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Critiques de Raymond E. Feist (868)
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La Trilogie de l'Empire, tome 1 : Fille de ..

C'est avec mon ami Eric qu'on s'aventure ensemble dans l'univers : «La fille de l'empire, tome 1», qui est également une trilogie. Nous sommes tous les deux très enthousiasmés.



Captivant, Passionnant, Enveloppant



Dès les premières pages, je suis tout de suite conquise par notre belle héroïne Mara. C'est du bonheur de l'accompagner, ainsi que nos personnages très attachants qu'on y rencontre : Papi, Karoye, maman de coeur, Lujan… On y découvre et on y plonge dans tout un univers. Il ne faut pas se fier aux apparences, même si le livre est un moyen pavé, tu ne vois pas les heures passées. Tu te crois vraiment dans un film, tu te laisses porter par notre belle héroïne Mara, tu te laisses entrainer dans ses périples. Tu t'attaches beaucoup à elle, tu veux toujours venir la retrouver pour être avec elle et aussi pour savoir si elle dirige bien et si elle déjoue bien les pièges qu'on lui tend.



Je suis très heureuse de partager mes ressentis avec mon copilote, nous sommes d'accord : C'est une lecture très addictive, la vie de Mara n'est point de tout repos et elle s'acquitte de bien mener ses missions pour sauver son clan, sa famille et son royaume. Elle veut également venger son père et son frère qui sont tués lors d'un combat. C'est une très belle écriture, c'est un monde qui est bien décrit, l'ambiance est bien appropriée, selon le contexte. Les descriptions sont très imagés, on se représente souvent les scènes, comme si nous y étions. J'adore aussi l'humour qu'on y met et qui est bien dosé. On s'adapte au fur et à mesure des drames et ainsi que les événements qui surviennent dans son quotidien.



On constate aussi les enjeux importants, qui touchent de près notre belle héroïne Mara. Au cours de la lecture, on s'étend beaucoup sur les explications, sur les différents clans, royaumes, coutumes. L'honneur est une valeur d'une très grande importance. C'est assez bien réparti, c'est juste assez pour nous le lecteur. C'est une belle finale digne de notre belle héroïne Mara. Je n'oublie pas de faire un clin d'oeil, à un personnage que j'affectionne Papé, pour qui le sort est différent. Je crois que moi et mon complice Eric on ressent la même chose. Même si elle est une femme, elle doit se faire respecter, dans un milieu d'hommes, d'esclaves et de guerriers. On remarque aussi la loi du plus fort, qui l'emporte toujours.



C'est une lecture très satisfaisante et en plus je le partage en très bonne compagnie avec mon ami Eric. Je commence un peu à m'ennuyer de notre belle héroïne Mara, mais c'est supportable, j'espère qu'on n'attendra pas trop longtemps, pour aller à nouveau vers elle. J'invite donc à aller voir sa belle critique, c'est un beau roman qui se lit tout seul et qui nous fait évader, nous en avons bien de besoin.



C'est vraiment un coup de coeur, ainsi qu'une très belle découverte. Je remercie aussi nos amies lectrices passionnées de me l'avoir fait découvrir. Je dis un gros merci à Srafina ainsi qu'à Nadou de m'avoir si bien parlé de notre belle héroïne Mara, je suis sous le charme moi aussi ! Je ne suis pas toute seule je pense !



Je le recommande à tous !



Siabelle
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La Trilogie de l'Empire, tome 2 : Pair de l..

Ah la la mes amis, que d’émotions, de rebondissements et d’actions dans ce second tome ! Il est encore mieux que le premier.



Nous retrouvons Mara et ses proches de la maison des Acoma alors qu’elle a survécu à son ennemi Jingu des Minwanabi. Son répit est de courte durée car Desio, nouveau seigneur des Minwanabi, veut venger son père en relançant une guerre de sang contre Mara. Il va être secondé pour cela par son cousin Tasaio, fin stratège, mais surtout l’homme responsable de la mort du père et du frère de Mara…



Complots, machinations et batailles vont ainsi se succéder et Mara va devoir mettre en oeuvre toutes ses capacités à manier le grand jeu pour sauver sa vie et celle de son fils Ayaki.



Heureusement pour elle, si ses ennemis sont puissants et dangereux, ses amis et proches sont également là pour la conseiller et l’assister dans ses projets. On retrouve avec plaisir Keyoké, Nacoya, Lujan, Jican et Arakasi, toujours aussi fidèles à Mara. De nouveaux personnages font également leur apparition, dont Kevin le barbare et Hokanu des Shinzawaï qui vont prendre de l’importance au fil des pages.



Je dois avouer que le personnage de Kevin m’a beaucoup plu car, au-delà du fait qu’il apporte un certain charme exotique au milieu de tous ces Tsurani - et c’est pas Mara qui pourra le contester, lol - il permet aussi au personnage de Mara d’évoluer dans le bon sens, d’accentuer son empathie et sa compassion envers les autres. C’est ce qui faisait défaut pour que je m’attache à elle dans le premier tome, mais avec du recul, je me dis que c’était peut-être volontaire justement de la part des auteurs, pour caractériser ce tempérament tsurani des habitants de Kelewan.



Il me tarde à présent d’attaquer le tome 3 et de voir quel bouquet final les auteurs nous réservent.



Challenge Multi-auteures SFFF 2020
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La guerre de la faille, tome 1 : Magicien -..

J'ai enfin découvert l'univers de Raymond Feist et avec plaisir. C'est de la Fantasy comme je l'aime : magie, dragons, Elfes, monde parallèle et guerre. Je préfère un peu moins de combats et un peu plus d'intrigues de cours, mais le résultat me convient bien et le début de cette grande saga est très prometteuse. On découvre l'univers, ses personnages, l'amitié entre Pug l'apprenti magicien et Tomas, l'apprenti guerrier. Puis le destin s'en mêle, l'aventure commence et sépare les chemins. Les années passent et la guerre, particulière, se déclenche et ravage le royaume et les peuples de Krondor.

Ce premier tome prend le temps d'installer l'univers et les personnages. Ils sont nombreux et bougent beaucoup. Sur la dernière partie, pendant le plus fort de la guerre, j'ai parfois eu quelques difficultés à prendre mes repères, mais je suis toujours retombée sur mes pieds. Et ça ne m'a pas empêché de dévorer ce pavé en quelques jours seulement.

Cette série a bien commencé, et je sens que la suite va beaucoup me plaire.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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Faërie

Première vraie immersion dans le monde du fantastique et ses créatures légendaires et première pas convaincante, pour moi...



Le début de l'histoire commençait pourtant pas mal !

Cette jolie petite famille qui quittait Los Angeles, pour une vieille ferme, au fin fond des Etats-Unis, me séduisait et m'intriguait.

Puis des faits (j'ai failli écrire "des fées" ^^) étranges ont commencés à se produire...

Dans un premier temps, je les ai trouvé plutôt excitants ( un homme à l'attirance envoûtante et incontrôlable, c'est, comment dire, pfiouuuu !!! ...décoiffant !), mais au fur et à mesure qu'ils ont pris un ton plus dramatique, ces événements surnaturels et paranormaux ont commencé à me déranger...

Jusqu'à ce que je décroche complètement et que je termine par les survoler.

Le surnaturel, dans le monde réel, m'a rapidement rebuté...

Une barrière m'a fait obstacle et je n'ai pas réussi à la franchir.

Difficile dans ces conditions d'adhérer à l'histoire et d'éprouver la moindre compassion pour les personnages...

C'est ce qu'on appelle, passer complètement à côté !



Des fées, des elfes, des trolls ou autres créatures légendaires ou maléfiques, pourquoi pas pour une prochaine lecture !

Mais plutôt dans un milieu qui me paraîtra plus naturel pour eux, le monde de l'imaginaire !



Je remercie mon amie Siabelle de m'avoir invitée à cette lecture commune. Cela reste une belle expérience !
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Faërie

Quittant la vie trépidante de Los Angeles, Phil, Gloria et leurs trois enfants emménagent dans une vieille ferme à l’autre bout des Etats-Unis. Un coup de tête, un coup de cœur pour cette superbe bâtisse et les bois qui l’entourent. Mais il n’y a pas que de gentils lapins qui vivent sur la propriété, il y a aussi tout un monde d’elfes et de fées, capables de prendre diverses apparences pour mieux troubler les humains. Maléfiques, ces créatures se jouent d’abord des enfants, plus sensibles au surnaturel, puis à mesure que le combat final approche, incluent les adultes dans leur sarabande infernale. Les occupants de la ferme deviennent ainsi les pions d’un jeu d’échecs immémorial, ancré dans les légendes celtiques, et dont l’enjeu n’est rien moins que le contrôle du monde…



Bienvenue dans l’univers fantastique de R. Feist. Il s’agit bien ici de « fantastique », et pas de « fantasy ». Sans prétendre développer une thèse sur la question, le point commun de ces deux genres littéraires est qu’ils font intervenir des éléments surnaturels dans un cadre réaliste. Mais dans la fantasy, ce surnaturel est accepté dès le départ (comme dans Tolkien ou Le Guin), alors que dans le fantastique, il est a priori rejeté parce que irrationnel, impossible ou illogique, et parce qu’il provoque doutes et angoisse.

Et en effet, dès le début j’ai ressenti un grand malaise, l’angoisse qui monte au fil des pages, les mains qui deviennent moites, le cœur qui accélère, le cauchemar qui se profile derrière la lampe de chevet qu’on n’ose plus éteindre,… Oui j’avoue, j’ai eu peur. L’objet de cette peur sans nom ? …le style… J’ai bien cru que je plongeais sans retour dans du Danielle Steel…Quelle horreur…imaginez mon cerveau incrédule et terrifié…

Bon, restons correcte : mis à part l’écriture gnangnan (pas aidée par une traduction parfois douteuse) et les personnages stéréotypés, c’est une lecture sympathique et rapide (malgré quelques longueurs dans les descriptions). Le combat entre Bien et Mal est bien amené, complexe, avec dans ses premières escarmouches une charge érotique assez dense.

Mais j’ai du mal à être dithyrambique à propos de ce roman, sans doute parce que le fantastique n’est pas ma tasse de thé. Je suis trop cartésienne pour accepter l’intrusion du surnaturel dans la vie réelle : c’est l’un ou l’autre (car j’apprécie la fantasy), car pour moi le mélange des deux est indigeste. Des goûts et des couleurs, n’est-ce pas…

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La Trilogie de l'Empire, tome 1 : Fille de ..

Mara ,qui se vouait à une vie de recluse , se retrouve ,à la mort de son père et de son frère , à la tête de la maison Acoma et doit, dans l'urgence , sauver sa vie et son domaine contre les ennemis de son père . Dans un univers médiéval ,empli de traditions et d'honneur ,Mara va devoir apprendre très vite "le jeu du conseil" , c'est à dire éliminer ses rivaux pour survivre ...

Le rythme est haletant ,l'univers fascinant et il est difficile de poser le livre tant la situation parait toujours désespérée pour Mara . Mais elle est forte ,intelligente et arrive toujours à s'en sortir ! Le prix est pourtant élevé .

Ce premier tome est un vrai bijou ,j'adore l'univers médiéval japonais et leur code de l'honneur ,qui régit leur vit .
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Faërie

De Raymond E. Feist, je connaissais les chroniques de Krondor avec Pug et ses amis, Faërie est une relecture que je fais avec des amis Babéliautes….

Ma première lecture remontait à très loin, mais il ne m'a pas été difficile de retrouver les personnages de la famille Hastings, les jumeaux Sean et Patrick, leur demi-sœur Gabbie, leur père Phil et leur mère Gloria. Tout ce petit monde emménage dans une nouvelle demeure qui va s'avérer être une maison très mystérieuse recelant d'anciens secrets et entourée par une forêt tellement étrange et envoûtante, qu'elle va en devenir terrifiante. C'est une histoire de contes et légendes celtiques, de croyances, de superstitions dans un lieu emprunt de mysticisme et d'histoires oubliées.

L'auteur nous fait vivre les aventures de la famille, avec une écriture efficace, fluide, et facile à lire.

Ce n'est pas un conte pour enfants avec du merveilleux féerique, et de gentilles fées et lutins, mais plutôt un monde peuplé de choses noires maléfiques, de créatures fantastiques. On y découvre le mal à l'état pur. Et est-ce ce parce qu'ils sont des enfants, avec l'innocence qui les caractérise que les jumeaux Sean et Patrick, vont être les premiers à ressentir au plus profond de leur âme, cette atmosphère si particulière et ce sentiment maléfique qui rode.

Je trouve que Raymond Feist a su raconter le caractère étranger, inhumain pas forcément cruel, mais totalement en dehors du mode de pensée humain, de ces êtres vivant à côté de nous. La dualité de ces créatures est aussi très présente, ils sont capables de faire le bien comme le mal sans logique apparente, seulement selon leur bon vouloir. Je ne vais pas trop raconter mon ressenti, j'en arriverais sinon à spoiler, ce qui serait dommage pour ceux qui voudrait le découvrir. Mais je vous le dis, allez-y, lisez le et vous rentrerez dans un univers parallèle à nous fort intéressant et envoûtant.

A bientôt de lire l'avis de mes autres amis Babeliautes qui sont entrain de le lire.





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Faërie

Raymond Elias Feist est surtout connu pour ses cycles sans fin : « Kondor ». Je voulais découvrir cet auteur sans pour autant me lancer dans une longue saga. « Faërie » est – peut-être – son unique roman indépendant. Ce livre connut plusieurs éditions – dont la première fut nommée « Faërie, la colline magique ». Bragelonne et sa succursale Milady ont dernièrement remis au goût du jour son œuvre.



Phil est las de sa vie de scénariste à Hollywood. Bénéficiant d’un large pécule, il décide de quitter la Californie pour une charmante maison au calme. L’endroit semble idyllique, mais les apparences sont trompeuses. Sur l’immense propriété, se trouve une colline magique – la colline du roi des Elfes, mais surtout un pont maléfique (le pont du Troll).



J’ai beaucoup de choses à dire, mais je pense que ma critique pourrait être confuse tant je ne sais pas comment l’écrire sans m’éparpiller. Sur fond de légende celtique, plus exactement irlandaise – ça tombe bien puisque la femme de Phil (Gloria) est originaire de l’Irlande – la famille plus que parfaite se voit être les témoins d’étranges phénomènes. J’ai été comme happé par ces deux cents premières pages où l’on découvre l’environnement merveilleux où se mêle une ambiance fantastique voire angoissante. L’auteur arrive à captiver mon attention grâce à quelques passages bien glauques sans tomber dans l’horreur.

Mais les choses se gâtent et la famille trop parfaite commence à m’irriter. Raymond Elias Feist focalise son récit autour de chacun de ses membres, à mon plus grand regret. J’aurais bien aimé que le bon peuple ou les vils démons soient plus présents.

Oublié ce que vous savez des fées. Ici on les nomme ainsi, mais ce ne sont pas des petites demoiselles ailées, mais des êtres étranges voire sombres.



Certaines choses m’ont agacé :





J’en ressors mitigé. J’ai bien aimé le début du livre avec ses éléments fantastiques sur fond de légende irlandaise – trop peu approfondie à mon sens. La suite s’est gâté avec une famille trop parfaite, sans oublier le gendre idéal. L’ensemble de ce gros pavé est constitué de bonnes choses comme de passages moins passionnants.

Ce roman est étrange. L’écriture pourrait être assimilée à de la littérature jeunesse, pourtant l'auteur y glisse quelques scènes d’épouvantes et d’érotismes – rien à voir avec la pornographie de Clive Barker – qui sont des éléments agréables et viennent relever un peu ce livre.
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La Trilogie de l'Empire, tome 1 : Fille de ..

Écrite à deux paires de mains, « La trilogie de l'empire » nous plonge au coeur de l'empire Tsurani, ennemi du royaume de Midkémia dans la saga « Les chroniques de Krondor » écrite par R. E. Feist (nul besoin de l'avoir lu auparavant cependant pour entamer cette trilogie). Nous avons là affaire à un territoire fortement inspiré du Japon médiéval où les grandes familles se livrent à une constante lutte de pouvoir devenue même une tradition, le jeu du conseil. L'auteur nous embarque dans un nid d'intrigues, de complots, d'alliances et de trahisons, et le moins que l'on puisse dire c'est que le résultat est à la hauteur! R. E. Feist et J. Wurts nous proposent un monde original et complètement dépaysant bourré de bonnes idées au nombre desquelles figure notamment les Cho-ja, peuple insectoïde résidant sous terre possédant un talent inné pour le commerce et pour les faveurs desquels se battent les puissants.



Le véritable attrait du livre reste toutefois ses personnages et surtout son protagoniste, Mara, qui se retrouve propulsée du jour au lendemain chef de la Maison Acoma après la mort de tous les hommes de sa famille. Difficile de ne pas s'identifier à cette jeune femme forte et intelligente mais pas pour autant dépourvue de faiblesses qui la rendent profondément humaine. C'est donc avec plaisir que l'on suit son initiation aux subtilités du jeu du Conseil et les détails de la gestion de sa Maison, qu'il s'agisse d'affaires politiques, économiques, commerciales ou plus intimes. Les autres personnages ne sont pas en reste et possèdent tous une personnalité très fouillée et attachante. Ajoutez à cela une intrigue captivante et pleine de rebondissement, des dialogues qui sonnent toujours justes, des scènes qui vous restent en mémoire bien longtemps après avoir refermé le livre, et vous obtenez un premier tome particulièrement réussi et dont il vous tardera de lire la suite.
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Faërie

Savez vous que derrière les portes des maisons anciennes se cachent bien souvent les âmes de ceux qui y ont vécu et même parfois des êtres magiques, ou des forces obscures.



Phil et Gloria qui ont fait l'acquisition d'une vieille ferme isolée dans les bois, un coup de cœur ; vont être le jouet de puissances inconnues.



Leurs jumeaux d'une dizaine d'années Patrick et Sean, seront très sensibles à tout ce qui se passera d'insolite et de mystérieux.



Ils vont vivre, bien souvent à leur dépend, des aventures où le vieux peuple des légendes leur en fera voir de toutes les couleurs.



J'ai découvert avec plaisir tout un monde irréel rempli de petits êtres merveilleux, de fées mais aussi d'êtres démoniaques qui m'ont amené loin des sentiers battus.



Les enfants sont très aventureux, mais heureusement les adultes très investis pour certains seront là près à venir à la rescousse pour les sortir d'un très mauvais pas.



Passionnant.

Cela pourrait correspondre à un long rêve extraordinaire, puisqu'après toutes ces aventures petit à petit tout ce qui est arrivé s'effacera de leurs mémoires.



A la toute fin du livre cette citation tirée de "Le songe d'une nuit d'été" de Shakespeare



Si, nous les ombres que nous sommes,

Vous avons un peu outragés,

Dites vous pour tout arranger

Que vous venez de faire un somme

Avec des rêves partagés.



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La Guerre de la Faille, tome 4 : Ténèbres sur..

Bon, j'ai fini le livre hier à 1h du matin; la critique tant que c'est chaud.

L'heure de fin de lecture est révélatrice: encore une fois j'ai été suffisamment accroché pour ne pas vouloir stopper malgré l'heure indue.



Ça n'a pas très bien commencé pourtant. Les premières péripéties de Jimmy, Arutha & co sont copiées-collées sur le tome précédent: les Faucons de la Nuit s'en prennent au prince Arutha à Krondor. Les héros leur font la chasse, puis partent vers le Nord et s'installent dans la même auberge. Leur but: pénétrer au cœur des terres de Murmandamus, l'infâme Moredhel (sorte d'elfe noir). Bref du réchauffé des plats de Silverthorn.

A peine plus prenant, le voyage intersidéral de Pug et Tomas à bord du paquebot (dragon) Ryath: ça sent bon a-priori mais leurs rencontres répétitives avec un bestiaire improbable et guère imaginatif (hommes-tigres, félins à carapace de tortue, etc.) balayé de surcroît d'un revers de sortilège ennuie à force.



Puis l'intérêt est revenu: Armengar, une ville du Nord hors du royaume, est assiégée par Murmandamus et ses armées innombrable. La description du siège est somptueuse. Le commandant de la place (connu au moins de nom par les lecteurs du tome1) se révèle complexe de caractère, ce qui est rare dans cette saga (et donc précieux). Côté Pug on aborde la révélation de secrets fondamentaux, y compris la Création de l'Univers lui-même, dont la description peut paraître naïve mais constitue à mon avis un exercice méritoire.



La course contre la montre, contre la mort et l'annihilation, se poursuit à bride abattue. Les forces du Bien reculent, sont acculées dans la ville de Sethanon. Le sort de l'Univers entier se décidera là-bas. Les vrais masques de l'Ennemi tomberont l'un après l'autre dans une cascade de surprises dont on voit venir certaines (mais pas toutes).



Les 200 dernières pages sont menées tambour battant, à un rythme qui laisse peu de place à la réflexion. On se laisse engloutir par le torrent furieux de l'action sans reprendre son souffle, avalant révélation et explication qui laissent peu de secrets non révélés. Toutes les questions que je me suis posées en cours de roman ont trouvé réponse, y compris la stupide tactique de guerre de Murmandamus qui prend sens à la fin.



Que reste-t-il de cela un jour après? Pas d'image véritablement marquante hélas, comme de nombreux romans dont j'ai dévoré la fin jusqu'à pas d'heure. La sensation de plaisir est instantanée et son souvenir restera fantomatique. Une question aussi: après avoir à ce point révélé la construction de l'Univers de Midkémia dans son premier cycle, que peut bien avoir écrit Raymond E. Feist dans ses sagas suivantes qui revisitent le même univers? Je n'imagine que des conflits répétitifs d'échelle mineure.



Je lirai la Trilogie de L'Empire cependant, réputée de très haute qualité.

Un autre jour.
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Faërie

Entrons dans le monde fabuleux mais effrayant des vieilles légendes celtiques. Faërie reprend les contes du vieux peuple ( les Fées ) pour nous offrir une aventure contemporaine angoissante. L'histoire ne se passe pas comme on pourrait le penser au premier abord en Europe, ni dans un passé lointain. La maison Kessler est une ferme située aux Etats-Unis de nos jours.Lorsque Phil, écrivain, et sa petite famille s'installent dans ce lieu paisible et bucolique, ils ne savent pas encore que des êtres magiques sont déjà installés depuis longtemps dans leur bois. Ces êtres étranges, sortis du folklore irlandais, ne sont pas de gentils petits elfes facétieux et joueurs. Ils sont complexes et souvent inquiétants. La petite famille va rapidement se retrouver au cœur d'une guerre millénaire entre les hommes et le vieux peuple. Un pacte, scellant une entente fragile entre les deux peuples, est menacé. L'équilibre du monde est près à basculer dans une guerre violente et sanglante. Les jumeaux du couple, plus sensibles aux phénomènes surnaturels vont être les premières victimes des fées, et leur grande sœur va faire les frais d'un désir malsain contenu depuis des siècles...

D'une écriture magistrale, Raymond E. Feist mêle avec brio les vieilles légendes et notre monde moderne. Il redonne vie aux mythes et légendes d'antan et nous offre une aventure éprouvante et magique. On découvre des êtres spirituels et éthérés qui revendiquent leurs droit sur la terre. Des légendes prennent vie et perturbent la vie rationnelle des hommes. Les Humains seront mis à rude épreuve et apprendront à croire aux vieilles histoires que l'on racontait dans le passé au coin du feu.

Le lecteur est donc porté par la magie du vieux peuple mais se retrouve vite face à la peur de leur grand pouvoir. Il frémit d'angoisse face à l'inconnu et l'étrange. Il est enchanté mais effrayé par ces êtres d'énergie combattants et déterminés.

Ce roman est vraiment excellent. Il intrigue, il intéresse et il passionne. On le referme avec beaucoup de regrets de quitter cette ambiance oppressante et tellement magique.
Lien : http://lacaveauxlivres.blogs..
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La Trilogie de l'Empire, tome 2 : Pair de l..

Monde de Kelewan, quelques années après "Fille de l’Empire" : Mara des Acoma dirige son domaine, mais son pouvoir est encore fragile, et surtout elle est entourée d’ennemis. Desio, le nouveau Seigneur Minwanabi, est obsédé par cette jeune femme qui a provoqué la chute de son père — responsable de la mort du père et du frère de Mara — et fait serment auprès du Dieu Rouge d’abattre la famille Acoma. Ce serment détruira sa propre famille s’il échoue, tellement la notion d’honneur est forte à Kelewan. Desio s’avère moins intelligent son cousin, le chef de guerre inflexible Tasio, et il se complaît dans cet entrelacs compliqué du « Jeu du Conseil », euphémisme désignant les complots parfois meurtriers des Seigneurs de l’Empire.



Comme elle a besoin de main-d’œuvre pour ses champs, Mara achète les esclaves les moins chers de Kelewan : des Midkemiens, guerriers faits prisonniers lors de la guerre avec Midkemia, un monde accessible grâce à un portail multidimensionnel appelé Faille. Parmi eux se trouve Kevin, qui cache sa condition de noble et officier dans son armée, pour ne pas être exécuté. Mais Mara et Kevin sont attirés.



L’univers de Mara est très inspiré du Japon médiéval — avec une touche de Corée et d’Empire aztèque, tandis que celui de Kevin a de nombreux points communs avec le nord de notre Europe. Le choc culturel est immédiat, notamment sur la condition d’esclave que Kevin et ses hommes ne supportent pas, alors qu’aux yeux des Tsuranis, l’esclavage est un fait indépassable, résultat de mauvaises actions dans des vies antérieures. Kevin comprend mal mais apprend ce monde où le sens de l’honneur est plus important que celui de la vie, et peu à peu influence Mara et lui suggère des stratégies innovantes à Kelewan.



Ce pavé se lit intensément, grâce à l’immersion dans une culture asiatique où les apparences, codifiées à l’extrême, cachent une injustice et une cruauté communément admise. Monde à la fois enchanteur et implacable, les faux pas entraînent l’humiliation publique ou la mort. Le Jeu du Conseil — luttes incessantes entre grandes familles liées par des relations complexes — justifie espionnage, trahisons, meurtres et guerres privées. Et un personnage comme Mara, voulant dépasser les traditions et encouragée en ce sens par Kevin, sait manœuvrer en coulisse pour obtenir un pouvoir et assurer la pérennité de sa famille.



Un regret toutefois : l’événement majeur du milieu de ce tome, qui entraîne un bouleversement des forces en présence, arrive comme un cheveu sur la soupe. Une magie très puissante qui n’est pas vraiment amenée, alors que jusqu’ici, le surnaturel dans cet univers était léger. Cependant, cette trilogie se déroule en parallèle d’une autre ayant lieu sur Midkemia ("La Guerre de la Faille") : peut-être est-ce expliqué et justifié dans d’autres romans, mais c’est perturbant quand on ne lit que la trilogie de l’Empire.



Il n’en reste pas moins un roman passionnant dans une trilogie qui décrit l’ascension d’une jeune noble manipulant avec un grand art le Jeu du Conseil et contournant les traditions, pour combattre ses ennemis et gagner en influence. Bref, je ne vais pas tarder à lire la suite et fin de cette trilogie, pour connaître le destin de cette héroïne !


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La Trilogie de l'Empire, tome 3 : Maîtresse d..

Je suis très contente de poursuivre ma lecture avec mon ami-lecteur Eric, je suis un peu émue car on finalise ensemble notre très belle trilogie.



C'est avec Mara, la dame des Acomas, qu'on embarque à nouveau à ses côtés, ce que j'apprécie chez elle, c'est qu'elle protège à tout prix sa famille, son rang, sa tradition mais pour cela, elle prend souvent des risques. On retrouve toujours à ses côtés ses complices qui ne la quittent pas des yeux et on aime aussi voir la présence de son mari. Elle nous amène ainsi dans son quotidien, qui est toujours mouvementé, c'est un univers qui m'est familier.



« Ce qui doit arriver arrivera, et l'inquiétude ne sert à rien. Bien appréhender une situation peut permettre de survivre » .



On constate alors la plume puissante des deux écrivains, ils ont bien gardé leur thématique et on trouve tous les ingrédients qu'on s'y attend. On se laisse tout simplement porter par les voix de nos personnages, on suit très

attentivement les événements qui se défilent, car ils vont nous conduire jusqu'à l'acte final. On ressent aussi une quête profonde qui nous entraîne dans de riches dialogues intérieurs que peuvent vivre nos protagonistes qu'on chérit tant.



« L'empire ne pouvait pas se permettre la moindre faiblesse, encore moins une faiblesse provoquée par les élans du coeur » .



Les deux auteurs ont très bien joué avec mes nerfs du début jusqu'à la fin. C'est incroyable, les émotions que ça procure. Je ne réalise pas encore que l'aventure est bien terminée, je n'oublierai pas mon héroïne favorite et mes personnage préférés. Je reste sur une impression très forte, j'en garde à l'esprit les moments qui m'ont marqué et je me souviendrai toujours de la finale, qui te laisse sur une note très positive. C'est un peu comme ça, que je la souhaitais la fin pour Mara et aussi pour son entourage.



C'est un coup de coeur, je suis un peu triste car je n'ai jamais aimé autant un personnage féminin comme cela, Mara possède une place très spéciale à mes yeux. Je remercie mon compagnon de lecture Eric pour notre très bonne lecture commune. J'invite donc également à lire son très beau billet.





Siabelle
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La Trilogie de l'Empire, tome 2 : Pair de l..

Je pourrais vous raconter " les malheurs de Mara " quand elle revint , pour la première fois , diriger une maison fragilisée et menacée par des requins .

Peut-être insister sur les sept contrats placés sur sa tête , évoquer la mort de ses proches , disserter sur l'honneur dans l'empire tsurani .



Mais que nenni !

Dame Acoma mérite plus d'attention et surtout de l'admiration .



Ce petit bout de femme , aux idées de génie , va révolutionner la Tradition , dressée par des règles strictes depuis des millénaires .



Secondée par sa vieille nourrice , conseillée par les deux plus anciens chefs de guerre , enrichie grâce à un nouvel économe hors pair , elle réussit à s'attacher ceux qui la servent .



Elle enrôle des soldats gris ( des hommes déshonorés et bannis de toute maison , qui vont , reconnaissants , la vénérer ) pour grossir son armée amputée de tant de valeureux guerriers .

La " cerise sur le gâteau " s'appelle Arakasi , une nouvelle recrue , un vrai et super maître espion .



En femme d'affaires , avisée , elle installe sur ses terres une nouvelle fourmilière d'insectoïdes dont la reine devient son associée et surtout son amie .



Manipulatrice , futée et déterminée , elle arrive à ses fins :

elle anéantit les Miwanabi ; elle neutralise les Anasati , en épousant le fils le plus brutal et pervers .

Elle le laisse assouvir ses penchants , le manipule et le pousse au suicide , pour reprendre la régence en mains et élever , seule , leur fils Ayaki .



Lors d'un achat d'esclaves , elle pose les yeux sur l'un d'eux .

" Face à lui se tenait le Midkemian aux cheveux roux que Mara avait déjà aperçu , le dos nu luisant de sueur sous le soleil de l'après-midi . Il semblait étouffer à grand-peine un fou rire alors qu'il endurait le sermon de l'intendant .

(... )

Mara étudia l'étranger . Bien qu'il puisse à n'importe quel moment être frappé par la morsure cruelle d'un fouet . il se tenait droit , les bras croisés , un véritable modèle d'assurance . Il mesurait bien une tête de plus que le contremaître et ses deux assistants , qui se précipitaient au secours de l'intendant .

Le barbare baissa le regard vers leur agitation , comme un noble ennuyé par ses bouffons .

Soudain , Mara éprouva un sentiment étrange qui lui saisit le coeur , alors qu'elle étudiait le corps aux muscles saillants de l'esclave ....." p.20- 21



Le coup de foudre !

Ils ne se quittent plus .

Kevin , par ses opinions novatrices , la seconde , la bouscule dans ses croyances , chérit et instruit son fils à sa manière .

Kevin... Kevin ...Kevin ....

Mara souffre . Son amant ne sera jamais qu'un esclave sur Kelewan .

Elle le libère contre son gré . Il repart sur sa planète , père sans le savoir .

Mara est effondrée .



Au nom du devoir et de l'honneur , elle doit continuer sa mission : détruire ses ennemis .

Et surtout soutenir l'Empereur dans sa lutte pour le changement .

Ils parviennent à leur fin . Pour la récompenser , Ichindar la nomme Pair de l'empire et membre de la famille impériale par adoption .



En soulignant les qualités de l'héroïne , je voulais juste rendre hommage à toutes les femmes du monde , en ce 8 mars .

Car Dame Acoma n'a pas fini de nous épater !











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Faërie

Merci à Sibelle de m'avoir fait découvrir ce livre. C'est un très bon livre de fantasy, orienté vers les légendes celtes, le petit Peuple, comme son nom l'indique: Faërie/faies/fées.

Il commence assez doucement, mais la machine se met en marche, progressivement le suspense augmente et le tension devient de plus en plus palpable et présente, jusqu'à ce que la peur soit bien ancrée et qu'on attende plus qu'une chose: pouvoir finir le livre et découvrir le dénouement.

Un auteur dont je retiens le nom (pour quand j'aurai moins de livres à lire).
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Faërie

Un livre puissant mais extrêmement noir au carrefour du fantastique onirique Lovecraftien, de l’horreur et de l’occulte



Ce roman est la seule incursion de Feist, auteur majeur de la Fantasy moderne, dans le domaine du fantastique, et croyez-moi, c’est bien dommage. Il est très, très doué dans l’exercice, et j’aurais franchement souhaité qu’il écrive plus de livres dans ce genre plutôt qu’un 48ème ouvrage dans le monde de Pug.



Avant de parler du roman, il faut quand-même faire un point sur son genre, sur ce à quoi il ressemble et surtout sur ce à quoi… il ne ressemble pas et à qui il n’est PAS destiné. Avant tout, il faut bien préciser qu’à mon sens, même s’il contient quelques éléments fantasy, il ne relève pas de ce genre, alors que je l’ai déjà vu affublé de l’étiquette de dark fantasy. Clairement, il ne suffit pas d’avoir des éléments fantasy et des éléments dark pour en faire de la dark fantasy. Non, en fait il relève beaucoup plus clairement du fantastique, particulièrement des textes les plus oniriques de Lovecraft (je pense particulièrement à A la recherche de Kadath, à La musique d’Erich Zahn et à L’étrange maison haute dans la brume) mais pas seulement : en effet, certains passages m’ont fortement rappelé La maison de la sorcière, et la Chose Noire de Faërie peut faire penser à Brown Jenkin du texte de Lovecraft.



Clairement, beaucoup de passages du livre relèvent non seulement du fantastique Lovecraftien, mais aussi, allant encore plus loin, carrément de l’horreur et / ou du paranormal, soit parce qu’il s’y déroule des événements que je qualifierais de « visuellement horribles », tout à fait dans l’esprit de l’Exorciste, soit parce qu’une des protagonistes subit les assauts sexuels d’une entité surnaturelle (comme dans le film L’Emprise), soit encore parce que nombre de passages ont de très fortes réminiscences de tout ce qui est associé aux… enlèvements par des extraterrestres (je vais y revenir). Conséquence : oui, il y a marqué Faërie sur la couverture, oui, il y a des passages qui relèvent AUSSI du merveilleux, mais NON, CE LIVRE N’EST PAS DESTINE AUX ENFANTS ni aux gens que la moindre scène un peu érotique ou un peu glauque / horrible / gore / dark va rebuter. Si c’est du merveilleux féerique que vous voulez, des tas d’autres auteurs ont écrit sur le sujet (si vous voulez mon avis, très mal pour la plupart, mais bon, les goûts et les couleurs…). Cela va aussi clairement immensément au-delà de ce qu’a pu proposer quelqu’un comme Pierre Pevel dans son excellent cycle Le Paris des merveilles : en comparaison, les méchants de Pevel font bien pâle figure à côté de ceux de Feist. Et puis Pevel insiste plus sur le côté merveilleux que sur le côté étranger (et terrifiant).



Enfin, le roman relève clairement de l’occulte et de l’histoire cachée, mais je vais éviter d’en dire trop à ce sujet pour ne pas spoiler. Je dirais juste que la nature « physique » des Fées et la relation qu’elles cherchent à établir (ou pas, d’ailleurs) avec les humains est très intéressante (particulièrement dans le contexte contemporain du roman -il se passe à l’été et l’automne 88-, notamment via l’explication de la répugnance des fées envers la technologie), et que leur place entre Ciel et Enfer est également bien trouvée. J’ai beaucoup apprécié l’absence de manichéisme (même les « bonnes » fées doivent être traitées avec respect, déférence et avec les rituels appropriés, faute de conséquences allant d’ennuyeuses à terribles) et la représentation non-caricaturale du Mal : au lieu d’être bourrin dans le meurtre, la destruction et le viol, celui-ci est corrupteur, du cœur, du corps, de l’esprit et de l’âme. De plus, il n’est pas toujours hideux, car comme chez les Chrétiens ou chez Moorcock, le chaos, le mal, peuvent prendre l’apparence la plus (inhumainement, impossiblement) belle et séduisante qui soit.



Je fais une petite digression (n’hésitez pas à la sauter si vous voulez en savoir plus sur le roman en lui-même et pas sur un thème connexe), mais c’est à la lecture de tout ce qui est associé aux apparitions d’êtres féeriques dans ce roman qu’on se rend mieux compte des troublantes similitudes que certains ont vu entre eux et les (prétendus) enlèvements / rencontres avec des extraterrestres ces 50 dernières années : odeur étrange (fleurs + épices pour les fées dans le roman, cannelle souvent signalée avec les extraterrestres), temps « perdu » (une certaine quantité de temps a « disparu » après l’événement), souvenirs effacés / modifiés / réprimés, sensation que le décor / la pièce bascule dans l’étrangeté au début de la « rencontre », atmosphère onirique lors de celle-ci, sensation que les êtres impliqués sont profondément étrangers / inhumains sur le plan psychologique, sensation de se déplacer dans des endroits où les lois sont différentes / qui sont plus grands qu’ils ne devraient l’être ou qui sont si grands qu’ils ne devraient pas pouvoir tenir dans le lieu où ils sont supposés être dans le monde réel, etc.



Pour revenir au roman, extrêmement rares sont, pour moi, les auteurs qui ont su rendre correctement le caractère profondément étranger, inhumain (pas forcément dans le sens cruel, mais plutôt étranger aux modes de pensée humains), dual (des êtres capables de faire le bien comme le mal sans logique apparente), onirique des êtres féeriques. Jusqu’ici, les meilleures tentatives que j’avais pu lire venaient de deux romans et d’une longue nouvelle de Poul Anderson, mais clairement, Feist a excellé dans l’exercice. Faërie est pour moi le roman que quelqu’un qui s’intéresse aux deux Cours des fées doit absolument lire, car l’auteur a réellement réussi à capturer et à traduire en mots ce que sont leur atmosphère et leurs particularités.



Le style est fluide, extrêmement prenant et immersif (c’est flagrant dans toutes les scènes où une fée attaque un des humains) et les personnages, bien qu’assez énervants (ils sont quasiment tous beaux / riches / célèbres / des sommités dans leur domaine / outrageusement perspicaces / moralement irréprochables) servent l’histoire plus qu’ils ne la desservent (et puis bon, les vrais personnages sont plus les fées que les humains…). Mention spéciale aux deux jumeaux, qui, sur la fin du livre, se révèlent très intéressants. Rien à signaler côté structure, c’est linéaire, pas de flash-backs ou d’autres effets de style. Il y a quelques termes un peu recherchés, mais on est loin de Jaworski.



EN RÉSUMÉ



Un roman puissant, relevant d’un fantastique noir et onirique que n’aurait pas renié Lovecraft, mâtiné de scènes incontestablement horrifiques, sexuelles, glauques et malsaines, mais jamais gratuites et toujours justifiées par l’histoire. Amateurs de féerique « merveilleux », s’abstenir cependant (et pour rappel, ce n’est pas un éditeur jeunesse mais adulte). C’est, pour moi, le roman qui a su le mieux capter et restituer au lecteur le côté profondément étranger des Cours féeriques. Bref, si vous vous intéressez à ces thématiques, que les scènes glauques ne vous dérangent pas, et que vous aimez l’immersion dans un univers profondément autre, foncez, vous ne le regretterez pas. Sinon, évitez, ce n’est pas de la fantasy à elfes, épées et dragons, ce n’est pas du féerique gentil et merveilleux, et ce n’est pas pour les enfants ou les (comment disent-ils, déjà, à la télé, en avertissement préliminaire avant certains films ?) personnes sensibles.
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La Trilogie de l'Empire, tome 1 : Fille de ..

Une formidable histoire de Fantasy politique au parfum asiatique



Ce livre est rattaché aux Chroniques de Krondor de Raymond E. Feist, mais peut se lire tout à fait indépendamment, sans rien savoir ou presque de Pug et de son univers. Autre précision importante, dans ce premier tome, les éléments « Fantasy » sont très peu présents : un tout petit peu de magie à la fin, des hommes-insectes tout le long, et c’est tout. Vous pourriez pratiquement le prendre pour une fiction historique et le lire même sans être spécialement féru de Fantasy (précisons tout de même que les éléments fantasy deviennent beaucoup plus présents dans les tomes 2 et 3 de la Trilogie).



Le décor, donc, est très, très inspiré par la civilisation japonaise et en partie par la culture chinoise (et un peu par la civilisation aztèque, même si c’est peu visible dans ce premier tome). Les luttes entre clans rivaux sous l’oeil vigilant de l’équivalent du Shogun et de l’Empereur local forment le thème central du roman. C’est donc de la Fantasy politique, un peu dans une même veine que le Trône de Fer. Sauf qu’au lieu de suivre 2514 personnages, on en suit un, Mara, promise au service du Temple mais qui, par les caprices du destin, va se retrouver propulsée dans le Grand Jeu politique.



N’allez cependant pas croire, si vous êtes férus d’action, que le livre est ennuyeux. Bien au contraire, entre les retournements de situations et péripéties politiques, amoureuses ou autres, on se retrouve avec un redoutable page-turner entre les mains. J’ajoute que l’ouvrage sort de façon très agréable du rail de la fantasy médiévale d’inspiration européenne, les fantasy asiatiques restant rares ou de qualité inégale. Soulignons d’ailleurs l’écriture à quatre mains haletante et de très grande qualité du roman. De l’avis général de ceux qui ont lu l’ensemble de l’oeuvre de Feist et que je connais, nous avons affaire, avec la Trilogie de l’Empire, aux mieux rédigés de ses livres. Rythme, style, clarté, caractérisation des personnages, tout y est.



Bref, si vous cherchez une fantasy qui sort des sentiers battus, si vous aimez les ambiances exotiques, les intrigues politiques, la romance, préférez vous attacher à un héros et pas à 15 et aimez les livres au style agréable, Fille de l’Empire est fait pour vous. Foncez, vous ne le regretterez pas. Pour moi, ce livre est aussi incontournable (attention, ça va faire froncer les sourcils de plus d’un lecteur) que le Seigneur des Anneaux, le Trône de Fer ou Terremer en matière de Fantasy. Et même si vous n’aimez pas la fantasy, d’ailleurs, vous pouvez sans trop de problème lire (au moins) ce premier tome. De toute façon, dans les 2 et 3, vous serez tellement désireux de connaître le destin de Mara que vous vous ficherez bien de savoir s’il y a de la sorcellerie ou pas. C’est aussi ça la magie de cette trilogie.
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La Guerre de la Faille, tome 3 : Silverthorn

Dans Silverthorn, j'ai retrouvé avec plaisir certains personnages des deux premiers tomes des chroniques de Krondor.

Même si Pug fait quelques apparitions , c'est Arutha qui est devenu le personnage central de l'histoire ! Certains autres personnages que l'on avait côtoyé prennent aussi de l'ampleur, comme Laurie le ménestrel et le très attachant Jimmy les mains vives.

L'histoire est menée tambour battant, on ne s'ennuie pas une seconde car l'intrigue est captivante.

Raymond Feist a le chic des descriptions très imagées pour les différentes créatures qui peuplent son récit et c'est aussi cet aspect que j'ai aimé dans ces aventures .

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Faërie

Les Hastings, famille américaine très aisée, quittent la Californie pour s'installer dans une vieille maison à New York. La demeure appartenait à un auteur féru d'ésotérisme et ses collections sont restées en l'état après son décès. Bien entendu, comme dans tout roman du genre, des événements étranges ne tardent pas à survenir, perturbant et allant jusqu'à mettre en danger Gabrielle, la fortunée fille des Hastings, ainsi que ses demi-frères jumeaux, Sean et Patrick. Sans oublier Jack, amoureux de Gabrielle et attachant protagoniste de l'histoire.

Raymond E. Feist nous embarque dans la mythologie celtique, nous plonge dans l'horreur, de sa magnifique plume, que j'ai découverte à travers ce roman. Des fées maléfiques, que l'auteur appelle Daonie Sidhe, sévissent dans la cour du redoutable Amadán-na-Briona, leur monarque, dominé par la folie qui l'a gagné progressivement.

Je n'ai pas l'habitude de lire de la fantasy et j'ai été surprise d'apprécier autant ce livre, sur lequel je suis tombée un peu par hasard. Mais je ne l'ai pas regretté. L'auteur m'a trimballée à son gré, du monde réel au fantastique sans que je le voie venir et j'ai été embarquée, mais pas à mon corps défendant.

Excellent roman donc, que je recommande même aux personnes non tentées par la fantasy, ou peut-être surtout à ces personnes, puisque pour moi ce fut une découverte et une belle surprise..
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