Citations de Pierre Rabhi (889)
Le jardin me permet de sortir d'une vie frénétique, suractive, où il faut gagner du temps et ne jamais en perdre. Il me permet de retrouver le rythme des saisons et donc la vérité de la vie elle-même. Il m'enseigne la patience.
Si l'humanité ne prend pas conscience de son inconscience on va droit dans le mur.
La conscience est probablement ce lieu intime où chaque être humain peut en toute liberté prendre la mesure de sa responsabilité à l'égard de la vie. (p.58)
La vie n'est une belle aventure que lorsqu'elle est jalonnée de petits ou grands défis à surmonter, qui entretiennent la vigilance, suscitent la créativité, stimulent l'imagination, et pour tout dire déclenchent l'enthousiasme.
"La terre ne nous a jamais trahis,c'est nous qui l'avons trahie!
La modération c’est ajuster l’indispensable et le nécessaire et réduire le superflu. Tant que nous ne réduirons pas le superflu, nous continuerons à être victimes de notre boulimie, car l’être humain est manipulé pour être insatiable. Un être humain qu’on installe dans l’idée qu’il n’a jamais assez, les gagneurs d’argent ne demandent que ça.
Il nous faudra sans doute, pour changer jusqu'aux tréfonds de nos consciences, laisser nos arrogances et apprendre avec simplicité les sentiments et les gestes qui nous relient aux évidences. Retrouver un peu du sentiment des ces êtres premiers pour qui la création, les créatures et la terre étaient avant tout sacrées.
Et le monde se brise un peu plus chaque jour, car l'argent a plus d'importance que les êtres humains...
La vie n'est une belle aventure que lorsqu'elle est jalonnée de petits ou grands défis à surmonter, qui entretiennent la vigilance, suscitent la créativité, stimulent l'imagination et, pour tout dire, déclenchent l'enthousiasme, à savoir le divin en nous. La joie de vivre est une valeur suprême à laquelle nous aspirons tous, mais que des milliards de dollars ne peuvent offrir.
La loi de la jungle?
Le lion mange l’antilope pour survivre. Pas pour la placer en banque. La croissance économique infinie, c’est comment donner au pillage le champ libre. Et le système s’arrange pour nous persuader que c’est la seule voie possible. Et qu’il nous manque toujours quelque chose à acheter. Nous devons être en état de pénurie, de désir permanent. Mais une fois que vous êtes abrité, soigné et que vous avez à manger, que nous manque-t-il ?
https://www.migrosmagazine.ch/societe/entretien/article/pierre-rabhi-ma-vie-vaut-plus-qu-un-salaire
À la culture vivante s'est substitué l'encyclopédisme, un amas de connaissances et d'informations dignes des jeux télévisés, qui ne construisent rien d'autre que des abstractions et ne procurent pas une identité culturelle originale, reliée à quoi que ce soit de pérenne.
Faire de temps en temps une bonne diète de l’information, comme un jeûne purificateur, est probablement un acte de sobriété des plus bénéfiques.
...certains d'entre nous se rendent dans des casernes, pendant que d'autres travaillent dans de petites ou de grandes "boîtes". Même pour nous divertir, nous allons "en boîte", et comment? Dans nos "caisses", bien sûr! Il y a même les "boîtes à vieux", avant que notre itineraire s'achève, lui aussi, dans les boîtes ultimes, en un repos que rien ne peut plus troubler. Qu'ils en soient conscients ou non, tout est exigu dans la vie des citadins, à commencer par l'absence d'horizon. La television, avec ses images temoignant de la vastitude du monde, se charge de nous le faire un instant oublier...Cet univers quasi carcéral atteint son apothéose avec la proliferation des clés, serrures, codes d'entrée, cameras de surveillance, etc.
Si on disparaissait, je crois que les autres espèces feraient une fête à tout casser.
(La grande librairie, 27 novembre 2019)
Seulement après que le dernier arbre aura été coupé, que la dernière rivière aura été empoisonnée, que le dernier poisson aura été capturé, alors seulement vous découvrirez que l'argent ne se mange pas. p. 114
L'histoire dit qu'un jour un pêcheur, ayant achevé son travail, faisait sécher ses filets. Un homme sérieux vient à passer et s'adresse à lui :
"Monsieur, cette barque amarrée vous appartient-elle ?
- Oui, répond le pêcheur.
- Mais elle est petite, s'étonne le promeneur. Vous pourriez en avoir une plus grande.
- Et après ? demande le pêcheur.
- Vous pêcheriez plus de poissons et vous achèteriez une plus grande barque.
- Et après ?
- Ensuite, vous pourriez acheter un petit bateau et vous embaucheriez des pêcheurs.
- Et après ?
- Après, vous pourrez enfin vous reposer.
- Eh bien, c'est ce que je suis en train de faire", dit le pêcheur.
L'écologie est la seule discipline qui ait de l'avenir car elle implique la reconnexion intelligente avec ce qui nous permet de vivre. Elle ne devrait donc pas être politisés car, étant universelle et indispensable, elle échappe à tout clivage ou orientation idéologiques. Elle concerne tout un chacun et devrait être l'inspiratrice des actes et comportements avec lesquels le monde est gouverné. L'écologie est une senstation profonde de notre reconnexion à soi en tant qu'être vivant, à tout ce qui nous compose, physique et sensible.
L'avenir sera ce que les humains en feront. Rien d'autre.
La terre est une mère, elle vit, elle respire, elle se nourrit. Elle n'est pas inerte, insensible.
L'amour est la meilleure énergie qu'un être humain puisse générer.