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Citations de Pierre de Marivaux (578)


Voilà l'inconvénient qu'il y a d'avoir un si joli visage; c'est qu'il nous donne l'air d'avoir tort quand nous sommes un peu soupçonnées, et qu'en mille occasions il conclut contre nous.
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Car, en vérité, l'amour ne nous trompe point: dès qu'il se montre, il nous dit ce qu'il est, et de quoi il sera question ; l'âme, avec lui, sent la présence d'un maître qui la flatte, mais avec une autorité déclarée qui ne la consulte pas, et qui lui laisse les soupçons de son esclavage futur.
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Au reste, je parlais tout à l'heure de style, je ne sais pas seulement ce que c'est. Comment fait-on pour en avoir un? Celui que je vous dans les livres, est-ce le bon? Pourquoi donc est-ce-qu'il me déplaît tant le plus souvent ? Celui de mes lettres vous paraît-il passable ? J'écrirai ceci de même.
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Je ne croyais pas l’amitié si dangereuse.
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Iphicrate - Méconnais tu ton maitre, et n'es tu plus mon esclave?
Arlequin, se reculant d'un air sérieux - Je l'ai été, je le confesse à ta honte; mais va, je te le pardonne: les hommes ne valent rien. Dans le pays d'Athènes j'étais ton esclave, tu me traitais comme un pauvre animal, et tu disais que cela était juste, parce que tu étais le plus fort: eh bien, Iphicrate, tu vas trouver ici plus fort que toi; on va te faire esclave à ton tour; on te dira aussi que cela est juste, et nous verrons ce que tu penseras de cette justice là, tu m'en diras ton sentiment, je t'attends là. Quand tu auras souffert, tu seras plus raisonnable, tu sauras mieux ce qu'il est permis de faire souffrir aux autres. Tout en irait mieux dans le monde, si ceux qui te ressemblent recevaient la même leçon que toi.
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Dans tout ce qui s’est passé chez vous, il n’y a rien de vrai que ma passion qui est infinie, et que le portrait que j’ai fait. (p129)
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Je ne le vante point plus qu’il ne le vaut ; mais je crois qu’en fait d’esprit et de figure, on aurait de la peine à trouver mieux que Damis ; à l’égard des qualités du cœur et du caractère, l’éloge qu’on en fait est général, et sa physionomie dit qu’il le mérite.
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DUBOIS : Ouf ! ma gloire m'accable

Acte III scène 13
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DUBOIS : Votre bonne mine est un Pérou !

Acte I scène 2
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SILVIA

Mais encore une fois, de quoi vous mêlez-vous, pourquoi répondre de mes sentiments ?

LISETTE

C'est que j'ai cru que dans cette occasion-ci, vos sentiments ressembleraient à ceux de tout le monde ; Monsieur votre père me demande si vous êtes bien aise qu'il vous marie, si vous en avez quelque joie ; moi je lui réponds qu'oui ; cela va tout de suite ; et il n'y a peut-être que vous de fille au monde, pour qui ce oui-là ne soit pas vrai, le non n'est pas naturel.

SILVIA

Le non n'est pas naturel ; quelle sotte naïveté ! Le mariage aurait donc de grands charmes pour vous ?

LISETTE

Eh bien, c'est encore oui, par exemple.

SILVIA

Taisez-vous, allez répondre vos impertinences ailleurs, et sachez que ce n'est pas à vous à juger de mon coeur par le vôtre
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TRIVELIN
Expliquons-nous.
De sexes, je n'en connais que deux: l'un qui se dit raisonnable, l'autre qui nous prouve que cela n'est pas vrai; duquel des deux le Chevalier est-il ?
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Madame Argante
Ah ! la belle chute ! Ah ! ce maudit intendant ! Qu'il soit votre mari tant qu'il vous plaira, mais il ne sera jamais mon gendre.
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Adine (en riant) :
Un miroir ! Vous avez aussi un miroir ! Eh ! A quoi vous sert-il ? A vous regarder ? Ah ! Ah ! Ah !

Eglé :
Ah ! Ah ! Ah !... N'ai je pas deviné qu'elle me déplairait ?

Adine :
Tenez, en voilà un meilleur, venez apprendre à vous connaître et à vous taire.
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Mais écoutez-moi pour la dernière fois, cela vaut mieux: nous disons que le monde est une ferme, les dieux là-haut en sont les seigneurs, et vous autres hommes, depuis que la vie dure, en avez toujours été les fermiers tout seuls et cela n'est pas juste, rendez-nous notre part de la ferme; gouvernez, gouvernons; obéissez, obéissons; partageons le profit et la perte; soyons maîtres et valets en commun; faites ceci, ma femme; faites ceci, mon homme;
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Ne suis-je pas votre mari, votre maître et le chef de la famille ?
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Sachez que jusqu'ici nous n'avons été poltronnes que par éducation.
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SILVIA - [...] je crains que ce ne soit abuser de vos bontés.

MONSIEUR ORGON - Eh bien, abuse. Va ! Dans ce monde, il faut être un peu trop bon pour l'être assez.
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CLÉANTHIS. Mais, notre bon ami, au bout du compte, vous parlez de son sexe ; elle a le défaut d'être faible, je lui en offre autant ; je n'ai pas la vertu d'être forte. S'il faut que j'excuse toutes ses mauvaises manières à mon égard, il faudra donc qu'elle excuse aussi la rancune que j'en ai contre elle ; car je suis femme autant qu'elle, moi : voyons, qui est-ce qui décidera ? Ne suis-je pas la maîtresse, une fois ? Eh bien, qu'elle commence toujours par excuser ma rancune ; et puis, moi, je lui pardonnerai quand je pourrai ce qu'elle m'a fait : qu'elle attende.

Scène III
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LUBIN, chargé d’une manne de livres, et s’asseyant dessus.
Ah ! je n’aurais jamais cru que la science fût si pesante.

HORTENSIUS.
Belle bagatelle ! J’ai bien plus de livres que tout cela dans ma tête.

LUBIN.
Vous ?

HORTENSIUS.
Moi-même.

LUBIN.
Vous êtes donc le libraire et la boutique tout à la fois ? Et qu’est-ce que vous faites de tout cela dans votre tête ?

HORTENSIUS.
J’en nourris mon esprit.

LUBIN.
Il me semble que cette nourriture-là ne lui profite point ; je l’ai trouvé maigre.
Acte II, scène 1.
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HORTENSIUS.
Les belles-lettres ne ne vous conviendraient pas : mais quel est votre chagrin ?

LUBIN.
C’est l’amour.

HORTENSIUS.
Oh ! la philosophie ne veut pas qu’on prenne d’amour.

LUBIN.
Oui ; mais quand il est pris, que veut-elle qu’on en fasse ?

HORTENSIUS.
Qu’on y renonce, qu’on le laisse là.

LUBIN.
Qu’on le laisse là ? Et s’il ne s’y tient pas ? car il court après vous.

HORTENSIUS.
Il faut fuir de toutes ses forces.

LUBIN.
Bon ! quand on a de l’amour, est-ce qu’on a des jambes ? la philosophie en fournit donc ?

HORTENSIUS.
Elle nous donne d’excellents conseils.

LUBIN.
Des conseils ? Ah ! le triste équipage pour gagner pays !

HORTENSIUS.
Écoutez, voulez-vous un remède infaillible ? vous pleurez une maîtresse, faites-en une autre.
Acte I, scène 14.
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