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Citations de Ray Bradbury (1323)


Vieil amoureux du théâtre, l'auteur "des chroniques martiennes" a basculé de l'autre côté de la barrière pour nous offrir quatre petits chefs-d’œuvre.
Quatre pièces en un acte. Pour toutes, le même décor : l'Irlande. Mais bien que l'on retrouve dans chacune de ces pièces les mêmes personnages, elles ont leur caractère propre, leur indépendance.
La clé du ressort dramatique tient dans ces seuls mots : "les irlandais inspirent mais n'expirent jamais : ils parlent".
Leur univers est fermé à quiconque ne veut pas admettre ces trois religions nationales : la religion du pub, la religion du cinéma, et la religion catholique.
Et si les irlandais peuvent rire ici et nous faire rire de ce qui devrait peut-être les faire pleurer c'est parce que l'humour bradburien est toujours au premier plan.
(quatrième de couverture de l'édition parue chez "Denoël" en 1965)
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On doit tous être pareils. Nous ne naissons pas libres et égaux, comme le proclame la Constitution, on nous rend égaux. Chaque homme doit être l'image de l'autre, comme ça tout le monde est content ; plus de montagnes pour les intimides, leur donner un point de comparaison.
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Pouvait-il leur dire que l'amour est, par-dessus tout, une cause commune, une expérience partagée? C'est bien là le ciment vital, n'est-ce pas? Pouvait-il leur dire ce qu'il ressentait, là, ce soir, au cours de cette réunion, dans ce monde insensé en rotation autour d'un grand soleil précipité lui-même dans un espace plus grand encore qui lui-même traversait inexorablement des immensités incommensurables, en direction de Quelque Chose peut-être, ou peut-être en s'en éloignant ? Pouvait-il leur dire : Nous faisons ensemble cette randonnée à un milliard de kilomètres à l'heure? Nous défendons une cause commune contre la nuit. On commence par les petites causes communes. Pourquoi aime-t-on ce garçon qui, au milieu d'un champ, en plein mois de mars, affronte le ciel avec son cerf-volant? Parce que sa ficelle nous brûle les doigts. Pourquoi aime-t-on cette jeune fille que l'on aperçoit d'un train, penchée au-dessus d'un puits, dans la campagne? Parce que notre langue se souvient de l'eau ferrugineuse et fraîche, bue lors d'un lointain midi perdu. Pourquoi pleure-t-on devant des inconnus, morts au bord d'une route ? Parce qu'ils ressemblent à des amis que l'on n'a pas revus depuis quarante ans. Pourquoi rit-on quand les clowns reçoivent des tartes à la crème? Parce qu'en sentant le goût de la crème nous savourons celui de la vie. Pourquoi aime-t-on la femme que l'on a épousée? Parce que son nez respire l'air d'un monde que je connais; par conséquent j'aime son nez. Ses oreilles entendent une musique que je pourrais chanter une bonne partie de la nuit ; par conséquent j'aime ses oreilles. Ses yeux se réjouissent des saisons de la terre ; par conséquent j'aime ses yeux. Sa langue connaît le goût du coing, de la pêche, de la menthe et du citron ; et j'aime l'entendre parler. Parce que sa chair connaît la chaleur, le froid et la détresse, je connais le feu, la neige et le chagrin. Émotions partagées et une fois encore...expériences partagées. Milliard de sensations urticantes. Si l'on vous prive d'un sens, on vous prive d'une partie de votre vie. Supprimez-en deux, et aussitôt la vie se réduit de moitié. Nous aimons ce que nous connaissons, nous aimons ce que nous sommes. Une cause commune, la cause commune de la bouche, des yeux, des oreilles, de la langue, de la main, du nez, de la chair, du cœur et de l'âme.
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Et la lune toujours brillante...
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Fahrenheit 451 : température à laquelle le papier s'enflamme et se consume.
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" Et un jour nous nous souviendrons si bien que nous construirons la plus grande pelle mécanique de l'histoire, que nous creuserons la plus grande tombe de tous les temps et que nous y enterrerons la guerre." (Granger)
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Je suis un idiot. Toujours à regarder par-dessus ton épaule pour voir ce qui va arriver, au lieu de te regarder toi pour voir ce qui se trouve là, devant moi. Mais il faut reconnaître, maigre consolation, que tous les hommes sont des idiots. Ce qui revient à dire qu’il faut faire des efforts sa vie durant, écoper, virer de bord, attacher les cordages, boucher les trous, tapoter des joues, embrasser des fronts, rire, pleurer, faire aller les choses… en prévision du jour où on se comportera comme le plus parfait des idiots en appelant au secours. Là, il suffira qu’une personne réponde. Tout est si clair pour moi, ce soir : tout autour de nous, il y a des villes et des villages… et des bleds remplis d’idiots. Ainsi, si un train de fête foraine s’y arrête dans un jet de vapeur, ses occupants pourront secouer n’importe quel arbre, il en pleuvra des imbéciles. Des imbéciles indépendants, devrais-je dire, des individus qui pensent que personne, ou en tout cas personne de réel, ne répondra à leur appel au secours. Des imbéciles sans liens, c’est cette récolte que les forains viennent chercher, en souriant, avec leur moissonneuse-batteuse.
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Sur le manège trépidant, une ombre blême fit un effort pour se relever ; mais il était tard, tard, plus tard encore, très tard, trop tard, oh, si terriblement tard. L’ombre retomba.
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Un : Savez-vous pourquoi des livres [...] ont une telle importance ? Parce qu'ils ont de la qualité. Et que signifie le mot "qualité" ? Pour moi, ça veut dire texture. Ce livre a des "pores". Il a des traits. Vous pouvez le regarder au microscope. Sous le verre vous trouverez la vie en son infini foisonnement. Plus il y a de pores, plus il y a de détails directement empruntés à la vie par centimètre carré de papier, plus vous êtes dans la "littérature".
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Si nous oublions à quel point la grande nature sauvage est proche de nous dans la nuit, disait mon grand-père, elle viendra un jour nous emporter, car nous aurons oublié à quel point elle peut être terrible et bien réelle.
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"C'est vrai qu'autrefois les pompiers éteignaient le feu au lieu de l'allumer ?"
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"Est-ce que vous voyez maintenant d'où viennent la haine et la peur des livres? Ils montrent les pores sur le visage de la vie. Les gens installés dans leur tranquillité ne veulent que des faces de lune bien lisses, sans pores, sans polis, sans expression.
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Combien de fois peut-on sombrer et continuer de vivre ?
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Montag s'éloigna du métro avec l'argent dans sa poche (il était passé à la banque, dont les guichet automatiques restaient ouverts en permanence) et tout en marchant, il écoutait le Coquillage qu'il avait dans l'oreille...
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C'est vrai qu'autrefois les pompiers éteignaitent le feu au lieu de l'allumer ?
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C'est le bon côté de la mort ; quand on n'a plus rien à perdre, on est prêt à courir tous les risques.
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« Après tout, on vit à l’époque du kleenex. On fait avec les gens comme avec les mouchoirs, on froisse après usage, on jette, on en prend un autre, on se mouche, on froisse, on jette. Tout le monde se sert des basques du voisin. Comment soutenir l’équipe locale quand on n’a pas le programme et que l’on ne connaît pas le nom des joueurs ? Par exemple, de quelle couleur sont leurs maillots quand ils pénètrent sur le terrain ? »
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Tenez-vous à l'écart de la force centrifuge.
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Le silence des silences. Un silence qu’on aurait pu tenir dans le creux de la main et qui descendit comme la pression d’un orage éloigné sur la foule. Leurs longs bras étaient comme de sombres balanciers au soleil. Leurs yeux étaient fixés sur le vieil homme qui ne parlait plus et qui attendait.
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Est-ce que vous voyez maintenant d’où viennent la haine et la peur des livres ? Il montre les pores sur le visage de la vie. Les gens installés dans leur tranquillité ne veulent que des faces de lune bien lisses, sans pores, sans poils, sans expression.
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