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Critiques de Pierre Choderlos de Laclos (451)
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Les Liaisons dangereuses

Immense coup de coeur pour ce roman épistolaire de Pierre Choderlos de Laclos !



Dans un esprit de vengeance, la marquise de Merteuil met au défit le vicomte de Valmont de séduire Cécile Volanges avant son mariage avec le comte Gercourt. Mais Valmont s'est quant à lui mis en tête de séduire madame de Tournel, une femme connue pour sa grande piété.



Entre jeux de séduction et manipulations, les personnages vont au fil des lettres orchestrer leurs propres chutes. C'est absolument fascinant à lire, tant d'un point de vue du style de Laclos qui a sû donner une voix à chacun des personnages parmi leurs lettres, que du point de vue de la forme pour le moins originale. En lisant ces correspondances, le lecteur est mis dans la confidence des victimes et de leurs bourreaux, lisant leurs pensées mises à nues dans les lettres. Le rythme des lettres donne de la rapidité au texte. L'on brûle de savoir si la marquise ou le vicomte arriveront ou non à leurs fins et comment les uns tenteront de déjouer les desseins des autres dans ce jeu du chat et de la souris.

C'est brillant !
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Les Liaisons dangereuses

J'ai fait une grosse erreur.



Jusqu'à il y a quelques jours (avant que je lise ce livre en gros), ma connaissance des écrivains du XVIIIème siècle se résumait à Montesquieu, Voltaire, Diderot et autres philosophes des Lumières étudiés en cours de Français. J'avais donc associé ce siècle UNIQUEMENT à ces auteurs engagés, qui s'armaient de leur plume pour attaquer les "bonnes moeurs" et l'obscurantisme régnant. Malgré toute l'admiration que j'ai pour eux compte tenu du courage qu'il leur a fallu et de l'adresse dont ils ont fait preuve, ce ne sont jamais des lectures qui me pénètrent ni dans lesquelles je rentre complètement. Et ce tout simplement parce que ces histoires, fruits de la révolte de leurs auteurs, ont pour but premier (voire pour seul but) d'exprimer cette révolte, de faire bouger les choses et les esprits. Ce qui me manque souvent dans ces écrits, c'est la partie romancée, la part de fiction, d'intrigue, qui manque parfois de profondeur ou n'est pas assez exploitée (ce n'est évidemment que mon humble avis, fondé sur le peu de connaissance que j'ai les livres du XVIIIème, qui elle est due à mon âge et aux a priori que j'ai sur les-dits livres). Bref, tout ça pour dire que dans mon cerveau et jusqu'à il y a peu, il y avait écrit "ouvrage du XVIIIème = Lumières, révolte, auteur engagé qui se sert d'une fiction pour critiquer et exposer son avis de manière peu subtile". Et c'est précisément là que je me suis trompée!



Car notre Pierre Choderlos (quel joli nom!), lui, n'appartenait pas spécialement à ce groupe d'auteurs. Contrairement à la plupart des autres, il se tenait à l'écart de la capitale et de la cour, et menait une carrière militaire. Et contrairement à beaucoup d'autres, il a placé l'histoire au coeur de son roman. La preuve, c'est que la satire du libertinage y est si subtile que certains ne la voient pas. Mais on ne peut pas leur en vouloir! Car c'est vrai qu'une fois qu'on a plongé dans ce roman, qu'on est en apnée dans ce marécage de haine et de passion, méditer sur l'implicite n'est pas notre première préoccupation. Bien au contraire. Tout ce qu'on veut alors, c'est que Laclos continue à nous guider sur son radeau de jolis mots, et qu'il aille au bout de cette histoire dont on veut vite connaître la fin. Enfin, vite, mais pas trop, parce qu'on sent bien que aussitôt finie cette croisière nous manquera.



Certains reprochent peut-être à Laclos de n'être pas celui qui a le plus fait avancer la société d'antan en s'opposant au roi ou en s'attaquant à la cour... Mais aujourd'hui et grâce à lui, je vois la littérature de son siècle d'un autre oeil, et pour ça, je lui suis très reconnaissante.
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Les Liaisons dangereuses

Petite discussion entre deux membres de Babelio, Nadou38 (N) et Jeeves_Wilt (JW), qui ont décidé de faire une critique ensemble, suite à la lecture commune de ce chef-d’œuvre épistolaire.



N: Quelles sont tes premières impressions sur «Les liaisons dangereuses» ?



JW: Le style épistolaire est assez ardu, je pense, du côté de l'auteur. Le style est sans particularité, sauf le langage de l'époque, facile à lire et oblige la mémoire à retenir les 4-5 dernières lettres car les réponses sont souvent espacées, pour laisser place à la compréhension de l'histoire, il y a les correspondances et le roman.

Évidemment le sujet est axé sur les relations libertines, ce qui est fort intéressant du point de vue éthologique, bourré de références et d’éclaircissements sur les mœurs de l'époque. C'est une manière fort agréable de s'informer sur une partie du gratin de l'époque (quoi qu'un livre épistolaire sur les lettres de M. Le président de la rose est sorti récemment). On est en droit de se poser la question de l'actualité d'une telle œuvre, ce me semble... Et toi ?



N: Et bien, pour moi c’est une lecture qui est loin de m’avoir laissée indifférente. Je crois être passée par toutes les émotions avec ce livre : j’ai tour à tour été attendrie, charmée, amusée, écoeurée, émue... des émotions différentes suivants les personnages et qui ont évolué pour chacun d’eux. Mme de Tourvel, par exemple, un personnage qui m’indifférait totalement au départ. Je n’arrivais pas à percevoir sa lutte et son désespoir dans ses lettres adressées à Valmont. Je ne la voyais pas amoureuse...



JW: La Tourvel est une femme bien qui lutte contre l'empire de M. Valmont qui lui écrit des lettres enflammées à faire passer M. Iglésias Julio pour un chanteur de boys band...



N: Oui, je suis d’accord. Dès l’instant où elle se confie à son amie, Mme de Rosemonde, je me suis attachée à elle et je partageais ses émotions. Elle m’a même émue aux larmes dans sa dernière prière... C’est au final mon personnage préféré car même si elle lutte pour rester fidèle à la vertu, elle n’en est pas moins fidèle à son coeur, pour son plus grand malheur... Par contre, la Marquise de Merteuil est un personnage très charismatique, mais que je l’ai détestée ! Du début à la fin ! Cette femme est méchante, oui méchante je trouve, en voyant avec quel plaisir et gratuité elle manipule tout le monde et leur apporte du malheur.



JW: Pour la Marquise, j'ai de l'affection, dû certainement à ma condition d'homme : elle est revendicatrice, insoumise, une guerrière, un peu comme Oscar Wilde. Je l’ai trouvée splendide lorsqu’elle joue les justicières à l'encontre de M. Prévan, duquel je m'étais attaché et qui va prendre une leçon tel un écolier, lui qui pourtant avait l'air expérimenté. Comme quoi, en tout art il ne faut jamais baisser la garde. On bascule entre volupté, effroi et candeur de la part des protagonistes, c'est un régal et ça nous tient en haleine.



N: A la moitié du livre, elle m’a fait pitié lorsqu’elle a raconté son parcours. C’est une femme bien seule en fait, elle est à plaindre bien qu’elle soit odieuse...



JW: Nos avis divergent sur la vision de la Marquise de Merteuil. Elle est géniale cette femme ! Ce qu'elle fait pour améliorer la condition féminine ! Je m'explique : Pour moi M Laclos fait un réquisitoire à l'égalité des sexes. Il faut se replacer dans le contexte ; un homme qui découchait ne pouvait être poursuivi par sa femme, tandis que l'inverse était puni sévèrement, les femmes allaient au couvent comme Cécile et ne bénéficiaient d'aucune éducation amoureuse. Par exemple, Prévan a fait le malheur de trois femmes de plein gré. La Marquise de Merteuil lui a donné une leçon bien méritée, qui malheureusement a tourné à son avantage à lui à la fin du récit, alors qu’il est le plus mauvais des personnages. Autre exemple avec Danceny qui est un piètre chevalier ; il a ou aurait bien voulu tromper Cécile avec la Marquise, mais n'a pas accepté la "faute" de Cécile, comme un lâche...



N: Et pourtant, dans la lettre LXIV, Danceny rédige une réponse magnifique à la mère de Cécile de Volanges, il était trop choupinou, un vrai chevalier :-) J’aurais bien mis sa lettre en citation, mais c’était trop long...



JW: Peut-être oui, mais il l'abandonne, alors que la mère de Cécile était prête à lui accorder le mariage. La Marquise s'explique très bien envers Valmont, elle lui dit que sa lettre ressemble à celle d'un mari et qu'elle n'en veut pas. Pour moi, elle est constante. L’auteur dit aussi, et c'est pas le seul, que la constance est une qualité, tandis que Valmont ne l'est pas!



N: Parlons-en de Valmont ! Quand j’ai lu le célèbre passage où il utilise les courbes d’une maîtresse comme pupitre pour écrire à Mme de Tourvel, je n’ai pas trop su quoi penser de lui sur le moment : il se la jouait manipulateur, mais il se piégeait lui-même.



JW: Je m'inscris en vrai de ce que tu dis. Tu relèves un passage qui plaît aux hommes. Et oui ! Notre côté animal... Une note en bas de page nous explique que déjà en son temps, Voltaire avait écrit quelque chose du même genre.



N: Par contre, je ne comprends pas Valmont qui «lèche les bottes» de la Marquise alors que celle-ci est plutôt moqueuse et cassante avec lui. Tu ne trouves pas ?



JW: Valmont est amoureux d’elle, il est son élève et son amant. Il veut lui prouver qu'il peut être digne d'elle en manipulant Cécile et Danceny, et en séduisant La Tourvel, la femme d'un juge. Force m'est d'avouer que tu as raison, on ressent cela en lisant.



N: Finalement, Valmont me fait plus de peine qu’autre chose. Il a sacrifié, par vanité, le bonheur qui lui tendait la main. Pour ma part, ce que Laclos semble dénoncer à travers son roman épistolaire, ce sont les dangers et conséquences inévitablement tragiques auxquelles on s’expose si l’on s’écarte de la morale, et d’une conduite irréprochable. J’ai bien aimé et je suis vraiment contente de cette lecture !



JW: Excellent bouquin en effet qui, comme pour les grands livres, passe les siècles sans prendre une ride, preuve que l'humain change peu, pas assez... J’ai lu que par la suite, Laclos a participé à un concours académique dont le sujet était « Quels seraient les meilleurs moyens de perfectionner l’éducation des femmes ? », ce qui lui a permis de développer des vues plutôt féministes sur l’égalité des sexes et l’éducation des jeunes filles. Dans son traité «De l'éducation des femmes» resté inachevé, il dénonce l’éducation donnée aux jeunes filles qui ne vise, selon lui, « qu’à les accoutumer à la servitude, et à les y maintenir ». Le thème de l’émancipation féminine avait déjà dans Les Liaisons dangereuses un rôle important...
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Les Liaisons dangereuses

En sortant de cette lecture, j'étais totalement ravie (comme quoi les livres classiques offrent d'agréables surprises). Plusieurs ouvrages, sites et personnes font l'éloge de ce livre et je ne pense pas dire plus que ce qui a été répété maintes et maintes fois.

C'est un roman épistolaire où on croise plusieurs personnages dont deux libertins qui s'amusent aux dépens d'autres individus plus ou moins innocents. Leurs raisons sont cruelles, mesquines et totalement immorales mais j'ai quand même éprouvé un certain attachement aux deux héros, particulièrement le vicomte De Valmont. Malgré son caractère je l'ai trouvé moins machiavélique et beaucoup plus humain que son « amie ».

Le style d'écriture est assez vieillot mais avec beaucoup de charme et chacun des personnages a sa propre façon d'écriture dans les lettres qu'ils s'échangent, ce qui donne un ensemble très varié. D'ailleurs ce procédé est assez original car lire une lettre donne un accès beaucoup plus intime aux pensées et à la psychologie des personnages. On vit les évènements en différé et l'interprétation de certaines situations est souvent biaisé par celui qui écrit : on minimise, on exagère, on dévoile ces sentiments, on se lamente…ce qui donne un cadre très réaliste à l'histoire. Tous les émotions sont réunis dans un seul ouvrage : l'envie, la jalousie, la haine, le désir, la peur, la cupidité, la naïveté etc…

Il y a une grande richesse dans cet ouvrage car on a un aperçu très large des moeurs de l'époque : dans une même société, des libertins, amoureux des plaisirs et de séduction, côtoient des personnes vertueuses qui sont guidés par la religion et l'opinion des autres. La fin est surprenante mais j'ai l'impression qu'on ne peut en tirer aucune leçon car on ne sait pas vraiment quel est le parti réel de l'auteur ni quel est la situation la plus enviable. Je n'ai pas mis le 5ème coeur car j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs. Mais, ce livre reste un grand chef-d'oeuvre !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Les Liaisons dangereuses

j'ai adoré ce roman et j'espère vous donner envie de lire ce grand classique. Laclos délivre ici un roman à mon sens historique en présentant la société de son temps sans le voile de la bienséance et du paraître. D'ailleurs, il renforce ce côté historique en expliquant par notes et par prologue que ces lettres sont vraies. J'ai aimé la diversité des personnages, de la jeune fille sortant du couvant et aspirant à l'amour qu'est Cécile à la manipulatrice qu'est Madame de Merteuil, du jeune amoureux à celui qui ne veut pas admettre être amoureux, de la mère qui doute à la tante qui reste inflexible. Deux lettres valent à mon sens le détour et sont particulièrement marquantes: celle où la marquise explique comment elle est devenue ce qu'elle est et celle où la mère de Cécile doute du bien fondé d'un mariage de convenance.



Le plus pour ceux qu'un grand et gros classique tel que celui-ci effraie, c'est que la forme roman épistolaire permet une lecture hachée si on le désire (je ne lisais parfois qu'une lettre) mais la rende dynamique car on passe de l'une à l'autre rapidement.
Lien : http://lecturedemaia.canalbl..
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Les Liaisons dangereuses

LE roman épistolaire par excellence à posséder dans sa bibliothèque pour les amateurs du genre!!!

Écrites il y a près de 250 ans, les liaisons dangereuses, qui ont fait scandale à l’époque, sont indémodables. Est-ce dû au format, à l’intrigue, aux personnages ? Un peu tout ça à la fois. Les 175 lettres qui composent le roman ont pour principaux correspondants le Vicomte de Valmont et la Marquise de Merteuil, mythiques et redoutables stratèges des relations amoureuses. Anciens amants, ils s’écrivent régulièrement et se lancent des défis : c’est à celui qui fera le plus de conquêtes, peu importe les moyens employés. Trahison, complot, manipulation, vengeance, corruption … On est bien loin de la morale ! Le roman traduit à merveille la complexité de l'être humain et le tiraillement entre convenance et passions, d’autant plus fort à cette époque !
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Les Liaisons dangereuses

Ce livre traînait dans ma bibliothèque depuis bien trop longtemps. Et j'ai enfin franchi le pas.



Je me suis dit que je devais me mettre plus sérieusement aux classiques de notre littérature.



Et bien je n'ai pas été déçue ! Quoiqu'un peu déroutée par l'expression écrite dans les premières pages. Le style Laclos nous fait renouer avec notre belle langue française et ses temps verbaux obscurs plus du tout utilisés de nos jours.



Le style épistolaire est un véritable tour de génie, dans un pavé qui aurait pu très vite devenir indigeste sans les lettres que les personnages s'envoient les uns aux autres. Dès le début et jusqu'à la fin, on se prend inexorablement au jeu du Vicomte de Valmont et de la Marquise de Merteuil, avide de connaître la suite et les conséquences de leurs ruses savamment orchestrées. Ces deux-là se renvoient la balle à coup de lettres, telles des boomerangs, et les missives s'enchaînent et se dévorent sans modération.

Les échanges entre les autres personnages sont également très intéressants et il est véritablement jouissif (et un peu malaisant, c'est vrai) de sentir la mascarade prendre sur eux et des quiproquos naître.



L'auteur nous livre des personnages terriblement humains dans leurs contradictions… On s'y attache, on les comprend, on les plaint, on les déteste mais on les admire aussi… L'innocente ingénue découvre des tentations alléchantes. Le trompeur se perd dans les affres de l'amour. L'âme vertueuse en proie aux doutes lutte pour ne pas sombrer dans les plaisirs faciles. Le dévoué s'égare des sentiers de la chevalerie… Et j'en passe.

Le caractère de chacun transparaît dans les différents styles d'écriture (chapeau Laclos !) et c'est un régal.



Au final c'est une fresque psychologique et sociétale, un regard honnête et sans fard sur la haute société de son époque, perçant à jour ses non-dits, ses fantasmes non assumés et son hypocrite bien-pensance, que nous livre Choderlos de Laclos avec ses "Liaisons Dangereuses".



Je ne vais pas mentir en disant que j'ai lu ce roman avec facilité : je ne suis pas une grande lectrice de littérature classique. J'ai donc eu un peu de mal sur certains passages pour saisir le propos et ne pas comprendre de travers (et je pense que l'auteur s'est également amusé avec les mots).



Mais si les subjonctifs imparfaits ne vous font pas peur, foncez !

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Les Liaisons dangereuses

Publié en 1782, Les Liaisons dangereuses est l’unique roman de Choderlos de Laclos. Histoire d’amour sulfureuse mêlant les chemins de l’ambition, de la trahison, de l’innocence et du bonheur, ce roman épistolaire à sept voix fait intervenir autant de personnages dont le lecteur reste libre de se faire sa propre opinion. Satire d’une époque ou réflexion sur l’amour ? Dénonciation du libertinage amoureux ou éloge de la libre pensée ? Ce militaire à la carrière avortée, essayiste et mathématicien que rien ne destinait à l’écriture de l’un des premiers best-sellers de l’Histoire, laisse bien des questions en suspens derrière une fin qui n’a de simple que l’apparence.



Sept plumes se donnent la réplique pour composer Les Liaisons dangereuses. Il y a le vicomte de Valmont : riche séducteur, il occupe son oisiveté à courtiser des femmes et collectionne ses conquêtes tel un Don Juan. De l’autre côté se tient son alter ego féminin : la marquise de Merteuil. Veuve hypocrite et manipulatrice, celle-ci met toute sa fierté à multiplier les liaisons masculines en se gardant bien de céder à l’amour. Entre ces deux titans se tiennent Madame de Tourvel, incarnation de la vertu, Cécile de Volanges, innocente fraichement sortie du couvent, et le chevalier Danceny, maître de chant amoureux. Enfin restent deux témoins qui se laisseront aisément tromper. Autant de caractères, autant de postures et de manières d’être face à une double énigme : l’amour et la vertu.



Comme dans La Princesse de Clèves, Les Liaisons dangereuses donne à la vertu le double sens de sagesse et de bonheur : une sorte de bonne conduite qui conduit au bonheur, puisqu’elle le constitue. Cette conception de la vie, incarnée par Madame de Tourvel, affronte la liberté insolente et le désir immédiatement satisfait de Monsieur de Valmont. L’amour véritable est-il une servitude ? La posture de Madame de Merteuil est-elle condamnable, ou est-ce la vengeance légitime d’une femme qui refuse la condition injuste et humiliante à laquelle la réduisent les hommes de son époque ? Ce débat complexe, résolument moderne notamment du point de vue de la position des femmes, fait tout le sel des Liaisons dangereuses.



Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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Les Liaisons dangereuses

En 2017, je lisais le grand Au bonheur des dames d'Emile Zola.Voilà que j'ai lu Les Liaisons Dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos, publié en 1782 (pas ma version, hein, la première).



Il faut savoir que le XVIIIème siècle a vu naître de nombreux romans épistolaires (Notez également Les Lettres Persanes de Montesquieu). A l'époque, on crache encore pas mal sur le roman, genre peu prestigieux, aux règles encore floues, essentiellement car il ne représente pas la réalité. Par conséquent, ne vous étonnez pas si Choderlos de Laclos fait preuve d'ingéniosité, tout le long du roman, pour faire croire aux lecteurs qu'il a recueilli des lettres qu'il désire faire connaître au public.



Lorsque je me suis lancée dans ces 175 lettres, plus ou moins longues, j'avais cette appréhension habituelle face à ces classiques dont j'avais étudiés quelques passages pendant ma scolarité. En effet, j'ai toujours tendance à vouloir tout décortiquer...alors que, pour apprécier un livre, il suffit, parfois, de simplement se laisser porter.



Les Liaisons dangereuses apparaît comme un portrait réaliste des mœurs, parfois frivoles, de cette époque où les femmes devaient arriver chastes, pures et parfaitement innocentes au mariage alors que le libertinage était très en vogue dans l'aristocratie. Dans ce roman, nous avons ce qui semble être proche de caricatures, entre l'innocente Cécile de Volanges et les très libérés et immoraux Merteuil et Valmont.



Ce roman libertin ayant fait scandale par rapport à certains passage est délicieusement subversif sans jamais tomber dans la débauche de certains romans du Marquis de Sade. Évidemment, l'écriture est exigeante mais c'est elle qui porte ce roman, qui l'élève plutôt que de laisser l'histoire s'effondrer dans un enchaînement d'événements glauques.
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Des femmes et de leur éducation

Ayant lu et très apprécié récemment la lecture des Liaisons Dangereuses, l’occasion s’est présentée d’en découvrir davantage sur cet auteur qu’est Pierre Choderlos de Laclos.



«Des femmes et de leur éducation» regroupe en fait trois textes, rédigés indépendamment, inachevés, mais regroupés par leur sujet commun : la femme.



Le premier texte est l’ébauche d’un discours, provocateur, en réponse à une question posée par l’Académie de Châlons-sur-Marne : «Quels seraient les meilleurs moyens de perfectionner l’éducation des femmes ?» Sa réponse est claire : aucun. Considérant que la femme est assujettie aux hommes, à leurs lois, à la société, elle est d’une certaine manière son esclave. Hors, il ne peut y avoir éducation s’il y a esclavagisme. J’ai apprécié avec quelle éloquence il prend position en faveur des femmes dans ce discours.



Le deuxième texte est un essai en 12 chapitres où l’auteur décrit et valorise l’être humain «naturel» et en se focalisant en particulier sur la femme «naturelle» (en opposition à la femme «sociale»), et où il appelle à une révolution des moeurs. Il s’inspire fortement des thèses de Rousseau concernant l’aspect naturellement bon de l’homme, malheureusement perverti par la société.

J’ai trouvé intéressant sa position sur le rapport qui doit pour lui demeurer privilégié entre la mère et son enfant, que ce soit elle qui s’en occupe et le nourrisse de son sein, et non une nourrice comme c’était le cas, pour la majorité des familles nobles à l’époque.

Il donne également des conseils aux femmes, qui peuvent prêter à sourire, concernant leur hygiène de vie et les apparats dont elles doivent se munir pour conserver leur beauté «naturelle».



Le dernier texte est consacré à la lecture qu’il juge importante et essentielle dans l’éducation d’une jeune femme. Il donne un aperçu de ce qu’elle doit lire et dans quel ordre : il établit un véritable programme avec des propositions de titres et d’auteurs ! Il propose même des méthodes pour intégrer ces lectures. Il s’adresse aux femmes, mais ses conseils valent pour les deux sexes à mon avis. Je ne peux m’empêcher d’inclure la citation ci-dessous qui fera certainement échos aux membres de Babelio qui la liront :



« Nous avons dit en commençant cet écrit, qu’au moral comme au physique la nourriture devait être choisie suivant les tempéraments ; et aussi que les aliments pris sans plaisir ne profitaient point. En suivant cette idée, nous ajouterons que ce n’est pas ce qu’on mange qui nourrit, mais seulement ce qu’on digère. Il ne suffit donc pas de lire beaucoup, ni même de lire avec méthode, il faut encore lire avec fruit ; de manière à retenir et à s’approprier en quelque sorte ce qu’on a lu. C’est l’ouvrage de la mémoire et du jugement. Le moyen le plus commode, le plus agréable et le plus facile de remplir ce double objet, serait d’avoir quelqu’un d’éclairé et d’adroit qui fît dans le même temps les mêmes lectures, avec qui on pût en causer chaque jour, et qui sût diriger l’opinion sans la dicter. À défaut de cette ressource, il est un moyen peut-être plus utile, mais aussi plus sévère : c’est de faire de chaque ouvrage, à mesure qu’on l’a lu un extrait dans le genre de ceux qu’on met dans les journaux, contenant un compte-rendu de l’ouvrage, suffisant pour en donner une idée, et un jugement motivé du même ouvrage.»



J’imagine que Laclos serait ravi en voyant le site de Babelio avec tous ces échanges entre hommes et femmes autour de la lecture aujourd’hui !



Un homme déconcertant que ce M. Laclos ! Époux et bon père de famille, militaire de carrière, puis membre actif des Jacobins, il passera quelques temps en prison pour ses liens avec Danton, puis se rapprochera de Napoléon. J’en omets beaucoup car il a effectué un parcours plus qu’intéressant, ayant vécu et participé à des moments importants de l’histoire de France. Et en parallèle, à ses heures perdues j’oserais dire, il trouve le temps et l’énergie d’être poète, philosophe et de nous faire cadeau du chef-d’oeuvre des «Liaisons dangereuses». Chapeau bas Monsieur Choderlos de Laclos !
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Les Liaisons dangereuses

Époustouflant roman épistolaire où l'art de séduire et de pervertir est assimilé à l'art de la guerre. Mais les "roués" se laissent parfois prendre à leur propre piège et Valmont manque de succomber à l'amour avant de séduire et de perdre de réputation la présidente de Tourvel. Un régal d'écriture, un classique qui ne vieillira pas.
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Les Liaisons dangereuses

Je ne me lasse pas de le lire. Quand je pense que je l'avais eu au programme du bac de Français et que je ne l'avais même pas lu... Mais je l'ai quand même découvert des années plus tard, après avoir vu les deux adaptations au cinéma, précédemment citées par vous autres lecteurs, plusieurs fois.



Et je trouve que lire ces lettres est un régal. J'adore. C'est si... subtil et bien tourné!
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Les Liaisons dangereuses

Ce roman épistolaire est fabuleux tant sur sa forme que sur le fond. D’ailleurs, forme et fond sont indissociables: seules des lettres peuvent rendre compte de la duplicité des personnages libertins (Vicomte de Valmont et Marquise de Merteuil) où l’on enchaîne par exemple une lettre de la Marquise adressée à Mme de Volanges puis à Valmont, sur le même thème dans la même temporalité. Qu’est-ce qui pourrait mieux traduire la manipulation exercée par ces libertins que les lettres dictées à leurs élèves respectifs, Danceny et Cécile.

Les Liaisons Dangereuses nous font donc découvrir les secrets de l'âme ténébreuse des grands manipulateurs froids et cyniques que sont Valmont et surtout la Marquise de Merteuil. Une admirable lettre confession (lettre 81) de la Marquise expose à Valmont son parcours et sa construction en tant que prédatrice. Elle atteste de toute sa force intellectuelle, de son goût pour la dissimulation et finalement de sa soif d’être affranchie du joug masculin.

Les défis pervers s’entremêlent et se croisent entre ces deux monstres libertins.

Laclos parvient à nous faire croire à l’authenticité de ces lettres par plein d’artifices de dates, de notes, de post-scriptum. C’est parfaitement ordonné et ciselé, tout comme le style qui est loin d’être ampoulé, c’est magistralement écrit. Et aisé pour le lecteur du XXIème siècle.



Roman dénonçant les moeurs libertines d’une partie de la haute société d’avant la Révolution? Roman stigmatisant le paraître et le mensonge? Roman sur la passion? Tout à la fois. Les questions restent sans réponse et c’est parfait ainsi.

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Les Liaisons dangereuses

Une fois n'est pas coutume, je commencerai ma critique par une citation du ''Discours sur la science et les arts'' de Jean-Jacques Rousseau : ''Plus d'amitiés sincères, plus d'estime réelle, plus de confiance fondée. Les soupçons, les ombrages, les craintes, la froideur, la réserve, la haine, la trahison se cacheront sans cesse sous ce voile uniforme et perfide de politesse, sous cette urbanité si vantée que nous devons aux lumières de notre siècle. [...] On ne vantera pas son propre mérite, mas on rabaissera celui d'autrui. On n'outragera point grossièrement son ennemi, mais on le calomniera avec adresse. [...] Il y aura des excès proscrits, des vices déshonorés, mais d'autres seront décorés du nom de vertu, il faudra ou les avoir ou les affecter.'' Je pourrais citer bien d'autres passages de ce brillant discours qui résumeraient tout aussi bien cette histoire, mais ce serait bien trop long et je pense que l'on a compris de quoi il s'agit.



On va en effet suivre ici les manigances de deux personnages qui sont en apparence tout ce qu'il y a de plus respectable : La Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont. Je dis en apparence car ce sont en réalité deux personnes abjectes et méprisables, nul spoil ici car tel est le postulat de départ. J'aime beaucoup les romans/nouvelles épistolaires, je trouve que ce genre apporte un grand potentiel au déroulement d'une histoire lorsque c'est bien maitrisé, et c'est ici clairement le cas. D'autant que Pierre Choderlos de Laclos ne se contente pas d'une simple relation épistolaire entre deux personnages, mais entre des personnages multiples dont les lettres et vies s'entrecroisent, ce qui rend l'oeuvre d'autant plus complexe. J'entends complexe dans l'écriture de l'histoire pour l'auteur, mais non pour le lecteur dont la lecture est très accessible. Les deux personnages centraux restent cependant bel et bien la Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont dont j'ai beaucoup aimé suivre les intrigues amoureuses en dépit de l'aversion que ces deux êtres m'ont inspiré. Ce sont bien eux qui sont au centre de presque toutes les actions des personnages que l'on suit, ce sont eux qui tirent les ficelles tel des Don Corleone de cette époque, la Marquise de Merteuil en tête.



C'est brillamment écrit, intelligent dans les combines, parfois drôle, souvent cruel, les moeurs sont mises à mal et les personnages très réussis. Il y a peut être certaines longueurs dans certaines lettres ou certaines relations, mais je dis ça pour chercher la petite bête, ça n'entame en rien le plaisir de cette lecture que je recommande.
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Les Liaisons dangereuses

Un lecteur insatiable à une lectrice qui l'est tout autant.



Chère amie, l'agitation règne ces jours-ci, depuis que l'on a découvert le roman de Monsieur Choderlos de Laclos. À tel point que nombreux sont ceux qui réclament à cor et à cri qu'on le retire de toutes les librairies à la ronde ! Intrigué, en dépit des avertissements de mes proches, je me suis procuré cet opuscule dont le titre est ô combien révélateur ; Les Liaisons dangereuses. Je me suis donc plongé dans la lecture de cet ouvrage afin de constater de quoi il retournait. Seigneur ! Vous n'avez pas idée du portrait acrimonieux que le romancier dresse de la noblesse de notre pays ! Je crains que les dépits militaires de monsieur Choderlos de Laclos y soient pour quelque chose : il vous souvient sûrement qu'au temps de sa vie en garnison, ce personnage si discret ambitionnait de devenir un illustre héros des champs de bataille. Hélas, cette faveur lui fut refusée, et il en prit ombrage. Je subodore que ce roman soit une revanche pour notre auteur qui dut essuyer railleries et mauvais traitements de la part de ses supérieurs, mais je m'égare. Alors que j'entamai ma lecture, j'eus très vite le sentiment d'être sous un charme ; je ne parvenais pas à refermer ce livre : il fallait que je progressasse coûte que coûte. Et que croyez vous que je découvris ? Une marquise venimeuse et un vicomte inconséquent jouant avec l'humanité et la vertu comme vous et moi avec les pions d'un échiquier ! Laissez-moi vous conter plus amplement les prémices d'une intrigue absolument inouïe : la marquise de Merteuil, une femme brillante et indépendante, veut éclabousser d'opprobre la fille récement sortie du couvent d'une de ses parentes. Cette jeune fille, Cécile de Volanges, doit bientôt se marier. Je sens que vous allez jeter mon épître au loin et prendre un air indigné. de grâce, je vous demande de me lire intégralement ! Pour concrétiser ce dessein perfide, la marquise souhaite faire appel à son ancien soupirant, le vicomte De Valmont. Je dois vous dire

que j'emploie un euphémisme, mais je n'estime pas nécessaire de vous dire à quel sujet, vous savez combien je loue votre sagacité ! le Vicomte de Valmont consent à nouer un pacte diabolique avec son ancienne conquête, afin de déshonorer la délicate Cécile de Volanges qui se heurte aux tourments du premier émoi, puisqu'un séduisant chevalier sans le sou fait frémir son coeur. Avec une plume audacieuse peu avare de détails, le romancier réalise une fresque terrifiante de notre société. Ce livre est le miroir inexorable du déclin de notre noblesse.



Pour rédiger son roman, Monsieur Choderlot de Laclos a choisi la forme épistolaire qui rend justice au génie du mal de ses deux personnages principaux. J'imagine qu'un roman en prose n'eût pas enhardi les lecteurs. Toutefois, le genre du roman commence à récolter les faveurs du public : La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau, a subjugué bon nombre de mes amis, et fait toujours autant l'objet de débats fougueux.



Il est hélas regrettable que l'on réduise l'ouvrage épistolaire De Laclos à un vulgaire roman libertin: voyez-vous, Les Liaisons dangereuses sont l'écho des grands débats de nos chers philosophes : vous vous souvenez de leurs considérations sur l'accès au bonheur, alors que notre siècle marchait sur ses vingt ans. Notre noblesse était alors lasse de la rigueur morale qu'impliquait la piété au siècledernier, et voulait rompre en visière avec le carcan de l'étiquette. Sous la régence de Philippe d'Orléans, nous avions assisté à la naissance d'un libertinage ostentatoire, même dans les plus hautes sphères. Puis, à la faveur de l'intrônisation de Louis XV, le libertinage a commencé à évolué pour devenir subtil. Vous souvient-il de l'irruption inopinée de Madame du Barry à Versailles ? Quelle ne fut pas votre surprise lorsque vous apprîtes que cette comtesse venait des bas-quartiers de Paris. Et pourtant, quel esprit, que de grâces chez cette petite Jeanne ! Mais je digresse, j'implore votre pardon. Dès lors, nous ne parlions plus de libertins, mais de « roués ». Cette marquise de Merteuil, ainsi que ce vicomte De Valmont sont d'ailleurs, vous en conviendrez, les archétypes parfaits des roués : sous un vernis intellectuel, ces deux aventuriers dissimulent leurs penchants les plus vils. Je frissonne encore, alors que je me souviens de la lettre LXXXI de madame de Merteuil, ou du billet XCVI du vicomte De Valmont. Ce roman est surtout le reflet d'une lutte : celle de la vertu et de l'honneur, contre l'abjection et la vilenie. Je redoute que certains lecteurs eussent été éblouis par le cachet du libertinage qui, il est vrai, peut éclipser l'aspect que j'ai souligné.



Toujours est-il que Les Liaisons dangereuses rayonnent par le nouveau souffle qu'elles apportent au genre du roman épistolaire, et par leurs qualités esthétiques, et cathartiques. Combien de fois n'ai-je pas été consterné en lisant cette oeuvre si rare et criante de vérité !



Outre cela, je dois vous dire qu'en cette année 1782, un climat pesant s'est abattu sur le pays : sa majesté Marie-Antoinette est devenue impopulaire, sans doute à cause de l'influence écrasante et pernicieuse de Madame de Polignac qui, faute d'avoir son époux à ses côtés, est allée trouver du réconfort auprès du comte de Vaudreuil. Les rumeurs se multiplient au sujet de Mirabeau. Cet homme croule sous les dettes, l'alcool et les femmes. À bien des égards, j'ai le sentiment que nous nous acheminons vers le crépuscule de la monarchie, et nous risquons d'être amenés à vivre des

temps bien difficiles !



Adieu, adieu ma chère amie. Je vous envoie un exemplaire de cet ouvrage dont je vous recommande la lecture avec enthousiasme. Gardez-vous bien d'en parler autour de vous toutefois ! Vous savez mieux que moi à quel point les rumeurs vont bon train !



Du village de …, ce 3 avril 1782.
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Les Liaisons dangereuses

Morale de l'histoire : laisse pas traîner ton fils et laisse pas ta fille devenir une traînée.
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Les Liaisons dangereuses

Il existe tant de critiques, plus élogieuses, plus savantes, plus perspicaces, plus audacieuses les unes que les autres sur cet admirable chef d'oeuvre "Les Liaisons dangereuses" que je ne sais pas comment apporter ma pierre à ce bel édifice des lettres.



Si, je sais, je vais écrire une critique de l'essai de Georges Poisson " Choderlos de Laclos ou l'obstination", paru chez Grasset en 1985. Cet essai s'intéresse certes à l'auteur Choderlos de Laclos mais aussi, et surtout, au militaire artilleur qu'il fut, grâce à des archives de l'armée inédites (en 1985). Toutes ces données biographiques sont importantes pour mieux comprendre l'homme, son oeuvre (littéraire et militaire) et son temps.



Il est à noter que cet essai sur Choderlos de Laclos n'est pas encore référencé chez Babelio. Comme quoi on peut toujours être le premier, même sur un sentier qu'on croyait bien balisé à l'avance.






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Les Liaisons dangereuses

Un grand classique écrit en 1781 qui dépeint les liaisons d’amitié et d’amour dans toute leur complexité : amour, affection, amitiés sincères, amitiés nourries par la manipulation, mensonges, tricherie, libertinage, vengeance, tout y est. Les liens d’amitié et d’amour qui occupent nos vies ne sont pas nécessairement authentiques et c’est ce que l’auteur décrit avec une connaissance de la nature humaine très recherchée. L’écriture est magnifique. Un très grand roman. Un discours d’actualité, car l’humain ne change pas malgré les époques.

La version cinématographique respecte beaucoup la subtilité de ce roman, en plus des images magnifiques qui nous plongent parfaitement dans l’époque.

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Les Liaisons dangereuses

Un roman intimidant qui renseigne bien sur les moeurs de l'époque.Le duo dominant Valmont et Merteuil mènent la danse (Et merteuil mène Valmont parfaitement).Lui considère qu'il est irrésistible et prends son temps pour séduire la prude présidente de Tourvel, ça finira mal .Pius un autre jeu s'enchaine avec mademoiselle de Volanges qui ne finira pas mieux.Le personnage de la marquise de Merteuil est manipulateur et elle use de son ascendant sur Valmont pour parvenir à ses fins.Sa fin est terrible je trouve et fait du roman un livre passionnant.
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Les Liaisons dangereuses

Un classique de la littérature, un roman épistolaire, où on découvre un jeu de libertinage entre deux nobles, la marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont, dont l'objectif est de collectionner les conquêtes. Mais ce jeu va se retourner contre eux : la marquise est un personnage amoral, qui cherche à détruire avec perversité et un grand talent de manipulatrice tout ce qui est beau et pur tel l'amour entre Valmont et Madame de Tourvel ce qui l'amènera à sa propre perte.
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