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EAN : 9782747507295
248 pages
Editions L'Harmattan (01/11/2003)
3.89/5   9 notes
Résumé :


" Lutter contre la désertification, proposer à travers cette lutte une éthique, et peut-être au-delà des gestes techniques que nous sommes venus divulguer, faire naître, en dépit de tous les non-sens, un peu de tendresse pour la terre."

Pierre Rabhi qui écrit ces lignes dans L'Offrande au Crépuscule, est né dans le sud algérien en 1938. Paysan agro-écologiste, vivant depuis plus de quarante ans en Ardèche, il s'est attaché depuis ving... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce livre date des années 80, suite à l'expérience de Pierre Rabhi et sa participation à l'aventure du partage et de la formation de l'agroagriculture au Burkina Faso. Ici, il relate ses ressentis. Et c'est une claque que le lecteur se prend. Pourquoi ? Texte écrit il y a 4 décennies, et tellement d'actualité. Rien n'a évolué, excepté en pire... Comment faire changer la mentalité des humains envers notre planète mère...?? Consommation, productivité, rapidité, bénéfices, tout cela au dépend de notre terre qui est notre socle.
Pierre Rabhi nous prouve encore une fois que nous sommes petits et que nous ne devrions pas partir vainqueur. Aucune morale dans son écriture, juste une prose posée et réfléchie, poétique par moment, mais tellement sincère.
Pierre Rabhi est un grand, et il mériterait qu'on écoute ses ressentis. Je pense sincèrement qu'il est dans le vrai. Merci M. Rabhi pour vos partages...

Merci aussi à Babelio et à l'opération Masse Critique, ainsi qu'aux Editions J'ai lu, grâce à qui j'ai pu découvrir ce livre.
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Cadeau d'une amie pour me rappeler que nous avons sympathisé grâce aux livres et en particulier sur ceux de Pierre Rabhi qu'elle m'a fait connaître. Beaucoup d'explications dans celui-ci où il détaille comment rendre la terre fertile et augmenter ses récoltes sans produits chimiques (avec des schémas). Un moment fort, pour moi, est le discours prononcé en 1854 par le chef Seattle de la tribu des Suquamish.
Réédition d'un livre sorti en 1989 où Rabhi raconte son aventure au Burkina Faso pour enseigner, aux plus pauvres paysans, l'agro-écologie.
Un homme qui aime et défend les pauvres, les femmes, les indiens, la terre et la nature.
Mais pourquoi les politiques et industriels ne tiennent-ils pas compte des constats de la destruction de la planète par des sages ? On n'en serait peut-être pas là 40 ans plus tard ?
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j'avais déjà lu des bouquins de Pierre Rabhi, et grâce à la dernière Masse Critique, j'ai pu découvrir L'Offrande au Crépuscule, un livre édité pour la première fois il y a maintenant une paire d'années.
Comme à chaque fois, j'ai appris beaucoup, cette fois sur l'agrobiologie, que l'on pourrait assimiler à de la permaculture actuelle. Après avoir expérimenté dans son champs des Cévennes, Pierre Rabhi a monté, avec d'autres, un projet au Burkina Faso, afin d'enseigner ses techniques et permettre de palier à une pauvreté des sols, et ainsi à une diminution des rendements. L'idée est d'apprendre aux agriculteurs des techniques pérennes afin de leur assurer une production plus importante.

Ce que j'adore chez Pierre Rabhi c'est déjà sa prose, chaque mot est juste, choisi avec délicatesse et pertinence. Deuxième chose, ce bouquin est peuplé de détails qui me semblent "en trop", mais c'est amené avec bienveillance et pour aider à la compréhension. C'est du Pierre Rabhi pour ainsi dire.

Je n'ai mis "que" trois étoiles par rapport aux nombreuses digressions au début du livre, qui m'ont perdue, même si elles m'ont intéressées. Ca allait un peu dans tous les sens, dommage.
J'ai préféré la deuxième partie qui explique concrètement le projet au Burkina Faso.

J'ai préféré d'autres livres de Pierre Rabhi, néanmoins ce qui est frappant c'est que ses réflexions datent de 1988 environ, et que malheureusement, elles sont toujours actuelles, voire même accentuées. Quand on se dit que l'on est témoin de l'utilisation des pesticides, de l'avancée du désert, du réchauffement climatique depuis autant de temps, et que rien ne change, c'est désolant.
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Plus journal de bord d'un engagé que manifeste pour l'agro écologie (et même s'il comporte les deux), L'Offrande Au Crépuscule se présente comme un livre assez hors norme, en particulier par la simplicité franche avec laquelle Pierre Rabhi raconte le quotidien de son engagement.
Pas d'habillage pour la célébrité ou la postérité à chercher ici, il ramène plutôt son action personnelle à une histoire ordinaire, ou à une somme d'actions simples dont il constate l'effet réel amassé. A working class hero is something to be (comme disait l'autre). Et au delà de la justesse de son engagement, c'est ici la personnalité charismatique qui m'aura marquée. Bien plus motivant qu'un raisonnement décrit, pour moi. Même si on peut se reporter avec bonheur par exemple au Manifeste pour la Terre et l'Humanisme pour cela, du même auteur.
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Quel bonheur de lire à nouveau Rabhi Pierre, ce gentleman de l'agroécologie.

Bon nombre de livres ont été écrits par lui, mêlant philosophie de vie et conseils pratiques.
Ici, il s'agit de faire un retour dans le passé, lorsqu'il part au Burkina-Faso dans le cadre d'un programme d'apprentissage, de sensibilisation à l'agroécologie.
Il se trouve alors en face de paysans au sens noble du terme, de ces hommes fiers qui craignent sans cesse pour leur terre, qui ne comprennent plus pourquoi cette terre-mère ne leur donne plus rien ou si peu, qui, faute de ressources, finissent parfois par envoyer leurs enfants en Côte d'Ivoire ou quittent eux-mêmes le village.
Il fait alors face à ces hommes qui mêlent le travail aux diverses « superstitions » et tout est à faire. Bien qu'il y aie sans doute un fondement ancestral en ces croyances, elles ne peuvent plus être vraiment appliquées. On parlera alors plus d'expérience au sens large du terme.

Et n'oublions pas les femmes de ce pays, besogneuses, discrètes, qui portent la vie sans gémir. Là aussi, il leur rend hommage.

Dans tout ce récit, l'auteur fait preuve de beaucoup de poésie, se pouvant tantôt de son enfance algérienne, tantôt de sa famille. Quand il parle de toutes ces personnes qu'il rencontre au Burkina-Faso, il les décrit régulièrement non comme de simples hommes mais comme des êtres chargés d'histoire.
Le reste de la critique est à suivre
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Préserver les espaces de la sensibilité, réduire la servitude au matérialisme intégral en aménageant une place aux valeurs de bien-être gratuites, cela me semble si légitime, si étroitement lié à notre présence même sur la planète que je n'y vois pas une innovation, mais une sorte de réflexe vital. Quand on y songe, il semble que le mode de vie moderne émousse effectivement notre quête profonde. La prolifération des divertisseurs et des divertissements tarifés, dont le besoin nous est vivement recommandé, est peut-être proportionnelle à l'ennui intimement mêlé à la trame de nos vies. Les pulsions vitales, originelles, se heurtent aux murs de la banalité programmée. Nous sommes alors atteints de vieillissement précoce. Spectateurs passifs devant nos boutons et nos écrans, avec nos marchands et nos politiciens nous regardons les événements du monde, machinalement, sans autres miracles que ceux de la technologie, nous voyons défiler le chapelet des jours qui nous conduisent à notre propre terme. Mais tout cela n'est peut-être que "point de vue personnel", comme on dit...
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Je dirais que le phénomène "ville, si on l'examine à la façon d'un entomologiste froid, est une sorte d'excroissance remplie de gens qui consomment des marchandises et produisent des déchets, au détriment du large environnement naturel donc la ville draine les substances vivantes et les hommes sans les renouveler. Elle contribue à la désertification humaine et physique et crée les situations sociales des plus ambiguës. L'ère de l'urbanisme a généré des déséquilibres considérables, dans le Sud comme dans le Nord. Elle est indissociable des modes d'organisation modernes, centralisateurs par nature. Il est donc d'un intérêt considérable, et a fortiori, dans les pays pauvres, de tout faire pour mettre en valeur les ressources naturelles et humaines, maintenir un peuplement de l'espace rural, tout en le préservant de la dégradation écologique.
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Tout nouveau venu dans l'histoire de l'univers, l'homme se retrouve identique à lui-même dans le temps et l'espace, et quelle que soit son origine ou sa couleur, qu'il soit encore nu et immergé dans ses forêts primitives, ou bien dans ses hautes performances technologiques, nous retrouvons le même être frêle, désireux d'échapper à l'angoisse de la mort par de multiples moyens, quêteur de "bonheur". Cependant, le phénomène humain comporte des aspects saisissants de grandeur et de beauté. Lorsqu'il s'apaise, cesse de s'agiter dans ses idéologies et ses croyances, il devient regard, méditation, écoute profonde au-delà des simples évidences. Régisseur doué d'esprit, il peut devenir source de bienveillance et de tranquillité, constructeur dans la tendresse. Même si le réel ne lui livre pas tous ses secrets, il fait que la conscience d'ignorer est aussi beauté et connaissance, et non carence.
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Nous sommes ici pour réfléchir ensemble à notre destin et à celui de nos enfants. Nous avons tous constaté que la nature est devenue acariâtre. Les pluies diminuent, la terre se meurt. Nous devons réfléchir et voir si nous pouvons améliorer cette situation. Aucun de nous n'est ignorant ni savant. Chacun de nous sait et ignore tout à la fois. Si nous mettons ensemble nos petits savoirs, cela peut faire un plus grand savoir. Cela est essentiel. N'étouffons pas les autres par des propos si abondants qu'ils nous empêchent d'écouter. Un proverbe dit que c'est la barrique vide qui résonne le plus fort.
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En dehors de la relation directe et attentive, il n'y a guère de meilleur moyen que le livre pour rejoindre chaque homme et chaque femme au plus profond de son intimité. C'est pourquoi l'écriture a quelque chose de sacré et d'effrayant.
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Le testament intellectuel et spirituel du créateur du concept de sobriété heureuse pour servir de guide dans les temps difficiles du début du XXIe siècle. Il invite à lutter contre la résignation afin de protéger Gaïa, la terre-mère, pour les êtres vivants actuels et à venir. ©Electre 2021
https://www.laprocure.com/tristesse-gaia-effondrement-emerveillement-pierre-rabhi/9782330156510.html
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