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Citations de Pierre Kropotkine (169)


Cette morale n'ordonnera rien. Elle refusera absolument de modeler l'individu selon une idée abstraite, comme elle refusera de le mutiler par la religion, la loi et le gouvernement.
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En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d'exploitation, de dépravation, de vice - d'inégalité en un mot - qu'elles ont déversé dans les cœurs de nous tous.
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Ils savent que la loi a simplement utilisé les sentiments sociaux de l'homme pour lui glisser, avec des préceptes de morale qu'il acceptait, des ordres utiles à la minorité des exploiteurs, contre lesquels il se rebiffait. Elle a perverti le sentiment de justice au lieu de le développer.
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Les sociétés se divisent en deux camps hostiles, et dans ces conditions la liberté devient un vain mot. Tandis que le radical demande une plus grande extension des libertés politiques, il s'aperçoit bientôt que le souffle de liberté mène rapidement aux soulèvements des prolétaires ; et alors il tourne, change d'opinion et revient aux lois exceptionnelles et au gouvernement du sabre.
Un vaste ensemble de tribunaux, de juges et de bourreaux, de gendarmes et de geôliers, est nécessaire pour maintenir les privilèges, er cet ensemble devient lui-même l'origine de tout un système de délations, de tromperies, de menaces et de corruption.

(page 24)
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Oui, nous sommes riches, infiniment plus que nous ne le pensons. Riches par ce que nous possédons déjà ; encore plus riches par ce que nous pouvons produire avec l’outillage actuel. Infiniment plus riches par ce que nous pourrions obtenir de notre sol, de nos manufactures, de notre science et de notre savoir technique, s’ils étaient appliqués à procurer le bien-être de tous.
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Tout ce qu'il y avait de bon, de grand, de généreux, d'indépendant chez l'homme, s'émousse peu à peu, se rouille comme un couteau resté sans usage. Le mensonge devient vertu; la platitude, un devoir. S'enrichir, jouir du moment, épuiser son intelligence, son ardeur, son énergie, n'importe comment, devient le mot d'ordre des classes aisées, aussi bien que de la multitude des pauvres gens dont l'idéal est de paraître bourgeois. Alors la dépravation des gouvernants - du juge, du clergé et des classes plus ou moins aisées - devient si révoltante que l'autre oscillation du pendule commence.
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Pierre Kropotkine
La loi a utilisé les sentiments sociaux de l'homme pour faire passer, avec des préceptes de morale que l'homme acceptait, des ordres utiles à la minorité des spoliateurs contre lesquels il se serait révolté.
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À l’intérieur de la tribu, la règle de « chacun pour tous » est souveraine, aussi longtemps que la famille distincte n’a pas encore brisé l’unité tribale. Mais cette règle ne s’étend pas aux clans voisins, ou aux tribus voisines, même en cas de fédération pour la protection mutuelle. Chaque tribu ou clan est une unité séparée. C’est absolument comme chez les mammifères et les oiseaux : le territoire est approximativement partagé entre les diverses tribus, et excepté en temps de guerre, les limites sont respectées
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L'agiotage tuant l'industrie, c'est cela qu'ils appellent la gérance intelligente des affaires ! C'est pour cela que nous devons - disent-ils - les entretenir !
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Sois fort, au contraire. Et une fois que tu aura vu une iniquité et que tu l'auras comprise - une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science, ou une souffrance imposée par un autre - révolte-toi contre l'iniquité, le mensonge et l'injustice. Lutte ! La lutte, c'est la vie, d'autant plus intense que la lutte sera plus vive.
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Pourvu que vous-mêmes n'abdiquiez pas votre liberté; pourvu que vous-mêmes ne vous laissiez pas asservir par les autres; et pourvu qu'aux passions violentes et antisociales de tel individu vous opposiez vos passions sociales, tout aussi vigoureuses. Alors vous n'aurez rien à craindre de la liberté.
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Sois un avec les masses, et alors, quoi qu'il t'arrive dans la vie, tu sentiras battre avec toi précisément les cœurs qui tu estimes, et battre contre toi ceux que tu méprises.
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La révolution sociale seule peut donner ce choc à la pensée, cette audace, ce savoir, cette conviction de travailler pour tous.
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Tâchons d'abord de de nous entendre sur ce que vous chercherez dans la science. Sera-ce simplement la jouissance - certainement immense - que nous donnent l'étude des mystères de la nature et de l'exercice de nos faculté intellectuelles ? Dans ce cas là, je vous demanderez, en quoi le savant qui cultive la science pour passer agréablement sa vie diffère-t-il de cet ivrogne qui, lui aussi, ne cherche dans la vie que la jouissance immédiate et qui la trouve dans le vin ? Le savant a, certes, mieux choisit la source de ses jouissances, puisque la sienne lui en procure de plus intenses et de plus durables, mais c'est tout ! L'un et l'autre, l'ivrogne et le savant, ont le même but égoïste, la jouissance personnelle.
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Pourtant, pour résumer, les principaux points communs entre Bakounine et Kropotkine, c’est l’amour de la liberté, l’importance de la révolte, la haine de l’Etat centralisateur et de la brutalité que l’autorité non contrôlée finit toujours par exercer sur ceux qui ont eu l’imprudence de lui confier les clés du pouvoir.
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Le 18 mars 1871, le peuple de Paris se soulevait contre un pouvoir généralement détesté et méprisé, et proclamait la ville de Paris indépendante, libre, s’appartenant à elle-même.
Ce renversement du pouvoir central se fit même sans la mise en scène ordinaire d’une révolution : ce jour, il n’y eut ni coups de fusil, ni flots de sang versé derrière les barricades. Les gouvernants s’éclipsèrent devant le peuple armé, descendu dans la rue : la troupe évacua la ville, les fonctionnaires s’empressèrent de filer sur Versailles, emportant avec eux tout ce qu’ils pouvaient emporter. Le gouvernement s’évapora, comme une mare d’eau putride au souffle d’un vent de printemps, et le 19, Paris, ayant à peine versé une goutte de sang de ses enfants, se trouva libre de la souillure qui empestait la grande cité.
Et cependant la révolution qui venait de s’accomplir ainsi ouvrait une ère nouvelle dans la série des révolutions, par lesquelles les peuples marchent de l’esclavage à la liberté. Sous le nom de Commune de Paris, naquit une idée nouvelle, appelée à devenir le point de départ des révolutions futures.
Comme c’est toujours le cas pour les grandes idées, elle ne fut pas le produit des conceptions d’un philosophe, d’un individu : elle naquit dans l’esprit collectif, elle sortit du cœur d’un peuple entier ; mais elle fut vague d’abord, et beaucoup parmi ceux-mêmes qui la mettaient en réalisation et qui donnèrent leur vie pour elle, ne l’imaginèrent pas au début telle que nous la concevons aujourd’hui ; ils ne se rendirent pas compte de la révolution qu’ils inauguraient, de la fécondité du nouveau principe qu’ils cherchaient à mettre en exécution. Ce fut seulement lors de l’application pratique que l’on commença à en entrevoir la portée future ; ce fut seulement dans le travail de la pensée qui s’opéra depuis, que ce nouveau principe se précisa de plus en plus, se détermina et apparut avec toute sa lucidité, toute sa beauté, sa justice et l’importance de ses résultats.
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Moscou est une ville à lente croissance historique, et ses différents quartiers ont merveilleusement conservé jusqu’à nos jours la physionomie dont les a revêtus la succession des siècles. Le district situé de l’autre côté de la Moskova, avec ses rues larges et somnolentes et ses maisons au toit bas, peintes en gris et monotones, dont les portes cochères restent nuit et jour soigneusement verrouillées, a toujours été l’asile des commerçants ; et c’est aussi l’asile des dissidents de la « Vieille Foi », à l’aspect austère, formaliste et despotique. La citadelle, le Kremlin, est toujours la forteresse de l’Église et de l’État ; et l’immense espace, qui s’étend en face, couvert de milliers de magasins et d’entrepôts, a été pendant des siècles la ruche active du commerce, et aujourd’hui encore c’est le centre d’un grand mouvement commercial qui s’étend sur toute la surface du vaste empire.
Pendant des siècles, c’est dans la rue de Tver et au Pont des Maréchaux que se sont groupés les magasins à la mode ; tandis que les quartiers des artisans, la Ploustchikha et la Dorogomilovka, ont conservé la physionomie même qui caractérisait leurs bruyantes populations du temps des tsars de Moscou. Chaque quartier est un petit monde à part ; chacun a sa physionomie propre et vit d’une vie distincte. Même les chemins de fer, lorsqu’ils firent irruption dans la vieille capitale, groupèrent à l’écart, en certains points des faubourgs, leurs dépôts, leurs ateliers, leurs lourds wagons et leurs machines.
Cependant, de toutes les parties de Moscou, aucune peut-être n’est plus typique que ce labyrinthe de rues et de ruelles tortueuses, propres et tranquilles, qui se trouve derrière le Kremlin, entre les deux grandes artères, l’Arbat et la Pretchistenka, et qu’on appelle encore le Vieux Quartiers des Écuyers, — la Staraïa Koniouchennaïa.
Il y a quelque cinquante ans, dans ce quartier vivait et s’éteignait lentement la vieille noblesse moscovite, dont les noms, avant l’époque de Pierre le Grand, sont si fréquemment cités dans les pages de l’histoire de la Russie, mais qui, par la suite, disparut pour faire place aux nouveaux venus, « aux hommes de toutes conditions », que le fondateur de l’État russe appelait aux fonctions publiques. Se voyant supplantés à la cour de Saint-Pétersbourg, ces nobles de vieille roche se retirèrent dans le Vieux Quartier des Écuyers, ou bien dans leurs pittoresques domaines des environs de la capitale, et ils regardaient avec une sorte de dédain mêlé de secrète jalousie cette foule bigarrée de familles qui venaient « on ne savait d’où », pour prendre possession des plus hautes charges du gouvernement dans la nouvelle capitale des bords de la Néva.
Dans leur jeunesse, la plupart avaient tenté la fortune au service de l’État, le plus souvent dans l’armée. Mais ils l’avaient bientôt quitté, pour une raison ou une autre, sans être parvenus à un rang élevé. Les plus heureux - et mon père fut de ceux-là - obtinrent dans leur ville natale une situation tranquille, presque honorifique, tandis que la plupart quittèrent simplement le service actif. Mais quel que fût le point du vaste empire où ils durent séjourner au cours de leur carrière, ils trouvaient toujours moyen de passer leur vieillesse dans une de leurs maisons du Vieux Quartier des Écuyers, à l’ombre de l’église où ils avaient été baptisés, et où l’on avait récité les dernières prières aux obsèques de leurs parents.
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Cette morale n'ordonnera rien. Elle refusera absolument de modeler l'individu selon une idée abstraite, comme elle refusera de le mutiler par la religion, la loi et le gouvernement. Elle laissera la liberté pleine et entière à l'individu. Elle deviendrai une simple constatation de faits, une science.
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Ne se courber devant aucune autorité, si respectée qu’elle soit ; n’accepter aucun principe, tant qu’il n’est pas établi par la raison. 
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Mais les avancées de la Commune frappent avant tout par leur foisonnement et leur modernité. Ainsi, un énorme travail social est produit : autogestion, encadrement par les salariés, interdiction des retenues sur salaires, indication de salaire minimum… Les avancées féministes sont elles aussi nombreuses : la Commune reconnaît l’union libre, demande l’égalité des salaires… Et les avancées laïques : le 2 Avril, la Commune réclame la séparation de l’Eglise et de l’Etat. ( Extrait de la préface des éditions de Londres )
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