AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Régine Pernoud (186)


A parcourir les lettres du temps, on trouve sous les formes les plus variées, de la poésie la plus haute aux simples divertissements, le témoignage de ce qui oriente toute une société, lui donne sa teinte originale, la marque comme un sceau. C'est encore et toujours la courtoisie, ou si l'on préfère la chevalerie, qui s'exprime dans les cours d'amour.
Commenter  J’apprécie          60
L'Histoire ne fournit pas de solution, mais elle permet - et permet seule - de poser correctement les problèmes. Or chacun sait qu'un problème correctement posé est déjà à demi résolu. [...] Pas de connaissance véritable sans recours à l'Histoire. Et c'est vrai partout où l'homme, la vie de l'homme sont en cause. Un corps vivant, on ne le connaît que par son histoire.
Commenter  J’apprécie          60
Mille années sans production poétique ou littéraire digne de ce nom, est-ce concevable ? Mille années vécues par l’homme sans qu’il ait rien exprimé de beau, de profond, de grand sur lui-même ? A qui le ferait-on croire ? On l’a pourtant fait croire à ces gens très intelligents que nous sommes, nous autres Français, et cela pendant presque 400 ans. Il avait suffi que Boileau écrive :
Villon sut le premier, dans ces siècles grossiers,
Débrouiller l’art confus de nos vieux romanciers
Pour que tout le monde en soit convaincu. Villon était le « premier en date » des poètes français. Cela se trouve consigné dans tous les manuels scolaires.
...
Nous avons aujourd’hui un retard considérable dans la connaissance de notre propre passé littéraire, au contraire d’autres pays tels que la Scandinavie, l’Allemagne, les Etats-Unis, la Suisse allemande. Cela par le caprice de quelques universitaires et parce qu’ainsi en ont décidé quelques générations d’inspecteurs généraux.
Commenter  J’apprécie          60
Elle est là, drapée dans les plis de sa robe et de son manteau, le visage encadré du voile à mentonnière - et elle lit un livre.
Commenter  J’apprécie          60
Pour citer plus complètement l'étude de R. Etienne sur la conscience médicale antique : "La médecine antique semble avoir fait peu de cas de la vie du nouveau-né. Hippocrate pose comme naturelle la question de savoir "quels enfants il convient d'élever". Soranos, sans s'émouvoir, définit la puériculture comme l'art de décider "quels sont les nouveau-nés qui méritent qu'on les élève". Cette impitoyable sélection ne caractérise pas seulement une attitude scientifique, mais également celle d'une société toute entière. En effet Cicéron, que l'on ne peut accuser d'inhumanité, pensait que la mort d'un enfant se supporte "aequo animo" (d'une âme égale). Sénèque jugeait raisonnable la noyade des enfants débiles et faibles. Tacite qualifie d'excentrique la coutume des Juifs à ne vouloir supprimer aucun nourrisson; et quand Justin évoque le respect des chrétiens pour la vie de l'enfant il précise : "fût-il nouveau-né"
Commenter  J’apprécie          60
"N'est-il pas paradoxal que l'on conserve, d'un héritage dont la richesse est indéniable, précisément le legs le plus pernicieux: la tentation totalitaire, celle qui consiste à vouloir réduire tous les individus à un schème unique, qui n'admet d'égalité que dans l'uniformité? Les femme se contenteront-elles longtemps d'être des hommes forcément manqués - à moins d'une mutation gigantesque de l'humanité qui d'ailleurs serait aussi sa fin?"
Commenter  J’apprécie          61
Dès le VIIIe siècle, l'Eglise a écarté le consentement des parents jusqu'alors considéré comme nécessaire pour la validité du mariage. L'autorisation du père et de la mère ne parait plus indispensable aux yeux de l'Eglise, et cela de moins en moins à mesure que se dégage la valeur sacramentelle du mariage : ce sont l'époux et l'épouse qui sont les ministres du sacrement, le prêtre lui-même n'étant là que comme témoin.
Commenter  J’apprécie          60
Seuls quelques historiens acharnés à défendre la mémoire de Philippe le Bel accordent créance aux accusations dont les Templiers ont été les victimes. Un examen tant soit peu approfondi des pièces du procès aujourd'hui publiées ne laisse guère de doutes sur la question : tous les aveux ont été arrachés par la torture et ces aveux, à d'infimes exceptions près, n'ont été obtenus qu'en France.

315 - [Que sais-je ? n° 1557, p. 122]
Commenter  J’apprécie          60
(...) dans le midi près de Valence, on fabrique encore la savoureuse pogne qui était un gâteau fait traditionnellement avec 40 oeufs, le gâteau de Pâques pour lequel on utilisait les oeufs mis en conserve pendant le carême ; dans le Morvan on mange encore, pour Pâques, le jambon farçi aux oeufs ; et plus généralement la coutume des oeufs de Pâques provient de cette longue privation qui marquait les jours d'abstinence.
Commenter  J’apprécie          50
La salle à manger proprement dite n'apparaît guère avant le XIVème ou XVème siècle ; jusque-là, même dans les châteaux, on mange dans l'une des pièces qui peut servir aussi de salle de réunion ou de salle de garde, et dans laquelle on dresse seulement, à l'heure des repas, des pièces de bois sur des tréteaux. Un souvenir de ce mode de vie nous est resté dans l'expression "mettre la table" ce qui avait lieu alors au sens propre.
Commenter  J’apprécie          51
On se chaussait chez le cordonnier qui tirait son nom du cuir de Cordoue dont il confectionnait bottes et sandales (...)
Commenter  J’apprécie          50
Un jeune garçon, du genre excité encore que sympathique, s'était présenté un jour à mon bureau aux Archives nationales, voulant me soumettre (je me demande encore pourquoi !) un mémoire qu'il avait composé sur les trop fameux cathares. Quelques pages parcourues m'amenaient à lui poser la question de sa formation en tant qu'historien ; il s'avérait, en effet, qu'il avait assez peu pratiqué les sources authentiques. Ce qui avait provoqué un sursaut indigné : "Moi, vous comprenez, quand je fais de l'histoire, ce n'est pas pour savoir si tel fait est exact ou non ; j'y cherche ce qui peut promouvoir he's idées."
La réponse s'imposait : "Alors, cher Monsieur, pourquoi faites-vous de l'histoire ? Tournez-vous donc vers la politique, vers le roman, le cinéma, le journalisme ! L'histoire n'a d'intérêt que si elle est recherche de la vérité ; elle cesse de s'appeler Histoire dès qu'elle est autre chose. "
Commenter  J’apprécie          50
Tout ce qui touche au savoir est ainsi honoré au Moyen-Age "A déshonneur meurt à bon droit qui n'aime un livre" disait un proverbe et il suffit de se pencher sur les textes pour retrouver trace des mesures par lesquelles tout appétit de sciences était encouragé et alimenté.
Commenter  J’apprécie          50
Et quand Rouen, la dernière ville normande à résister à Philippe Auguste, demanda du secours au roi Jean sans Terre, il refusa d'interrompre sa partie d'échecs pour recevoir les envoyés.
Commenter  J’apprécie          50
La science et la pensée arabes n'ont fait que puiser à des sources pré-existantes, à des manuscrits qui ont permis la connaissance d'Aristote et des autres écrivains antiques. Ce serait une parfaite absurdité que de supposer le contraire, comme on n'a pas manqué de le faire pourtant.
Commenter  J’apprécie          50
"Elle maudit la coutume qui veut que les filles soient moins instruites que les garçons, coutume d'ailleurs plus récente qu'elle-même ne le croit, puisque l'instruction des filles avait été jadis très poussée".
Commenter  J’apprécie          50
Mais bien plus étonnants sont les voyages entrepris par elle [Hildegarde de Bingen] dans un but de prédication. La clôture des religieuses est certes beaucoup moins sévère et stricte en son temps qu'elle ne l'est devenue par la suite, lorsque la constitution 'Periculoso' du pape Boniface VIII à la fin du XIIIe siècle, en 1298 exactement, les contraint à une existence uniquement confinée. Sévérité encore accentuée par la suite : aux XVIe et XVIIe siècles, on ne permettra plus aux femmes que la fondation d'ordres complètement cloîtrés. C'est dans un contexte tout différent que se déroule la vie d'une religieuse au XIIe siècle.
Commenter  J’apprécie          50
De même chez Jeanne d'Arc trouve-t-on, en même temps que l'élan au combat, la tendresse de la femme quand elle se penche sur un Anglais blessé, et un bon sens quasi maternel devant une armée qui se bat depuis l'aube : "Reposez-vous, mangez et buvez"
Commenter  J’apprécie          50
Mais on se demande parfois ( rien n'est jamais irréversible, dans l'histoire des peuples comme des individus ) si l'effort actuel de libération de la femme ne risque pas d'avorter; car il marque pour elle une tendance suicidaire : se nier elle-même en tant que femme, se satisfaire à copier les comportements de son partenaire, chercher à les reproduire comme une sorte de modèle idéal et parfait, en se refusant d'emblée toute originalité.
Commenter  J’apprécie          50
femme extraordinaire ayant vécu au moyen-âge,témoin de plusieurs visions du christ,mais également écrivain en son temps dans différents domaines:médecine,astronomie...musicienne...une femme d'une incroyable intelligence.
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Régine Pernoud (1708)Voir plus

Quiz Voir plus

Fantômes

Dans quelle pièce de W. Shakespeare le héros est confronté avec le spectre de son père ?

Le marchand de Venise
Richard II
Hamlet
Titus Andronicus

10 questions
148 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}