C'est sa postface, écrite par Claude Farrère, qui m'a attiré vers ce livre.
Ce roman, nous dit-il, n'est pas inachevé mais plutôt mutilé.
Son dernier fragment, inexplicablement perdu, sera-t-il un jour rendu à la littérature ?
Claude Farrère dit de ce livre qu'il est l'oeuvre capitale de Pierre Louÿs.
Il dit encore de "psyché" que c'est "le roman éternel de tous les héros que leur destin a inopinément jetés entre un rêve et la vie".
Il ne m'en fallait pas plus pour me jeter dans ce livre ...
Dans le vieux Ménilmontant, Aimery Jouvelle rencontre madame Vanetty.
Elle est venue y faire l'aumône à ses pauvres de quelques pièces blanches là où il laisse, sous les soupentes, des billets bleus.
Elle est psyché dont il amoureux depuis deux ans.
Il est l'inconnu qui prétend l'aimer ...
Je pensais ici découvrir quelque oeuvre de délicate poésie en prose.
Malheureusement, je n'ai fait que m'engluer dans quelque chose d'indéfinissablement désagréable.
Claude Farrère, dans sa postface, s'était laissé emporté par son affection pour Pierre Louÿs.
Les deux amants sont en réalité à la peine de le devenir.
Le livre n'est tissé que d'une poésie surannée, d'un romantisme usé, d'une émotion exagérée, d'une sensualité artificielle et d'un érotisme poussant jusqu'à la vulgarité.
La carte du tendre s'était déchirée sous la plume de Pierre Louÿs ...
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Ce livre est répugnant, mal construit et creux, il prône la prostitution gratuite et la pédophilie. À part exciter des pervers sexuellement désaxés, je ne vois vraiment l'intérêt, parfois la censure à du bon et on pourrait même se demander si l'auteur ne devrait pas être surveiller par la police...
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Un jeune homme de vingt ans (ici le narrateur) rencontre sur son palier une jeune fille de quatorze ans qui, sans hésitation, le séduit, s'introduit chez lui. Elle se déshabille et lui offre son derrière, voulant ainsi préserver sa virginité. Elle se présente comme la deuxième fille de sa nouvelle voisine. Elle lui avoue que sa mère est une putain et qu'elle a deux sœurs. Peu à près, la mère arrive. Rebecca, jolie femme méditerranéenne de 36 ans. Sa fille lui a avoué qu'elle avait eu une relation sodomite avec son nouveau voisin. La mère ne le reproche pas au jeune homme et lui offre à son tour son derrière. Spontanément, elle lui propose ensuite de lui envoyer Lili, sa plus jeune fille (dix ans !!!) et ensuite son aînée, Charlotte (vingt ans) qui fut élevée ou plutôt dressée à la prostitution depuis ses huit ans. ...
J'ignore un peu comment aborder cet ouvrage. Il fut publié clandestinement, de façon postule, en 1926, un an après le décès de son auteur. Ce livre est qualifié de chef-d'œuvre, voir de roman majeur de Pierre Louÿs. Je peux le considérer comme patrimoine littéraire mais je me pose la question quant à son contenu. L'histoire est profondément scandaleuse, voir dégoûtante. Je suis persuadé que ce livre serait publié de nos jours, son auteur serait traduit sans délai devant les juges. Ici, aucune morale. La mère donne ses filles, entretient avec elles des relations incestueuses. Peu importe leur âge, 10 ans, 14 ans, prostituée des l'âge de 8 ans. Le narrateur, qu'on pourrait penser victime de ses voisines nymphomanes, abuse en toute sérénité de la petite Lili et de Mauricette, 10 et 14 ans. Se réfugiant sous l'excuse que la mère indigne propose et que les fillettes sont consentantes. Il affirme même qu'il n'est en aucun cas violeur.
Plusieurs fois j'ai voulu lâcher l'ouvrage, les poils hérissés, scandalisé. Je me suis senti coupable d'une telle lecture mais le style irréprochable m'a conduit à achever ce roman profondément dérangeant. J'avais lu régulièrement des éloges sur l'auteur. Je n'imaginais pas tomber sur un livre qui me rendrait si mal à l'aise de le lire. Je n'ai peut-être pas choisi le bon roman de Pierre Louÿs mais cette première découverte m'a refroidi. Chat échaudé craint l'eau froide.
Par contre, le style, l'écriture, rien à redire, proche de la perfection mais je ne pense pas que ça puisse excuser le contenu.
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La libido a ses raisons que la morale ignore.
En effet, ce livre (certes érotique donc tirant son autonomie de lui-même) n'est pas à mettre aux mains des moralistes.
Niveau écriture: Irréprochable, alors là, si le diable a bien donné un don à l'homme, c'est d'entretenir sa curiosité grâce à la qualité des représentations (par l'écriture ou la peinture et surtout par le cinéma)
Niveau contenu: Je crois avoir commencé un début de calvitie à force de m'arracher les cheveux en lisant les abominations.
Sans rire, je veux bien concevoir que braver les interdits ou s'adonner à des expériences sexuelles dépassant les limites de l'entendement ou l'imagination soit une cause de l'excitation. Mais ce livre est au masochisme, ce que "La philosophie dans le boudoir" ou "Les 120 journées de Sodome" sont au sadisme. Comme pour Sade, si l'on fait abstraction (ce qui est déjà bien difficile) des images qu'il nous envoi de ces fantasmes, on découvre avec force et sans détours les profondeurs et les méandres maudits du désirs, et avec ce livre celui surtout de la femme, plus marqué que celui masculin à coup sûr.
Toutefois, même si l'on en est à lire une "histoire vraie" à propos d'une mère qui a vendu ses filles et les a éduquées à se prostituer, cette affirmation d'une prostitution maso-scato-foutre-incesto-sodomite enveloppée bien entendu par l'affirmation du "consentement" des jeunes filles et leur mère a de quoi repousser même les plus libertins. Que la prostituée soit disposée à satisfaire les caprices sexuels masculins, certes, mais de là à en laisser apparaître que ces jeunes filles et cette femme sont dénuées de toute dignité et valeur vis-à-vis de leur corps, jusqu'au point d'être et devenir l'objet des plus noirs désirs, je trouve cela abominable - ces paroles viennent de la bouche d'un homme au fait, pas totalement féministe, mais qui serait bien encouragé à lire de telles histoires.
Sade aura mis en avant la domination violente de l'objet féminin, et Louÿs aura quant à lui montrer la soumission masochiste de la femme au point où elle ne s'accorde même plus aucune valeur humaine.
Que le plaisir vienne de la nature, bien entendu, mais (et je me montre pleinement en tant que moraliste là-dessus - même si je ne le suis pas d'habitude) ce n'est pas parce que la nature le veut, qu'il faut bien la suivre.
Difficile bien sûr de ne pas bander, de ne pas mouiller, mais l'excitation ne légitime pas de telles actes, et ne doit pas servir comme argent comptant, car parler d'érotisme ou de luxure est bien trop vague, on peut y mettre et représenter tout et rien.
Conclusion, si vous êtes adeptes des histoires haut-le-cœur, et des intensités sado-masochistes, vous avez trouvé votre trésor; mais si l'érotisme ne rime pas pour vous (comme pour moi) avec de telles expériences, fuyez cet ouvrage.
Génie dans la forme, abomination dans le contenu.
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Livre très bien écrit et pour de la littérature érotique c'est plutôt rare.
Le narrateur va tour à tour se taper la fille de 14 ans, puis la mère, puis la fille de 10 ans, puis celle de 20 ans et enfin la mère.
Dans les 4 filles, on va bien que sa préférence va à celle de 20 ans.
On apprendra que les filles ont été prostitués depuis le plus jeune âge (8 ans) et que leur éducation sexuelle a été faite par leur mère.
Ce livre est une ode à la sodomie et un peu à la pédophilie et inceste malgré lui.
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L’auteur pousse ici la transgression très loin : pédophilie, inceste, scatologie, prostitution, masochisme, etc. Tout cela au point que la lecture en devient écœurante, voire carrément répugnante.
Quel est l’intérêt d’écrire de telles "choses" sinon de choquer ?
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C'est après avoir découvert Wikisource et y avoir ouvert un compte que j'ai enfin pu avoir accès à ce récit pornographique de Pierre Louys. En ces temps de confinement obligatoire, on ne trouve plus une librairie ouverte. Il est vrai que, pour les autorités qui nous gouvernent, l'on n'y vend pas de marchandise essentielle à notre santé. « Allez, je t'échange un Pierre Louys contre un camembert ! » Vous imaginez un peu le dilemme ! « Bon je te rajoute 1 kg de pâtes si tu rajoutes le dernier Houellebecq ! ». Non ce ne serait pas possible. Heureusement, des outils comme Wikisource sont là pour pallier au manque livresque essentiel à ma santé, et certainement à beaucoup de babeliotes.
Ceci dit, je ne suis pas sûr que « Trois filles de leur mère » soit très nourrissant pour l'esprit. Je préfère quelque chose comme « Bilitis », où l'auteur, entremêle érotisme, saphisme, antiquité, poésie… pour nous offrir un récit agréable emprunt de légèreté. Ici, c'est au contraire assez frontal. On a droit à à peu près toutes les déviances sexuelles possibles, jusqu'à l'écoeurement. Au début, la curiosité l'emporte, on s'amuse un peu de toutes ces incongruités, puis, au fil des chapitres, on finit par se lasser assez rapidement, devant la redondance (inévitable) des situations qui deviennent assez rocambolesques pour terminer le livre en diagonale. Sur une tablette, c'est encore plus facile qu'avec un support papier. On laisse défiler… Juste le temps parfois de relever une citation, d'un hasardeux copier/coller. Certains auteurs « fin de siècle » semblent s'être complus dans des descriptions alternant érotisme et pornographie. Aucun nom ne me vient à l'instant, mais en croisant la littérature de cette époque avec d'autres arts comme la peinture, il me semble que le thème était apprécié. Je pense entre autre, à « L'origine du monde » de Courbet. Je veux donc voir dans le livre de Pierre Louys une certaine complaisance à la mode de l'époque, plus qu'à une véritable volonté littéraire que je n'ai pas vraiment trouvée.
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Une mère 36 ans et ses trois filles de 20, 14 et 10 ans toutes activement impliquées dans la prostitution hétérosexuelle, saphique et toutes les perversions se terminant en philie (pour les puristes, le terme générique est paraphilie (je viens de l’apprendre)), font la connaissance de leur nouveau voisin de 20 ans.
Après s’être toutes offertes à lui, elles se racontent nous passent toute leur enfance, leurs blessures, leurs failles et leur fragilité.
Écrit en 1910, publié clandestinement dans un premier temps et réédité jusqu’en 1983. Pourrait-on encore éditer ce genre de texte de nos jours ? L’on tomberait certainement sous le coup de l’apologie de crime (Seuil de non consentement à 15 ans, 18 ans pour l’inceste).
Une mère qui éduque, dresse conditionne ses filles à aimer leur métier pour en jouir plutôt que de se foutre par la fenêtre.
La prostitution enfantine existe encore de nos jours avec toute l’horreur que cela implique, mais cette mise en lumière a quelque chose de malsain, d’autant que scatophilie, zoophilie et tutti quanti, tout y passe.
Dans la droite ligne du plus connu « les onze mille verges » d’Apollinaire (1907), chef d’œuvre du mauvais goût et catalogue de toutes les perversions sexuelles existantes.
Écrit dans quel but ? Choquer ? C’est réussi. Une lecture pas excitante en soi, plus édifiante qu’autre chose. D’ailleurs, à mon sens, l’excitation apportée par une telle lecture relèverait plus des troubles paraphiliques (et donc psychiatriques) qu’autre chose.
Une vision déformée, amplifiée (j’espère) du rapport au sexe et à la prostitution ( y compris enfantine) de l’époque. D’un autre côté on parle de Matzneff, on parle de Cohn-Bendit, on parle de tourisme sexuel en Thaïlande, pour les seuls scandales qui parviennent à nos oreilles.
Certains ont aimé, voire encensé le livre (des critiques sur Babelio, Jean d’Ormesson…), y voient une valeur littéraire. Est-ce bien écrit ? On s’en moque. Suis-je moraliste ? On s’en moque aussi (j’en lis pourtant du roman érotique, pornographique). Mais autant on est dans la démesure burlesque avec Apollinaire qui peut confiner à l’horreur jubilatoire, autant ici, où l’auteur insiste tout au long du roman sur la véracité du récit, (et des renseignements pris sur internet, Louÿs ferait le récit de sa relation avec les trois filles de Jose-Maria de Heredia (un poète de l’époque) et leur mère), la lecture est malsaine. D’autant qu’il a épousé la plus jeune des filles dans la réalité.
Bon allez, pour ne pas être totalement négatif, on peut reconnaître une certaine verve truculente dans la dernière interaction du livre. Mais c’est bien tout.
Le livre existe. En tant que curiosité historique ? Savoir qu’il existe, oui. Le lire, non.
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La littérature érotique ou pornographique peut être plaisante, excitante, parfois burlesque.
Rien de tout ça ici.
Les intentions de l'auteur m'apparaissent d'ailleurs obscures.
On serait dans le grand guignol avec cette mère indigne et ses filles qu'elle a dressé pour devenir des prostitués qui semblent cumuler les perversions les plus improbables.
Passons sur l'âge des protagonistes ce qui, déjà, en soi poserait problème, mais, à la limite que les phantasmes aillent du côté de la nymphette ce ne serait pas neuf ni foncièrement choquant (le récit d'initiation tous ça...), mais là s'y ajoute des comportements aussi déviants qu'improbable et, au final, tout a fait repoussant (on est loin d'un quelconque émoi possible chez un individu normalement constitué).
On aurait, au moins pu s'en tirer si l'ouvrage avait lorgné du côté du grand guignolesque, mais non, là, l'auteur s'escrime à vouloir badigeonner son propos de véracité a grands coups de psychologie de comptoir.
Ajoutons à celà un "héros" oscillant entre la niaiserie, la lâcheté et l'amoralité crasseuse.
J'ai finir le livre en diagonale et n'ai rien trouvé pour le sauver.
A éviter, donc.
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Trois filles de leur mère / Pierre Louÿs
Le jeune narrateur de cette chaude histoire, « vraie » ( !) selon l’auteur, retient captive une des filles de sa belle voisine de palier, qu’il a rencontrée devant sa porte. La petite a l’âge des rêves d’adolescentes. Elle s’appelle Mauricette. Elle porte des cheveux très noirs noués en catogan, une chemisette agitée, une jupe de son âge et une ceinture de cuir. Elle est svelte et brune, frémissante comme un cabri, les sens précoces, la chair prompte et l’instinct du vice, en un mot désirable. Pour tout faire mais, elle le veut absolument, en conservant sa virginité.
Le jeune homme de vingt ans se confie : « Provocante et gaie comme une enfant, d’emblée elle toucha, elle empoigna l’étoffe de mon pantalon avec ce qu’elle sut y trouver, avant de fuir au fond de sa chambre où elle retira sa robe, ses bas, ses bottines… »
Mauricette également se confie : « Jusqu’à treize ans je suis restée en pension avec des jeunes filles du monde… » Visiblement, ces dernières ont abusé de sa candeur et lui ont fait boire de force le poison du vice, jusqu’à ce qu’une grande aux mœurs sardanapalesques lui enseigne en dix leçons le saphisme, matière dans laquelle elle s’avéra être bien meilleure qu’en histoire sainte et en géographie. Quant aux langues vivantes, c’est une autre histoire…
La mère, une splendide pierreuse italienne de 36 ans, à quelques temps de là, s’enquiert de sa fille et entre chez le jeune homme. Très belle, elle s’appelle Teresa. La conversation vogue sur les occupations des deux autres filles de Teresa, Lili qui n’a que dix ans est déjà experte, et Charlotte l’aînée est la plus jolie des trois. Tout cela promet !
Teresa souhaitant hâter le dénouement ne perd pas un instant pour offrir son caprice avec une habileté d’organe et de posture qui tient de la jonglerie.
Lui succède dans la chambre du jeune homme la petite Lili, des bras et des jambes comme des échalas, un petit corps fluet, un menu bien compris qui réunit les mets les plus verts et les plus dissemblables. Le service de Lili après celui de Teresa vaut une trouvaille de chef par son originalité.
Charlotte est la plus belle des filles de Teresa, la plus docile et enfantine, la plus ardente, la plus loquace, parlant sans cesse avec une molle tendresse obscène. Cherchant toujours le regard du jeune homme durant leurs ébats, ses yeux félins étirés semblent lui accorder d’avance le pardon des pires tyrannies qu’il pourrait lui infliger. Et elle en redemande toujours plus… Et puis chemin faisant Charlotte choisit de conter sa vie : alors elle devient gaie et change de visage comme si le jeune homme était son ami le plus intime et avec franchise et abandon elle se confie. Et son inénarrable parcours fut des plus chaotique ! À la fin, elle est prête à satisfaire tous les caprices du jeune homme et même le défie de trouver quelque chose qu’elle ne puisse faire avec lui : « Ordonne et j’obéirai ! » déclare-t-elle. Nymphomane et onaniste, Charlotte en odalisque aux aires candides est aussi masochiste. Un programme chargé attend notre jeune homme !
Les excès amoureux donnent plus d’entraînement que de lassitude et sont moins difficiles à recommencer le lendemain que la semaine suivante. Telle est la saine devise du garçon. En pleine forme en ce matin triomphant, il décide d’aller retrouver une amie intime au Quartier Latin pour des ébats d’un genre plus classiques, avant de retrouver dès son retour Teresa à la croupe si fougueuse qu’il craint que ne se rompe un membre plus précieux que n’est la jambe.
Et quand revient la délicieuse Mauricette jolie et timide telle une biche au bois pour quelques découvertes lubriques, ce n’est qu’un préambule à de nouvelles extases expérimentées par Sacher Masoch.
Le mouvement final se déroule sous la forme d’un quintette d’un genre très spécial. « Je les embrassai toutes avec divers attouchements que la morale chrétienne réprouve mais que les femmes nues accueillent assez bien… » Ainsi s’exprime le jeune homme qui a fort à faire avant de passer à l’action lorsque les jeunes filles et la mère apparaissent déguisées, Lili en écolière, Charlotte en pierreuse et Mauricette en arlequin.
Faisant souvent référence aux grands auteurs latins de textes érotiques comme Tibulle ou Catulle, Pierre Louÿs cisèle ici dans un style admirable un texte publié seulement en 1926 à titre posthume, dans lequel s’illustrent maints fantasmes notamment incestueux en un délire érotique échevelé qui ravira les amateurs. Pour moi, un texte transgressif un peu daté aux situations par trop redondantes.
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J'adore ce petit bijou d'un de mes auteurs fétiches, à savoir Pierre Louÿs, sans doute à cause de son côté interdit, puisqu'il a été publié clandestinement en 1926.
Ensuite, il y a autre chose qui m'interpelle: c'est la mise en garde de l'éditeur qui avertit, je cite "Ce petit livre n’est pas un roman. C'est une histoire vraie jusqu’aux moindres détails. Je n’ai rien changé, ni le portrait de la mère et des trois jeunes filles, ni leurs âges, ni les circonstances."
Et c'est vrai que j'ai un faible pour les histoires vraies. Attention c'est très chaud! Mon passage préféré est celui au cours duquel il baise la mère sur sa fille adolescente et ensuite il déflore la jeune fille sur la mère. Sans parler des sodomies particulièrement bien décrites.
A ne pas mettre entre toutes les mains.
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Si vous cherchez un livre érotique bien écrit (ce qui n'est pas facile à trouver), ce livre est pour vous. Dans le style ironique, sensuel, incisif habituel de Pierre Louys, on trouve dans ce livre trois oeuvres différentes. La première - la meilleure et la plus longue - est sans doute ce qu'on fait de mieux dans l'érotisme ; la seconde regroupe plusieurs très courts dialogues érotiques qui sont particulièrement comiques ; la dernière rassemble des conseils adressés à des jeunes filles qui s'avèrent, eux aussi, terriblement drôles.
Un livre qui fait rire et rêver à la fois !
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C’est du grand n’importe quoi ! Je ne vois même pas comment on peut trouver erotique des scènes aussi scatologiques. Heu... comment dire ...j’ai détesté et trouvé très ennuyeux et ridicule. L’ecrivain énumère tous les interdits imaginables (et il a de l’magination), c’est d’un ennui mortel et vraiment dégoûtant, mais d’erotisme point.
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Excellent M. Louÿs, il m'a épaté, tant par le style que par le niveau littéraire.
Je me demande si le sulfureux n'est pas un brouillard pour masquer l'évidence car les situations scabreuses ne sont en aucun cas des passages excitants au contraire, par contre il soulève des points très important pour l'éthologie.
Accepter la différence, ce que font les animaux constamment, nous pas!
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Un jeune homme fait la rencontre, dans l'immeuble où il vient d'aménager, d'une prostituée et de ses trois filles... Il couchera avec chacune d'elle, ce qui donnera lieu à des situations de plus en plus transgressives.
Ce Trois filles de leur mère n'est pas à proprement parler un roman érotique. Ce n'est pas un livre exitant, qu'on va lire pour être émoustillé. C'est plutôt un roman qui brave les interdits, qui cherche à aller de plus en plus loin dans la transgression.
En cela on pourrait peut-être rapprocher Louÿs de Sade. A la différence, à mes yeux fondamentales, que Sade met en scène de la domination et de la violence, alors que chez Louÿs il y a toujours consentement, et même un certain humour ironique.
Louÿs est beaucoup plus sain. Il s'amuse en écrivant, et nous aussi, en dépassant les limites autorisées. Et comme il a une très jolie plume, la lecture de ce roman des éditions Allia est bien agréable !
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Ecriture enlevée et univers érotique qui incarne admirablement l'idée même de transgression. L’érotisme fracasse ici beaucoup de tabous, dans une forme de morve joyeuse!
Il est, paraît-il, des livres que l’on se retient de conseiller : celui-là en est...
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Horriblement, délicieusement décadent et furieusement immoral. À conseiller à toutes les bonnes âmes qui s'offusquent de tout et rien. Cette histoire invraisemblable d'un jeune homme qui tombe dans ls bras, les cuisses et le reste de ses voisines a des accents de vérité tout à fait dérangeants et politiquement indéfendables. C'est jubilatoire, drôle et magistralement écrit comme toutes les oeuvres de Pierre Louÿs.
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Le problème de base de la littérature pornographique, c'est qu'elle est circonscrite à 3 orifices. Toute oeuvre de ce registre se doit donc, pour avoir un quelconque intérêt, de faire appel ou au talent, à l'imagination, ou à la créativité de l'auteur.
Je suis étonné que si peu de contributeurs relèvent le côté humoristique de l'ouvrage, seul réel intérêt ici...
Bon, ne nous y trompons pas : nous sommes bien dans un roman (un roman catalogue de fantasmes et non comme voudrait nous le faire croire l'auteur un récit vécu) pornographique. Et quelque peu soporifique, n'ayons pas peur de l'avouer, tant il y a redondance dans les scènes : on y encule un peu trop ; recourt trop systématique quand un auteur manque d'imagination pour dire le sexe (cela viendrait du fait que, à part la plus jeune, chacune de ces donzelles serait rétive au fait d'être pénétrée côté vagin ; ici point de vue purement masculin en fait)
Mais l'idée première de l'auteur ici (qui s'amuse pleinement) est de choquer et non de faire un ouvrage pour les afficionados de la discipline (et visiblement au vingt et unième siècle on trouve encore des gens pour être choqués pour pas grand chose : il me semble pourtant que les choses sont bien claires, on n'arrive pas ici par hasard) ; des trois filles de la mère (toutes prostituées) c'est la plus jeune la plus créative, celle qui met le plus d'ardeur à son travail, jusqu'au cabotinage assumé et la seule à pratiquer couramment la pénétration par ses trois orifices (le fait qu'elle ait dix ans participe sans doute de cette volonté de choquer et de ce que certains le soient)
C'est le personnage le plus intéressant des trois filles (l'une est une ado, l'autre une jeune adulte). C'est en elle que Louÿs à placé tout son humour. La mère dit d'elle que d'elles toutes elle est la seule vraie putain.
Ce que je veux bien admettre de choquant, c'est que ce soit elle qui prend le plus de plaisir au sexe, la plus intrépide, enjouée : elle baise comme une enfant jouerait ! (fantasme pédophile oh ! combien) Très certainement là est-on au delà de ce simple plaisir de choquer mais dans des goûts bien assumés.
Si on ajoute à ça toutes les scènes où sont racontées les enfances de chaque filles, à quel âge elles ont commencé à sucer, à se faire sodomiser (toujours du point de vu de l'auteur mâle et non de ce ces fillettes ont bien pu ressentir) on en arrive à un ouvrage fait par un monsieur pour des messieurs, avec une certaine tendance pour le fruit très mûr.
On a de mon point de vue fait bien mieux s'agissant de pornographie. Si cela avait été une rédaction de cinquième, certainement que le professeur aurait écrit dans la marge en rouge : ça manque bougrement d'originalité tout ça !
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