dangereuses 25 ans après ma première lecture, en prévision d'une soirée club de lecture.

Avis plutôt favorable donc, j'avais gardé un bon souvenir de ce livre. Référence en matière de littérature épistolaire, je me suis émerveillée au fil de ma lecture de l'ingéniosité de Laclos pour nous dévoiler son intrigue par le biais des mots des autres.

Les principaux protagonistes, la marquise de Merteuil, et le vicomte de Valmont, intriguent de concert pour assouvir leurs vengeances. Laclos décrit avec précision et cynisme la perfidie et la fausseté nécessaires pour évoluer dans le monde aristocratique du XVIIIe siècle, au cœur des mœurs libertines. Et c'est savoureux !

Pas de happy end par ici, les méchants sont finalement punis, mais les victimes aussi.
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Les Liaisons dangereuses

Un incontournable… le roman épistolaire du 18e… j’ai adoré

Un livre d’une richesse absolue qui va bien au delà d’un simple roman sur le libertinage : bouleversant, pervers, voluptueux, les Liaisons dangereuses est un livre qui ne laisse pas indifférent, des personnages très diffèrent son passe des plus parfaits naifs (Cécile de Volanges, Danceny) aux plus perfides et intelligents personnages (Marquise de Merteuil), pour une histoire assez dérangeante, sexuelle et envoûtante, ce livre est rempli d'allusions ultra perverses et suspectes, érotique, fort…

Les liaisons dangereuses est un roman d’analyse au scalpel, d’une finesse psychologique redoutable. Laclos est un peintre de l’amour trouble.

A lire absolument.

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Les Liaisons dangereuses

Les liaisons dangeureuses est un livre exclusivement constitué des lettres qui circulent entre une dizaine de personnages, le principal étant le Vicomte de Valmont, un libertin qui sème le trouble chez plusieurs femmes, de la jeune fille à la femme mariée.

J'aime beaucoup la posture qu'on donne au lecteur qui recueille au fur et à mesure des lettres, les avis de chaque personnages, les plans machiavéliques des uns contre les autres et évidemment les drames qui s'en suivent ! Cependant, c'est quand même un peu long à se mettre en route... J'ai été quelquefois dubitative sur l'intérêt des lettres sélectionnées et y ai trouvé quelques longueurs. Heureusement, la fin vaut le détour !

Ça reste un livre que je recommanderais, ne serait ce que pour les échanges entre le Vicomte de Valmont et Madame de Merteuil, qui montrent bien comment ces deux personnages arrivent à instrumentaliser tous les autres.
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Les Liaisons dangereuses

C'est un livre que j'avais dû lire pour les cours et vraiment rare sont les livres que j'ai apprécié dans ce contexte, mais lui je dois dire que je l'ai adoré. C'est compréhensible qu'à l'époque où il est sorti ce livre est fait scandale, sûrement à cause de la morale trop présente de l'époque. Rare sont les livres que j'ai apprécié pour les cours d'autant plus que celui-ci est épistolaire et que ce n'est pas le genre que j'affectionne le plus mais "Les liaisons dangereuses" est un livre qui se lit vraiment facilement et dans lequel on entre sans en ressortir avant la fin.
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Les Liaisons dangereuses

Les Liaisons dangereuses est un roman qui se construit autour d'une série d'intrigues amoureuses, rapportée à travers un échange de lettres. C'est un livre qui a un parfum de souffre et de scandale car les vedettes De Laclos sont des libertins qui ont érigé en art de vivre le pouvoir de séduction et de corruption des autres. Merteuil et Valmont, deux âmes fortes et exquises qui s'allient avant de s'opposer dans ce jeu de dupe dont, elles seules, ont le secret.

On voit aussi que le projet de départ porté par la Marquise, va subir une altération progressive. Selon moi, c'est le viol de Cécile de Volange qui constitue l'acte grave de corruption et qui fait basculer l'intrigue dans le sordide. La déviance dès lors l'emporte sur ce qui aurait pu être une vengeance méritée : Gercourt étant effectivement un homme dominant et macho de la société d'alors, Merteuil en l'attaquant et en essayant de ruiner sa réputation, cherchait à accomplir à la fois une vengeance personnelle et une revanche sociale pour la condition des femmes. Mais il n'en sera rien et le glissement de terrain va conduire vers un tout autre dénouement qui se retournera au final contre l'héroïne elle-même (après Cécile de Volange, Mme de Tourvel et Valmont) alors qu'ironie du sort, Gercourt, lui, s'en sortira indemne...

On peut se demander si l'auteur voulait, à travers cette oeuvre, dresser une peinture sombre et corrosive de l'aristocratie, s'évertuant à démontrer que l'esprit si raffiné de son milieu servait la décadence des mœurs. L'aristocratie, en passant son temps dans des intrigues de courtisans, l'oisiveté et la quête des plaisirs, avait depuis longtemps déjà perdu ses lettres de noblesse, une déchéance qui là, à travers un exemple, atteint un point culminant. Car il est intéressant de noter que Les Liaisons dangereuses sont parues au XVIII, à l'époque de la Révolution en France et peu avant elle (je crois).

Reste que pour ma part, j'ai préféré le film de Stephen Frears qui restitue au mieux les décors, les costumes et le ton de ce récit. Visuellement, c'est plus abouti mais ce sont surtout les personnages, le trio Merteuil-Valmont-Mme de Tourvel, qui ont apporté mon adhésion car les acteurs sont très convaincants. C'était un régal de les voir s'animer, parler la langue si châtier de l'aristocratie et porter si bien leur personnage. Sans compter que le livre m' avait un peu rebuté par son aspect "correspondance" qui affaiblissait la dynamique de l'intrigue alors que le film, en montrant les scènes, verse davantage dans l'action.

De toute façon, cette histoire est un pur chef d'oeuvre à mes yeux.
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Les Liaisons dangereuses

LE livre qui m'a fait apprécier les romans épistolaires que je fuyais jusqu'alors. Que dis-je, apprécier ? Adorer, et encore, le mot est faible. Ce roman est littéralement jouissif, plein d'esprit, usant d'une langue magnifique. Les personnages sont riches et inoubliables, leurs paroles, ou leurs écrits plutôt, tout en subtilité.

Ou comment manier l'art de la délicatesse sans jamais ne serait-ce que frôler la vulgarité alors même que le thème est le libertinage.

Choderlos de Laclos sait à la perfection faire passer le caractère de chaque personnage à travers leurs lettres.

Un livre qui est aussi une fenêtre ouverte sur une époque, une société et son mode de pensée.



Sans conteste l'un de mes livres préférés entre tous.
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Les Liaisons dangereuses

Lu après avoir vu le film (d'ailleurs sur mon édition poche figurent les 3 acteurs principaux). J'ai adoré. Je ne m'étends pas sur l'histoire que tout le monde connait. J'avais noté plusieurs phrases mordantes ou drôles (alors que naturellement, je ne suis pas un adepte des citations). J'ai adoré le style, le vocabulaire : un délice. Vous pouvez vous plongez dans ce roman épistolaire sans aucune hésitation, même en en connaissant l'histoire : vous ne le regretterez pas.
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Les Liaisons dangereuses

Un tout grand roman épistolaire dans une langue superbe. Un style différent dans chaque lettre. Des ellipses, du suspense. De merveilleux personnages, des plus machiavéliques aux plus naïfs, se livrent ou se dissimulent suivant leurs destrinataires. Le lecteur est tantôt mis en position omnisciente, décrypte les intentions cachées et les faiblesses des personnages, tantôt, manipulé lui aussi, est mis en position de voyeur frustré, contraint d'imaginer.

Quant à l'héroïne, la jeune Cécile de Volanges, elle n'est pas seulement superficielle, crédule, inexpérimentée, elle constitue aussi un témoignage à charge contre l'éducation donnée aux filles. A peine sortie du couvent, elle ne comprend pas le monde dans lequel elle est jetée sans presque aucun accompagnement maternel. Elle porte le prénom symbolique de Cécile, nom de "gens" latine qui signifie à l'origine "aveugle": tout est dit. Quant à la terrible marquise de Merteuil, elle aussi est un vivant plaidoyer contre l'asservissement des femmes dans cette société ; la fameuse lettre 81 montre qu'elle a été contrainte à la dissimulation pour être elle-même, et ainsi conduite à manipuler les autres. Car Laclos est aussi l'auteur d'un livre sur l'éducation des femmes. Même s'il partage certains préjugés de son temps, il est, oui, déjà, féministe.

Certes, on peut reprocher au roman une structure un peu trop symétrique : deux jeunes innocents amoureux (Cécile et le falot Danceny), deux roués (Valmont et Merteuil), chacun des roués couchant avec un des jeunes gens ; Mais cette structure en miroir explose avec la présidente de Tourvel et l'irruption de l'amour vrai dans le roman. Cet amour que Valmont nie ressentir provoquera sa perte, celle de la présidente, mais aussi celle de la marquise.

Quant à la fin du roman, elle n'est pas seulement une couverture moralisatrice permettant d'échapper à la censure, elle pose aussi la question de la place de l'"honneur", du regard social, de la virginité comme valeur, surtout pour les femmes (voir les châtiments pas tout à fait égaux des jeunes gens). Après tout, selon une phrase célèbre, "l'honneur (d'une femme) c'est comme les allumettes, ça ne sert qu'une fois"

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Les Liaisons dangereuses

Que dire de ce roman épistolaire reconnu, ayant fait l’objet de multiples adaptations ? 



Il retrace la correspondance du Vicomte de Valmont et la Marquise de Merteuil, tous deux libertins, anciens amants. Valmont, en congé chez sa tante, décide de séduire la Présidente de Tourvel, femme vertueuse et croyante. 



Merteuil, elle, décide de punir un ancien amant , Gercourt, en devenant amie avec sa jeune promise, Cécile, fraîchement sortie du couvent. Une punition qui prendra les traits de Valmont mandaté pour séduire l’innocente. 



Autour de ce duo machiavélique, plusieurs personnages gravitent, sans se douter qu’ils ne sont que les pions d’un jeu funeste. 



Ce roman m’ébloui depuis des années, je l’ai découvert adolescente et depuis, je l’ai relu plusieurs fois. Il faut saluer la liberté de ton employé dans ce roman qui, rédigé au 18ème siècle, ne cache rien, jouant de double sens pour parler d’adultère, de fausse-couche…ces lettres sont servi par une plume, d’une grande vivacité, réussissant à alterner le ton entre les lettres de la prude Mme de Tourvel, de l’innocente Cécile ou des libertins Merteuil et Valmont. 



Si ces deux derniers personnages sont les héros de ce roman, la marquise, à mon sens, éclipse tous les autres. 



Cette femme a réussi, par son esprit, à se livrer à ses passions tout en préservant une apparence de vertu, la préservant d’une déchéance sociale. 



Cependant je reste un peu interloquée par ceux qui admirent Merteuil, car si elle réussit à tirer son épingle du jeu d’une société hypocrite, elle ne se contente pas de se satisfaire de plaisirs charnels, elle n’hésite pas à sacrifier d’autres sur l’autel de ses besoins. 



Valmont lui, est un libertin manipulateur, allant des mensonges jusqu’au viol pour assouvir ses plaisirs. Un homme qui, pour prouver qu’il est mauvais, n’hésites pas à sacrifier la seule femme pour laquelle il éprouve autre chose qu’un intérêt fugace.



La relation entre les deux amants qui passent d’alliés à ennemis est très bien décrite, véritable confrontation d’égo. 



Ce roman montre, aussi, l’hypocrisie d’une société où les hommes peuvent se permettre de séduire et de se compromettre sans trop de conséquences. Les femmes, elles, doivent préserver leur réputation, en restant prudentes, pour ne pas s’attirer l’opprobre générale. 



Et que dire des jeunes femmes, sorties du couvent, proies faciles des manipulateurs car totalement ignorantes des choses de la vie. 



En une phrase comme en cent : ce roman est un chef d’œuvre à lire absolument ! 
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Les Liaisons dangereuses

Un véritable chef d'oeuvre de la littérature classique. Ce roman épistolaire met en scène des personnages manipulateurs qui se jouent des sentiments pour se venger des passions passées ou des femmes dévotes. Mais à force de vouloir tout contrôler, il est possible de se perdre. Un roman fort, à lire et relire.
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