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Critiques de Pierre Louÿs (129)
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Les Chansons de Bilitis

Les Chansons de Bilitis sont-elles plus passionnantes pour leurs conditions de création que pour leur contenu ? Se poser la question est déjà de mauvais augure. En fait, nous avons donc la réponse. Pierre Louys veut taquiner les frigides intellectuels ; il publie une fausse traduction d’un faux recueil de poèmes qui auraient été écrits par une poétesse grecque antique ; il révèle ensuite que c’était une blague, qu’est-ce qu’on a ri.





Mais la supercherie a duré le juste temps qu’il fallait pour que les critiques en fassent leur pâture pendant dix jours. Entre toutes les critiques peu inspirées, je retiens surtout celle d’Henri de Régnier qui, profondément transmuté par le texte, décida de s’exprimer à son tour à travers la voix d’une femme : « La lecture de Bilitis m’a jeté dans des transports érotiques que je vais satisfaire aux dépens de l’honneur de mon mari ordinaire ». Nous, femmes, pouvons ainsi ricaner de lire ce que les hommes s’imaginent de la sexualité des femmes. Bande de cons, en gros, il faudra toujours décidemment leur faire un dessin. Résumons donc l’itinéraire tracé par ces poèmes : Bilitis, d’abord induite par coutume dans les voies ordinaires de l’hétérosexualité, vira ensuite lesbienne jusqu’à un genre de panthéisme sexuel qui laissa de belles épitaphes sur son tombeau, c’est toujours ça.





Le cul, ça sert aussi. Pierre Louys n’aimerait pas passer seulement pour pervers et il veille surtout à faire croire à ses lecteurs que Bilitis était bien réelle. Ainsi ses poèmes se rapprochent-ils du mieux que possible des us et coutumes de la Grèce antique, ce qui permettra aux plus chauds de faire la pompette du cerveau et la branlette de la tige –mais point d’éjaculat sauf à être particulièrement affamé. Pour tout dire, c’est peut-être l’Appendice du livre qui contient une des parties les plus intéressantes : il s’agit des « 14 Images » qui furent écrites en 1913, au cours d’une période de profonde mésentente entre Pierre et sa femme. Malheur des uns, presque joie des autres. Crève la dalle, rêvant à de belles mantes religieuses aux pattes puissantes, aux bouches avides, et aux sexes douillets, il écrit des trucs pas trop médiocres. Enfin, la partie des Notes et variantes contient elle aussi de jolis morceaux d’anti-bravoure (étant donné que Pierre Louys les écrivit sans oser les publier). Indiquons, à titre d’exemple, cette variante du « Vieillard et les nymphes » : « Leurs vulves avaient triples lèvres et n’étaient velues que par-dedans, mais à longs poils pressés et doux. Et leurs clitoris jaillissaient d’une couronne de cils écrasés ». Finalement, Pierre Louys n’eut pas assez de couilles pour publier le texte en l’état et il nous réserva un adoucissement plutôt insignifiant, que je n’ai d’ailleurs même pas pris la peine de recopier.

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Trois filles de leur mère

Un jeune homme de vingt ans (ici le narrateur) rencontre sur son palier une jeune fille de quatorze ans qui, sans hésitation, le séduit, s'introduit chez lui. Elle se déshabille et lui offre son derrière, voulant ainsi préserver sa virginité. Elle se présente comme la deuxième fille de sa nouvelle voisine. Elle lui avoue que sa mère est une putain et qu'elle a deux sœurs. Peu à près, la mère arrive. Rebecca, jolie femme méditerranéenne de 36 ans. Sa fille lui a avoué qu'elle avait eu une relation sodomite avec son nouveau voisin. La mère ne le reproche pas au jeune homme et lui offre à son tour son derrière. Spontanément, elle lui propose ensuite de lui envoyer Lili, sa plus jeune fille (dix ans !!!) et ensuite son aînée, Charlotte (vingt ans) qui fut élevée ou plutôt dressée à la prostitution depuis ses huit ans. ...



J'ignore un peu comment aborder cet ouvrage. Il fut publié clandestinement, de façon postule, en 1926, un an après le décès de son auteur. Ce livre est qualifié de chef-d'œuvre, voir de roman majeur de Pierre Louÿs. Je peux le considérer comme patrimoine littéraire mais je me pose la question quant à son contenu. L'histoire est profondément scandaleuse, voir dégoûtante. Je suis persuadé que ce livre serait publié de nos jours, son auteur serait traduit sans délai devant les juges. Ici, aucune morale. La mère donne ses filles, entretient avec elles des relations incestueuses. Peu importe leur âge, 10 ans, 14 ans, prostituée des l'âge de 8 ans. Le narrateur, qu'on pourrait penser victime de ses voisines nymphomanes, abuse en toute sérénité de la petite Lili et de Mauricette, 10 et 14 ans. Se réfugiant sous l'excuse que la mère indigne propose et que les fillettes sont consentantes. Il affirme même qu'il n'est en aucun cas violeur.



Plusieurs fois j'ai voulu lâcher l'ouvrage, les poils hérissés, scandalisé. Je me suis senti coupable d'une telle lecture mais le style irréprochable m'a conduit à achever ce roman profondément dérangeant. J'avais lu régulièrement des éloges sur l'auteur. Je n'imaginais pas tomber sur un livre qui me rendrait si mal à l'aise de le lire. Je n'ai peut-être pas choisi le bon roman de Pierre Louÿs mais cette première découverte m'a refroidi. Chat échaudé craint l'eau froide.



Par contre, le style, l'écriture, rien à redire, proche de la perfection mais je ne pense pas que ça puisse excuser le contenu.
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Aphrodite

Dans l'oeuvre – et dans la vie – du très porté sur le sexe Pierre Louÿs, les prostituées occupent une admirable place. Le bonhomme, qui tenait méticuleusement un carnet des femmes avec qui il a couché, aurait ainsi connu 800 femmes en 5 ans, dont 798 prostituées. Il rêvait d'un monde où les choses du sexe ne soient plus recouvert d'un voile de honte, où le corps des femmes soit quasiment divinisé.



L'introduction de cet Aphrodite rappelle quelques uns des points de la philosophie personnelle de l'auteur, et son espérance d'une société sensuelle, où la sexualité n'occuperait plus une place à part et honteuse de la vie quotidienne.



Il met en scène une courtisane (= prostituée) dans une Alexandrie antique largement fantasmée. Celle-ci, pour conquérir le coeur d'un des hommes les plus beaux et puissants de la ville, usera d'un stratagème aussi simple qu'astucieux : se faire remarquer en étant dédaigneuse auprès d'un homme trop habituée à qu'on lui courre après. C'est un peu le « Fuis moi, je te suis ; suis moi, je te fuis » rendu de façon littéraire et érotique !



Ce bouquin est assez étrange. La plume de Pierre Louÿs est très classe, d'un érotisme distingué et omniprésent. Les filles y sont nues plus que de raison, quel que soit leur âge, et la proportion de courtisan-e-s (il y aussi quelques hommes) parmi les personnages rencontrés est impressionnante.



On peut lire ce livre comme une sorte d'hommage aux prostituées et aux corps des femmes. On sait que Pierre Louÿs croyait au sexe comme on croit en Dieu, avec une recherche constante d'idéal et beaucoup de dévouement.



Certains passages sont un peu gênants toutefois, avec une approche assez misogyne quand il sous-entend que les femmes sont fait pour l'amour physique, et incapables de rien d'autres. Sous sa plume c'est positif, puisqu'il adore les femmes et que l'amour physique est l'activité la plus louable qui soit... mais bon.



En conclusion : un livre étrange, distingué, avec un érotisme chic écrit par une très belle plume.
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Aphrodite

J'ai vraiment apprécié cette lecture qui tient plus d'une tragédie grecque classique qu'un livré érotique. D'ailleurs le titre du livre est "Aphrodite mœurs antiques" et les scènes érotiques ne sont pas si nombreuses et très peu détaillées. Au travers du livre, on y découvre la vie que menaient les courtisanes de l'époque et le rapport que les grecques avaient à l'amour. C'est extrêmement bien écrit, l'intrigue amoureuse est également très bien distillée et il est difficile de quitter la lecture avant d'avoir tourné la dernière page. L'histoire est celle de Chrysis magnifique courtisane blasée qui n’a encore jamais aimée, qui rencontre Démétrios un sculpteur magnifiquement beau mais qui ne recherche pas l'assouvissement de son désir sexuel mais la perfection physique afin de la figer. La rencontre de ses deux êtres courtisés par tous va les bouleverser et de là leur destin va être figé. Que ne ferait-on pas par amour ?

C’est une très belle œuvre qu’il serait dommage de ne pas lire, et c’est un auteur que j’aurais plaisir à retrouver au travers d’autres de ses livres.

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Trois filles de leur mère

Un jeune homme fait la rencontre, dans l'immeuble où il vient d'aménager, d'une prostituée et de ses trois filles... Il couchera avec chacune d'elle, ce qui donnera lieu à des situations de plus en plus transgressives.



Ce Trois filles de leur mère n'est pas à proprement parler un roman érotique. Ce n'est pas un livre exitant, qu'on va lire pour être émoustillé. C'est plutôt un roman qui brave les interdits, qui cherche à aller de plus en plus loin dans la transgression.



En cela on pourrait peut-être rapprocher Louÿs de Sade. A la différence, à mes yeux fondamentales, que Sade met en scène de la domination et de la violence, alors que chez Louÿs il y a toujours consentement, et même un certain humour ironique.



Louÿs est beaucoup plus sain. Il s'amuse en écrivant, et nous aussi, en dépassant les limites autorisées. Et comme il a une très jolie plume, la lecture de ce roman des éditions Allia est bien agréable !
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Manuel de civilité pour les petites filles à l'..

Nous ne serions pas tous névrosés si nous avions lu ce livre avant nos huit ans. Peut-être même qu’on s’amuserait !
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La femme et le pantin

Vécu ! (et lu a posteriori). Puissante analyse ramassée en moins de 100 pages. A lire pour comprendre certaines relations amoureuses, en l'occurrence l'adjectif qualificatif "amoureuses" devant être remplacé par "destructrices".
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Une Volupté nouvelle

C'est effectivement avec une indéniable volupté que j'ai pris connaissance de ce récit fantastique où le narrateur - figurant sans aucun doute l'auteur - oisif, désœuvré et heureux de son sort, vit l'expérience surnaturelle d'une rencontre nocturne avec une apparition.



Et quelle apparition ! Callisto, nymphe antique de toute beauté, tirée du tombeau par la curiosité de découvrir ce qu'est devenu le monde vingt siècles après sa mort. La pauvre semble d'ailleurs très désappointée en constatant que de la civilisation occidentale du XIXème siècle il n'y a pas à tirer de "nouvelles voluptés". Elle qui brilla tant par sa beauté que par son esprit, fait reproche au narrateur de n'avoir pas su surpasser la philosophie, les sciences, les arts et le savoir-vivre antiques.



Notre homme étant un jouisseur à l'image de Pierre Louÿs, il s'abandonnera avec délice à la voluptueuse tentatrice et sera plus sensible à ses charmes qu'à ses discours auxquels il ne peut opposer aucune répartie pertinente.



Sous la plume fantaisiste et drôle de Pierre Louÿs se cache bien sûr une satire, plus amusante que méchante. Ce récit témoigne surtout de l'incroyable attrait que l'Antiquité a exercé sur la société du XIXème siècle et de l'émergence d'une littérature de l'imaginaire qui abolit le temps et l'espace.





Challenge PETITS PLAISIRS 2014 - 2015

Challenge XIXème siècle 2015
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La femme et le pantin

Nous voilà en 1896, à Séville, au Sud de l'Espagne avec André Stévenol, un français qui vient à peine de débarquer dans ce petit coin de paradis, et qui se trouve être en plein carnaval. Dès son arrivée, il est littéralement subjugué voire hypnotisé par la beauté d'une jeune-femme, qu'il aperçoit à travers la foule en délire. C'est un coup de foudre pour lui, et fera tout pour la revoir. D'ailleurs, il la retrouve puisqu'elle lui donne même rendez-vous le lendemain.



Mais entre-temps, il rencontre, Matéo, un noble sevillan. Tous les deux vont discuter un peu et, André tout heureux va lui parler de son fameux rendez-vous avec cette jeune-femme au doux nom de Doña Conception Garcia, plus connue sous Concha ou Conchita.

Matéo est tellement sous le choc, qu'il ne peut faire autrement que de lui raconter son histoire. Son histoire d'amour à sens unique. Lui, pantin de Conchita.

Lui, fou amoureux d'elle au point d'en être aveuglé par toutes ses manipulations, sa personnalité perverse et j'en passe. La nana est complètement givrée. Se servir à ce point là de l'autre, c'est juste abusé et malgré tout ça, Matéo espérait encore et encore avec toujours de faux espoirs au final. Un jouet. Son pantin.



Ce qu'il y a de pire, c'est ne pas s'en rendre compte ou de s'en rendre compte et ne pas réagir



J'ai trouvé l'histoire totalement fabuleuse avec une plume tout autant délicieuse.

Mais lire un livre dans la catégorie "les classiques érotiques" on s'attend tout de même à voir un chouïa, un tout petit, little passage érotique. Vous serez déçus, car il n'y a pas de ça. Seulement quelques passages avec des bisous. Mais pas grave, Conchita est tellement folle qu'on oublie tout ça. Pis la fin..... holala. Pitoyable.



Je découvre donc pour la première fois de ma vie, Pierre Louÿs et, j'espère avoir l'occasion de voir le film.

C'est un livre que je vous recommande chaudement !

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Archipel

J'ai découvert et ai été charmée par Pierre Louÿs lors de la lecture de son célèbre Aphrodite. J'ai donc souhaité connaitre mieux ses œuvres, et mon choix s'est porté sur un livre qui se présente comme un recueil d'articles sur la société antique (grecque, mais pas que), d'articles sur la société et les mœurs de son époque (le dix-neuvième siècle), et de quelques contes.

Les contes, qui sont vraiment minoritaires dans ce court ouvrage, présentent les mêmes caractéristiques que celles que j'ai appréciées dans Aphrodite : une écriture fine et poétique, des personnages jamais loin du tragique, de la sensibilité et de la sensualité, une certaine cruauté aussi.

Les articles sur l'antiquité portent sur des sujets très variés, on passe allègrement de la femme dans la poésie arabe aux fastes d'une fête à Alexandrie ou aux sports antiques.

Les articles qui portent sur la société du dix-neuvième siècle posent le constat de certaines défaillances de ce siècle (la baisse de la natalité, la réforme de l'orthographe…) et Pierre Louÿs propose ce qu'il faudrait faire pour qu'elles évoluent dans le bon sens (selon lui).



Ce qui m'a marqué dans Archipel, c'est la très grande modernité des propos. Quand Pierre Louÿs fait l'apologie de l'Antiquité, c'est son absence d'hypocrisie qu'il met en avant (dans "Lesbos d'aujourd'hui", il y regrette la vie plus secrète que du temps de Daphné et Lesbos de ses habitants). L'amour et le plaisir physiques ne sont pas seulement impudiques voire sacrilèges, mais porteurs de valeurs. Il y a chez Pierre Louÿs une certaine nostalgie de cette esthétique qui concilie le physique et les valeurs ; dans "Sports antiques", par exemple, il nous dit :" Nos coureurs, attirés par l’appât des prix, s’entraînent constamment au même exercice [...] le sport ainsi compris est tout le contraire de l’art."

Bien loin de l'érotisme qui teinte ses romans, Pierre Louÿs se fait dans Archipel essayiste, chroniqueur, conteur, réformateur… et surtout, il fait montre d'une pensée véritablement libre et tolérante. Ce recueil est à la fois instructif, souvent drôle, et bien écrit, une petite perle, que j'ai pris bien du plaisir à lire.

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Aphrodite

Dans l'antique Alexandrie, Chrysis aux blonds cheveux est la plus belle et la plus désirée des courtisanes. Fière de son art comme de sa beauté, elle croise un jour Démétrios, sculpteur renommé pour sa statue d'Aphrodite et amant attitré de la reine Bérénice. Lui qui est adulé de toutes les femmes s'éprend de la blonde courtisane, d'autant que, lassé de la reine, Chrysis le rejette. Pour entrer dans les bonnes grâces de la belle, il accepte de réaliser pour elle trois délits : le vol du miroir de la plus grande rivale de la courtisane, le meurtre d'une veille prêtresse pour la délester de son peigne d'ivoire, et le vol sacrilège du collier de perles de la statue sacrée d'Aphrodite. Mais…



J'ai beaucoup aimé ce petit livre, cette presque-nouvelle pas tout à fait conte, de Pierre Louys. Sous couvert de nous raconter l'histoire de Chrysis, il fait revivre sous nos yeux les mœurs de la Grèce antique, du culte de l'amour physique aux abus des soirées orgiaques. Il nous explique l'origine des courtisanes, leurs façons de travailler, les rivalités et jalousies, les prix à payer, et leur devenir. Au-delà de cet aspect historique dont on ne sait trop s'il est fondé ou pas (l'auteur est surtout connu pour sa supercherie sur "Les chansons de Bilitis"), l'auteur de "La femme et le pantin" signe également une œuvre hautement symbolique sur le désir et la mort, sur le pouvoir des uns sur les autres, sur les extrémités auxquels le désir conduit. Les méfaits que doit commettre Démétrios ne me semblent pas anodins ni fortuits, mais à interpréter. Rappelons-nous de la belle Psyché que l'on comparait à Aphrodite elle-même (dans L'âne d'or, d'Apulée) et dont le destin sera plus clément que celui de Chrysis. L'écriture de Pierre Louys est belle et poétique (il est également poète), jubilatoire et sensible, servant la sensualité de cet ouvrage.

Une très jolie découverte !

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Manuel de Gomorrhe - L'Ile aux dames

Ce roman,ce n'est pas ce qu'a fait de mieux Pierre Louÿs. Un éloge à la sodomie qui se lit comme un catalogue où l'érotisme à du mal à se mettre au premier plan.
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Manuel de civilité pour les petites filles à l'..

Voilà sans doute l'oeuvre la plus subversive de l'étrange monsieur Pierre Louÿs. Parodiant les manuels d'éducation/morale de son époque (1er tiers du XXe siècle), l'auteur entreprend, en un florilège de phrases aussi courtes que percutantes, d'éduquer à sa façon les jeunes filles. L'occasion d'évoquer les amours et pratiques de ces filles, toujours plus osées et coquines, pour ne pas dire cochonnes. Homosexualité, masturbation... et même inceste, pédophilie... tout y passe dans l'un ou l'autre des textes !



En plus d'être délicieusement osé, ce petit livre des éditions Allia est très bien écrit (Louÿs a un sens de la formule exceptionnel) et souvent très drole !
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Manuel de civilité pour les petites filles à l'..

J'ai découvert ce petit manuel en furetant sur Babelio et ça m'a intriguée. Le propos est amusant et légèrement libidineux. Il a dû causer quelque scandale à l'époque de sa parution en 1926...
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Oeuvre érotique - Bouquins

Photo de famille: La photo de couverture a été prise par Pierre Louÿs lui-même, et il s'agit de Marie de Régnier, fille de José-Maria de Hérédia, épouse d'Henri de Régnier et mère de Pierre de Régnier qui n'est autre...que le fils naturel de pierre Louÿs!

Compliqué? Et bien dites-vous que ça reste en famille. A part ça, si vous trouvez cette œuvre avec une couverture différente, elle perdra déjà de son intérêt. Voilà pourquoi je vous parle de la couverture. Elle fait partie intégrante de la valeur du livre.
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Aphrodite

L'histoire est palpitante. Publié en 1896, ce roman de Pierre Louÿs (1870-1925) connut aussitôt un énorme succès grâce à un article enthousiaste de l'académicien François Coppée qui sut y voir l'oeuvre d'un très grand écrivain.
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Histoire du Roi Gonzalve et des douze princ..

C'est encore un ouvrage qui a été très controversé car censuré. Est ce une raison pour laquelle on trouve en 2e partie des poèmes? Je ne sais pas mais je ne peux m'empêcher de le penser (très belles poésies du reste).

En fait, le roi a 12 filles et Louÿs nous explique comment le Roi les initie chacune d'entre elles aux plaisirs de la chair, y compris aux plaisirs saphiques. Mais le roman est stoppé à la 3è !! Ca fait un sacré manque tout de même!
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Trois filles de leur mère

J'adore ce petit bijou d'un de mes auteurs fétiches, à savoir Pierre Louÿs, sans doute à cause de son côté interdit, puisqu'il a été publié clandestinement en 1926.

Ensuite, il y a autre chose qui m'interpelle: c'est la mise en garde de l'éditeur qui avertit, je cite "Ce petit livre n’est pas un roman. C'est une histoire vraie jusqu’aux moindres détails. Je n’ai rien changé, ni le portrait de la mère et des trois jeunes filles, ni leurs âges, ni les circonstances."

Et c'est vrai que j'ai un faible pour les histoires vraies. Attention c'est très chaud! Mon passage préféré est celui au cours duquel il baise la mère sur sa fille adolescente et ensuite il déflore la jeune fille sur la mère. Sans parler des sodomies particulièrement bien décrites.

A ne pas mettre entre toutes les mains.
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Manuel de Gomorrhe - L'Ile aux dames

Il y a en fait 2 livres dans cet ouvrage. Le premier, "Le Manuel de Gomorrhe" est un hymne à la sodomie, pas mal écrit.

Le second, "L'Île aux Dames", une île imaginaire où les femmes font la loi. J'ai adoré les "Parc à foutre".
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La femme et le pantin

C'est un roman qui date de la fin du 19è. Luis Bunel en a fait "Cet obscur objet du désir" en le portant à l'écran et des pièces de théâtre ont également été adaptées en 4 actes. Dans l'une d'entre elle on retrouvera d'ailleurs Roger Hanin.

Très grand classique sur l'asservissement de la passion.
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